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[Insomnia and increased use of sleep medication among seniors: problems and alternative treatment].

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Insomnie et utilisation accrue de somnifères chez les aînés

Problématique et alternative de traitement

Lynda Bélanger,

phd

Annie Vallières,

phd

Charles M. Morin,

phd

Cet article a fait l’objet d’une révision par des pairs.

This article has been peer reviewed.

Can Fam Physician 2006;52:968-973.

RÉSUMÉ

OBJECTIF

  Présenter la problématique de l’insomnie et de l’utilisation accrue de somnifères chez les  aînés ainsi qu’une alternative de traitement (la thérapie cognitivo-comportementale [TCC]) adaptée  spécifiquement à cette population.

QUALITÉ dES dONNÉES

  MEDLINE et PsycINFO de 1990 à 2005 ont été dépouillées utilisant les mots-clés  insomnia, elderly (older adults), hypnotics (sleep medication) et cognitive behavior therapy. Les sources  citées offrent des preuves de niveau I lorsqu’il s’agit d’appuyer l’efficacité du traitement présenté. La  littérature sur les effets délétères des hypnotiques contient surtout des preuves de niveau II et requiert de  la prudence dans l’interprétation car certaines études présentent des résultats contradictoires.

MESSAGE pRINCIpAL

  L’insomnie chez les aînés est associée à un sentiment de détresse marquée ou une  détérioration du fonctionnement social ou occupationnel. Les somnifères sont potentiellement dangereux  pour les aînés parce qu’ils augmentent les risques d’effets indésirables sur les fonctions cognitives  et les risques d’interactions médicamenteuses. Le traitement devrait reposer sur la TCC seule ou en  combinaison avec la pharmacologie ponctuelle.

CONCLUSION

  La TCC adaptée spécifiquement aux aînés figure parmi les alternatives recommandées. Les  gains sont souvent accompagnés d’une diminution notable de la consommation de somnifères et de la  détresse émotionnelle associée à l’insomnie.

ABSTRACT

OBJECTIVE

  To investigate the problem of insomnia and increased used of sleep medication among seniors  and to look at an alternative form of treatment (cognitive-behavioural therapy [CBT]) that has been  adapted specifically for this population.

QUALITY OF EVIdENCE

  MEDLINE and PsycINFO were searched from 1990 to 2005 using the key words  insomnia, elderly (older adults), hypnotics (sleep medication), and cognitive behavior therapy. When  discussing the efficacy of treatment, sources quoted offer level I evidence. Studies on the deleterious  effects of hypnotics primarily offer level II evidence, so their findings must be interpreted with caution  (some studies present conflicting results).

MAIN MESSAGE

  Insomnia in elderly people is associated with marked distress or deterioration in social or  physical functioning. Hypnotics can be dangerous for elderly people because they raise the risk of adverse  effects on cognitive function and the risk of drug-drug interactions. Treatment should be based on CBT  alone or on a combination of CBT and appropriate pharmaceutical therapy.

CONCLUSION

  Cognitive-behavioural therapy adapted specifically to the problem of insomnia in seniors is  one of the recommended options. The gains often include a notable decrease in use of sleep medication  and in the emotional distress associated with insomnia.

FMC

(2)

L

’insomnie représente le trouble du sommeil le plus  courant chez les aînés1-4. Lorsqu’elle n’est pas trai- tée,  l’insomnie  peut  entraîner  de  la  fatigue  diurne  excessive,  des  difficultés  de  concentration  et  d’attention,  une humeur déprimée et une diminution de la qualité de  vie5-8.  Chez  les  aînés,  l’insomnie  est  associée  à  une  uti- lisation  accrue  de  somnifères,  souvent  utilisés  sur  une  base  chronique2,9.  Or,  l’utilisation  chronique  de  somnifè- res peut s’avérer particulièrement problématique pour les  personnes  âgées10,11.  Les  croyances  à  l’effet  que  les  diffi- cultés  de  sommeil  sont  nécessairement  liées  au  vieillis- sement  et  que  seule  la  médication  peut  y  remédier  sont  en grande partie responsables de l’utilisation excessive et  prolongée d’hypnotiques. Toutefois, au cours des derniè- res  années,  des  progrès  importants  ont  été  réalisés  tant  au  niveau  de  la  compréhension  que  du  traitement  des  difficultés de sommeil, avec une attention particulière aux  personnes âgées comme population distincte12.

