• Aucun résultat trouvé

Propriétés générales des surfaces algébriques

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Propriétés générales des surfaces algébriques"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

T ERQUEM

Propriétés générales des surfaces algébriques

Nouvelles annales de mathématiques 1re série, tome 9 (1850), p. 342-347

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1850_1_9__342_2>

© Nouvelles annales de mathématiques, 1850, tous droits réservés.

L’accès aux archives de la revue « Nouvelles annales de mathématiques » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions).

Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente men- tion de copyright.

Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques

http://www.numdam.org/

(2)

PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES SURFACES ALGÉRRIgUES

(Yoir p. 285).

1. Deux surfaces algébriques se coupent suivant une ligne dont la projection sur un plan est d'un degré mar-

(3)

(343 )

que par le produit des nombres qui indiquent les degrés des surfaces.

Observation. Dans des cas particuliers, plusieurs branches de la ligne d'intersection peuvent se superposer, se transposera l'infini, etc. ; circonstances qui diminuent le degré, le cas général donnant une limite.

2. Trois surfaces algébriques ont en commun un nombre de points égal au produit des trois nombres qui indiquent les degrés des trois surfaces.

Observation I. La même que la précédente.

Observation IL Bezout, le premier, a énoncé et dé- montré cette proposition, fondée sur la théorie de l'éli- mination que l'on doit à l'illustre examinateur; théorie des polynômes multiplicateurs^ la plus philosophique que Ton ait jamais donnée sur cette matière, et qui comprend, comme cas particulier, tous les procédés que Ton a don- nés depuis. ( Théorie générale des équations algébriques, page 33; 1779.)

Observation III. Dans ce qui suit, on suppose que la surface est de degré n.

3. Théorème segmentaire de Newton. Par un point O dans l'espace, on mène deux transversales de directions données. Chaque transversale forme n segments à comp- ter du point O ; le produit des segments formés par la transversale de la première direction, divisé par le pro- duit des segments de la seconde transversale, donne un quotient constant quel que soit le point O.

Démonstration. Si les quatre transversales sont dans un même plan, ou rentre dans la proposition II des courbes planes (page 283). Si les transversales sont dans deux plans parallèles, il suffit de rapporter la surface aux sécantes comme axes (t. III, p. 5 n ) .

4. Théorème segmentaire de Carnot. Soit un polygone plan ou gauche de p côtés; soient Ai, A*, . . . ? Ap les

(4)

( 344)

sommets consécutifs du polygone. Considérant At, A2... • Ap successivement comme des points fixes, les sécantes Ai A2, A2 As, . . . , Ap_ ! Ap, formeront chacune n segments, et, en tout, pn segments $ relativement aux points fixes AM Ap, A p _ ! , . . . , A8etaux sécantes At Ap, Ap Ap_ i , . . . , A2 At, on aura pn autres segments dont le produit est égal au produit des pn premiers segments.

Démonstration. La même que pour les courbes planes (voir tome IV, page 5^6).

Observation. Newton et Carnot n'ont pas énoncé ces théorèmes explicitement.

5. Surface centrale segmentaire de M. Grassmann, professeur à Stettin. (CRELLE, tome XXIV, page 262,

1842.) Soit

(1) ¥H -h Fn_, -H . . . -f- Fr. . . -h Fo = o

l'équation d'une surface de degré n\ Fr est une fonction homogène entière e n x , j , z de degré r\ par l'origine O , menons une transversale quelconque coupant la surface en n points, et donnée par les équations

x =3 az 9 y = bz.

Substituant ces valeurs dans l'équation ( 1 ) , elle se change en celle-ci :

(2) z»

dans cette équation, fr désigne la fonction Fr dans la- quelle on a remplacé x par a , y par è , et z par Tunité.

Prenons sur la transversale un point Q , et soient X , Y, Z les coordonnées de ce point 5 on a

X = *Z, Y — bZ.

Soit Ir l'un quelconque des n points d'intersection Il 7

It, . . , , Ift', faisons OIr = £, OQ = q, nous aurons évi-

(5)

( 345 ) demment

~~ q

Mettant cette valeur dans l'équation ( 2 ) , elle prend cette forme :

où <pr désigne la fonction Fr dans laquelle on a remplacé x ,y , z par X , Y, Z. Cette nouvelle équation a pour ra- cines les w segments O Il v. . , O In. Soienta05ai5 <*2?'-.?

an, n ~f- 1 constantes données, et supposons qu'on ait la relation segmentaire

= o, où sr désigne le produit des n segments O It, . . . , OI„

pris r à r ; or, en vertu de l'équation (3), on a

remplaçant s0, s^,.. ., sn par leurs valeurs, dans l'équa- tion (4), elle se change en celle-ci :

(5) QLnYn ~h aw_t Fn_ , - h . . . arFr -f-. . .oo Fa = o ;

c'est l'équation de la surface, lieu géométrique du point Q correspondant à la relation (4) ; on a mis légitimement F au lieu de y.

