• Aucun résultat trouvé

Impacts sur les écosystèmes

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Impacts sur les écosystèmes"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

©SMMVLJ©F.Mercier ©SEBB (Ludwigiasp.)

É tablissement public territorial de bassin du Vistre

Structure publique regroupant des communes et groupe- ments de communes créée en 1998.

Reconnu établissement public territorial de bassin (EPTB) sur le territoire du SAGE Vistre, Vistrenque et Costières, par arrêté préfectoral du 1eraoût 2011.

L’EPTB Vistre assure la gestion globale des eaux par le partage du SAGE Vistre, nappes Vistrenque et Costières : -entretien du lit et des berges des cours d’eau, enlèvement d’embâcles et gestion des atterrissements (plan de gestion pluriannuel pour l’entretien des milieux rivulaires) ; -réduction de l’aléa et de la vulnérabilité, liés au déborde- ment de cours d’eau et au ruissellement rural ;

-participation à la protection des masses d’eau et mise en œuvre de travaux de restauration hydro-morphologique et de revitalisation des cours d’eau.

Contact:ChristophePezeril-christophe.pezeril@eptb-Vistre.fr.

S ite d’intervention

L’EPTB intervient sur un territoire d’environ 790 km² et sur 185 km de cours d’eau.

Le Vistre prend sa source au niveau de la commune de Bezouze au nord-est de Nîmes et se jette dans le canal du Rhône à Sète au nord d’Aigues-Mortes.

En 2009 et 2010, les interventions de gestion des jussies ont principalement été réalisées sur des tronçons du Vistre, les zones humides attenantes, et deux de ses affluents : le Buffalon et le Tavernolle.

Afin d’optimiser les interventions de gestion, à partir de 2011 les actions ont été plus ponctuelles et ciblées sur les zones humides fortement colonisées et sur les annexes des sites d’interventions des années précédentes, sur les com- munes de Bouillargues et Nîmes.

N uisances et enjeux

La présence des jussies sur le bassin versant du Vistre est devenue problématique depuis 2007. Elles se sont prin- cipalement développées dans le Buffalon et dans le Vistre de la confluence avec le Buffalon jusqu’au site de la Bastide (Nîmes).

Impacts sur les écosystèmes

Production importante de biomasse participant à l’enva- sement et au comblement des biotopes stagnants.

Piégeage dans les herbiers des limons et matières en sus- pension contenus dans l’eau.

Perturbation de la circulation hydraulique dans les cours d’eau.

Concurrence avec les espèces indigènes.

I nterventions

À la demande de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse, l’EPTB organise depuis 2008 des campagnes d’arrachage des jussies sur la partie amont du bassin versant du Vistre, afin d’éviter qu’elles colonisent des sites restaurés en aval.

Arrachage manuel

Utilisation d’une barque et d’un treuil.

Arrachage mécanique

Zones trop profondes ou ayant un recouvrement trop important pour un arrachage manuel.

Intervention d’une entreprise privée : ETS Marquis.

Utilisation d’une pelle mécanique munie d’un bras de 10 m et d’un godet cribleur.

1- Territoire d’intervention de l’EPTB Vistre.

1

©EPTBVistre

(2)

Séchage des plantes arrachées

Dépôt en haut de berge.

Étalement sur la berge pendant 7 jours.

Dégradation naturelle sur place.

Bâchage

Pose de la bâche pendant 10 à 15 jours.

Bandes de terres non inondées, colonisées par les jussies en bordure des zones humides.

Arrachage rapide après enlèvement de la bâche.

Essai en 2011 avec deux types de bâches : noir opaque/vert non opaque.

R ésultats et bilan

Résultats des interventions d’arrachage depuis 2008

Pas d’augmentation de la colonisation des jussies sur les tronçons gérés.

Recouvrement réduit des jussies dans les zones de cours d’eau très ombragées et courantes.

Résultats du bâchage

Réduction du volume des tiges à arracher.

Observations après retrait des bâches posées :

-en novembre 2011 : repousse des plantes sous les bâches vertes non opaques, pas de repousse des plantes sous les bâches noires opaques ;

-mêmes observations en 2012.

Facilitation de l’arrachage manuel sur les zones bâchées.

Radicalité du bâchage : impacts sur les jussies mais également sur les plantes indigènes.

