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Être jeune et « happy » aux marges de l'Île-de-France

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Academic year: 2021

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Catherine Didier-Fèvre

Paris Ouest Nanterre La Défense Mosaïques / LAVUE UMR 7218 catherine.didier-fevre@wanadoo.fr

Être jeune et « happy » aux marges de l’Île-de-France

Le succès de la chanson Happy de Pharell Williams a, non seulement, touché les métropoles mondiales mais aussi des bourgs, ayant cherché à s’emparer de ce phénomène d’engouement planétaire. C’est ainsi que Villeneuve-sur-Yonne, en Bourgogne, a produit une vidéo (https://www.youtube.com/watch?v=Q9Iutlu6zSM) faisant la promotion du bonheur de vivre- ensemble dans ces territoires périurbains, situés aux marges de l’Île-de-France.

Un pied de nez aux médias comme à la production littéraire (Adam, 2012 ; Diry, 2014) et scientifique (Berque, Ghorra-Gobin, Bonnin, 2006 ; Guilly, 2014 ; Lévy, 2013) décriant ces espaces et le mode de vie de leurs habitants basé sur l’automobilité. Ces points de vue nous ont fortement influencé au moment de poser les jalons de notre thèse de géographie sociale portant sur les mobilités des jeunes habitants (15-20 ans) de ces espaces en faisant l’hypothèse qu’ils en étaient captifs (Escaffre, Gambino & Rougé, 2007). Dans la lignée de travaux plus quantitatifs (Bourdeau-Lepage & Tovar, 2011, 2013) que l’approche compréhensive que nous avons adoptée au cours de ce travail de recherche, nous nous sommes demandés si les jeunes peuvent trouver leur bonheur dans des espaces faiblement densément peuplés et peu dotés en transports en commun et s’ils y projettent leur vie future.

Pour cela, deux verbes d’action « vivre » et « bouger », choisis pour intituler ce travail de

thèse, nous ont semblé opportun pour croiser ces entre-deux que sont les espaces périurbains

et la jeunesse. Issu du langage courant, ils rendent compte du ressenti que les jeunes peuvent

avoir des espaces périurbains où ils séjournent. « Vivre » est un verbe qui, par ses différents

sens, s’applique particulièrement à la jeunesse puisqu’il désigne le fait d’évoluer, de se

transformer, autant d’actions qui s’appliquent à cet entre-deux âges. Associé à un complément

de lieu, il implique de mener une certaine existence, d’établir un certain type de relations avec

son entourage, de se comporter selon les usages exigés par la vie en société, mais aussi de

connaître cet espace et de l’éprouver intimement par expérience subjective. Vivre renvoie au

concept d’Habiter, rendant compte, entre autres, des modes de vie juvéniles qui se fabriquent

dans les espaces périurbains. À l’heure de la multiplication et de la diversification des

mobilités, ce ne sont plus les lieux qui font les habitants : « Les paysages peuvent être ruraux

et avoir d’autant plus l’aspect idéalisé des campagnes du passé, ces territoires campagnards,

habités d’urbains, n’en sont pas moins des territoires urbains. » (Frelat-Kahn et Lazzarotti,

2012, p. 13). Territoires du quotidien comme lieux de l’imaginaire sont englobés dans le

contexte de nos sociétés « poly-topiques ». « J’habite donc je suis » part du postulat que

chaque personne (chaque jeune, en ce qui nous concerne) participe à la production de sa

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propre identité en se basant sur les relations qu’il entretient avec les autres ou avec le reste du monde par le biais d’un capital spatial à entendre comme « l’ensemble des ressources spatiales matérielles (habitat et mobilités), immatérielles (télécommunications), que doit nécessairement mobiliser l’individu dans sa vie quotidienne pour poursuivre ses actes, développer des stratégies et accéder à des biens sociaux (capital économique, culturel ou social) » (Cailly, 2007, p. 169). Les mobilités permettent de rendre compte à la fois du capital spatial et de l’identité spatiale des jeunes vivant dans les espaces périurbains.

