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Séquence 2. Mondialisation, finance internationale et intégration européenne. 2. Comment s opère le financement de l économie mondiale?

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(1)

Séquence 2

Sommaire

Introduction

1. Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ?

2. Comment s’opère le financement de l’économie mondiale ?

3. Quelle est la place de l’Union européenne dans l’économie globale ? Corrigés des activités

Corrigés des exercices

Mondialisation, finance internationale et

intégration européenne

(2)

I ntroduction

L’

insertion dans le commerce international est un des objectifs des politiques économiques au même titre que la croissance-(Cf sé- quence1). Les échanges n’ont cessé de s’accroître sous l’impulsion des pays mais aussi des entreprises qui sont désormais des acteurs essen- tiels de ces échanges. D’autres acteurs, financiers, prennent aussi part à la mondialisation et la finance s’internationalise, ce qui aboutit parfois à des dérives. Dans ce contexte, les pays européens qui se sont regroupés dans le cadre de l’Union Européenne et de la zone euro ont une place toute particulière.

(3)

1 Quels sont les fondements du commerce international et de

l’internationalisation de la production ?

Introduction

Nous consommons quotidiennement des produits fabriqués ailleurs et importés en France. Ces produits sont donc des biens échangés dans le cadre du commerce international. L’étude de ces échanges sera l’objet de ce chapitre.

gains à l’échange, spécialisation, échange marchand.

é

Pré-requis

Avantage comparatif, dotation factorielle, libre échange et protectionnisme, commerce intra-firme, compétitivité prix et hors prix, délocalisation, externa- lisation, firmes multinationales.

Notions à acquérir

Sensibilisation : Qu’est-ce que le commerce international ?

Document n° 1

« Designed by Apple in California. Assembled in China ». La mention gravée au dos de chaque iPod et de chaque iPhone pourrait donner à penser que la Chine est le principal bénéficiaire du succès commercial des produits phares d’Apple. Il n’en est pourtant rien. […] En fait, la valeur ajoutée dégagée par l’assemblage réalisé sur le sol chinois est inférieure à …quatre dollars ! Les composants clés de l’iPod proviennent en effet de fournisseurs japonais, coréens ou américains. L’entreprise qui assemble les iPod en Chine n’est d’ailleurs pas chinoise, mais… taïwanaise. Malgré les apparences, l’écono- mie chinoise ne profite que donc peu du succès de l’iPod.

Le constat est similaire sur le plan de l’emploi. […] Les emplois situés en dehors du territoire américain sont à une majorité écrasante des emplois d’ouvriers dans la production. C’est presque exclusivement le cas en Chine. Les Etats-Unis concentrent quant à eux l’essentiel des em- plois d’ingénieurs de cadres, mais aussi des postes dans les fonctions commerciales. Ainsi, bien que l’iPod soit responsable de deux fois plus d’emplois en dehors des États-Unis que sur son sol, la somme des sa- laires payés aux Etats Unis reste plus de deux fois plus importante que celle des salaires payés à l’étranger.

Made in china ? Pas vraiment..., Marc Chevalier, Alternatives économiquess n° 292 juin 2010

Activité 1

(4)

Questions

Décrivez le processus de production d’un iPod.

Pourquoi assembler l’iPod en Chine ?

Pourquoi ne pas le produire entièrement en Chine ?

Que peut-on en conclure sur la spécialisation des pays cités ici ? Pourquoi ? Dans cet exemple quels sont les produits échangés dans le cadre du

commerce international ? Problématique

Le commerce international n’est donc pas unique- ment constitué d’échanges de produits à destination des consommateurs finaux (exemple : des voitures japonaises pour des clients français). Une partie importante des échanges se fait dans le cadre du pro- cessus de production. On peut alors de demander : Pourquoi les pays et les entreprises réalisent-ils des échanges ?

Après avoir décrit les échanges internationaux et leurs évolutions, nous verrons les raisons de l’échange avant d’aborder le rôle des entreprises.

Un panorama des évolutions du commerce international

1. Un essor des échanges

Document n° 2

Parts du commerce international (exports + imports) dans le PIB, en %

Asie de l’Est et 0

10 20 30 40 50 60 70 80

%

Afrique subsaha-

Moyen-Orient et Afrique

Europe centrale et

Amérique latine et

Asie du Sud

1970 1980 1990 2000 2007 Le commerce international dé-

signe l’ensemble des échanges de biens et de services entre agents résidents sur des terri- toires économiques différents.

A

Activité 2

(5)

Question

Comment a évolué la part du commerce international dans la produc- tion nationale depuis 1990 ?

Depuis le milieu du 20ème siècle, la croissance des échanges interna- tionaux est supérieure à celle de la production mondiale. Il y a donc un accroissement de l’interdépendance entre les pays puisque la part du com- merce mondial dans le PIB de chaque pays ne cesse de s’accroître.

A retenir

2. Une évolution structurelle des échanges

Document n° 3

Volume du commerce des marchandises par grands groupe de produits, 1950-2009 (indices de volume 1950 = 100)

1950 1955 1960 100

250 500 1000 2500 5000

Échelle log.

10000

1965 1970 1975 1980 1985 1990

Combustibles

Produits agricoles Produits

manufacturés

1995 2000 2005 Exportations totale

Produits manufacturés Combustibles Produits agricoles

6,0 7,0 4,0 3,5 Variation annuelle moyenne en pourcentage 1950-2009

OMC, statistiques de commerce international, 2010.

Questions

Décrivez l’évolution des trois groupes de produits.

Comment pouvez-vous expliquer vous la relativement faible crois- sance des échanges de produits agricoles et la forte augmentation

Activité 3

(6)

Questions

Calculez les parts afin de compléter le tableau ci-dessous Les échanges mondiaux de biens et services Les échanges mondiaux de biens et services

En 2005

En 2005 En 2008En 2008

En milliards En milliards

de $

de $ En %En % En milliards En milliards de $

de $ En %En %

8 907 13 619

Services 2 125 3 085

Total

Faites une phrase de lecture avec chacun de vos résultats

Si les produits primaires (produits agricoles et combustibles) ont dominé les échanges internationaux jusqu’au milieu du XXe siècle, ce n’est plus le cas depuis, car le commerce international des produits manufacturés a progres- sé plus rapidement que celui des produits agricoles et des combustibles.

Même la forte croissance du commerce des services depuis le début des années quatre-vingt ne parvient pas à détrôner le poids des produits ma- nufacturés dans l’ensemble des échanges. Le commerce international des services, représente environ 20 % de l’ensemble des échanges mondiaux.