Les  médecins  de  famille  occupent  une  place  privi- légiée  dans  le  système  de  santé  pour  le  dépistage,  le  diagnostic  et  la  gestion  de  l’insomnie  puisque  la  pre- mière  démarche  entreprise  est  souvent  de  consulter  en  médecine  familiale13.  Il  est  donc  important  pour  le  médecin  de  famille  de  connaître  la  problématique  de  l’insomnie et les alternatives de traitement et d’être sen- sibilisé  aux  risques  de  l’utilisation  chronique  et  exces- sive  de  somnifères  chez  les  aînés.  Cet  article,  qui  vise  à  présenter  divers  aspects  de  la  problématique  de  l’in- somnie  chez  les  aînés,  aborde  les  thèmes  suivants:  le  sommeil  et  le  vieillissement,  l’évaluation  de  la  plainte,  l’utilisation  de  somnifères,  le  sevrage  et  la  thérapie  cognitivo-comportementale (TCC) de l’insomnie.

Qualités des données

Les bases de données MEDLINE et PsycINFO de 1990 à  2005 inclusivement ont été dépouillées à l’aide des termes  MeSH suivants: insomnie, personnes âgées, somnifères  (ou hypnotiques) et thérapie cognitivo-comportementale. 

Les sources citées reposent sur des évidences de niveau  I  lorsqu’il  s’agit  de  l’efficacité  du  traitement  présenté. 

Les effets délétères des hypnotiques reposent en grande  partie  sur  des  évidences  de  niveau  II.  La  littérature  sur  les  effets  des  hypnotiques  en  relation  à  la  fréquence  des  chutes  chez  les  aînés  présente  certaines  données  contradictoires  devant  conséquemment  être  interpré- tées avec prudence.

Le sommeil et le vieillissement

L’architecture du sommeil change avec l’âge. Chez l’aîné,  l’altération  la  plus  significative  implique  une  réduction  de la proportion de temps passé en stades 3 et 4 (som- meil profond) et une augmentation correspondante des  stades 1 et 2 (léger)14. Ces changements s’accompagnent 

de  réveils  plus  fréquents  et  de  plus  longue  durée .  Subjectivement, le sommeil est alors perçu comme étant  plus  léger,  fragmenté  et  de  moins  bonne  qualité,  expli- quant  en  partie  la  prévalence  accrue  des  plaintes  d’in- somnie  chez  les  aînés15.  Toutefois,  la  quantité  totale  de  sommeil  par  période  de  24  heures  s’avère  compa- rable  entre  les  adultes  et  les  aînés  lorsque  le  sommeil  des  siestes  diurnes  est  ajouté  au  sommeil  nocturne15.  Néanmoins,  plusieurs  aînés  souffrent  de  perturbations  du sommeil excédant ces changements normaux et doi- vent être traités14,15.

L’évaluation de la plainte

L’insomnie constitue une plainte subjective de difficultés  d’endormissement,  de  réveils  fréquents  ou  prolongés,  de réveils prématurés le matin avec une incapacité à se  rendormir  ou  d’un  sommeil  non  réparateur,  persistant  depuis  plus  d’un  mois.  Ces  difficultés  sont  associées  à  une  détresse  marquée  ou  à  des  détériorations  du  fonc- tionnement  social  ou  occupationnel16.  L’insomnie  peut  être  un  problème  primaire  ou  secondaire  lorsqu’elle  apparaît  dans  le  cadre  d’un  trouble  médical  ou  psychi- atrique  ou  d’un  autre  trouble  du  sommeil  et  peut  être  associée à l’utilisation de médicaments affectant le som- meil, à la consommation d’alcool ou à des abus de sub- stances. Plusieurs études suggèrent que l’insomnie chez  les  aînés  serait  souvent  associée  à  une  condition  co- morbide  et  étroitement  liée  à  la  santé  physique  et  psy- chologique et la prise de médication (tableau 116)17-20.