« Bouger » peut se comprendre comme le fait de manifester son existence en se mettant en mouvement. Le terme porte aussi en lui l’idée d’un changement, d’une transformation qui peut, là encore, se prêter à la jeunesse. L’usage familier du verbe renvoie au déplacement, central dans la géographie des espaces périurbains, les mobilités (Bonnet et Desjeux, 2000) leur permettant de passer outre l’espace. Les faibles densités des franges de la ville étalée constituent l’atout principal de ces espaces à la condition que, par leurs déplacements, leurs habitants puissent s’en affranchir pour aller travailler mais aussi pour pratiquer leurs loisirs à toutes les échelles (Bailly & Bourdeau-Lepage, 2011). Ainsi, leur mode de vie urbain légitime la désignation, par l’INSEE mais aussi par les géographes

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, de ces communes sous le terme de communes périurbaines. Se tisse de cette manière un « archipel de lieux cimenté par la mobilité à toutes les échelles » (Lévy, 2011, p. 30). Ce mode d’habiter s’appuyant sur les mobilités automobiles pose problème aux jeunes en raison des discontinuités du bâti, des réseaux parcellaires de transport en commun. La ville exerce sur eux un pouvoir d’attraction énorme en tant que centre irradiant sur les périphéries dans lesquelles ils vivent.

Malgré tout, les entretiens semi-directifs

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menés auprès de lycéens ou d’étudiants comme d’acteurs du territoire, de sondages en ligne

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, de photographies réalisées par les jeunes dessine une géographie du bonheur de vivre ensemble, dans les campagnes du Bassin parisien. Ce bien-être (Bailly, 1981 – 2014 – ; Fleuret, 2006 ; Grésillon, 2010), transparaissant à travers les témoignages, est constitué des petits bonheurs de vivre ici au quotidien mais aussi des projets de vie incluant les espaces périurbains et la maison individuelle dans une géographie d’un bonheur futur. Au cœur de la construction identitaire vécue par les jeunes, les espaces périurbains, au présent comme au futur, sont bien « The place to be ! »

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Dans ses travaux, Jacques Lévy (2013) milite pour que les mobilités de loisirs soient comptabilisées par l’INSEE.

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85 entretiens semi-directifs d’une durée comprise entre 45 et 90 minutes ont été menés auprès d’un public

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85 entretiens semi-directifs d’une durée comprise entre 45 et 90 minutes ont été menés auprès d’un public juvénile (moyenne d’âge : 17,4 ans).

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Complétés par des jeunes de tous espaces, ces sondages sur le rapport des jeunes à la maison individuelle ou sur l’importance ou pas du 18

ème

anniversaire visaient à disposer d’éléments de comparaison avec les jeunes rencontrés en entretiens.

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Cette expression est tirée de l’entretien réalisé avec Tara (17 ans, Grosrouvre, Yvelines). Elle l’emploie à deux reprises : « C’est pas The place to be ! » pour qualifier son ancienne localisation résidentielle (Galluis, Yvelines) et insister sur l’absence d’équipements et d’évènements puis plus tard : « Pour le coup, c’est The place to be ! » pour décrire sa commune de résidence, en raison de la richesse de la commune (« Ce coin-là, c’est un endroit assez riche. ») et de la présence de réalisateurs de cinéma lui ayant permis de faire de la figuration l’été dernier : une étape importante pour celle qui « a envie de travailler plus tard dans le milieu du cinéma. » Tous les espaces périurbains n’ont donc pas le même statut dans l’imaginaire de cette jeune.

 

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I. Des espaces le plus souvent habités « au petit bonheur ».

Non pas un mais des espaces périurbains

L’expression « espaces périurbains » désigne des communes où au moins 40% des actifs travaillent en dehors de leur commune de résidence, des espaces ni trop loin, ni très proches de la ville, plus ou moins bien reliés mais reliés tout de même. Afin d’approcher les jeunes de ces espaces, notre enquête a été menée à partir de trois établissements scolaires

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situés à une petite centaine de kilomètres de Paris Centre. Au-delà d’une similitude de l’offre scolaire et de la distance à Paris, les trois terrains ont chacun leur spécificité. Un double jeu périurbain se déroule dans les communes autour de la petite ville de Sens : les actifs n’étant pas uniquement attirés par Sens mais aussi par Paris, Troyes, Montereau-Fault-Yonne, ou d’autres communes pourvoyeuses d’emploi. Les communes situées autour de Montereau-Fault-Yonne, comme celles où le Lycée de La-Queue-Lez-Yvelines recrute ses élèves, sont incluses dans l’aire d’influence du pôle parisien même si la présence de pôles secondaires d’emplois dynamise ce territoire. Si la périurbanisation de ces espaces franciliens a été engagée dès les années 1970 (Berger, 2004) et s’est ralentie depuis les années 1990, elle a été plus tardive dans l’Yonne et se poursuit dans des communes situées à plus de vingt kilomètres de Sens. C’est ainsi que des communes affichent des taux de croissance de près de 3%/an sous l’effet d’un solde migratoire positif.