A retenir

3. Une nouvelle géographie des échanges

a) Régionalisation et tripolarisation

Document n° 4

CEI=Communauté d’États indépendants

Activité 4

Activité 5

(7)

Questions

Où peut-on, dans le document, voir le commerce intra-régional ? Que représentait le commerce intra-européen en 2009 dans le com-

merce européen ?

Complétez la phrase suivante (donnée chiffrée)

……… des exportations de l’Asie sont restées dans la région.

Faites une phrase de lecture avec le nombre 48 (pour l’Amérique du Nord).

Quels sont les principaux destinataires des échanges extra régionaux ? Afin de répondre à cette question complétez le tableau ci-dessous.

En provenance des pays

En provenance des pays Premier destinatairePremier destinataire Second destinataireSecond destinataire Pays

Pays ChiffreChiffre PaysPays chiffrechiffre d’Amérique du Nord

d’Europe d’Asie d’Afrique

Un commerce dominé par trois groupes de pays

Pour la plupart des pays, le commerce intra-régional domine le commerce mondial. EnEurope, Amérique du nord et en Asie, lecommerce se fait prin- cipalement à l’intérieur de la région et bien moins avec le Moyen Orient, CEI, l’Afrique, l’Amérique centrale et du Sud.

D’autre part, pour ces pays où le commerce international ne domine pas les échanges,les principales destinations d’exportation restent l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord, on parle ainsi parfois de tripolarisation des échanges.

A retenir

b) Vers une redistribution des rôles ? Pour traiter cette activité reprenez le document n° 2

A partir du document n° 2 iden- tifiez dans quelle zone le com- merce international est le plus important.

À partir du document n° 2 iden- tifiez dans quelle zone se dé-

Activité 6

Les pays d’Asie et plus particulièrement d’Asie de l’Est prennent une place de plus en plus importante dans le commerce international, et connaissent l’évolution la

A retenir

(8)

Document n° 5

Part du commerce international (exports + imports) dans le PIB, en %

Les pays pauvres commercent plus que les autres

Pays à bas revenus 26,5

46,748,3 62,6

Pays les moins développés 31,231,9

44,9 58,4

Pays à revenus moyens 16,9

32,4 45,5

55,9

1970

Monde 20,3

36,6 41,1

51

Pays riches 20,9

37,2 40

49,1 1980 1990 2000 2007

32,3 30,7 32,2

30,4 38,9

Questions

Comparez le poids du commerce international dans le PIB des pays riches par rapport à la moyenne mondiale.

Comment peut-on l’expliquer ?

Quels pays commencent le plus avec les autres ?

Il faut nuancer le constat traditionnel des échanges triangulaires puisque ce sont surtout les pays à bas revenu qui commercent le plus avec les autres, et ce poids ne cesse de s’accroître.

A retenir

Activité 7

(9)

Pourquoi échanger ?

Nous allons ici aborder les justifications théoriques au libre échange. Les raisonnements, même s’ils diffèrent, ont pour point commun d’être au niveau macroéconomique.

1. Des avantages absolus aux avantages comparatifs

a) L’échange est justifié par la théorie des avantages absolus

Pour A Smith (1723-1790), économiste classique, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production et l’exportation de produits pour les- quels il dispose d’avantages absolus, c’est-à-dire des coûts de produc- tion plus faibles que dans les autres pays.

Pour Smith, qui s’oppose donc au protectionnisme, le commerce interna- tional est unjeu à somme positive puisque la spécialisation et l’échange font qu’il est possible d’obtenir une production de biens supérieure à celle obtenue en situation d’autarcie.

Smith affirme que les pays, dès lors qu’ils disposent d’un avantage ab- solu, ont mutuellement intérêt à se spécialiser et à s’ouvrir. Parallèle- ment, l’échange serait aussi, selon lui, un instrument de pacification des rapports sociaux.

b) L’échange est justifié par la théorie des avantages comparatifs

Pour Smith, si un pays (ou un individu dans notre exemple) ne dispose d’aucun avantage absolu, il ne peut prendre part aux échanges. C’est pour lever cette limite que Ricardo (1772-1823) a développé un modèle d’avantages comparatifs (ou relatifs).

Selon Ricardo, même si un pays dispose d’avan- tages absolus dans la plupart des activités, il doit néanmoins se spécialiser dans les activités pour les- quelles il disposed’avantages comparatifs.

La théorie des avantages comparatifs montre que les pays ont intérêt à se spécialiser dans la production où ils ont l’avantage le plus fort (ou du désavantage le plus faible). Le pays va alors concentrer ses efforts dans la production pour laquelle il dispose d’un avantage

B

Unavantage comparatif (ou rela-f tif) consiste, pour les producteurs les plus efficaces, à produire un bien ou un service au coût uni- taire relatif (c’est-à-dire comparé aux coûts unitaires des autres producteurs) le plus bas ou, pour les producteurs les moins effi- caces, au coût unitaire relatif le plus faiblement supérieur.

(10)

comparatif, les facteurs de production seront alors utilisés de la meilleure façon possible : il y a une allocation optimale des facteurs de production.

La spécialisation internationale selon les avantages comparatifs et l’échange international permettent donc que les quantités de biens obtenues au niveau mondial soient supérieures aux quantités obtenues en situation d’autarcie.

La théorie de Ricardo repose sur des hypothèses et notamment : – les facteurs de production sont immobiles au niveau international – les facteurs de production sont mobiles au niveau national

– les biens produits sont mobiles au niveau international.

Comprendre les avantages comparatifs

Quantités de travailleurs nécessaires à la production Quantités de travailleurs nécessaires à la production

d’1unité de chacun des biens d’1unité de chacun des biens Portugal

Portugal AngleterreAngleterre

Drap 90 100

Vin 80 120

Drap/vin Vin/drap

Questions

Quel pays dispose d’un avantage absolu dans le drap ? Dans le vin ? Calculez les rapports vin/drap et drap/vin pour chaque pays et com-

plétez les deux dernières lignes du tableau.

Drap/vin Vin/drap

Complétez les propositions suivantes à l’aide de vos résultats : Pour produire 1 unité de vin en plus, le Portugal doit renoncer à

……… unité de drap et le Royaume Uni à……… unité de drap.

Pour produire 1 unité de drap en plus, le Portugal doit renoncer à

……… unité de vin et le Royaume Uni à……… unité de drap.

Dans quelle production le Portugal est-il le plus efficient ?

Dans quelle production le Royaume Uni est-il le moins inefficient ? Comment les pays doivent-ils se spécialiser selon Ricardo ?