La  signification  clinique  des  plaintes  d’insomnie  est  parfois  difficile  à  évaluer.  Certaines  personnes  âgées  s’inquiètent  des  changements  normaux  dans  leur  som- meil, tandis que d’autres ne s’en préoccupent pas, même  si leurs difficultés de sommeil excèdent les changements  normaux  associés  au  vieillissement.  Les  facteurs  liés  aux  changements  biologiques  normaux  associés  au  vieillissement sont importants mais ne sont pas les seuls  Mme Bélanger, M. Morin et Mme Vallières sont affiliés à

l’École de Psychologie, de l’Université Laval au Québec, Qué.

Tableau 1. Critères diagnostiques de l’insomnie primaire selon le dSM-IV-TR

16

A. Plainte subjective de difficultés à initier ou maintenir le sommeil ou sommeil non-réparateur depuis au moins 1 mois B. Détresse marquée associée aux difficultés de sommeil ou détérioration du fonctionnement social ou occupationnel C. Les difficultés ne se produisent pas exclusivement dans le cadre d’un autre trouble du sommeil (p. ex., narcolepsie, associées à des troubles respiratoires, parasomnies, trouble des rythmes circadiens)

d. Les difficultés ne se produisent pas exclusivement dans le cadre d’un autre trouble mental

E. Les difficultés de sommeil ne sont pas dues aux effets directs d’une substance (abus de drogue ou de médications)

Note: Si les difficultés ne rencontrent pas les critères C, D ou E, alors l’insomnie est dite secondaire. Elle se produit dans le cadre d’une condi- tion médicale aiguë ou chronique ou d’un autre trouble mental. Une évaluation de la condition sous-jacente est donc nécessaire.

(3)

impliqués dans l’initiation et le maintien des problèmes  d’insomnie.  Les  facteurs  liés  à  la  santé  physique  (p. ex.,  la  douleur  chronique),  au  style  de  vie  (p. ex.,  l’ennui  ou  l’isolement  social),  aux  événements  négatifs  aux- quels  les  aînés  sont  davantage  exposés  et  requerrant  une grande adaptation (p. ex., le décès du conjoint), doi- vent être pris en considération.

Des  différences  importantes  entre  le  sommeil  de  la  personne âgée et ses attentes peuvent aussi contribuer  à  la  plainte  d’insomnie21.  En  présence  d’une  plainte  de  difficultés  de  sommeil,  il  est  recommandé  d’effectuer  une  évaluation  exhaustive  des  habitudes  de  sommeil  et  de  la  santé  psychologique  en  plus  de  l’examen  phy- sique22-24. La polysomnographie n’est recommandée que  lorsque la possibilité d’un autre trouble du sommeil sous- jacent (p. ex., l’apnée du sommeil) est soupçonnée25. Le  tableau 2  présente  quelques  questions-clés  à  poser  à  un  patient  qui  rapporte  des  difficultés  de  sommeil.  Par  ailleurs,  une  évaluation  sommaire  du  sommeil  (p. ex., 

Dormez-vous bien ces temps-ci?), devrait être incorporée  à l’examen de routine afin d’aider au dépistage chez les  aînés qui ne se plaignent pas d’emblée de leur sommeil.

L’utilisation de somnifères

Les  enquêtes  épidémiologiques  indiquent  que  7,4%  de  la  population  adulte  et  de  11%  à  14%  des  personnes  âgées de plus de 65 ans ont utilisé un somnifère, avec  ou  sans  ordonnance,  au  cours  d’une  année26,27.  Ces  estimés  doublent  chez  les  patients  âgés  de  65  ans  et  plus  recrutés  dans  des  cliniques  médicales,  alors  que  26%  des  femmes  et  6%  des  hommes  âgés  rapportent  consommer  des  hypnotiques28.  Dans  un  échantillon  d’individus  de  plus  de  65  ans  provenant  de  la  popula- tion  générale  de  différents  pays,  entre  9,1%  et  25,8% 

rapportaient  une  utilisation  régulière  d’hypnotiques4.  Dans  l’ensemble,  39%  des  hypnotiques  sont  prescrits  à  des  adultes  âgés  de  plus  de  65  ans,  alors  qu’ils  ne  représentent que 13% de la population29. Bien que l’uti- lisation  d’hypnotiques  à  long  terme  soit  déconseillée22,  une proportion élevée de personnes âgées les utilisent  sur  une  base  chronique  (>1  an)2,9,29  pouvant  aller  jus- qu’à plus de 20 ans30.

