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MUSIQUE CINÉMA RÉDUC’SNESSUR MINITEL LOISIRS-CULTURE

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L’US N° 484 15 16 janvier 1999

L O I S I R S - C U L T U R E

RÉDUC’SNES SUR MINITEL

Nouveau parcours dans la programmation des théâtres et lieux cultu- rels offrant un tarif préférentiel aux syndi- qués du S.n.e.s. (liste complète et détails ac- cessibles à tout moment par Minitel : 3615 US- TEL). Philippe Laville.

• Festival Sons d’hiver (Salle J. Brel, Fontenay/Bois, 94). EuroJazzImpros ras- semble, en trois parties, trois styles de jazz différents le 23 janvier (01 48 75 44 88, ré- duc’snes : 60 F) : un ensem- ble espagnol, Los Incontrola- dos, avec une création évoquant la guerre d’Espagne, et une illustration musicale de textes de Machado et Lorca, associant le chanteur anglais Phil Minton et le violoniste Dominique Pifarély ; le duo franco-hollandais Louis Scla- vis-Ernst Reijseger ; le Sextet Jacques Di Donato…

Maison des cultures du Monde (Paris, 6

e

) La com- pagnie Houdart-Heuclin, est connue pour son invention des Padox, ces drôles de gros personnages portant un re- gard étonné et décalé sur notre société, et leurs inter- ventions réussies dans le quo- tidien de quartiers réputés difficiles. On retrouve quel- ques Padox sur les planches, aux côtés de Jeanne Heuclin chantant Yvette Guilbert et la Commune de Paris, dans un parcours facétieux à travers la fin du XIX

e

siècle, petit spec-

tacle musical d’une heure, suivi d’une deuxième créa- tion, une nouvelle approche du Misanthrope… (Jusqu’au 28/1, tarif S.n.e.s. : 70 F, 120 F pour les 2 spectacles dans la même soirée : 01 45 44 41 42). La tournée conti- nue ensuite vers Trappes (11- 12/2), Champigny (21/2), Saint-Nazaire (22-23/3), Co- lombes (27/3), Bois d’Arcy (29/4), Aubergenville (8/5), et pourquoi pas dans votre commune en appelant au 01 48 40 51 53.

Théâtre du chaudron (Cartoucherie, Paris, 12

e

) Les voyages du faune d’après L’envers du music-hall de Colette, sous la forme d’un feuilleton théâtral tout public en 5 épisodes indépendants conçus par Susanna Lastreto.

Prochaine halte mensuelle : 22 au 24/1 (réserv.-calen- drier : 01 43 28 97 04 ; ré- duc’snes : 80 F).

• Théâtre du guichet Montparnasse (Paris, 14

e

) Inventaires de Philippe Mi- nyana, mise en scène Sylvie Hamelin (Cie Le Projecteur H) jusqu’au 30/1, Gelsomina de Pierette Dupoyet d’après La Strada de Fellini, mise en scène Pascale Richardson (Cie Cocli’ et Co) jusqu’au 29/1, Samedis, dimanches et fêtes de Christian Poslaniec, mise en scène Jacques Clancy (Cie Palomino Théâtre) jus- qu’au 29/1, Tu m’aimes-tu ? scènes de couple au Québec, de et mis en scène par Benoît Gautier (Cie Bafduska), jus- qu’au 6/2 (Réserv. - horai- res : 01 43 27 88 61; Ré- duc’Snes : 50F au lieu de 100)

Théâtre du rond-point Champs-Elysées (Paris, 8

e

) Marcel Maréchal adapte La maison du peuple, le pre- mier roman de Louis Guilloux, publié en 1927, œuvre de poésie et roman de la revendication dont l’action, qui se déroule peu avant la guerre de 14, est vue par un enfant... (du 27/1 au 20/2 ; 01 44 95 98 10 ; 50 F) ; si- multanément, Marcel Maré- chal joue aux côtés de Pierre

Arditi et Michel Aumont no- tamment, dans Rêver peut- être, une création de Jean-Mi- chel Ribes écrite par Jean-Claude Grumberg, alliant humour et émotion, et sur la- quelle plane l’ombre de Ro- land Topor... (jusqu’au 19/2, puis du 9/3 au 18/4).