Pourquoi peut-on dire qu’en se spécialisant selon les avantages rela- tifs, le commerce international est un jeu à somme positive ? Pour répondre à cette question vous comparerez la situation en libre

Activité 8

(11)

2. Échanger selon ses facteurs de production

La théorie des avantages compa- ratifs a été approfondie au XXème siècle par les économistes Hecks- her, Ohlin et Samuelson. Selon eux, la spécialisation s’explique par les dotations factorielles de chaque pays.

Document n° 6

Suivant la théorie classique et néo-classique du commerce international, les pays se spécialisent dans les productions où ils ont un avantage com- paratif. La montée en puissance de la Chine dans les échanges internatio- naux repose sur son avantage comparatif dans les industries intensives en travail que lui assurent des réserves quasi-illimitées de main-d’œuvre. [..]

Au fur et à mesure que le produit atteint sa maturité, lesinputs1requis pour sa production changent, les coûts en capital et travail augmentent et la production tend à se déplacer vers les pays moins avancés. Dans la phase de production standardisée, la production requiert essentielle- ment du travail non qualifié et elle tend à se déplacer vers les pays qui ont les coûts du travail les plus bas.

Chine : spécialisation internationale et rattrapage technologique Françoise Lemoine & Deniz Ünal-Kesenci, Économie internationale n° 92 (2002).

Questions

Dans quel facteur de production la Chine dispose-t-elle d’un avan- tage comparatif ?

Quels types de production ont permis la montée en puissance de la Chine dans le commerce international ?

3. Les nouvelles théories du commerce international

Les analyses récentes de l’échange expliquent l’échange par des condi- tions relatives à la demande : les consommateurs souhaitent acheter des produits semblables mais qui se différencient par leurs caractéristiques.

Paul Krugman a ainsi, dans les années 1980, mis en évidence que le commerce international est un commerce intrabranche c’est-à-dire un commerce portant sur les échanges croisés de produits similaires appar- tenant à une même branche.

Le théorème HOS (du nom des auteurs) stipule que chaque pays doit se spécialiser selon ses dotations factorielles c’est-à-dire que chaque pays doit se spé- cialiser dans la production utilisant les facteurs de production dont il est le plus abondamment doté.

Activité 9

Activité 4

(12)

Ces nouvelles théories consi- dèrent que les avantages compa-

ratifs seraient davantage une conséquence qu’une cause des échanges internationaux. En effet, dans un univers très concurrentiel, la rentabilité de la production se- rait permise par les économies d’échelle et les effets d’apprentis- sage. D’autre part la concurrence est axée sur la différenciation des produits ce qui explique ces échanges de produits similaires.

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Afin de faire apparaître toutes les vidéos cliquez sur l’onglet liste Visionnez la vidéo intitulée « Les avantages comparatifs »

Répondez aux questions suivantes.

Questions

Selon la théorie des avantages comparatifs de Ricardo, en fonction de quoi les pays doivent-ils se spécialiser ?

Selon la théorie d’Hekscher, Ohlin et Samuelson, en fonction de quoi les pays doivent-ils se spécialiser ?

La théorie de Ricardo permet-elle d’expliquer les échanges actuels ?

L’échange conduit à une Division Internationale du Travail.

La division internationale du travail (DIT), désigne le fait que les pays se sont spécialisés : ils ne fabriquent pas tous la même chose et, de ce fait, échangent entre eux leur production. Cette spécialisation de pays ou zones repose sur les avantages comparatifs des différents pays, du moins en théorie. On distingue :

– La DIT traditionnelle : les pays développés produisent des biens manufacturés et des services et les pays pauvres, fournissent des produits primaires. Cependant, la division internationale du travail se transforme, les spécialisations évoluent. Ainsi certains pays du sud se sont mis à fabriquer les produits manufacturés courants (tex- tiles, par exemple).

– La «nouvelle division internationale du travail» désigne la spé- cialisation actuelle des pays : les nouveaux pays industrialisés, asiatiques surtout, produisent aujourd’hui des produits manufac- turés, y compris des produits haut de gamme. Les pays dévelop- pés fabriquent surtout les produits technologiques et les services dont la production nécessite de hautes qualifications. Les pays les plus pauvres restent cantonnés dans les produits primaires à faible Le commerce intra branche est la partie des

échanges internationaux de produits qui a lieu à l’intérieur d’une même branche. (de l’industrie ou des services.) En d’autres termes, le commerce intra-branche d’un pays correspond aux exporta- tions et importations de produits appartenant à une même branche.

Activité 10

Activité 10

(13)

Intérêts et limites de l’échange international

À partir de 1947, l’économie mondiale est caractérisée par une tendance au libre échange qui est cependant contestée.

1. Les avantages liés à l’échange

Le Libre échange est une théorie qui préconise la suppression de toute en- trave aux échanges. Cette théorie s’appuie sur les thèses libérales.

Document n° 7

Libre échange

Favorise la croissance économique Augmentation

des exportations

Augmentation des importations

Augmentation de la compétitivité prix

et hors-prix Extension

des marchés

Économies d’échelle

Baisse des prix

Hausse du pouvoir d’achat

Hausse de la concurrence

Hausse de la productivité Hausse de l’innovation de l’investissement Augmentation

des revenus

C

(14)

a) L’échange accroît le choix des consommateurs

À partir du document n° 7, traitez la question suivante :

À partir du schéma expliquez pourquoi le libre échange peut être fa- vorable aux consommateurs.

Le libre échange permet, pour les consommateurs, d’accéder à des biens qui ne sont ou ne peuvent être produits localement. On peut ainsi penser à des produits agricoles tels le café ou le cacao, qui bien que non produits en France sont des produits de consommation courante. Les consomma- teurs peuvent aussi avoir accès à des biens qui ont des caractéristiques différentes des biens produits localement (voitures japonaises ou améri- caines par exemple). Le commerce international accroît donc le choix des consommateurs.

A retenir

b) L’échange accroît la compétitivité des producteurs

À partir du document n° 7, traitez les questions suivantes :

Définissez « économie d’échelle »

À partir du schéma expliquez pourquoi le libre échange peut-être fa- vorable aux producteurs.

Pourquoi le libre échange incite-t-il à l’innovation ?

Le commerce international et le libre échange génèrent des avantages pour lesproducteurs puisqu’ils permettent d’accroître la productivité.

En effet, en situation de libre-échange la taille des marchés s’accroît (suite à l’ouverture des frontières et à l’abaissement des barrières aux échanges), cela permet eux entreprises de vendre plus, et donc de produire plus. Cette augmentation de la production entraîne, dans beaucoup de secteurs et notamment les secteurs industriels, la réalisation d’économies d’échelle et donc la baisse des coûts de production.