Des mobilités résidentielles au fil des opportunités immobilières

Des familles urbaines choisissent de s’y installer en raison de la combinaison de coûts immobiliers attractifs (Lambert, 2015), d’une offre scolaire de base (école, collège) et d’un

« désir de vert » (Hervieu & Viard, 1996 ; Kayser, 1996 ; Urbain, 2002) afin de faire grandir leurs enfants dans un environnement protégé. Elles peuvent ainsi accéder à leur rêve de propriétaire, même si le terrain Ouest francilien comporte des biens de prix attirant davantage de PCS + que les terrains orientaux. Dans tous les cas, au moment de fréquenter le lycée, les élèves doivent se résoudre à de longs et fatigants trajets en cars. Ils regrettent alors de ne pas habiter la ville, d’être loin de leurs amis, des endroits où ils pensent qu’ « il se passe quelque chose ». Ils remettent en cause le choix résidentiel de leurs parents les ayant amenés dans un espace peu peuplé et mal desservi en transports en commun (Rougé, 2005). Pour eux, non autonomes au niveau de leurs mobilités, cette localisation périphérique leur semble difficile à gérer : « C’est pas the place to be ! » (Tara, 17 ans, Grosrouvre) et peut être considérée comme de l’assignation territoriale. Dans ces conditions, il semble difficile de parler de bonheur pour ces jeunes. Et pourtant… ils y trouvent des satisfactions.

                                                                                                               

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Lycée de Sens dans l’Yonne, Lycée de Montereau-Fault-Yonne en Seine-et-Marne, Lycée de La-Queue-Lez-

Yvelines dans les Yvelines.  

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II. Les petits bonheurs du quotidien, résultats de combinaisons et de bricolages.

L’un des principaux enseignements de cette recherche consiste en la découverte des ressources que les jeunes mettent en œuvre pour exploiter le territoire à leur disposition.

Profiter de la fréquentation du lycée pour prendre du champ avec sa famille

Les jeunes comprennent très vite qu’ils peuvent transformer une contrainte en atouts. Si les transports scolaires sont longs et fatigants, ils leur offrent aussi l’opportunité, par l’amplitude horaire imposée, de découvrir des alentours du lycée pendant les temps libres que compte leur journée, contrairement à certains urbains obligés de rentrer au domicile dès les cours terminés (Macher, 2007 ; Oppenchaim, 2011). C’est ainsi que des lieux marchands (restaurants rapides, centre commercial) à proximité relative du lycée tiennent une place centrale dans l’espace vécu des lycéens, sans que leurs parents ne sachent exactement ce qu’ils font pendant les entre-deux cours ou en fin de journée. Le groupe de pairs est central dans ces sociabilités juvéniles, faisant du territoire un espace d’expériences (Didier-Fèvre, 2014a). Ces pérégrinations adolescentes sont génératrices d’une prise d’autonomie et constituent des rites d’entrée dans la vie adulte.

Combiner les ressources des entre-deux pour bouger

Le mercredi après-midi, les week-ends ou pendant les vacances, les transports scolaires étant absents, il est nécessaire de trouver des solutions pour bouger : marche à pieds, autostop, vélo, scooter, covoiturage, mobilités accompagnées par les parents, train,... Tous les moyens sont bons pour retrouver ses amis et aller dans des lieux de loisirs sportifs ou culturels, de jour comme de nuit. Dans les communes où des élus ont mis en œuvre des initiatives (Maison des jeunes, activités de loisirs, transports à la demande, le tout a des prix modiques), ces dernières sont diversement investies. Elles remportent un franc succès quand l’encadrement est souple et sont boudées quand il est trop présent et contraignant. Les adolescents refusent les cadres et veulent qu’on les prenne pour des adultes et non plus pour des enfants. C’est pourquoi les pratiques de loisirs décroissent à cet âge au profit d’activités plus informelles.

Les jeunes mettent à profit les moyens à leur disposition, ils exploitent toutes les ressources

des entre-deux, misant sur leur réseau social et celui de leurs parents pour décrocher un job,

leur permettant à terme de financer leur permis de conduire et l’indispensable automobile. Ils

inventent des solutions et développent une motilité (Kaufmann, 2002), à entendre comme la

capacité à mettre sur pieds des déplacements afin de fréquenter différents espaces de vie. Ces

compétences sont des atouts au moment d’élaborer un projet d’études supérieures, même si

ces jeunes sont conscients de la nécessité de concilier celui-ci avec les moyens financiers à

leur disposition. C’est pourquoi nombreux sont ceux habitant la zone desservie par le réseau

Transilien à devenir navetteur, comme leurs parents, entre le domicile familial et le lieu

d’études. Les jeunes icaunais s’orientent davantage vers des formations proposées à Dijon en

raison d’un coût d’hébergement plus faible qu’en région parisienne (Didier-Fèvre, 2014b).