CINÉMA

AVANT-PREMIÈRE VIVRE AU PARADIS

1961-1962, la guerre d’Algé- rie bat son plein, Lalchdar, immigré, ouvrier du bâtiment, habite le bidonville de Nanter- re.

Ayant réussi à faire venir les siens, il se met en quête d’un appartement pour leur offrir une vie décente. En attendant, il tente comme il peut de les maintenir au-dessus de la boue et de la misère.

Mais la folie du bidonville est plus forte que lui. Pour avoir cet appartement dont il rêve, Lakhdar devient l’un de ces profiteurs qui prospèrent sur le dos de leurs frères, un marchand de sommeil.

Quand il croit toucher au but, au prix de la trahison, la grande histoire le percute par le biais de l’engagement mili- tant de sa femme Nora, dont il ignorait tout.

identité, mieux, comprendre sa relation avec la société française et la raconter aux gens de ma génération. » C’est ainsi que Bourlen Guerdjou évoque son film Vivre au paradis dont la sor- tie officielle est prévue pour le 17 mars.

Deux séances exceptionnelles en avant-première sont orga- nisées pour les enseignants, les mercredis 3 février à 16 heures et 10 février à 10 heures, au club de l’Etoile, 14, rue Troya, 75017 Paris.

Contacter Véronique Ruggia, 3 B Production, 83, rue Bo- billot, 75013 Paris. Tél. : 01 43 13 10 65. Fax : 01 43 13 10 66.

était né à Orange le 28 dé- cembre 1962.

Il a voulu tout et tout de suite.

Peut-on dire qu’il y a réussi ? Lui seul pourrait répondre. Et il est trop tard. Il sera tou- jours trop tard. A l’heure des bilans, il ne reste que la dis- parition qui, soudain, pèse.

Tout apparaît différent. Des rendez-vous ratés, des concerts approximatifs, ou ressentis comme tels, le désir de tout réessayer. Une minu- te, encore, monsieur le bour- reau...

Il avait voulu croquer la vie à pleines dents, et pour ce faire il faut de l’argent. En gagner était devenu une de ses pré- occupations, pour aller plus vite encore. Du coup, ses der- niers albums – chez Drey- fus – souffrent de cette volon- té de joliesse pour plaire au plus grand nombre. La célé- brité qui l’avait frappé l’obli- geait à répondre à la défini- tion que les autres donnaient de lui. Il était arrivé au bout de ces expériences. Il voulait, il me l’avait dit à Caen puis à Coutances, ouvrir une école internationale du jazz en France, façon de commencer une nouvelle carrière. Rien ne lui était fermé. Il aurait pu tracer une autre voie.

Il avait commencé en fanfa- re. Laissons de côté la légen- de qu’il a lui-même colporté, la famille, musicienne par ailleurs, les déclarations fra- cassantes d’obscénité, d’iro- nie et, souvent, marquées par l’autodérision. Il n’était pas dupe des raisons de son succès en France comme aux Etats-Unis. Sa maladie, ostéo- genèse imparfaite – une ma- ladie des os qui a bloqué sa croissance –, a expliqué, pour l’essentiel, l’engoue- ment des publics. Voir arri- ver « Petruche » dans les bras d’Aldo – Romano – ou de Charles Lloyd, saxopho- niste américain (1) était le moment-clé pour une partie du public qui applaudissait à tout rompre et aurait pu quitter la salle juste au mo- ment où le pianiste commen- çait à jouer.

Cahier des Ailes du désir

Parution du sixième du genre, un numéro remarquable, indispensable aux ensei- gnants des classes Cinéma et audiovisuel bien sûr, mais aussi à tous ceux qui souhai- tent approcher le cinéma et l’utiliser avec leurs élèves, d’une façon rigoureuse, intelli- gente et moderne.

A retenir notamment : un bel ensemble sur trois grands cinéastes de la com- position visuelle, Ruttmann, Vertov, Marker ; une pas- sionnante mise au point de Jacques Gerstenkorn sur Mizoguchi et le montage;

des notes de lectures sur dif- férentes publications consa- crées à La Règle du Jeu, qui orienteront utilement les enseignants de lettres de Ter- minale. On peut commander le numéro en envoyant un chèque de 80 francs à l’ordre des Ailes du Désir, à l’A.n.e.p.c.c.a.v- Les Ailes du Désir, lycée Robert-Dois- neau, 95, bd Jean-Jaurès, 91100 - Corbeil-Essonnes.