La baisse des coûts de production permise par les économies d’échelle permet la baisse des prix. Les consommateurs peuvent donc acheter une plus grande quantité de biens et de services, leur pouvoir d’achat s’est accru. Les producteurs doivent donc répondre à cette nouvelle demande et donc produire davantage.

Cela renforce encore les économies d’échelle. On a donc un «cercle vertueux»

qui s’enclenche entre le commerce international et la croissance économique.

A retenir

Activité 11

Activité 12

(15)

Représentez le mécanisme décrit dans le paragraphe précédent par un schéma comportant les termes suivants :baisse des prix, hausse de la demande, augmentation de la production, économies d’échelle, hausse du pouvoir d’achat.

La compétitivité est la capacité d’une entreprise, d’un secteur ou d’une économie à faire face à la concurrence, tant sur les marchés extérieurs que sur son marché interne.

La compétitivité prixx est la capacité à produire des biens ou services à des prix inférieurs à ceux des concurrents.

La compétitivité hors prixx ou structurelle est la capacité à vendre des biens et des services pour d’autres motifs que leur prix (qualité, innovation..).

Selon les principes libéraux le libre échange serait donc favorable aux consommateurs qui pourraient ainsi accéder à des produits plus variés et moins coûteux. D’autre part le libre échange et la spécialisation en fonc- tion des avantages comparatifs per- mettrait aux entreprises de gagner en compétitivité.

A retenir

Enfin de manière générale, le libre échange serait, d’après les écono- mistes classiques un « jeu à somme positive » c’est-à-dire que la produc- tion s’accroît. Le libre échange est donc favorable à la croissance.

c) L’échange est donc source de croissance

À partir du document n° 7 et des 2 activités précédentes, rédigez un petit paragraphe afin de montrer que le libre échange est favorable à la crois- sance économique.

Document n° 8 : Croissance du volume du commerce mondial des marchandises et du PIB mondial

–15

2000-09 0

3 5 9 12

Variation annuelle en %

–12 –9 –5 –3

2001 2002 2003 2004

Volume des

exportations totales PIB

2005 2006 2007 2008 2009 Statistiques du commerce mondial OMC 2010 rapport annuel.

Activité 13

Activité 14

(16)

Questions

Quelle relation pouvez-vous établir entre croissance du PIB et crois- sance des exportations ?

À partir du document n° 3 indiquez pour quel type de marchandises la relation entre croissance du PIB et croissance des exportations se vérifie le plus.

On voit donc que le libre-échange génère des effets économiques favo- rables à la croissance économique : abaissement des coûts de produc- tion et des prix, économies d’échelle, diversité accrue des produits. On peut cependant constater que des pratiques protectionnistes demeu- rent. Cette persistance indique que le libre-échange n’a semble-t-il pas que des effets positifs.

2. Les limites du libre échange

a) Libre échange, domination et dépendance

Les effets de l’ouverture internationale croissante depuis 1960 (phéno- mène de mondialisation) sont bien différents selon le type de spécia- lisation. Ainsi, les pays producteurs de matières premières sont alors dépendants de l’évolution de la demande adressée principalement par les pays développés. L’insertion des PED dans le commerce mondial, par l’application des principes du libre-échange, se traduirait par un ren- forcement de la dépendance de ces pays à l’égard des pays développés à économie de marché, ce qui empêche la réduction des inégalités de développement.

Le libre-échange aurait donc instauré une division internationale du travail (DIT) conforme aux besoins des Pays développés à économie de marché qui dominent les pays en développement.

Arghiri Emmanuel, utilise quant à lui l’expression d’échange inégal, pour désigner le fait que la mondialisation maintient les pays en déve- loppement qui sont aussi les moins productifs dans la production de produits de base qu’ils échangent contre des biens et des services incor- porant une moins grande quantité de travail. Les PED servent donc de débouchés aux pays développés.

L’ouverture internationale diminue l’autonomie dans lechoix des poli- tiques économiques : Ainsi, un pays qui souhaite mener une politique économique de relance de manière isolée (ses partenaires commerciaux menant une politique de rigueur) verra ses capitaux fuir ce qui engendre automatiquement une dévalorisation du taux de change et une dégra- dation du solde commercial. Le pays sera alors rapidement contraint de mener une politique économique similaire à celle de ses partenaires

(17)

L’ouverture crée également la dépendance dans la mesure où les pays sont désormais dépendants des autres tant pour leurs débouchés que pour leurs approvisionnements (on peut penser à la dépendance énergé- tique par exemple) que pour leurs politiques économiques.

b) Le libre échange peut fragiliser l’économie nationale

Document n° 9

Combien la mondialisation a-t-elle contribué à détruire d’emploi en France ? Une étude de l’Insee avait déjà tenté de répondre à cette ques- tion en 2005 : elle concluait que l’industrie française avait perdu 13 500 emplois salariés par an entre 1995 et 2001, du fait des délocalisations.

[…] Or, la mondialisation se traduit aussi par des changements de sous- traitants, par des restructurations avec réduction de personnel, par des pertes de parts de marché pour certaines entreprises obligées alors de réduire la voilure, etc.ref le résultat sous-estimait probablement l’am- pleur des effets de la mondialisation sur les suppressions d’emplois. […]

Il ne faut pas oublier non plus les effets induits. Ainsi, lorsqu’un donneur d’ordre décide de ne plus passer par des sous-traitants nationaux, mais d’importer les produits qu’il leur achetait, il ne diminue pas seulement leur activité, mais également la demande de biens et services qu’ils achetaient jusqu’alors sur le marché intérieur. […]

Résultat des courses : les suppressions nettes d’emplois au titre de la mondialisation auraient été de 36 000 en moyenne par an pour l’en- semble des branches de l’économie nationale entre 2000 et 2005. Il convient cependant de relativiser l’ampleur de ces effets négatifs : pour un emploi détruit du fait de la mondialisation, quatorze le sont du fait des gains de productivité. De plus ces pertes n’ont pas empêché le nombre total d’emplois en France de progresser de 176 000 par an du- rant cette période.

Denis clerc, «Mondialisation : des pertes d’emplois réévaluées », alternatives économiques n° 293 juillet – août 2010 www. alternatives-economiques.frq f La mondialisation serait source de destruction d’emplois en France. Il y a tout d’abord une destruction directe d’emplois. En effet du fait des délo- calisations certaines productions sont effectuées à l’étranger, des em- plois sont donc détruits en France (et créés dans le pays où s’exercera la production).

