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Automne Association qui agit en faveur des personnes en situation de fragilité

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Academic year: 2022

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Cet espace de liberté amené du déconfinement a été de courte durée, le temps d’un été, et la feuille d’automne est bien celle du justificatif de déplacement. Mais pour ALYNEA, toute période, avec ou sans la covid, est toujours riche d’évènements choisis ou subis.

Tout d’abord, début juillet, nous avons convenu avec Anne Lesueur, notre directrice, du principe de son départ. Cette décision du Bureau, très diffi- cile, a ouvert une période d’incertitude, que l’aide de l’équipe de direction et l’implication de tous ont permis de surmonter.

La prise de fonction, fin août, de Pascal Isoard-Thomas, nouveau Directeur général, a mis un terme à cet intérim et rassuré les équipes. Notre Directeur a très vite rencontré l’ensemble du personnel, puis finalisé certains dos- siers en instance et mobilisé enfin l’énergie des équipes pour répondre avec réactivité à des appels à projets proposés par nos financeurs. Ces derniers nous permettront de toujours mieux répondre aux besoins des publics que nous accompagnons.

L’Assemblée Générale, qui n’a pas pu avoir lieu comme prévu au mois de juin, s’est tenue ce 23 septembre sous une forme restreinte. Le Bureau, conscient du besoin impératif de renouvellement du C.A., s’est donné comme objectif de concrétiser ce renouvellement dès la nouvelle A.G. Ce sont donc 5 nouveaux administrateurs, tous en activité, qui sont venus renforcer une équipe un peu « vieillis- sante », bien que toujours active et motivée. Vous trouverez dans ce Trait d’Union leur présentation, ainsi que les messages laissés par les administrateurs ayant quitté le C.A.

Quant à moi, je ne reste Président que jusqu’à l’A.G. de 2021, car mes mandats d’élu à la Métropole et de Président de Grand Lyon Habitat ne me permettent plus une disponibilité suffisante. J’ai la convic- tion que la nouvelle gouvernance qui se mettra en place en 2021 saura continuer cette belle aventure au service des personnes fragiles et en situation de précarité.

François THÉVENIEAU - Président

Association qui agit en faveur des

personnes en situation de fragilité

Automne

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PASCAL ISOARD-THOMAS

Nouveau directeur général d’ALYNEA

RENOUVELLEMENT DE NOTRE CONSEIL D’ADMINISTRATION

Actualités

LOGEMENT D’ABORD

Préalable pour retrouver dignité et citoyenneté

Partenariats

MONSIEUR BEN ATTIA

CoWorker futur chef d’entreprise EXPOSITION AU CHRS CLÉBERG Douce souffrance : un regard dans la nuit POINT D’ÉTAPE

Point de CHU...T !

Agenda

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Nous avons été tellement touchés en recevant cette photo il y a quelques jours ! Un Monsieur, couturier, dont nous accompagnons la femme et les 5 enfants au CHRS Régis, nous a fabriqué depuis Mayotte, 200 masques aux cou- leurs d’ALYNEA. Toutes nos pensées pour lui et sa famille et nos mille mercis !

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PASCAL ISOARD THOMAS

Nouveau directeur général d’ALYNEA

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Quel est votre parcours professionnel ?

J’ai un parcours varié, principalement dans le sec- teur de la solidarité, d’abord en ONG au Burkina Faso, puis en France. Lors de mon embauche à ALYNEA, ancré sur notre territoire, je venais de terminer une expérience de Conseiller aux Affaires Sociales, Santé, Innovation sociale auprès du Président de la Métro- pole de Lyon. Dans ce cadre j’ai développé de nom- breux liens partenariaux et facilité l’inscription de la collectivité dans des projets et plans directement liés aux champs d’activités d’ALYNEA, notamment les stratégies du Plan pauvreté, du Logement d’abord, du Zéro remise à la rue, du suivi des mineurs non accompagnés, etc.

Avant cela, j’ai assuré la direction générale d’Habitat Alternatif Social (Marseille) et la direction régionale des Petits Frères des Pauvres (Auvergne Rhône- Alpes) et d’Unis Cité Méditerranée (PACA).

Quels sont vos domaines de compétences et de prédilection ? Mon parcours m’a permis de développer entre autres 3 domaines de compétences que je mobiliserai aux côtés des équipes d’ALYNEA :

- Le plaidoyer et l’animation partenariale

- Le développement et la conduite de projets inno- vants

- L’animation salariale en m’appuyant sur des pra- tiques participatives et collaboratives.

Quel est le 1

er

message porté à vos équipes ?

La force de nos structures repose essentiellement, selon moi, sur un réel partage de l’objet associatif par tous les acteurs et toutes les actrices salarié·e·s, bénévoles et personnes hébergées. Elle repose éga- lement sur la complémentarité des expertises que chacun de nous développe dans son engagement.

Pour résumer, je suis toujours vigilant pour affirmer et garantir que nous allions dans le même sens et que nous y allions ensemble. Cela constitue la base d’une réussite associative.

Votre 1

er

message porté à nos financeurs et partenaires ? ALYNEA est reconnue pour son expertise dans plu- sieurs métiers : l’urgence sociale, l’hébergement à haut seuil de tolérance, la santé mentale, l’insertion professionnelle. Mais il s’agit de sortir d’une logique d’intervention en silo et de décloisonner nos ser- vices. Je m’inscris fortement dans la logique d’ac- compagnement global et adapté aux besoins indivi- duels des personnes que porte déjà l’association. Et je suis convaincu, que c’est par la synergie de nos savoir-faire et par une coordination d’acteurs de champs multiples, qu’une réponse respectueuse aux projets des personnes sera garantie. C’est en cela que nous serons une ressource précieuse pour nos partenaires.

