lì - I
YI
- {
@=¡ÞÞ
ôi!¡
OEoo
!E Íg ;':
oËo9 ãeg
!o
!o 3o
¡
Appel à Contribution de la revue Afrique contemporaine
Etre jeune en Afrique rurale
Dossier spécial coordonné
par:
Bénédicte Gnsnruenu, (lRD, Laboratoire Population- Environnement-Développement, UMR 151-
IRD- Aix
Marseille Université)et
Valérie GoLAz, (lNED, Laboratoire Population-Environnement-Développement, UMR 151-
IRD -Aix Marseille U niversité)
Résumé
Ce numéro d'Afrique Contemporoine vise
à
onolyser les conditions de vie des jeunes qui résident oujourd'hui dons les milieux ruroux, leurs modalités d'autonomisationet
leurs trajectoires fomilioles et économiques, notomment pour les jeunes ogriculteurs (ocquisition de lo terre, des savoirs, nouvelles protiques ogricoles...). Ces jeunes de plus en plus instruits, de plus en plus connectés, mobilisent les moyens ò leur disposition (familiaux, ossociotifs, étatiques) pour construire leur ovenir, dons l'agriculture mqis oussi dons les outres secteurs économiques.Ce numéro d'Afrique Contemporaine sera consacré aux jeunes habitants dans l'Afrique rurale. Pour ce dossier,
il
ne s'agit pas de définir la catégorie < jeune >>, o priori, par unetranche
d'âgespar exemple; ses
contoursvarient selon le
contexte socialet
lescirconstances historiques. Etudier la jeunesse revient donc à étudier les conditions sociales
du passage d'un statut d'âge, I'adolescence, à un autre, l'âge adulte (Galland, 2009). Les notions de famille et d'établ¡ssement professionnel sont alors au centre de la réflexion. De la même façon, il ne peut pas exister de définition du rural pour I'ensemble de I'Afrique. Les espaces ruraux africains ont certes en commun la prégnance de I'agriculture et de l'élevage dans les activités et les revenus, même si les frontières bougent. Ainsi, nous n'entendons pas uniquement le milieu rural comme espace d'activités agricoles c'est-à-dire comme un lieu de développement d'activités également non-agricoles. ll est toutefois possible, au sein
d'un pays ou d'une région, de délimiter des espaces que l'on considèrera comme rural et que l'on étudiera comme tel, sans pour autant les isoler.
Jeunes et changement social
Plus de 230 millions de jeunes (15-24 ans)vivent en Afrique Subsaharienne (United Nations, 2Ot3),
dont
prèsde
60%en
milieu rural. Ces jeunes sont des acteurs importants des profondes recompositions en cours dans les espaces ruraux (Losch, Magrinet
lmbernon, 2013). Leurs activités se diversifientet
les relations intergénérationnelles se transforment (Bryceson, 2002).G! I Þl
È - IV¡
- ¡I
å H
- ¿
fl I
ö TYI
{ ¿
- ,.u
- H
- 4
rL
- l.l
- J
I IYI
{uu- gã FA:.o a:
oêOE ÊÉe+
Nqì¡o
o
¡
o= oo
¡
o!3 o 9.
=o
oo
4 ff fb
ê
i
+(ô ú¡
6 6gl Èà ô
¡
@o
I
- I
VI
- {
€Î
¡ÁÞÞ ôtooíË
?E
Bi
ã¡.
