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Sur les racines de l’équation <span class="mathjax-formula">$x=a^x$</span>. Racines imaginaires

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(1)

N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

E.-M. L ÉMERAY

Sur les racines de l’équation x = a

x

. Racines imaginaires

Nouvelles annales de mathématiques 3e série, tome 16 (1897), p. 54-61

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1897_3_16__54_0>

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(2)

(

54) [A31] [G6c]

SUR LES RACINES DE L'ÉQUATION RACINES IMAGINAIRES;

PAR M. E.-M. LÉMERAY.

L'étude des racines réelles a fait l'objet d'une Note précédente; je m'occuperai ici des racines imaginaires.

Supposons d'abord a ^> i, et soit

une des racines imaginaires. Posons p cosô = u, p sinô = ç.

La relation à laquelle il faut satisfaire peut s'écrire

Prenons les logarithmes; l'équation équivaut aux deux suivantes :

(i) Lp = uLa,

Si, sur deux axes de coordonnées rectangulaires, nous figurons les courbes représentatives de ces équations, leurs intersections donneront la représentation des racines de nptre équation ; il faudra toutefois ne pas tenir compte des points situés entre les droites

i' = ('2 k H- l) ^— Cl p = ( 2 ^ + 2 ) - l ,

v L a v 'La

ces points correspondant à des racines étrangères. La courbe ( i ) peut s'écrire

p = a" ou encore v — ± /a2"— a2.

(3)

( 53 ) La courbe (2) peut aussi s'écrire

Ï e i' 0 = 7— —:—7T ou e n c o r e u •= .

1 L a siiiö t a i i g ( r \ J C L )

On peut donc calculer leurs coordonnées. On peut aussi les tracer géométriquement par points de la ma- nière suivante : soit M un point de la courbe v = au, menons MAT parallèle à OV et ML parallèle à O U ; le cercle ajant O pour centre et OL pour rayon coupe MN en N ; N est un point de la courbe (1).

Par O menons une droite OP faisant avec OU un angle dont la tangente soit égale à ^—; par O menons une droite OF0 faisant avec OU un angle 0; sur OU pre- nons OT égal à Tare 9 et menons la parallèle T P à OV jusqu'à sa rencontre P avec O P ; par P menons une

parallèle à OU; elle coupe O F0 en Q ; Q est un point de la c o u r b e ( 2 ) .

1

Quand on a 1 << a <^ e% la courbe (1) se compose d'une branche fermée AB, et d'une branche infinie C, asymptote à l'exponentielle v •=. au. Les points A, B, C ont les mêmes abscisses que les points d'intersection de l'exponentielle v = au avec les droites v = m u. Quand

1

a =: e\ les points B et C se confondent; quand a est plus grand que e% les deux branches se fondent en une seule.

Quand a = e, la courbe (2) se compose d'une branche non représentée sur la ligure, qui coupe OU en S, tel que OS = 1 ; pour u = — oo, elle est asymptote aux droites u = zb T ; elle se compose aussi d'une infinité de branches telles que DE, comprises chacune entre les droites y =/» ~ et v — (A:-+- i ) ~ ( *), auxquelles elle est (*) Les branches utiles sont celles comprises entre les droites

= 2 k r. et v — ( 2 k -1- 1 ) r..

(4)

( 5 6 )

asymptote respectivement pour u = + oo et u = — oc;

elle coupe O y au point d'ordonnée

et les droites ^ = ± « / respectivement aux points d'or- donnée

( 2 / C + 1 )ÎT5 .

Quand on a une valeur différente de e, la courbe (2) reste semblable à celle qui vient d'être décrite; elle ne fait que changer d'échelle.

Je vais maintenant montrer que, pour un point racine, le module de la dérivée --.— est toujours plus grand que 1. En effet, ce module est

M — allha = pLa.

Comme sur un point racine quelconque on vérifie l'équation ( 2 ) , on a

011 en tire

sin67

quantité toujours plus grande que 1, sauf pour 6 = 0.