Votre message en direction des personnes accompagnées ? Nous allons être vigilants à mieux faire entendre leur voix sans quoi il est difficile d’agir collectivement au plus près de leurs préoccupations. Par exemple, der- rière le refus d’une demande d’hébergement, il y a énormément de raisons. C’est aussi notre mission de les expliquer car les interprétations peuvent être nombreuses et brouiller les pistes de travail.

Notre attention portera aussi sur le fait de ne pas seu- lement parler de leurs difficultés, mais aussi montrer leurs talents et leurs savoir-faire et leur ouvrir davan- tage les portes de notre vie associative.

Nous devons contribuer à faire changer le regard et faire tomber les a priori sur la pauvreté et l’exclusion.

Un dernier mot ?

Je termine en disant toute ma joie d’avoir rejoint ALYNEA. Mon parcours m’a souvent permis de croi- ser professionnels et bénévoles de l’association. Et j’ai pu constater une force d’innovation et d’adap- tation permanente, sans jamais renier ses valeurs et principes, notamment le refus de tout retour à la rue pour les personnes accueillies. C’est donc une grande fierté pour moi de rejoindre l’aventure !

44 ans, marié, 3 enfants.

Né à Marseille, j’’ai étudié à Lyon et m’y suis installé en 2012.

Pascal

ISOARD-THOMAS Sa parfaite connaissance des enjeux

d’ALYNEA et son adhésion à nos valeurs, ont

été des éléments déterminants dans le recru-

tement en août dernier de Pascal ISOARD-

THOMAS, comme Directeur général de notre

association.

François THÉVENIEAU - Président

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Votre parcours professionnel ?

Diplômé de l’Edhec, j’ai commencé à Mada- gascar en ONG locales. Puis j’ai travaillé 20 ans dans le conseil aux entreprises et du digi- tal chez Capgemini et Accenture.

Vos engagements associatifs ?

8 ans de Présidence à l’entreprise adaptée Artibois qui accueille des personnes en situa- tion de fragilité psychique.

Depuis janvier 2017, en mécénat de compé- tence à plein temps, j’ai rejoint l’expérimen- tation Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée de Villeurbanne. Je suis dirigeant de l’entreprise à but d’emploi EmerJean qui compte aujourd’hui 80 salariés, tous ex-de- mandeurs d’emploi, et produit de nouveaux services utiles au territoire. Je travaille au niveau métropolitain et national à l’extension de l’expérimentation à d’autres territoires.

Pourquoi intégrer le CA ?

J’ai connu ALYNEA il y a 2 ans et j’ai vite com- pris l’alignement du projet avec mes valeurs : la personne la plus fragile au centre, l’inventi- vité de l’organisation pour s’adapter aux nou- veaux défis posés par les situations des per- sonnes et les contraintes de l’environnement, le professionnalisme et l’exigence des inter- venants dans un cadre associatif et collectif, l’inlassable plaidoyer pour les personnes les plus fragiles.

Vos domaines de compétences et de prédi- lection ? Insertion professionnelle, Pilotage de projets, Organisation et management, Parte- nariats, Diversification des ressources finan- cières / Mécénat. De plus en plus au service de l’intérêt général et dans une démarche qui fait une place à chacun.

Votre vision d’une société équilibrée ? Une place pour chacun.e et la fraternité pour lier le tout !

Vos passions / centres d’intérêt ?

La cuisine notamment la pâtisserie, les voyages et tout ce qui touche à l’intérêt général.

48 ans, marié, 3 enfants. J’habite Lyon depuis 20 ans.

48 ans, marié, 2 enfants, né à Lyon.

Je vis à Villefranche- sur-Saône.

45 ans, marié, 3 enfants. Je vis à Lyon depuis 15 ans.

Bertrand

FOUCHER Alexandre

FRÉDÉRICQ

Philippe IMBERT

Votre parcours professionnel ?

Ancien Directeur de l’association Foyer Notre Dame des Sans Abri, puis Directeur Général Adjoint de l’Adapei du Rhône.

Fondateur et dirigeant de deux entreprises œuvrant dans la sphère sociale Interface (permet aux salariés de toutes organisations de trouver, sur leur lieu de travail, un espace et des compétences pour résoudre des diffi- cultés personnelles, liées ou non à leur em- ploi) et InterActions (propose des solutions d’appui, de conseil et d’accompagnement aux organisations de l’économie sociale et solidaire (au total 35 collaborateurs).

Vos engagements associatifs ?

Membre du Bureau de la Fondation Emer- gences (communauté de 40 entreprises lyonnaises qui s’engage auprès de porteurs de projets entrepreneuriaux créateurs de lien social et d’emploi, par le bénévolat de com- pétences et la mise en relation) et adminis- trateur d’HandiLyonRhone (association qui agit pour l’insertion professionnelle en milieu ordinaire de travail et le maintien dans l’em- ploi des personnes en situation de handicap).

Comment avez-vous connu ALYNEA ? Avec mon expérience de 17 ans à FNDSA, je connaissais déjà Régis et Entretemps1 ; et j’appréciais beaucoup Jérôme COLRAT ! Pourquoi intégrer le CA ?

Pour me rendre utile dans un secteur d’acti- vité que j’ai beaucoup pratiqué et apprécié.

Vos domaines de compétences et de pré- dilections ?

Développer, mettre en relation, optimiser.

Votre vision d’une société équilibrée ? Une société avec moins de clivages, plus de compréhension et de respect.

Vos passions / centres d’intérêt ? Ma famille, la littérature, la vie rurale.