Les benzodiazépines (BZD) et les agonistes aux récep- teurs  benzodiazépiniques  représentent  les  classes  de  médicaments  les  plus  couramment  prescrites  pour  l’in- somnie au Canada27. Ils sont efficaces à court terme pour  réduire le délai d’endormissement et augmenter la durée  totale de sommeil. Cependant, la plupart des benzodiazé- pines réduisent le sommeil profond (stades 3 à 4) et aug- mentent  l’activité  rapide  des  ondes  cérébrales  en  fin  de  nuit33. Donc, bien que la durée du sommeil soit allongée,  sa qualité est habituellement diminuée. De plus, les hyp- notiques  entraînent  une  tolérance  et  perdent  leur  effica- cité avec l’utilisation prolongée32. Ces médicaments sont  potentiellement dangereux pour les aînés en raison d’une  réduction  du  fonctionnement  métabolique  associée  au  vieillissement  augmentant  le  risque  d’effets  indésirables  sur les fonctions cognitives10,11 et le risque d’interactions  avec les autres médicaments33-36.

Plusieurs  études  montrent  que  les  hypnotiques  (surtout  les  BZD)  sont  souvent  prescrits  en  dosages  excessifs aux personnes âgées et que les prescriptions  inappropriées, ne tenant pas compte d’interactions pos- sibles  entre  les  différentes  classes  de  médicaments  au  dossier,  sont  fréquentes10,33,35,36.  L’utilisation  chronique  chez  les  aînés  a  également  été  associée  à  des  risques  élevés de chutes et de fractures39,40 et d’accidents de la  route39.  Certaines  évidences  suggèrent  toutefois  que  l’insomnie  (non  traitée  ou  résistante  aux  hypnotiques)  serait davantage responsable des chutes chez les aînés  que l’utilisation d’hypnotiques comme tel40.

Le sevrage

Le  sevrage  des  hypnotiques  suite  à  l’utilisation  prolon- gée  peut  s’avérer  un  défi  de  taille.  Certaines  méthodes, 

Tableau 2. Évaluation de la plainte d’insomnie:

Questions-clés à poser à un patient qui rapporte des difficultés de sommeil.

Comment se présentent vos difficultés de sommeil? (difficulté à s’endormir, à rester éveillé ou éveils trop tôt)

Quel est votre horaire habituel de sommeil? (avancement ou délai de phase, hygiène du sommeil inappropriée, p. ex., horaires de sommeil très irréguliers)

Depuis quand avez-vous des difficultés de sommeil? (difficulté ponctuelle ou chronique)

D’après vous, qu’est-ce qui cause vos difficultés de sommeil?

(facteurs déclencheurs, p. ex., décès du conjoint ou difficultés de maintien, p. ex., sédentarité. Est-ce de l’insomnie

secondaire? Si tel est le cas, évaluez la condition.

Est-ce que vous dormez dans un endroit paisible et confortable? (facteurs environnementaux)

Est-ce que vous ressentez souvent le besoin de bouger les jambes pendant la soirée à cause de picotements, lourdeurs ou engourdissements? (syndrome des jambes sans repos)

Est-ce que vous ou votre conjoint(e) avez l’impression que vous avez des spasmes au niveau des jambes durant la nuit?

(syndrome de mouvements périodiques des jambes) Est-ce que vous ronflez fort ou avez parfois l’impression de vous étouffer ou d’arrêter de respirer durant quelques secondes pendant votre sommeil? (apnée du sommeil)

Avez-vous souvent besoin de vous lever pour aller vider votre vessie? (effets de certains médicaments)

Buvez-vous du café, thé, boissons contenant de la caféine?

Utilisez-vous des médicaments sans ordonnance ou de l’alcool pour dormir? Quels sont les médicaments que vous prenez actuellement? (insomnie due à l’effet de certaines substances ou effets secondaires de certains médicaments)

Avez-vous de la difficulté à rester éveillé durant la journée?