Un des principaux éléments d’ex- plications tient au coût des fac- teurs de production.

Des effets indirects sur l’emploi existent aussi et amplifient les ef- Unedélocalisation consiste à fermer une usine sur le ter-

ritoire national pour en ouvrir une autre à l’étranger où les conditions de production sont jugées plus favorables.

L’externalisation consiste à faire réaliser une tâche par une autre société plutôt qu’à l’intérieur de l’entreprise.

(18)

fets directs. En effet les entreprises sont nombreuses à sous-traiter ou à externaliser une partie de leur production. Si ces opérations se font avec des entreprises étrangères ce seront là encore des emplois en France qui seront détruits.

c) Le protectionnisme : une réponse aux limites du libre échange ?

Face aux problèmes liés au libre échange mais aussi, dans le contexte actuel, face aux turbulences de l’économie mondiale, le protectionnisme est une tentation. Cependant nous verrons que le protectionnisme com- porte lui aussi des risques.

Il va ici d’agir d’analyser deux documents afin de montrer les avantages et limites du protectionnisme.

Document n° 10

En présence d’économies d’échelle, les entreprises qui vendent le plus sont les plus compétitives. Il peut donc être justifié de protéger le mar- ché intérieur, lorsque celui-ci est vaste pour permettre aux entreprises locales d’atteindre une taille suffisante pour être compétitives. Un cas de figure assez proche est celui où le coût d’entrée sur un marché dépend de l’expérience acquise. Les nouveaux entrants, qui ont du mal à être compétitifs, peuvent le devenir si un protectionnisme temporaire leur donne la possibilité d’accumuler l’expérience nécessaire. [...]

Lorsque l’échelle nécessaire pour être compétitif est telle qu’il n’y a place que pour un producteur sur le marché mondial, des subventions à une entreprise nationale peuvent donner à cette dernière un avantage qui la conduit à un monopole mondial. Dans les années 1980, Barbara Brander et James spencer ont présenté des modèles s’inspirant de cette idée, en l’appliquant notamment au cas de la concurrence entre airbus et Boeing.

Ils ont montré qu’une « politique commerciale stratégique » peut donner un avantage décisif à une entreprise sur l’autre.

Un cas très différent est la situation dans laquelle une activité économique dégage des externalités positives. Si par exemple, les industries culturelles comme le cinéma dégagent des externalités positives, sous la forme de cohésion nationale ou de capital humain, ces externalités peuvent justi- fier des mesures de protection. La difficulté est que ces externalités sont souvent impossibles à mesurer ; le jugement à leur sujet est purement poli- tique. D’autres arguments politiques sont invoqués en faveurs des four- nisseurs de la défense nationale, considérés comme ayant une fonction stratégique, ou de l’agriculture, au nom de l’autosuffisance alimentaire.

Ces références à l’intérêt national sont vagues mais fréquentes […]

Protectionnisme ou libre-échange ? Arnaud Parienty,? Alternatives économiques n° 283 Septembre 2009.

www. alternatives-economiques.frq f

Activité 15

(19)

Document n° 11

Le principal problème soulevé par le protectionnisme est que les me- sures arrêtes ne le sont pas toujours en fonction de l’intérêt général, mais en fonction des intérêts de groupes de pression particuliers. […]

Faut-il alors refuser d’échanger ? Si le commerce extérieur est globale- ment favorable, mieux vaut indemniser les détenteurs du facteur perdant en utilisant une partie du surplus obtenu grâce à l’échange. Cependant, les perdants préfèrent demander des mesures protectionnistes, plus fa- ciles à obtenir, car pénalisant en apparence les entreprises étrangères.

C’est évidemment une illusion : le protectionnisme entraîne la hausse des prix, car des concurrents efficaces sont éliminés du marché ou pé- nalisées, et provoque un transfert de revenu des consommateurs vers les entreprises protégées. […] La situation est donc asymétrique : d’un côté, le protectionnisme est vital pour certains groupes de producteurs, de l’autre, il coûte cher à l’ensemble des consommateurs, mais ne repré- sente qu’une petite somme pour chacun d’entre eux. Les premiers sont prêts à se battre pour obtenir une protection, les seconds sont d’autant plus indifférents qu’ils sont mal informés. Les groupes de pression se- ront d’autant plus facilement entendus que leur capacité de nuisance ou leur poids politique est élevée. […] Il est alors facile de comprendre qu’un État risque de prendre des mesures protectionnistes contraires à l’intérêt général.

Même dans le cas où les décisions politiques sont motivées par l’intérêt général, il n’est pas toujours facile de choisir quelles industries mérites d’être protégées. […]

Enfin, les méthodes protectionnistes concrètement employées, qui sont choisies pour leur discrétion, sont aussi celles qui ont le plus d’incon- vénients. Ainsi, un droit de douane influe sur la concurrence, mais ne la supprime pas ; il rapporte de l’argent à l’Etat, prélevé sur l’importateur, c’est donc une bonne mesure. Mais, malheureusement très voyante et souvent interdite par les accords internationaux. Au contraire, imposer des normes sanitaires ou techniques élimine les concurrents étrangers sans inciter les producteurs locaux à faire mieux. Quant aux quotas d’im- portation, ils permettent aux importateurs de pratiquer des prix élevés au détriment des consommateurs (puisque leurs ventes sont de toute façon limitées) et d’accumuler des rentes. Il est également plus efficace de distribuer des subventions à la production, qui encouragent les ex- portations et la consommation, que d’abaisser le taux de change, ce qui encourage les exportations mais décourage la consommation. Malheu- reusement, les subventions à la production sont plus aisément repérées et condamnées que les manipulations du taux de change. Les politiques protectionnistes privilégient donc souvent des mesures à l’efficacité économique douteuse.

Protectionnisme ou libre-échange ? Arnaud Parienty,? Alternatives économiques n° 283 Septembre 2009.

www. alternatives-economiques.frq f

(20)

Questions

À partir du document n° 10 identifiez et définissez les instruments du protectionnisme.

À partir des documents n° 10 et n° 11 complétez le tableau ci-des- sous afin de mettre en évidence mais aussi d’expliquer des argu- ments pour et contre le protectionnisme.

Avantages du protectionnisme

Avantages du protectionnisme Risques du protectionnismeRisques du protectionnisme – Arguments économiques :

– Arguments politiques

Protectionnisme et ouverture ne sont pas à opposer. En effet il ne faut pas assimiler protectionnisme et autarcie (qui en serait la forme ex- trême). L’autarcie ne semble envisagée par personne puisque l’ouver- ture semble essentielle à la croissance, au développement et donne l’ac- cès (pour les entreprises) aux facteurs de production.