1 ALYNEA est née en 2010 de la fusion des associations Entretemps et Régis.

Votre parcours professionnel ?

Ingénieur, j’ai commencé dans l’industrie avant de rejoindre Veolia, entreprise de ser- vices à l’environnement. J’y ai exercé des fonctions techniques, clientèles, commer- ciales et depuis 4 ans, je suis Directeur RSE, c’est-à-dire en charge des partenariats, de l’innovation et de la qualité de vie au travail des agents d’Eau du Grand Lyon.

Vos engagements associatifs ?

Je suis administrateur des PIMMS depuis 15 ans, association qui facilite l’accès aux ser- vices publics. Je suis également co-fondateur et Président du CentSept, association qui pro- meut l’entrepreneuriat social.

Comment avez-vous connu ALYNEA ? L’accès à l’eau et à l’hygiène des personnes sans domicile est un sujet qui me touche directement. Lors du confinement, j’ai pris contact avec de nombreuses structures comme ALYNEA.

Pourquoi vouloir intégrer le CA ?

Votre nouveau Directeur est une personne de grandes qualités humaines et profession- nelles. Contribuer à renouveler les instances de l’association est une action collective très positive.

Vos domaines de compétences et de prédi- lections ?

Gouvernance, stratégie, développement éco- nomique, partenariats.

Votre vision d’une société équilibrée ? Une société équilibrée doit garantir un niveau de dignité sur lequel il ne faut pas transiger.

Elle doit l’assurer, avec humanité, à tous et surtout aux plus fragiles.

Vos passions / centres d’intérêt ?

Je suis très complice avec mes 3 enfants et également passionné de basket.

Je suis naturellement très curieux surtout de nouvelles rencontres !

> RENOUVELLEMENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION 5 nouveaux administrateurs

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63 ans, divorcée, 2 fils.

Je vis à Lyon depuis 2002.

48 ans, marié, 2 enfants. Je vis à Lyon 9ème depuis 2011.

Marie-Anne THIVOLLE

Joël

TRONCHON

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Votre parcours professionnel ?

Je suis professeur agrégée d’Allemand, j’ai fait mes études à Nancy, j’enseigne depuis 1979.

C’est ma dernière année scolaire. J’ai travaillé à Nantes, Meaux, Yvetot en Normandie, et Lyon.

Vos engagements associatifs ?

J’ai fait longtemps partie d’une association pour parents d’enfants malades, l’AFSGT.

J’étais responsable de la permanence télé- phonique (aide et écoute).

J’ai aussi fait partie des Soroptimist pendant une dizaine d’années (un club de femmes professionnellement actives qui travaillent ensemble aux niveaux local, national et in- ternational pour éduquer et autonomiser les femmes et les filles et leur permettre de réali- ser leur plein potentiel dans le but d’améliorer leur vie).

Votre parcours professionnel ?

Diplômé de l’École de Management de Grenoble et titulaire d’un Master 2 à l’Université Paris-Dau- phine, j’ai démarré mon parcours professionnel dans l’économie sociale et solidaire au sein de la Fondation Agir Contre l’Exclusion.

J’ai ensuite occupé plusieurs postes dans la fonction Ressources Humaines notamment chez L’Oréal, au sein du Groupe Casino puis pour le Groupe SEB. En 2011, je suis nommé Directeur du Développement Durable et Délé- gué Général du Fonds de dotation Groupe SEB.

Vos engagements associatifs ?

En tant qu’adjoint au Maire à Lyon 9ème (2014- 2020), en charge de l’emploi, insertion et développement durable, j’ai accompagné bon nombre d’associations métropolitaines.

Comme Délégué général du Fonds de dota- tion Groupe SEB, je soutiens des associations métropolitaines, dans le champ de la lutte contre l’exclusion.

Comment avez-vous connu ALYNEA ? Par l’intermédiaire des Soroptimist qui intervenaient déjà dans des actions com- munes avec ALYNEA, à commencer par des actions au CHRS Point Nuit (goûters discussions avec les résidentes ; élabora- tion d’un potager). J’ai continué en tant que bénévole pour les collectes pour la banque alimentaire et dans le service de suite où j’ai accompagné pendant 6 mois, une dame qui avait quitté l’accueil mère-enfants l’Au- vent pour s’installer dans un appartement à Bron, avec ses enfants. Je l’ai notamment aidé à prendre contact avec son quartier.

Pourquoi vouloir intégrer le CA ? Pour donner un cadre plus solide à mes actions ponctuelles sur le terrain et avoir une meil- leure connaissance du fonctionnement d’ALYNEA.

Comment avez-vous connu ALYNEA ? Par Jérôme COLRAT, et par mon fils Martin qui a eu la chance, avec le soutien de Patri- cia CARROT, d’y effectuer son stage, qui l’a marqué positivement.

Pourquoi intégrer le CA ?

J’ai été sollicité par le Président et le Direc- teur Général d’ALYNEA pour rejoindre le CA, où j’espère apporter mes compétences emploi / insertion à l’association.

Vos domaines de compétences et de pré- dilections ?

Emploi/insertion, Economie Sociale et Soli- daire & entrepreneuriat social, Développe- ment Durable, Ressources Humaines.

Vos domaines de compétences et de prédi- lections ?

L’enseignement, les rapports humains, l’aide aux autres et à leur prise d’autonomie. J’aime transmettre et encourager !

Quelle est votre vision d’une société équili- brée ?

Une société où chacun trouverait sa place et dans laquelle il y aurait moins d’individualisme.