2008 2009 2010 2011 2012

26 juin au 29 juillet 30 juin au 7 août 10 août au 6 septembre + 18 octobre (arrachage mécanique)

27 juin (pose bâche) 12 juillet au 20 septembre

28 juin (pose bâche) 14 août au 21 septembre Année Périodes d’intervention

16 tronçons (Vistre, Tavernolle, Buffalon) 27 tronçons (Vistre, Tavernolle, Buffalon) 27 tronçons (Vistre, Tavernolle, Buffalon)

12 tronçons (Vistre, Buffalon) 12 tronçons (Vistre, Buffalon) Secteurs d’intervention

Arrachage manuel + mécanique Arrachage manuel

Arrachage manuel + mécanique + bâchage Arrachage manuel + bâchage Arrachage manuel + bâchage Techniques d’intervention

2008 2009 2010 2011 2012

5 049 10 788 7 846 1 606 1 376

Années Linéaires (m)

71 84 76 59 33

Journées Équivalent Temps Plein

5 098 9 082 10 100

3 158 3 478

2 365 - 4 706

- - Poids extrait en kg (matière fraîche) Arrachage manuel Arrachage mécanique

(3)

En avril 2013, observation d’une recolonisation naturelle des zones bâchées par des plantes indigènes (Iris, Carex,Veronica beccabunga).

P erspectives

Poursuivre les interventions de gestion des jussies sur le bassin versant du Vistre.

Surveiller la colonisation des zones bâchées après arrachage.

Favoriser la colonisation par les espèces indigènes, par plantation ou par semis en absence de recolonisation naturelle.

Poursuivre les interventions de gestion de la ripisylve sur les berges pour augmenter l’ombrage le long des cours d’eau.

Opérations engagées depuis 2006 : plantations, débroussaillage, dégagement d'embâcles, recépage de saules.

V alorisation des actions

Rédaction annuelle du bilan de « campagne d’arrachage de la jussie sur la par- tie amont du bassin versant du Vistre ».

Accueil d’une classe du lycée agricole de Rodilhan (30) pour une opération d’arrachage d’une demi-journée en 2010, 2011 et 2012.

Projets de diffusion d’une plaquette et de fiches sur les interventions menées.

Rédaction : Sandra Fernandez, Irstea

©EPTBVistre

3

4

5

6 2

©EPTBVistre©EPTBVistre©EPTBVistre

2- Journée d’arrachage des jussies avec une classe de lycée en 2011.

3- Bâchage d’une zone colonisée par les jussies.

4- Observation après 7 jours de bâchage.

5- Observation après bâchage et arrachage manuel.

6- Site bâché en 2012 recolonisé naturellement par des espèces indigènes en avril 2013.

©EPTBVistre

Pour en savoir plus

Synthèses de « campagne d’arrachage de la Jussie sur la partie amont du bas- sin versant du Vistre » de 2008 à 2012, S.M.B.V.V.- E.P.T.B.

Fiche de présentation du syndicat mixte du bassin versant du Vistre.

Fiche de présentation de l’E.P.T.B. Vis- tre.

Pézeril C., Serre Jouve S., Arce E., Ar- chaimbault V., Chauvin C., Dumont B., Dutartre A., Foulquier A., Morin S., Mon- tuelle B. 2010. Revitalisation écologique du cours du Vistre (Gard) : modalités techniques et évaluation des gains écolo- giques. Actes des 4èmes Journées Ate- lier de REVER, 6-7 novembre 2012, Lyon.

Pézeril C., Dutartre A. 2013. Gestion de la Jussie (Ludwigia peploides) dans la rivière du Vistre (Sud-Est de la France).

Poster présenté au Colloque Macro- phytes, 28-30 mai 2013, Bordeaux.

Références

Documents relatifs

Outre l’espèce indigène de Jussie (Jussie des marais – Isnardia palustris) qui n’est pas très fréquente, il y a deux espèces invasives de Jussie en France : la Jussie à grandes

2016 Impacts des actions anthropiques sur les zones humides de la ville de Douala et solutions de gestion durable : cas de la rivière Kondi.. Impacts des actions anthropiques

Et l‘on se demande peut-être si ce Français utilisé dans la Trilo- gie est compris uniquement par l‘analyste ou bien éga- lement par les Français... Dans sa culture

Au plus haut degré de synthèse, on trouve 8 groupes principaux dans la nomenclature des Professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). Attention : les chômeurs ayant

en compte pour assurer une gestion durable de ces zones, à côté d’autres contraintes économiques, sociales ou culturelles.. Quels contenus et

L’Observatoire des zones humides méditerranéennes est un outil majeur pour évaluer l’état de conservation et l’évolution de ces milieux (Chazee, 2011) sur le long terme et

Le plus souvent, il est élaboré avec les acteurs locaux par un noyau d’experts de la conservation, parfois accompagné d’économistes de la conservation et d’experts en

Mathématiques Devoir n°1:. les complexes et les