(évaluation des conséquences: le patient est-il somnolent ou s’endort-il durant ses activités diurnes ou ses tâches quotidiennes, notamment en conduisant?)

(4)

dont  l’utilité  et  l’efficacité  ont  été  testées  dans  le  cadre  d’études  randomisées  rigoureuses,  peuventtoutefois le  faciliter41,42.  L’arrêt  de  la  médication  devrait  être  gra- duelle  et  faite  sous  supervision  médicale.  Un  plan  de  sevrage  individualisé,  établi  a  priori,  prenant  en  consi- dération le type d’hypnotiques, le dosage et la fréquence  d’utilisation est préconisé. Les étapes de la méthode de 

sevrage proposée sont décrites dans le tableau 3. Selon  cette méthode, le patient et le médecin fixent un objectif  hebdomadaire  concernant  la  quantité  de  médication  et  la  fréquence  d’utilisation  pour  la  semaine  à  venir,  puis  le patient évalue à quel point il pense être capable de le  rencontrer.

Lorsque le patient doute de sa capacité à respecter cet  objectif, il est préférable de le réviser ou de le reporter à  la  semaine  suivante43.  Les  diminutions  hebdomadaires  sont  également  ajustées  en  fonction  de  la  présence  de  symptômes  de  sevrage.  La  durée  du  sevrage  devrait  néanmoins  être  limitée  dans  le  temps.  Certaines  balises  peuvent être fixée a priori, p. ex., avoir diminué le dosage  de 25% à la deuxième semaine, de 50% à la mi-parcours  et de 100% à la dixième semaine. L’utilisation de l’hypno- tique  lors  de  nuits  présélectionnées  peut  faire  en  sorte  que la médication ne puisse être prise lors d’une nuit plus  difficile et, à l’opposé, oblige la prise alors que le besoin  n’est pas ressenti. Cette procédure est utilisée afin d’affai- blir l’association entre le fait de ne pas dormir et le com- portement de prise d’hypnotiques (figure 1).

Certains patients considèrent l’arrêt complet de la médi- cation comme étant très difficile et deviennent anxieux à  propos  des  conséquences  potentielles  sur  leur  sommeil. 

Il est alors utile de leur rappeler que la quantité minimale  de médication utilisée à ce moment a vraisemblablement  très  peu  d’effets  objectifs  sur  le  sommeil.  L’anxiété  et  les  inquiétudes  reliées  à  l’abandon  de  la  médication,  que  le  patient peut apprendre à gérer, sont des causes beaucoup  plus probables des perturbations du sommeil anticipées.

La thérapie cognitivo-comportementale de l’insomnie

Dans  les  problématiques  d’insomnie  chronique,  les  approches  psychologiques  incluant  des  composantes  comportementales,  seules  ou  en  combinaison  avec  la  pharmacothérapie  ponctuelle,  devraient  être  privi- légiées22.  Parmi  ces  approches,  la  thérapie  cognitivo- comportementale (TCC) de l’insomnie a été testée dans  le  cadre  de  plusieurs  recherches  contrôlées  rigoureu- ses.  La  TCC  fait  l’objet  de  recommandations  consen- suelles de regroupements internationaux de chercheurs  comme modalité de choix pour le traitement de l’insom- nie  chez  les  adultes  et  les  aînés44-47.  De  plus,  les  gains  sont souvent accompagnés d’une diminution notable de  la  consommation  de  somnifères  et  de  la  détresse  émo- tionnelle associée aux problèmes de sommeil41,42.

La TCC met l’accent sur les facteurs psychologiques  et  comportementaux  impliqués  dans  le  maintien  de  l’insomnie. Ses principaux objectifs sont de promouvoir  une  bonne  hygiène  du  sommeil,  réduire  l’activation  physiologique  et  cognitive  au  coucher,  éliminer  cer- taines  habitudes  néfastes  au  sommeil  et  corriger  les  conceptions  erronées  par  rapport  au  sommeil  et  aux  conséquences  de  l’insomnie.  Ce  traitement  représente  une  alternative  efficace  à  la  pharmacothérapie46  et  il 

Tableau 3. Étapes du sevrage des hypnotiques chez l’utilisateur prolongé

ÉTApES dU SEVRAGE dES

hYpNOTIQUES dESCRIpTION dU pROGRAMME

Dresser un plan de sevrage:

Chez les patients utilisant plus d’un hypnotique, la première étape est de stabiliser la consommation de somnifères à un seul hypnotique. Ce plan peut être écrit et remis au patient afin d’augmenter l’adhérence.