En m’investissant chez ALYNEA ou ailleurs, je souhaite contribuer un peu à progresser en ce sens. Il faut savoir quitter sa zone de confort pour aller à la rencontre de l’autre, même si c’est souvent difficile parce que déstabilisant.

Vos passions / centres d’intérêt ? Les voyages

! La culture, la rencontre des autres.

Votre vision d’une société équilibrée ? Une société où l’on partage équitablement la valeur, où l’ascenseur social fonctionne sans grincer, et où l’émancipation reste un rêve accessible pour chacun.

Une société où peuvent encore se rencontrer, dans l’espace public, des personnes avec des trajectoires et des cultures différentes.

C’est donc une utopie concrète, qui suppose enga- gement individuel et action collective efficace.

Vos passions / centres d’intérêt ?

Travailler à la croisée de différents mondes pro- fessionnels (entreprises, associations, collectivi- tés locales).

La philosophie, la poésie et la littérature.

La course à pieds en ville et en montagne.

Votre vision d’une société équilibrée ? Une société où l’on partage équitablement la valeur, où l’ascenseur social fonctionne sans grincer, et où l’émancipation reste un rêve acces- sible pour chacun. Une société où peuvent encore se rencontrer, dans l’espace public, des personnes avec des trajectoires et des cultures différentes.

Il faut savoir quitter sa zone de confort pour aller à la

rencontre de l’autre, même si c’est souvent difficile

parce que déstabilisant.

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> RENOUVELLEMENT DE NOTRE CA 3 administrateurs sortants

Administratrice faisant partie de la commission com- munication et projet associatif.

Françoise COMBAUD

Depuis quand étiez-vous dans le CA ? De 2002 à 2010 je suis au CA d’Entretemps1 couplé avec un bénévolat au Mail que je n’ou- blierai jamais.

De 2010 à 2020, CA à ALYNEA. En septembre 2020, je ne renouvelle pas mon mandat. Il faut savoir partir.

La tête et les jambes quittent mais l’attache- ment à ALYNEA demeure.

J’en profite pour remercier tous les anciens collègues du CA auxquels va toute mon ami- tié. Bienvenue aux « nouveaux » sur un che- min d’une grande richesse. Merci à tous les professionnels qui ont toujours été en filigrane dans ma tête lors des réunions.

Je n’ai jamais dormi à un CA !!

La potion anti hypoglycémique post réunion peut faire partie de l’ordre du jour et crée de bons moments d’amitié.

1 ALYNEA est née en 2010 de la fusion des associations Entretemps et Régis.

Que vous a apporté cette expérience ?

ALYNEA n’a cessé de m’ouvrir à un secteur spécifique de la précarité sociale qui a eu pour conséquence de modifier progressivement mes choix personnels, notamment relationnels dans mon quotidien. L’association m’a renforcée dans mon adhésion depuis toujours à la phi- losophie du Personnalisme qui a émergé dans une période de crise d’une étonnante actualité après la deuxième guerre mondiale.

Issue du milieu professionnel sanitaire où la dimension relationnelle est de plus en plus tech- nique et verticale, j’ai trouvé à ALYNEA le terrain par excellence où l’accent est mis sur une relation horizontale visant à respecter la personne dans son unicité et sa citoyenneté avec deux objectifs : aider l’accueilli à retrouver des raisons de vivre, lui rendre ce qui lui a été ôté.

Ce respect de la personne en recréant des liens interrelationnels est devenu le fondement essentiel de l’association avec en permanence ses incidences sur la gouvernance et la mise en œuvre sur le terrain.

Avec la diversité et le nombre croissant des profils des personnes accueillies, j’ai appris à voir de plus près le travail ciselé, complexe, exigeant de l’accompagnement professionnel.

Et je me réjouis de l’ouverture d’ALYNEA sur l’intrication de la précarité sociale et de la pré- carité sanitaire.

Quel axe de travail ou projet ou événement majeur retenez-vous ?

La réalisation architecturale du centre d’hébergement et de réinsertion sociale Cléberg qui a pris en compte la spécificité du public accueilli et de l’environnement.

La mise en place de la pluridisciplinarité pour un meilleur accompagnement incluant notam- ment le salariat pair.

La réactivité d’ALYNEA à l’évolution dans le temps et l’espace des problèmes posés, son souci de la prospective et de l’innovation.

Le développement de la communication interne et externe avec des outils plus performants.

Que voudriez-vous transmettre à vos successeurs ?

Compte tenu de l’objectif majeur d’humanisme de l’association il me semble intéressant de garder une juste place et de ne pas se transformer en « mega association à allure d’entre- prise».

Par contre j’aimerais qu’un « mega événement » avec peut-être d’autres partenaires pour nous faire mieux connaître au grand public.

Je soulignerai volontiers l’intérêt pour l’administrateur d’avoir, sous une forme ou une autre, un lien direct avec les professionnels du terrain et les personnes accueillies.

J’ai trouvé à ALYNEA le terrain par excellence où l’accent est mis sur une relation horizontale visant à respecter la personne dans son unicité et sa citoyenneté avec deux objectifs : aider l’accueilli à retrouver des raisons de vivre, lui rendre ce qui lui a été ôté.

Avec la diversité et le nombre croissant des profils des personnes

accueillies, j’ai appris à voir de plus près le travail ciselé, complexe,

exigeant de l’accompagnement professionnel.

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Administrateur faisant partie de la commission bénévo- lat Service de suite.

Secrétaire entre 2010 et 2020.

Marie-Elisabeth AUTHELAIN Depuis quand étiez-vous dans le CA ?

Depuis 2017, date à laquelle Entr’Aids dont j’étais administrateur, fusionne avec ALYNEA.

Que vous a apporté cette expérience ?