ããg
!o
!o :lo
Plus scolarisés que leurs ainés, évoluant dans des économies de plus en plus monétarisées, dans des espaces de plus en plus ouverts (téléphone portable, développement des réseaux routiers), les jeunes ruraux
ont
des projetsde vie et
des désirs d'autonomiequi
lesdistinguent
de
leurs parents. Ces nouvelles aspirations peuventen
conséquence leséloigner des zones rurales (Daum, 2Ot4; Dia, 2008 ; Porter et al., 20L2). La migration peut apparaître comme
un
passage presque obligé,pour
les jeunes, notamment dans des contextes où ils ont difficilement accès à la terre, où la pauvreté et I'insécurité alimentaire sont prégnanteset où
la grande variabilité des prixou
des conditions climatiques rend l'activíté agropastorale risquée. La migration peut aussi être interprétée comme un moyen volontaire de s'affranchir des ainés, de parvenir à une autonomie économique, conjugale et résidentielle.Sans même migrer, les jeunes sont aussi des acteurs privilégiés des relations entre les zones rurales
et
les zones urbaines. Les liens entre ville et campagne ne cessent de s'intensifier sous l'effet de l'intégration au marché pour répondre à une demande urbaine croissante. Ledéveloppement de certaines villes secondaires permet également aux jeunes d'avoir <un pied en ville et un pied au village> (Rakotonarivo et al., 2010).
Jeunes et agricultures
Dans les exploitations agricoles familiales, les jeunes peuvent avoir du mal à trouver leur place.
lls sont
souvent dépendants, sous-employés, confinés dans des statuts d'aides familiaux. lls éprouvent des difficultés à accéder au capital (foncier, crédit...)et
lorsqu'ils deviennent indépendants, leur exploitation, acquise par héritage ou par achat, est souvent de taille inférieure à celle de leurs parents (Andriamanalina et al..,201.4).De nombreux jeunes ne souhaitent pas devenir agriculteurs : ce métier est perçu comme difficile, peu rémunérateur et les conditions de vie en milieu rural peu enviables (accès aux services de base restreint, réseaux de communication défaillants,...) surtout pour ceux qui
ont
par exemple bénéficié d'une scolarisation ou d'un séjour en ville. Toutefois, dans des régions où se développent des exploitations à plus grande échelle, pourvoyeuses d'emplois agricoles, les jeunes sont moins enclins à quitter le monde rural ou à sortir de I'agriculture (Ouedraogoet
Tallet, 2O'J,4), mêmesi
ces exploitations, elles-mêmes, proposent peu d'emplois. On peut supposer aussi, même si la question est peu documentée aujourd'hui,que
les jeunessont
initiateurs d'innovations techniquesou
sociales, participant aux tra nsformations contempora ines de I'agriculture familiale.L'activité économique rurale se résume toutefois de moins en moins
à
I'agriculture:
lesjeunes générations se retrouvent dans tous les secteurs de l'économie présents dans le
monde rural. La densification de la population s'accompagne d'une ouverture croissante vers l'extérieur et d'une diversification des activités (Golaz, 2009). Le développement des transports
qui
désenclavent une part¡ede
plusen
plus importante des mondes ruraux africains favorisent l'émergence d'activités non agricoles soutenues par le dynamisme des je unes (Porter, 201.4).G Þl
- È - IYI
- ¡I
¡- H
I ¿
?1 I
tYl
- ¿
¿
- U
- H
- { - -
l.l
- -I
tYt
u to
ão o
=c Eo to
ÍÈ-f:.
f:
Doãåio o
!3 o
P.
fo (Ð Þ 4 qo cE
!ú
t.
oo Êo x Þ
i+
ôô o oo
oò
@o
- - - VI
- {
G! FI
- È I IVT
- EI
- H
- -
-l
- IYI
- ¿
¿ I
t- t
H
- a
tL
- ¡-l
- - - tYl
a3ÞD
6lae OCoo
õe
î!¡ ri
o9.
eãg
!0
!o 3o
¡
{o q:
3ã
rã
:,oo!