Déterminer la dose régulière utilisée.

Calculer 25% de cette dose.

Estimer le temps nécessaire pour l’arrêt complet si la diminution est de 25% de la dose aux 2 semaines.

Vérifier la confiance du patient envers cette fréquence de diminution et ajuster la fréquence au besoin.

Encourager l’observance du plan final de sevrage.

Diminution graduelle Diminuer la consommation quotidienne de la valeur calculée (25%) pour 2 semaines.

Répéter cette étape jusqu’à ce que la dose quotidienne atteigne 25% de la dose initiale

quotidienne.

Introduction graduelle de nuits sans médication: Le choix des nuits se fait en fonction des difficultés anticipées. Initialement, il est préférable de choisir des nuits où il y a un minimum d’appréhension concernant le fonctionnement du lendemain.

Choisir avec le patient des nuits sans médication pour une période de 2 semaines.

Introduire un plus grand nombre de nuits sans médication dans la 2e semaine.

Encourager l’observance des nuits sans médication.

Utilisation prévue à

l’avance Identifier les nuits où l’utilisation est prévue à l’avance, et ce, peu importe les activités prévues et les appréhensions.

Encourager fortement l’observance des nuits sans médication.

Décourager tout changement au plan établi.

Arrêt complet: Après l’arrêt complet, il est important de prévoir des suivis afin de prévenir la rechute.

Vérifier l’anxiété du patient face à cette étape et en discuter s’il y a lieu.

Vérifier la confiance en l’arrêt complet.

Rappeler que la quantité minimale utilisée à ce stade-ci a peu d’effets sur le sommeil.

(5)

peut  être  utilisé  comme  complément  thérapeutique  lors  du  sevrage  des  hypnotiques42,43.  Il  a  d’ailleurs  été  démontré  que  lorsque  le  sevrage  est  combiné  à  une  TCC, le taux de succès est plus élevé et le sommeil de  meilleure qualité41,42.

Bien  que  relativement  peu  utilisée  dans  les  milieux  cliniques,  la  TCC  constitue  une  modalité  thérapeutique  validée  dans  le  traitement  de  l’insomnie  (ponctuelle  et  chronique).  Le tableau 4  présente  une  brève  descrip- tion  des  principales  composantes  qui  peuvent  être  uti- lisées  seules  ou  combinées  entre  elles.  Le  choix  des  composantes à inclure dans le traitement découle d’une  analyse  fonctionnelle  minutieuse  de  la  plainte  présen- tée.  Des  cibles  de  traitements  précises  (p.  ex.,  attentes  dysfonctionnelles concernant le sommeil, siestes exces- sives  le  jour,  sédentarité,  etc.)  sont  ensuite  identifiées. 

Par exemple, il peut être suffisant d’utiliser uniquement  la restriction du sommeil ou le contrôle par le stimulus  chez  une  personne  qui  présente  des  habitudes  de  som- meil inadéquates (p. ex., passer un temps excessif au lit  pour  s’assurer  de  dormir  les  heures  nécessaires,  horai- res  de  sommeil  irréguliers)  tandis  que  la  composante  de  restructuration  cognitive  s’avère  souvent  nécessaire  lorsque  le  patient  présente  des  croyances  dysfonction- nelles  concernant  le  sommeil  (p.  ex., j’ai absolument besoin de 8 heures de sommeil toutes les nuits). Morin et  Espie48  offrent  une  description  détaillée  de  la  TCC  chez  l’adulte et des outils d’évaluation, et Lichstein et Morin12  décrivent le traitement spécifiquement adapté aux aînés. 

Un  livre  d’auto-traitement  s’adressant  aux  patients  est  également disponible en français49.