Observation. Cette surface segmentaire est la plus gé- nérale de ce genre que l'on puisse avoir 5 car toute fonc- tion symétrique algébrique entre des quantités se ramène à une relation entre des produits combinatoires.

6. PROBLÈME. Supposons que les coefficients an, «„_!,...

jusqu'à ar+1 soient nuls 5 alors la relation (4) se réduit à

(6) cLrs^rqr-\- u.r-iSn-r+iqr~i - • . ao^ i = O ;

on demande quelle relation il faut établir entre les coeffi-

(6)

( 3 4 6 )

cients an «r - 1,..., a0 pour que les n valeurs de t dans l'équation (3) devenant égales entre elles, les r valeurs de q dans l'équation (6) deviennent aussi égales entre elles et égales aux valeurs de t ; ces conditions satisfaites, quel est le lieu du point Q ?

Solution. Désignons par nip) le nombre combina- toire de n objets pris p à p\ les n valeurs de t devenant égales, ce que nous avons appelé ci-dessus sv devient

nptp. Ainsi la relation (6) doit s'écrire ainsi :

arn(r) tR~r qr 4- ar__, I Ï( M ) tn~r+x q"-1

-h ar_2 n(r-i) tn~w q^2 H- . . . = o,

car ri(n_k) = n^y Dans cette équation, la somme des /• va- leurs de q prises p à p est égale à

la somme «les valeurs de t prises p à p est rptp-, donc, d'après la seconde condition,

ar_p nr_p (-— i )P = ar nr rp ;

La relation (6) peut donc s'écrire ainsi :

*~O "(r—p)

car le facteur acr «( r ), étant constant, disparaît. Or

donc la dernière équation peut s'écrire, en ôtant le fac- teur commun cpn,

^C?r rp

A> «_,

v

~

p

Or

. _ W - M

(7)

( 347 )

les crochets indiquent des produits continuels ; donc, après avoir ôté les facteurs constants [n] et [ r ] , l'équa- tion se réduit à

(pr_p=r O.

Mais

donc, finalement,

où (n-\-r— p)p est le nombre combina toi re d e » + r—p éléments pris p & p. Ainsi l'équation du lieu cherché estT

après avoir changé <j> en F ,

)*r_3-+-.. = 0 . H

I . 2 . 3

C'est cette surface que M. Grassmann désigne sous le nom de surface centrale d'ordre r, relativement à la surface donnée par l'équation ( i ) et à l'origine O, nommé pôle; c'est une polaire successive d'ordre n — r de Bobillier (Gergonne, tome XIX, page 3o2; 1829).

Corollaire. La surface d'ordre 1 est un plan-, c'est le plan des centres harmoniques. La surface d'ordre 2 est du second degré.

Observation. La condition analytique de ce problème correspond à cette condition géométrique : lorsque tous les points Il 9 Is,...* I„ se réunissent, les points Q se réunis- sent aux mêmes points ; comme cela a lieu pour les divi- sions harmoniques. ( Suite. )

Références

Documents relatifs

Or il résulte de ce mode de construction que si l'on fait passer par le point m i de la courbe et par les points m 27 /?7 3 qui s'en déduisent, une parabole ayant son axe

Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente men- tion

P i , P 8 étant deux points quelconques situés dans le plan d'une courbe de degré n, les pieds des normales abaissées de ces deux points sur la courbe sont distribués

de ces deux dernières symétries sont x = — iy\ y = ix\ c'est- à-dire qu'on passe de M à M' par une rotation de 90° autour du centre 0 qui transforme M en Mi, puis par une

Les directions dont il s'agit coïncident, dans le cas d'une conique, avec les directions de ses axes, et elles ont pour une courbe quel- conque, comme pour les coniques, la

Étant donnés deux systèmes (^,v), (^,v'), un point e et une droite D, f enveloppe des droites issues des divers points a de D, et telles que le rapport anharmonique formé par

— Si par un point O, pris dans le plan d'une courbe algébrique plane de degré n, on mène les JJL -+- n droites qui la coupent sous un angle donné V, le produit de toutes les

Du point M, comme centre, avec MP &lt; pour rayon, décrivons un cercle qui coupe MP 2 en Q 2 ,. Pour le théorème II, rejetons la droite D à l'infini, le point À se trouvant alors