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Les jeunes des espaces périurbains exploitent les ressources des espaces qu’ils habitent et réussissent à y satisfaire leurs besoins. Ils ne vivent pas le fait d’être jeune et périurbain comme une double peine mais comme une double chance (Didier-Fèvre, 2013) : celle consistant à résider dans un environnement préservé, certes difficilement relié aux métropoles mais relié tout de même – contrairement aux espaces ruraux – , et à être capable de s’emparer des moyens à leur disposition pour en faire un espace habitable, en entretenant une vie sociale riche. Finalement, ils vivent assez bien le choix résidentiel de leurs parents grâce à leur appropriation territoriale, ce « sens du lieu » (Bailly, 2014, p. 144) se renforçant avec l’avancée en âge.

III. Le périurbain et la maison individuelle : l’espace du bonheur à venir.

N’ayant pas si mal vécu leur adolescence, les jeunes se projettent dans ces espaces quand ils imaginent leur vie adulte.

Un environnement périurbain plébiscité

Même si les jeunes imaginent vivre des expériences les amenant à quitter le territoire national ou à résider, un temps, dans le centre des villes ; à terme la commune périurbaine apparaît pour beaucoup comme un espace où ils aimeraient vivre plus tard. Les espaces périurbains sont ceux qui permettent d’accéder au rêve de propriétaires et les jeunes, pragmatiques, en ont conscience. À l’encontre des politiques, des urbanistes, des architectes, des géographes promouvant la ville dense, ils nourrissent l’espoir de mener à l’aune de dix ou quinze ans une vie dans des espaces faiblement densément peuplés.

La maison individuelle ou la maison du bonheur

Ils portent la force du modèle résidentiel et familial dans lequel ils ont grandi (Aragau, Didier- Fèvre & Rougé, 2015), la vie et les choix de leurs parents leur apparaissent comme justifiés et méritants d’être imités. Il y a bel et bien une transmission du modèle qui apparaît rassurant.

La cellule familiale est au cœur de ce schéma dont elle porte les valeurs (Galland et Roudet, 2014). Les jeunes ne sont pas en rupture avec elle. Elle est leur référence et le foyer, la maison individuelle, pivot de ce système, dessine une reproduction des modèles familiaux.

Dans ces espaces faiblement densément peuplés, où les réseaux de transport en commun sont peu développés, des jeunes cherchent à mener une vie semblable à leurs homologues urbains : sortir, aller à des soirées, se rendre en boîte de nuit, rencontrer leurs amis quand ils le désirent, pratiquer des activités de loisirs sportifs comme culturels, le tout sans avoir à demander à leurs parents de les y conduire en voiture. Pour cela, ils exploitent les ressources de la proximité, en s’appuyant sur les initiatives communales ou intercommunales à destination de la jeunesse, en s’émancipant de ces espaces en mobilisant tous les moyens à leur disposition.

Ils mettent en oeuvre ainsi des compétences mobilitaires, véritables atouts pour leur vie

actuelle comme future. Ils déploient des tactiques et des stratégies (De Certeau, Giard &

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Mayer, 1980) pour « faire avec l’espace » (Lussault, 2007). Ces accommodations leur permettent de développer un certain attachement, un ancrage aux espaces périurbains les amenant à envisager d’y vivre leur vie adulte. Même s’ils sont conscients des carences de ces espaces, ils estiment que pour eux, devenus adultes et leurs enfants à venir, les communes périurbaines sont un atout. S’il est donc possible d’être jeune et « happy » dans ces espaces, il nous semble intéressant d’aller au-delà de cette découverte en étudiant plus spécifiquement les politiques publiques mises en œuvre pour la jeunesse périurbaine par des collectivités territoriales innovantes. La rencontre avec des acteurs territoriaux, combinée à des entretiens longitudinaux auprès d’un panel élargi de jeunes, devraient nous permettre de comprendre comment en associant les jeunes à ces actions, il est possible de faire de ceux-ci des acteurs de leur territoire présent et futur, pour qu’actifs ils choisissent de faire leur vie ici plutôt qu’ailleurs, qu’ils mobilisent les ressources dont ils ont usé pour faire de ces espaces périurbains des territoires où il fait bon vivre. Le bonheur peut donc bien être dans le périurbain aujourd’hui comme demain.

Références :

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Annexes :

Figure  1  -­‐  Localisation  des  terrains  de  recherche

Figure  2  –  Les  mobilités  des  actifs,  dans  un  double  jeu  périurbain  

 

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