Venu d’une association s’occupant des personnes âgées en rupture de lien social, j’ai découvert un autre public. Je pense notamment aux familles sortantes d’un hébergement d’ALYNEA et dont certaines restent en lien avec des bénévoles, dans le cadre du service de suite, ou encore, au regard croisé avec des personnes âgées développe une sensibilité plutôt tournée vers la fin de vie alors que le public d’ALYNEA s’inscrit dans une nécessité de vivre !

Quel axe de travail ou projet ou événement majeur retenez-vous ?

Je retiendrai l’énergie et l’engagement de Jérôme COLRAT à imaginer des projets d’envergure comme l’Autre soie : l’audace de travail- ler des partenariats institutionnels pour les mener à bien. La force de cette association réside plus dans son militantisme que dans sa puissance financière.

ALYNEA c’est aussi une association qui laisse la place à des bénévoles qui souhaitent être en lien proche avec des familles pour les soutenir, sans sous-estimer combien cela peut-être déroutant, parfois difficile, d’être confronté à la réalité de certaines familles touchées par de multiples difficultés.

Que voudriez-vous transmettre à vos successeurs ?

Ils feront de leur mieux et je n’ai rien à leur transmettre qu’ils ne sachent déjà... hormis qu’ils devront avoir avec eux pour un temps la liste des acronymes s’ils veulent comprendre et se repérer dans l’association !

Depuis quand étiez-vous dans le CA ?

C’est Françoise COMBAUD qui m’a « enrôlée » à ALYNEA (à l’origine Entretemps) au moment où je changeais d’activité, ayant fait valoir mes droits à la retraite, il y a un peu plus de dix ans.

Que vous a apporté cette expérience ?

Pendant mon activité professionnelle –avocate en droit des affaires – j’ai beaucoup travaillé avec des promoteurs, dont la finalité était d’abord d’ordre financier. Souhaitant découvrir le monde du mal- logement et des sans-abri, j’ai répondu à la proposition de Fran- çoise COMBAUD et c’est dans cette perspective que j’ai occupé le poste de secrétaire du bureau pendant cette décennie.

J’ai ainsi pu découvrir l’ampleur du monde de l’exclusion et ap- précié les choix de l’association de l’inconditionnalité de l’accueil, avec une approche pluridisciplinaire et une dimension médico-so- ciale.

Quel axe de travail ou projet ou événement majeur retenez-vous

?

J’ai beaucoup appris de la rencontre avec Jérôme COLRAT dont

j’ai apprécié la grande humanité et le constant souci de bienveil- lance vis-à-vis des hébergés. La réhabilitation des Centres d’Hé- bergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) Carteret et Point Nuit, la construction du nouveau CHRS Cléberg ont été de belles réalisa- tions et j’espère que le projet de l’Autre soie aboutisse rapidement.

J’ai vu un personnel exigeant, engagé et très impliqué dans un métier que je pense tellement difficile !

J’ai choisi de ne pas demander le renouvellement de mon mandat d’administrateur à la suite d’un désaccord avec la gouvernance. Si je ne regrette pas ce difficile choix, je garde un beau souvenir des rencontres que j’ai faites au cours de ce passage à ALYNEA et des amitiés que j’ai nouées.

Que voudriez-vous transmettre à vos successeurs ?

Je n’ai pas de conseils à donner aux nouveaux administrateurs si ce n’est d’adhérer aux valeurs fondamentales déclinées dans le projet associatif : Humanisme, Exigence, Innovation et Conviction et je leur souhaite de trouver à ALYNEA un enrichissement égal à celui que j’ai reçu.

Je n’ai pas de conseils à donner aux nouveaux ad- ministrateurs si ce n’est d’adhérer aux valeurs fon- damentales déclinées dans le projet associatif : Humanisme, Exigence, Innovation et Conviction.

Je retiendrai l’énergie et l’engagement à imaginer des projets d’envergure comme l’Autre soie.

La force de l’association réside plus dans son militantisme que dans sa puissance financière.

Jean-Luc CHAUMARD

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8 LOGEMENT D’ABORD

Préalable pour retrouver dignité et citoyenneté

> Favoriser l’accès au logement pérenne, c’est garantir le respect d’un droit fonda- mental inscrit dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

La lutte contre le sans-abrisme nécessite de sortir d’une logique de l’hébergement d’urgence, non seulement en augmentant l’offre de logements abordables de ma- nière significative, mais aussi en faisant de l’accompagnement dans le logement, si besoin, un outil au service du rétablissement * de la personne. C’est dans cette dynamique, nécessairement collective, que s’inscrit l’expertise d’ALYNEA.

Renforcer la prévention des expulsions locatives de façon à limi- ter le recours au jugement d’expulsion et le nombre de remises à la rue.

NOTRE ACTION ETAGE

En collaboration, trois bailleurs métropolitains (Est Métropole Habitat Gran- Lyon Habitat et Lyon Métropole Habitat) et différents acteurs du logement (CCAS, Maisons de la Métropole, associations), ont formé des Équipes Ter- ritoriales d’Alternatives Globales à l’Expulsion pour une action collective et interdisciplinaire auprès de ménages menacés d’expulsion locative. Dans une logique d’aller-vers, les différents acteurs ont créé des plateformes territoriales permettant le repérage de ces ménages particulièrement vulnérables, dont les dispositifs de droit commun n’apportent pas de ré- ponse efficace au maintien dans le logement.

C’est grâce à la coopération d’un large panel d’acteurs que de multiples outils peuvent être mobilisés comme le relogement, le bail de sauvegarde, l’aide à la quittance, l’aide au déménagement, l’accompagnement social, budgétaire et/ou juridique, etc.