Le  plus  grand  défi  concernant  l’utilisation  de  la  TCC  demeure probablement sa disponibilité et son accessibilité. 

Le transfert de ces connaissances aux médecins de famille  représente  un  moyen  de  rendre  ces  interventions  plus 

accessibles pour les patients. Une étude  récente50 démontre que plusieurs méde- cins  de  famille  utilisent  déjà  des  com- posantes  de  la  TCC  avec  succès  pour  certaines problématiques dans le cadre  de leur pratique clinique (tableau 4).

Conclusion

L’insomnie  chez  les  aînés  est  un  pro- blème  de  santé  complexe  et  répandu  associé  à  de  lourdes  conséquences  personnelles  et  des  coûts  importants  en  soins  de  santé51,52.  Les  difficultés  de  sommeil  chez  les  aînés  demeu- rent  pourtant  un  problème  méconnu. 

Quelques  questions-clés  incorporées  à  l’examen  de  routine  peuvent  aider  au  dépistage.  Par  ailleurs,  lorsqu’un  traitement  est  initié,  celui-ci  se  limite  souvent  à  la  pharmacothérapie.  Les 

approches à composantes multiples, individualisées aux  besoins et aux circonstances particulières des aînés, tel- les la TCC, représentent une alternative de choix. 

Correspondance à Mme Lynda Bélanger, Université Laval, École de psychologie, Pavillon FAS, Québec, QC G1K 7P4; téléphone 418 656-2131; télécopieur 418 656- 5152; courriel lynda.belanger@psy.ulaval.ca

Tableau 4. principales composantes de la thérapie cognitivo-comportementale de l’insomnie

COMpOSANTES dE LA ThÉRApIE COGNITIVO-

COMpORTEMENTALE dESCRIpTION ET OBJECTIF

Le contrôle par le stimulus

Règles comportementales à suivre afin de réassocier le lit et l’environnement de la chambre à coucher avec le sommeil plutôt qu’avec l’insomnie.

La restriction du sommeil

Restreindre le temps passé au lit au temps estimé passé à dormir afin de consolider le sommeil et de favoriser le sommeil continu.

La relaxation Diminuer l’activation somatique ou cognitive au coucher en utilisant différentes techniques de relaxation.

La restructuration cognitive

Identifier et remettre en question les croyances et attitudes erronées qui alimentent le cercle vicieux de l’insomnie.

L’hygiène du sommeil Fournir au patient de l’information concernant les facteurs

environnementaux, l’alimentation et l’exercice pouvant influencer le sommeil

0 25 50 75 100

-2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

SEMAINES

DOSAGE QUOTIDIEN EN %

2 mg

1.5 mg

1 mg

0.5 mg

Introduction de nuits sans médication

NIVEAU DE BASE

Figure 1. Example d’un plan de sevrage individualisé: Dosage de 2 mg de

lorazepam.

(6)

PoinTS de RePèRe dU RÉdACTeUR

On entend par insomnie, la difficulté à initier ou maintenir le sommeil, ou un sommeil non réparateur depuis au moins 1 mois, associée à un sentiment de détresse marquée ou une détérioration du fonction- nement social ou occupationnel.

L’insomnie est associée à une utilisation accrue de somnifères, souvent sur une base chronique.

En augmentant les risques d’effets indésirables sur les fonctions cognitives et les risques d’interactions médicamenteuses, les somnifères sont potentielle- ment dangereux pour les aînés.

Le traitement de l’insomnie devrait reposer sur la thérapie cognitivo-comportementale seule ou en combinaison avec la pharmacologie ponctuelle.

ediToR’S key PoinTS

Insomnia is difficulty in initiating or maintaining sleep or failing to get a refreshing sleep for at least a month. Insomnia can cause marked distress or a deterioration in social or physical functioning.

Insomnia is associated with a growing use of hyp- notics, almost to chronic levels.

Because they raise the risk of adverse effects on cognitive and physical functioning and the risk of drug-drug interactions, hypnotics are potentially dangerous for elderly people.

Treatment of insomnia should be based on cognitive-behavioural therapy alone or on a combi- nation of cognitive-behavioural therapy and appro- priate pharmaceuticals.

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