D'après le théorème déjà rappelé de M. Kœnigs, la substitution

ne tendra donc vers aucune racine de l'équation, quelle que soit la valeur initiale. Donc l'expression

sera divergente quel que soit a. Mais si la fonction 1 x

ax = a a une dérivée dont le module est plus grand

(5)

que i, en chaque point racine, son inverse ^— = a x aura un module de la dérivée plus petit que i ; mais la fonction n'étant pas holomorphe, nous n'aurons con- vergence par le symbole

que si nous convenons de ne prendre parmi toutes ses déterminations que celle qui est comprise dans le domaine d'un point racine donné.

D'une manière générale, étant donné un point (p0, 9o)>

cherchons un point (p^, 9<)ou (uK, c^), représentant, dans le système de base «, le logarithme de la quantité on devra avoir

L p o =

Ces équations permettront de calculer u{ et vK, puis et (^. Cela correspond à la construction suivante :

soit Fo le point (p0, 0o)« Le cercle de centre O, passant

(6)

( 5 8 )

n i Fo, coupe la courbe ABC en N ; la droite OF0 coupe la courbe DE en Q ; la parallèle à OV passant par N et la parallèle à OU passant en Q, déterminent le point cherché F , . (Remarquons que les courbes ABC et DE pouvant se construire par points comme on l'a vu plus haut, on peut déterminer Ff géométriquement au moyen de la courbe v = au, de droites et de cercles.)

Cela posé, prenons pour initial la quantité y/—if c'est-à-dire

p o - = f, 0o- = "•

Elle est représentée par le point Ro ; en appliquant la construction, nous aurons d'abord le point R, intersec- tion de l'axe OV avec la droite v = ( 4 / -h i) 7-r— > j étant la valeur entière particulière donnée à K dans l'expres- sion de vs

où 5 est un angle plus petit que - ; en continuant ainsi et attribuant à K la même valeur ƒ, nous obtenons le point R2, situé sur la courbe

r = a",

et ainsi de suite; les points obtenus tendront successi- vement vers le point R qui représente une racine ima- ginaire. Les racines conjuguées correspondront à l'ini- tial — ^ ' ~ y .

Cas de a <T i. — Posons a= —: nos courbes de- a

viennent

d') ? = «'-",

(7)

( 59)

La courbe ( i ' ) est simplement la symétrique de la courbe (î) déjà considérée. Il en est de même de la courbe ( a ' ) . Mais dans ce cas les branches qui nous donnent les racines de la proposée sont les symétriques des branches qui précédemment nous donnaient des racines étrangères et inversement.

Ce qui a été dit pour la grandeur du module s'applique encore, et toujours, avec les mêmes conventions; l'ex- pression

— m a

tendra vers les racines de l'équation proposée. Soit a = ez ; posons

m — s/ — ]

d'où

U(*) =

V(*) = Si Ton y fait

— m

' 7.\ =z Pz

s/— i — m -f- ez

— m

ez

[ — m

ez ay/—"i

m = — r et z = 6,

ces fonctions deviennent cos9 et sinÔ qui sont les coor- données rectangulaires du cercle p = î. Ce cercle est le lieu des racines imaginaires de l'équation

x2— lax -h î = o,

quand a varie de o à î ; a est relié à 9 par la relation a — cos0.

(8)

Dans notre cas, éliminons a entre les équations et (2) ; on a

— = - = tanjr 0.

L p u

d'où (3)

On en tire

T n

P

0

ç P

0 plan^O.

0 sinO

La courbe (3) est le lieu déerit par les racines ima- ginaires de notre équation quand a varie; si nous dési- gnons par u(z) et v(z) ce que deviennent les fonctions CT(s) et V(z) quand on y fait

m = oc,

u(z), v(z) sont les coordonnées de la courbe (3), et a est relié à 9 par la relation

ou -T /

a

cosO

Si l'on appelle surracine (* ) nicme de a et si l'on repré- sente par le symbole \Ja la racine de l'équation

n x — a, on a, pour n = 2,

/i \ * i x x= a o u ( — ) = — ,

(J) Sur les fonctions itératives ( Association française, Congrès de Bordeaux, 1895).

(9)

et par conséquent

lim

pour les racines réelles et

zïim

lim a-1

pour les racines imaginaires.

Dans une prochaine Note, je donnerai des applications de ce qui précède à quelques équations transcendantes et à l'intégration d'une équation aux différences mêlées.

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