Prévenir les ruptures résidentielles des personnes sortant d’ins- titutions.

NOTRE ACTION avec le centre hospitalier Saint-Cyr au Mont d’Or fait suit à une première expérimentation menée depuis 2017 avec l’hôpital et le bailleur social Lyon Métropole Habitat afin d’éviter que les personnes sortant d’un séjour en hôpital psychiatrique se trouvent sans solution de logement et puissent intégrer un logement social de manière pérenne.

Ces personnes, présentant des troubles psychiques compromettant l’ac- cès ou le maintien dans un logement, sont identifiées avant leur sortie par le service hospitalier afin de bénéficier d’un accompagnement tant sur le champ médical que social. Puis les travailleurs sociaux de l’hôpi- tal, d’ALYNEA et du bailleur social évaluent le niveau d’accompagnement nécessaire à la réussite du projet de la personne et le mettent en œuvre.

Services d’ALYNEA mobilisés

- Le Service d’Accompagnement Vers et Dans l’Habitat volet Accompagnement et Expérimentations apporte des solutions en réponse à des besoins d’accompagne- ment non ou mal pourvus, ou dans une logique de préven- tion auprès de ménages rencontrant des difficultés dans le cadre de leur logement ou sans logement / mal-logés.

ETAGE + Hopital St Cyr au Mont d’or

- La Plateforme psychosociale de prévention en santé mentale propose une relecture des situations des personnes dont les questions de santé mentale pourraient parfois freiner l’accompagnement.

ETAGE

LES PRINCIPES À DÉFENDRE déjà existants dans les pra- tiques des acteurs, mais doré- navant partagés collectivement.

1. Défendre l’incondition- nalité, position historique d’ALYNEA, pour que chaque per- sonne sans abri en situation de détresse puisse accéder à tout moment à un dispositif d’héber- gement d’urgence (article 345- 2-2 du Code de l’Action Sociale et des Familles), sans regard de la situation administrative, médico-sanitaire, etc. et sans exigence d’une adhésion à un projet d’insertion.

2. Favoriser l’accès direct au logement depuis la rue considérant que tout le monde peut habiter dans un logement avec, le cas échéant, un accom- pagnement adapté.

3. Passer d’une logique de l’urgence (trêves hivernales, hôtels sociaux, etc.) à une logique pérenne sur le long terme avec une stabilisation des personnes dans un loge- ment digne et choisi, un quar- tier, une école, etc.

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Donner la priorité au logement dans l’orientation des personnes sans domicile.

NOTRE ACTION CHRS GLISSANT ,en partenariat avec le bailleur social Est Métropole habitat et la Maison de la Veille Sociale (SIAO) cible des per- sonnes fragilisées par des parcours d’errance, orientées vers les Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS). Avant de devenir loca- taire en titre, on leur propose un hébergement dans un appartement choisi, couplé à un accompagnement pluridisciplinaire pour in fine faire glisser le bail à leur nom. Cela permet de sécuriser le parcours habitat en évitant de nouvelles ruptures et déracinements liés aux relogements successifs dans le cadre des dispositifs d’hébergement temporaire, de longs temps d’attente pour accéder à un logement social, tout en favorisant la projec- tion et l’inscription dans un quartier sur le long terme.

Services d’ALYNEA mobilisés : les CHRS Régis et PolyGônes qui pro- posent un accompagnement médico-social et socio-professionnel dans le cadre d’un hébergement en appartement.

4. L’accompagnement est modulable en durée, intensité et contenu en fonction de la personne accompagnée, au centre de la relation.

5. Aller vers : il s’agit d’aller à la rencontre des personnes qui ne sont pas toujours en de- mande (non-recours, évitement, méconnaissance, etc.). Cela implique le déplacement phy- sique, vers les lieux fréquentés par les personnes (domicile, rue, gare, pied d’immeuble, etc.) 6. Construire avec : dans une démarche proactive, il s’agit d’écouter pour prendre en compte les besoins de la personne et de pouvoir élabo- rer avec elle, la solution la plus adaptée pour y répondre. Ceci implique de :

- Se rendre disponible, en ac- ceptant que cela puisse prendre du temps, afin que la personne fasse émerger sa demande.

- Adapter l’accompagnement autant dans son contenu que dans son intensité en fonction des besoins.

7. Une approche globale : pour prendre en compte l’ensemble des problématiques (santé, han- dicap, insertion professionnelle, parentalité, etc.) afin d’asseoir l’accompagnement.

*

Depuis plusieurs années c’est dans cette direction que nous travaillons et continuons d’accompa- gner les équipes dans cette dynamique. En effet, ont été mis en place des cycles de formation autour de la notion de rétablissement avec notamment pour objectifs de développer le pouvoir d’agir des personnes en :

- Orientant les décisions vers le choix des personnes

- Adaptant sa posture professionnelle au contexte et à la vie des personnes - Ayant comme objectif d’augmenter les capacités et la qualité de vie - Misant sur les compétences plutôt que de focaliser sur les difficultés.

LES CONDITIONS DE RÉUSSITE DU LOGEMENT D’ABORD

Mobilisation des collectivités et construction de partenariat pour la garantie des droits individuels et de l’État de droit. Plus les situations des personnes sont complexes, plus les accompagnement demandent du temps et de l’expertise. Les politiques fondées sur les principes du Loge- ment d’abord, déjà expérimentées de manière positive dans certains pays comme le Danemark et la Finlande ont montré que l’engagement de l’État et la coopération de différents acteurs rassemblant des compétences di- verses et complémentaires, dans une dynamique créative, sont des clefs de réussite dans la lutte conte le sans-abrisme.