Nous allons maintenant aborder le rôle des entreprises dans le com- merce international.

Les entreprises : des acteurs

majeurs du commerce international

1. Le rôle prépondérant des firmes transnationales

Allez sur le sitehttp://ecodico.bnpparibas.com/

Afin de faire apparaître toutes les vidéos cliquez sur l’onglet liste Visionnez la vidéo intitulée « Les firmes transnationales »

Répondez aux questions suivantes.

Questions

Qu’est-ce qu’une firme transnationale ? Conclusion

D

Activité 16

(21)

À quoi est lié leur développement ?

Quels sont les principaux objectifs des firmes transnationales ? Comment a évolué le nombre de firmes transnationales ? Il existe différents types de filiales

– les filiales de commercialisation : elles ont pour rôle d’importer et de vendre les produits de la société-mère.

– les filiales de production qui peuvent-être soit des filiales relais c’est-à-dire qu’elles produisent la même chose que la maison-mère soit des filiales ateliers. Ces dernières sont spécia- lisées dans la production d’un élé- ment de la gamme ou dans un type de pièces détachées. Les filiales-ate- liers d’une FTN se livrent ainsi mu- tuellement leurs productions.

L’investissement direct à l’étranger (IDE) est un des vecteurs d’action r des multinationales dans leurs stratégies internationales. Il y a IDE lorsqu’une firme achète au moins 10 % du capital social d’une entre- prise implantée à l’étranger déjà existante, ou lorsqu’elle crée à l’étran- ger une unité de production qui jusqu’alors n’existait pas.

L’essor des FTN a pour conséquence le développement du commerce intra-firme.

2. L’essor du commerce intra-firme

Le commerce intra-firme désigne les Echanges de biens à l’intérieur d’une FTN, c’est-à-dire entre la maison mère et ses filiales ou entre ses filiales.

Les prix auxquels sont facturés les biens ou services qui font l’objet de transactions au sein d’une FTN sont déterminés par la firme elle-même et peuvent donc être très différents des prix des exportations identiques réa- lisées par d’autres entreprises. Ce prix, appelé prix de transfert ou prix de cession interne peut donc être modifié selon la fiscalité ou la Réglementa- tion des différents pays.

Au total, on estime que le commerce intra-firme représente à peu près 1/3 du commerce international de produits.

A retenir Une firme transnationale (FTN) ou multinationale (FMN) est une entreprise composée d’une société mère qui se situe dans le pays d’origine et de l’en- semble des entreprises détenues ou contrôlées par cette société-mère et appelées filiales.

(22)

Autoévaluation valeur/volume

Dans un moteur de recherche internet tapez « apprendre avec l’INSEE », allez sur le site.

Allez sur l’onglet « échanges extérieurs » puis dans l’arborescence à gauche sur « pourquoi » et « les échanges intra-firme ».

Vous pouvez désormais répondre aux questions qui suivent le tableau affiché, les réponses s’afficheront ensuite.

Document n° 12

Trente ans après avoir lancé sa politique d’ouverture, la Chine est deve- nue en 2009 le premier exportateur mondial devant l’Allemagne. Cette formidable ascension commerciale a été portée par une rapide diversifi- cation des exportations. Initialement positionnée sur le marché mondial des produits à faible intensité technologique (textiles, jouets), la Chine a effectué une percée foudroyante sur le marché mondial des produits électroniques et informatiques au début des années 1990. […]

La segmentation internationale des processus productifs tend à gonfler les performances exportatrices d’un pays comme la Chine qui est spécialisée sur les stades finals de production et dont les exportations ont un contenu très élevé en importations. Ainsi, les exportations chinoises proviennent- elles pour moitié environ d’opérations d’assemblage (qui consistent à transformer, pour les réexporter, des intrants importés hors droit de douanes). L’émergence de la Chine a conduit à une réorganisation des pro- ductions en Asie et à un réseau d’échanges triangulaire. Les entreprises des économies avancées d’Asie ont en Chine des bases de production et au lieu d’exporter des produits finis vers les États-Unis et l’Europe, elles exportent des produits intermédiaires vers la Chine pour les y assembler.

Ce commerce d’assemblage, qui assure l’essentiel (78 % en 2007) des exportations de haute technologie, est très largement (à plus de 80 % en 2007-2008) aux mains d’entreprises à capital étranger. La progres- sion spectaculaire de ces exportations ne reflète donc pas l’avancée des entreprises proprement chinoises dans l’innovation et la maîtrise tech- nologique.

Deniz Ünal, Guillaume Gaulier, Joachim Jarreau, Françoise Lemoine, Sandra Poncet, «Chine : fin du modèle de croissance extravertie», la lettre du CEPII n° 298, 21 avril 2010

Questions

Expliquez le premier passage en vert en utilisant le vocabulaire vu précédemment

Expliquez en quoi consiste le commerce triangulaire cité dans le do- cument en vous aidant du second passage en vert.

Activité 17

(23)

Document n° 13

Padimpo pays de production

T-shirt Pacher pays de distribution

T-shirt Paradis paradis fiscal

T-shirt Paradis

revend le t-shirt à la filiale T-shirt Pacher

pour 20 T-shirt

Pacher revend le t-shirt

pour 15 €

Bénéfice = 5 € donc impôt = 0 et éventuellement

des subventions ou aides

Bénéfice = 0 Impôt = 0

Bénéfice = 10 € mais impôt = 0 car paradis fiscal Bén

Im La société

Padimpo produit un t-shirt pour 10 et le vend à T-shirt Paradis

à prix coutant

Questions

Pourquoi le T-shirt est vendu dans le pays de distribution à un prix inférieur à son coût de d’achat ? Cela aurait-il été possible dans le cas de 2 entreprises distinctes ? L’entreprise fait-elle réelle-

ment des pertes ?

Quel est l’intérêt de faire transiter le T-shirt par un paradis fiscal ?

Activité 18

Le commerce intra-firme est une conséquence de la DIPP (décompo- sition internationale des processus productifs) au sein des FTN.La DIPP consiste pour une entreprise, à éta- blir dans différents pays du monde en fonctions des avantages spécifiques apportés par chacun les différentes étapes du processus de production.