« L’histoire que je veux ra- conter est celle des milliers d’immigrés algériens venus en France dans les années 50.

(...) Il s’agit aussi de montrer certains événements majeurs de cette période laissée trop longtemps sous silence (...).

Mon film est un voyage à tra- vers la pensée et l’histoire de la première génération, celle de mes parents. Je veux re- trouver une partie de mon

MUSIQUE

MICHEL PETRUCCIANI, UN HOMME PRESSÉ

Le pianiste de jazz français est

mort à 36 ans, à New York où

il résidait, d’une infection

pulmonaire foudroyante. Il

(2)

Ses débuts professionnels ont décoiffé. Parce qu’il vou- lait affirmer sa place, s’affir- mer. Je me souviens de sa première prestation en 1980 au festival de la Grande Mot- te. J’étais venu pour Steve La- cy, et attiré par le trombonis- t e - t r o m p e t t i s t e basse-journaliste, Mike Zwe- rin. Quel choc que ce pianis- te inconnu en première par- tie ! J’étais conquis. Comme Jean Jacques Pussiau (2) qui, pour OWL, l’enregistrera abondamment. Six albums en témoignent. Le premier – des 3 et 4 avril 1981–, en trio, avec Aldo, à la batterie et Jean-François Jenny-Clark, à la basse, avec un titre en forme de programme, Mi- chel Petrucciani, reste in- égalé de par la connivence entre les trois larrons, de par la grâce de « JF » disparu juste à la fin de l’an dernier.

Le duo avec Lee Konitz don- nera naissance à un de ces albums – « Toot Sweet » – dont le jazz a le secret. Tota- lement raté, techniquement parlant, émotionnellement juste.

Michel est parti. Ce n’était pas un génie, mais un pianiste précoce et talentueux, avec le sens du swing et de la note juste. C’est déjà énorme.

Adieu et à plus tard.

Nicolas Beniès

Discographie choisie : Sur OWL, rajoutons Date With Time– même si tous les 6 sont recommandables –, le dernier publié mais enregistré le 15 dé- cembre 1981, après un séjour calamiteux à New York, un piano solo d’une grande force et de beaucoup d’approximations.

Pour Blue Note, conservons la rencontre, en 1986, avec Wayne Shorter et Jim Hall, saxophoniste et guitariste, Power Of Three, les autres, notamment ceux avec le batteur Elliot Zigmund, se lais- sent écouter. Il n’y a pas de gros déchets.

(1) Il enregistre pour E.c.m., distribué par PolyGram. Pour Pe- trucciani, il sortira de sa retraite pour entamer une nouvelle car- rière qui se poursuit. Sans qu’el- le soit très convaincante.

(2) C’est Aldo qui présentera le pianiste au producteur.

P E T I T E S A N N O N C E S

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Université d’été à La Havane

juillet-août 1999

Pour la septième année consécutive la Didacthèque de Bayonne, avec le soutien du ministère cubain de l’Educa- tion, organise une université d’été destinée :

➥ aux professeurs d’espagnol : cours de littérature cu- baine, cinéma latino-américain, culture caribéenne, cours monographiques.

➥ aux non-hispanistes : cours intensifs d’initiation ou de perfectionnement à la langue espagnole.

Deux sessions

12 juillet au 26 juillet 1999 • 26 juillet au 9 août 1999 Prix : 10 850 F tout compris (vol aller-retour Paris-La Havane, frais de visa et d’assurance, hébergement en pension complète, cours et activités complémentaires, deux spec- tacles, une excursion et une fête finale). 10 150 F pour les accom- pagnants qui ne suivent pas de cours.

Prix promotionnel jusqu’au 15 mars : 10 350 F

Date limite des inscriptions : 30 avril

Possibilité de prolonger le séjour pour découverte individuelle de Cuba Pour tout renseignement

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L’US N° 484 16 16 janvier 1999

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