Nos actions présentées ici sont toutes soutenues par la Métropole de Lyon.

Développer la complémentarité entre insertion socio-profession- nelle et accès au logement.

NOTRE ACTION CoWork Tous capables de créer

Avoir un emploi permet d’ouvrir des droits et d’accéder à des ressources, facteurs incontournables de l’accès au logement. Dans une articulation entre les logiques de Logement d’Abord et d’Emploi d’Abord, le CoWork permet de ne pas attendre l’un pour avoir l’autre. Ce lieu permet, à tra- vers la création ou le développement de sa propre activité, la construction d’une situation d’emploi en parallèle à la démarche d’accès au logement.

En partenariat avec des acteurs de l’entreprenariat et de l’hébergement so- cial, ce dispositif permet à des personnes en situation de précarité liée au logement de créer, développer ou consolider une activité entrepreneuriale.

Service d’ALYNEA mobilisé : Formation

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MONSIEUR BEN ATTIA - CoWorker futur chef d’entreprise

Monsieur BEN ATTIA a 35 ans. Avec sa femme et ses enfants, il est tem- porairement hébergé par France Horizon qui accompagne la famille dans l’accès à un logement social. Aujourd’hui, il travaille à temps plein, dans le cadre du dispositif CoWork sur son projet de création d’entreprise dans le transport et la livraison de marchandises de moins de 3,5 tonnes.

À son arrivée sur le dispo- sitif, Monsieur BEN ATTIA a une idée de création d’entre- prise déjà bien aboutie.

Après un premier RDV d’information, il intègre officiellement le CoWork par la signature d’un contrat d’engagement réciproque.

De par son expérience profession- nelle, il dispose d’un réseau consé- quent et d’une clientèle potentielle. En revanche, il manque d’informations sur les démarches à effectuer et sur le type d’entreprise vers laquelle s’orienter. Il ne savait pas où ni comment domicilier son entreprise et s’est heurté à des refus de financement sur son projet pour ces différentes raisons. C’était donc pour lui une « urgence de trouver des solutions » par peur de perdre les clients identifiés.

L’accompa gnement lui a permis de choi- sir le type d’entreprise (SASU), de travailler sur ses statuts (SASU transport), de trouver une solution de domici- liation de son entreprise (Berthelot Entreprises, Lyon 8) et d’être orienté dans ses démarches de financement (aide du Conseil Régional d’Auvergne Rhône- Alpes et prêt auprès de l’ADIE). Il est également informé des possibilités de rachat de son prêt à moyen terme par un établissement bancaire s’il le souhaite.

Et nous serons encore là quand Monsieur BEN ATTIA aura besoin de notre appui pour développer sa société !

Marie DE AVEIRO - Chargée d’accompagnement à la création d’entreprise C’est encourageant d’accom-

pagner des personnes comme M. BEN ATTIA, qui malgré le peu de connaissances du métier d’entrepreneur et de moyens financiers initiaux, ont le cou- rage d’oser le défi de l’entre- preneuriat, et se donnent les moyens d’y arriver, pour pour- suivre leurs rêves.

Depuis 5 ans dans ce secteur, j’ai fait le tour des différents postes du métier : livreur, responsable de quai, responsable des tournées, gestion du personnel.

Il était temps pour moi de me mettre à mon compte. J’ai donc suivi en juillet une formation Capacité de transport de marchandises de moins de 3,5 tonnes.

C’est mon assistante sociale de Maison de la Métropole qui m’a parlé de ce nouveau dispositif CoWork, et qui m’a mis en relation avec ALYNEA en août dernier. Et vu toutes les démarches que l’on a faites depuis, j’espère pouvoir attaquer mon activité fin 2020, pour les fêtes de Noël.

Je vais d’abord tourner seul les deux premiers mois et s’il y a une forte de- mande j’embaucherai car l’objectif de la société, c’est pas d’être tout seul !

Et en quoi pouvons-nous l’améliorer ?

Il vous manque des partenariats avec des profession- nels. Ce serait intéressant de développer le bénévolat de compétences. Par exemple, une avocate à la retraite bénévole d’ALYNEA a pu m’aider pour mes statuts. Main- tenant, j’ai besoin d’un regard expert en comptabilité et là aujourd’hui je n’ai pas le budget pour me payer un comptable. Il vous faut davantage de réseau pour aider les CoWorkers à se mettre debout au début de leur acti- vité, avant que l’on ait la trésorerie nécessaire.

Quel est selon vous le point fort de ce dispositif ?

L’efficacité ! Il n’y a pas de blabla, ou « c’est fermé, revenez demain !». Quand je viens pour mon RDV heb- domadaire avec Marie, je suis en confiance. Elle sait ce qu’on doit faire et on gère tout au même endroit.

À chaque fois que je viens ici, je sens l’avancement des choses. Seul, je n’aurais pas pu aller jusque-là.

On peut se perdre facilement dans le respect du proto- cole administratif, mais quand on sait ce qu’il faut faire ça devient beaucoup plus simple et accessible d’ouvrir une société finalement. Sans ALYNEA, j’aurais dû dépen- ser beaucoup d’argent pour monter ma boîte juste pour mon business plan, et la rédaction des statuts.

L’équipe CoWork est également constituée de :

Elodie GOURA - Chargée d’accompagnement social Julie MARCEL - Cheffe de service j.marcel@alynea.org Financeur : Métropole de Lyon

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EXPOSITION au CHRS Cléberg

Douce souffrance : un regard dans la nuit

# Dans le cadre des semaines d’information sur la santé mentale, orga- nisées par l’Association Départementale pour l’Éducation de la San- té du Rhône et de la Métropole de Lyon autour de la thématique Santé mentale et Discriminations, le CHRS Cléberg a monté une exposition Douce souffrance : un regard dans la nuit.