A retenir

(24)

3. Stratégies et localisation des FTN

Document n° 14

Selon J.L Mucchielli, « en s’implantant à l’étranger, l’entreprise recherche de meilleures conditions d’offre : amélioration de ses coûts, sécurité de ses approvisionnements, accès à la technologie. Elle cherche également de meilleures conditions de demande : accès privilégié aux marchés, ac- croissement de ses parts de marché. En fin l’entreprise souhaite acquérir une meilleure position concurrentielle face à ses rivaux. » (Multinatio- nales et mondialisation, 1998).

La multinationalisation d’une entreprise peut donc se réaliser suivant quatre types de stratégie :

– une stratégie d’approvisionnement qui consiste en ce qu’une firme dé- cide de s’assurer de la régularité de ses approvisionnements en pro- duits primaires (matières premières, énergie).

– une stratégie de marché qui consiste en ce qu’une firme cherche à se rapprocher de ses principaux marchés par le biais de « filiales- relais » généralement spécialisées dans la commercialisation et la distribution.

– une stratégie de rationalisation de la production selon laquelle une firme décide de l’implantation de « filiales atelier » qui peuvent être en charge de la production de la totalité du produit ou d’un de ses com- posants. Ainsi dans le domaine de la maroquinerie, Lancel exporte ses peaux découpées à l’Ile Maurice pour les faire coudre sur place et les réimporter ensuite vers l’Europe. Lorsqu’une filiale atelier a pour seule fonction le montage des différents composants d’un produit, on parle alors d’ « usine tournevis ».

– une stratégie technico-financière par laquelle une firme prend en compte non seulement les données technologiques et commerciales (qualité de la main-d’œuvre, infrastructure, débouchés, transport,…) mais également les données financières (taux de change, niveau de prélèvement obligatoire,..) avant de s’implanter sur un territoire donné.

ð La multinationalisation d’une entreprise répond à une volonté de ren- forcement de sa position concurrentielle.

A. Beitone, E. Buisson, C. Dollo, E. Le Masson, Aide-mémoire,Économie, Sirey, éd. 2009

Questions

Quel lien pouvez-vous établir entre la dernière phrase du texte et la notion (vue précédemment) de compétitivité ?

Activité 19

(25)

Choisissez la bonne réponse S’implanter dans un pays :

S’implanter dans un pays : Compétitivité prixCompétitivité prix Compétitivité hors-prixCompétitivité hors-prix – où le coût du travail est faible

– où la fiscalité est attractive – où les concurrents sont rares – où la main-d’œuvre est pro-

ductive et qualifiée

À quel type de stratégie correspondent les propositions suivantes : a) S’implanter en Chine pour profiter du Yuan sous-évalué.

b) Produire en Roumanie pour bénéficier d’une main-d’œuvre moins coûteuse.

c) Implanter le siège de la maison mère au Luxembourg pour bénéfi- cier de la fiscalité attractive.

d) Acheter une start up (petite entreprise innovante) pour acquérir une technologie.

e) Produire dans un pays pour s’adapter aux goûts des consommateurs f) S’implanter dans la Silicon Valley pour apprendre les technologies

modernes.

Les firmes cherchent à devenir transnationales du fait de la concurrence qui les pousse à ac- croître leur compétitivité. Elles cherchent ainsi à réduire leurs coûts afin de gagner en compéti- tivité prix. Cependant, la stratégie qui semble aujourd’hui essentielle est la différenciation des produits. En effet, en proposant un produit inédit, ou tout du moins distinct de ce qui existe déjà, l’entreprise accroît sa compétitivité hors prix.

Pour s’internationaliser les firmes adoptent des stratégies qui visent à rechercher de faibles coûts de production mais aussi une main d’œuvre qualifiée et une technologie adaptée. Les objec- tifs sont aussi divers puisqu’il peut s’agir de se rapprocher des consommateurs pour mieux les connaître (Peugeot s’est ainsi implanté au Brésil), se donner une image de producteur national (Toyota à Valencienne communique sur cet aspect) ou encore bénéficier d’effet d’agglomération.

La réduction sur le long terme des coûts de transport et les facilités de communication (liées à l’ère Internet) ont été l’un des facteurs importants de l’internationalisation des firmes. L’obstacle des distances est largement réduit et les entreprises choisissent d’implanter leurs filiales (ou de sous traiter) dans le monde entier en fonction, des coûts de production mais également de la qualité de leurs produits, de leur fiabilité.

L’augmentation actuelle des prix du pétrole accroît les coûts de production des entreprises, et en particulier les coûts de transport. Elle pourrait remettre en cause à plus ou moins long terme les stratèges des firmes et plus globalement le processus d’internationalisation des échanges.

A retenir

(26)

Conformément aux théories classiques on observe une spécialisation des pays. Ces spécialisations ne sont pas figées et la division interna- tionale du travail a évolué. Toutefois, le commerce international a consi- dérablement évolué du fait l’internationalisation des firmes. Le proces- sus de production est donc décomposé puisque les firmes elles-mêmes s’implantent dans différents endroits du monde pour bénéficier d’avan- tages.

Un des éléments que ces dernières tentent de prendre en compte est le taux de change qui peut jouer sur le prix des produits (qu’ils soient exportés ou importés).

Conclusion

(27)

2 Comment s’opère le finance- ment de l’économie mondiale ?

Introduction

Les échanges internationaux, dont nous avons présenté l’évolution dans le chapitre précédent, ont connu un certain repli. Dans le contexte de crise actuelle, les conditions de financement se sont durcies ce qui a rendu plus difficile son accès. D’autre part avec la globalisation et la déréglementa- tion financières, les agents économiques cherchent à obtenir du finance- ment à des fins spéculatives (cf chapitre 2 séquence1). Le financement des opérations économiques traditionnelles est alors plus difficile à obte- nir puisque même les banques hésitent à se prêter de l’argent entre-elles.

Offre, demande, banque cen- trale, fonctions de la monnaie, taux d’intérêt.

é

Pré-requis

Balance des paiements, flux internationaux de capi- taux, devises, marché des changes, spéculation.

Notions à acquérir

Sensibilisation :

Document n° 15 Valeur de l’euro en dollars

0,9 0,8 0,7 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6

1,3

Activité 20

(28)

Questions

Faites une phrase de lecture avec la valeur de 2010.

Comparez la situation de 2010 à celle de 2001.

À quelle période était-il le plus intéressant pour un touriste français d’aller aux Etats Unis ?

Quelle conséquence un euro élevé par rapport au dollar peut-il avoir sur le nombre de touristes américains se rendant en Europe.

Problématique

Des échanges ont sans cesse lieu entre différents agents économiques situés dans différents pays.