POINT D’ÉTAPE

Pour Point de CHU...T !

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Pendant 10 mois, Raouf BENAMRANE, a été veilleur de nuit au centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) Cléberg.

Éducateur de métier, il a plutôt l’habitude de travailler avec des enfants à la PJJ. Ici, les personnes que l’on accompagne sont des hommes ou des femmes dites isolées, ayant souvent vécu des parcours de vie dans la rue et dont certaines souffrent de troubles psychiques.

Lors de ses premières nuits au centre d’hébergement, Raouf rêve de créer du lien avec ces adultes, dont certains ne dorment pas et déambulent dans le foyer...

Il apporte son matériel de dessin et reprend une passion née aux Beaux-Arts qu’il a fré- quentés pendant un an.

La 1ère soirée, un résident, François, vient le voir et passe une bonne partie de la nuit

avec lui, intéressé d’apprendre à dessiner.

Puis, les nuits suivantes, comme un rituel, il y a Nathalie, Ali, Slavomir, Dominique, qui passent. Toujours sur fond musical, sou- vent Dave Brubeck ou Véronique Samson.

Ces nuits ont été de doux moments, durant lesquels chacun.e a pu, comme lors d’un temps suspendu, développer ses capacités d’expressions et relationnelles autour d’un sujet parfois tabou, douloureux, comme un regard dans la nuit, une Douce souffrance.

« On a d’abord choisi un thème : la souffrance.Puis, ils voulaient me guider dans la réalisation des toiles.

Certains prenaient les crayons, d’autres préféraient apporter leur regard, autre que le mien. »

Les ado entouré.e.s par des artistes professionnel.lle.s pour oser ! En septembre, les jeunes avaient déjà pu s’initier à la musique assis- tée par ordinateur avec l’artiste Vax1 lors de trois séances de découverte organisées par le CCO La Rayonne. Lors des vacances, propices à une immersion plus intense, ils ont poursuivi chaque jour le travail par des ate- liers d’écriture, animés par Sylvain REDAT-BOLLE et des entraînements au flow rap avec le trio UltraMoule (chant, violon, violoncelle électriques et boite à rythmes). Les 21 et 22 octobre la chanteuse Tracy DE SA, marraine du projet était aussi présente aux répétitions.

Ce projet rassemble une dizaine d’adolescent.e.s âgé.e.s entre 15 et 17 ans, vivant dans le quartier du Carré de Soie. Certain.e.s sont hébergées au centre d’hébergement d’urgence (CHU) Alfred de Musset, d’autres ont eu connaissance du projet par la Maison de quartier des Brosses ou les associations Forum Réfugiés, Acolea (service de prévention de l’enfance).

Pendant le confinement, les ateliers continuent en visio !

Durant les vacances de la Toussaint, le groupe d’adolescent.e.s de Point de CHU...T a ouvert l’un de ses temps de travail à venir voir leurs avancées dans ce projet de création d’expression slam et rap.

Une occasion d’entendre ce qui se joue en creux de cette période de leur vie, eux qui ont déjà des parcours de vie exceptionnels.

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Directeur de la publication : François THEVENIEAU ; rédactrice en chef : Pascal ISOARD-THOMAS ; coordination de la rédaction : Patricia CARROT ; comité éditorial : François THEVENIEAU, Pascal ISOARD-THOMAS, Patricia CARROT, Françoise COMBAUD, Jean-Pierre GIRAUD,

Denis LADOUS. Avec la participation de Marie DE AVEIRO, Julie MARCEL, Ilaf NOURY, Lucas PHANER, Véronique TREMBLY, Hélène QUISSOL. Création graphique maquettage : Gaëlle DESGRANGES ; Exécution mise en page : Patricia CARROT

ALYNEA // 53, rue Dubois-Crancé 69600 Oullins // siege@alynea.org // 04 78 50 16 05

Agissez avec ALYNEA

en devenant adhérent, bénévole et/ou donateur !

nAdhésion

15 € personne physique - 100 € personne morale (5 € chômeur, ancien volontaire du service civique d’ALYNEA)

n Bénévolat

Remplissez le formulaire en ligne avant d’être reçu par un administrateur et rencontrer les équipes bénévoles.

http://alynea.org/soutenir/

n Don

Vous bénéficiez d’une déduction fiscale de 75% du montant de votre don dans la limite de 537 €.

Ainsi, votre don de 120 ne vous coûte que 30 .

> Don Exki

Le restaurant EXKI Lyon République, dans le cadre de son opération remet à l’équipe du centre d’hébergement et de réinsertion sociale Point Nuit le fruit de la collecte solidaire, soit presque 200 paquets de café issu de l’agriculture bio.

> Déménagement des fa- milles du CHU A. de Musset dans leur nouvel habitat

n

Fin décembre

Dans le cadre du chantier de l’Autre Soie, les 21 familles vivront dans ces habitations mobiles et modulaire, garan- tissant leur intimité familiale, pour une durée de 3 ans, le temps des travaux de construction du futur centre d’héber- gement d’urgence (CHU).

>

tats modulaires qui hébergera le CHU A. de Musset

n

14 décembre

Dans le cadre du chantier de l’Autre Soie, depuis juillet, des modules destinés à de l’habitat et aux espaces profession- nels, sont en cours de pose (solidarisation, connexion aux réseaux, etc.). La mise en place des aménagements exté- rieurs sera la dernière étape avant livraison.

Références

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