Nous nous demanderons d’abord ici comment sont enregistrés ces échanges avant d’aborder en particulier les flux de capitaux. Enfin nous verrons pour- quoi le taux de change est un déterminant primordial et fait l’objet d’enjeux pour les pays qui cherchent à rendre leurs produits compétitifs pour pouvoir les exporter et leurs territoires attractifs pour attirer les capitaux.

La balance des paiements : instrument de mesure des échanges internationaux

1. Qu’est-ce que la balance des paiements ?

Elle est composée de plusieurs balances particulières qui s’emboîtent les unes dans les autres.

Document n° 16

La balance des paiements regroupe trois grands comptes ainsi qu’un poste « erreurs et omissions », qui est un poste d’ajustement lié aux difficultés sta- tistiques d’enregistrement des transactions entre pays. Ce sont le compte des transactions courantes le compte de capital et le compte financier.

Le compte des transactions courantes regroupe la balance commerciale et la balance des invisibles.

A

La balance des paiements est un document comptable qui recense les opérations écono- miques (commerciales, finan- cières et monétaires) qu’un pays entretient avec le reste du monde, généralement pendant une année civile.

(29)

La balance commerciale enregistre les flux de marchandises entre la France et le reste du monde c’est-à-dire les exportations et les importa- tions. Le solde commercial est égal à la différence entre les exportations et les importations.

La balance des invisibles recense l’ensemble des échanges des services avec l’extérieur (exemples : le transport, le tourisme, les brevets…), cer- tains revenus du travail (travailleurs frontaliers) et les revenus du capital sous forme d’intérêts et de dividendes. Le dernier ensemble qui com- pose la balance des invisibles correspond aux transferts courants qui sont des opérations sans contreparties (exemples : dons, aide publique, envois de fonds des travailleurs..).

Le compte de capital retrace les transferts nets en capital entre la France et le reste du monde (exemple : annulation des dettes) et les acquisi- tions d’actifs non financiers tels que les brevets.

Le compte financier distingue les opérations relatives aux investisse-r ments directs, aux investissements de portefeuille, aux autres investis- sements (crédits commerciaux, prêts..) et enfin les mouvements relatifs aux avoirs de réserve (or, devises étrangères..).

Les Investissements Directs à l’Étranger (IDE)sont ceux qui conduisent à une prise de contrôle des activités économiques (création d’unité de pro- duction, investissements immobiliers, acquisition d’au moins 10 % du capital d’entreprises étrangères cotées sur les marchés financiers).

Les investissements de portefeuille recensent les achats (<10% du capital) de parts ou d’actions de sociétés étrangères dans une optique de rentabi- lité de l’investissement financier.

Questions

À l’aide du document n° 15, complétez le schéma suivant à l’aide des termes : balance commerciale, revenus, balance des invisibles, échanges de services et transferts courants.

Balance des transactions

courantes

Activité 21

(30)

À l’aide du document n° 15, complétez le schéma suivant :

– Avoirs de réserve

(or, devises étrangères...)

Flux

internationaux de capitaux La balance des paiements

– Exportations et

importations de services – Revenus

– Transferts courants

Chaque opération correspond à une entrée ou une sortie de devises ainsi par exemple le fait que des tou- ristes étrangers viennent en France (et consomment) correspond à une exportation de services et donc à une entrée de devises.

A retenir

Le termedevise est utilisé pour désigner une monnaie étran- gère.

Questions

Pour chacune des opérations suivantes, vous indiquerez à quel type d’opération cela fait référence et s’il s’agit d’une entrée ou d’une sortie de devises. Pour ce faire, vous placerez le numéro de chaque opération dans la case correspondante.

Activité 22

(31)

Entrées de devises

Entrées de devises Sorties de devisesSorties de devises Biens

Services Revenus

Transferts courants Transferts en capital

Acquisition d’actifs non financiers Investissements directs à l’étranger Investissements de portefeuille

Propositions

Expédition par Lenôtre, installé à Paris, de pâtisseries en Russie.

Livraison aux concessionnaires Dacia de Bordeaux, de voitures fabri- quées à Casablanca au Maroc.

Vente par l’unité d’assemblage Dell de Dublin d’un ordinateur à un particulier français.

Annulation de la dette publique du Congo.

Vente de brevets américains aux laboratoires Sanofi-Aventis.

Séjour de touristes français en Tunisie.

Billets de train SNCF achetés par une agence de voyage chinoise pour le compte de ses clients.

Achat par TF1 d’épisodes de la série des Experts.

Achat par la télévision québécoise des droits de diffusion d’un film français.

Acquisition de 51 % du capital de Maroc télécom par Vivendi (France).

Prise de participation du capital de Péchiney (France) par Alcan (Ca- nada).

Paiement de dividendes aux actionnaires américains de L’Oréal.

Aide de la croix rouge aux victimes du tremblement de terre et du tsunami au Japon.

Envoi de fonds à Madagascar par un travailleur immigré en France.

Salaire d’un fonctionnaire français en poste à Bruxelles.

Salaire d’un diplomate chinois en poste à Paris.

Subvention de l’Union Européenne au Mont St Michel.

(32)

La balance des paiements obéit au principe de la comptabilité en par- tie double c’est-à-dire que chaque opération donne lieu à deux écritures comptables. Une opération est ainsi enregistrée comme un flux, comme une transaction et une seconde fois (avec inversion de signe) comme un règlement. Par exemple, une exportation de marchandise a pour contrepar- tie une entrée de devises. De ce fait la balance des paiements est nécessai- rement équilibrée et seuls les soldes intermédiaires peuvent être déséqui- librés (en excédent ou en déficit). Ce sont alors ces soldes intermédiaires qui sont étudiés.

A retenir

2. L’interprétation des soldes de la balance des paiements

L’étude des soldes intermédiaires (positifs ou négatifs) permet d’établir un diagnostic de la situation d’un pays. Les soldes les plus commentés sont le solde de la balance (ou du compte) des transactions courantes et le solde du compte de capital.

Lesolde du compte des transactions courantes est l’un des résultats les plus importants d’une économie.

Lorsqu’il est négatif on parle de déficit courant et cela signifie que l’écono- mie vit au-dessus de ses moyens puisqu’elle consomme et investit davan- tage qu’elle ne produit.

Elle est alors en besoin de financement puisqu’elle doit financer cette consommation ou cet investissement supplémentaire en faisant appel à l’extérieur, à l’épargne étrangère.

A retenir

Complétez le texte suivant

Si le solde de la balance des transactions courantes est……… cela signifie que le pays produit……… qu’il ne consomme et investit. Il est alors en……… puisqu’il dégage une épargne supplémentaire qu’il peut placer ……….

Activité 23

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