ooo.E cÉeã
ro
i+ û¡Ûl
0 oð
¡
Èoò oo ff
f
Dê
Les politiques de décentralisation lorsqu'elles existent, le développement des services dans le secteur de la santé ou de l'éducation ouvrent un potentiel d'emplois qualifiés dans le
monde rural ou à ses marges. Loin d'être passifs dans la construction de leur avenir, les
jeunes utilisent toutes les opportunités, se mobilisent, s'associent et certains parviennent ainsi
à
investiret
sefixer
dans des zones rurales.lls
peuventse
regrouper dans des organisations professionnelles, de jeunes producteurs agricoles ou dans des associations culturelles ou politiques. Les jeunes renforcent ainsi leur autonomieet
développent desréseaux
de
solidaritéet de
sociabilitéen
dehorsdes liens de
parenté. Ceci est particulièrement vrai pour les femmes (Piraux, 2000).Plusieurs axes de recherche pourront être explorés
- Les conditions de vie des jeunes qui résident aujourd'hui dans les milieux ruraux (quel que soit leur lieu de naissance, rural ou urbain).
- Les modalités d'autonomisation économique et sociale des jeunes en milieu rural : I'accès à I'autonomie financière, résidentielle, au capital foncier, à un premier emploi, etc.
-
Les trajectoires des jeunes agriculteurs (acquisitionde
laterre,
des savoirs, pratiques agricoles...).-
Les moyens d'action qui permettraient d'améliorer les conditions d'existence des jeunesen milieu rural (on peut
penserà la
sécurisation desdroits
fonciers, mais aussi audéveloppement
des formations
professionnellesagricoles, au renforcement
des communications entre capitales et campagnes, etc.).Toutes les disciplines des sciences humaines et sociales sont invitées. La priorité sera donnée à des propositions basées sur des études de cas et des approches
interd isciplina ires.
Conditions de soumission
Faire acte de candidature en envoyant une
courte note d'une
page (problématiquedu texte,
exposédu déroulé de
l'argumenta¡re, exposé des données, des sources et terra¡ns mobilisés).Les articles devront avoir un
format
de 35 000 signes espaces compris (notes de bas de page et bibliographie comprises) dans leur version destinée à la publication, ainsiqu'un court
résumé de 800 signes (espaces compris), des mots cléset
la biographiede l'auteur (150 signes). Les auteurs pourront intégrer à leur article
desiconographies (cartes, graphiques, photos, dessins, etc.)
lls
suivront
la procédure d'évaluation scientifique auprès de deux référés anonymesI
- - YI
- a
FI
€ - È - rYI
- EI tä EI
- ¿
ål
- ¡YI
-
",'
¿ -
,.:,'.,.3.
là H
- {
tL C:
FI
- { - TYI
@3ÞÞo¿
!¡oÊ oo
r!¡ íË -=
oäÊ¡.
*ã
Io
!! of
ot
La soumission des appels
à propositions et
desarticles
sefait sur la
plateformeEditoriol Manager à
l'adressesuivante :
htto://www.editorialmanaser.com
afriouecontem noraine/
La publication finale des articles sera conditionnée au
succèsde la
procédured'évaluation scientifique auprès de deux référés anonymes
et
du comité de lecture d' Af ri q u e co nte m pora i n e.Vous pouvez nous contacter pour toutes précisions
aux suivantes : benedicte.gastineau@ird.fr ; valerie.golaz(ained.fr et fortuiti@afd.fra d resses
{6 o:
3ã
3d
:.o,:
oèOEe¡
i+
f€ fi
q
:r +
Û!
ê
Û¡6ð È oà oo
Calendrier
Envoi de la proposition d'article : le 30 octobre 2015.
Réponse
de la rédact'on d'Afrique
contemporoineaux auteurs: le 15
novembre 2015 au plus tard.Envoi d'une première version des articles présélectionnés : le 15 mars 20L6.
Publication du numéro :
4è'" trimestre
2016.Bibliographie
Andriamanalina 8.S,, Burnod P., Rakotomalala H.
et
Deschênes S. (2014), < Les jeunes ruraux, l'agricultureet
l'accès au foncier: cas de Madagascar >>, The next decade of Land policy in Africo : Ensuring agriculturol development and inclusive growth,20 p.Bryceson D.F. (2002), < The Scramble
in
Africa: Reorienting Rural Livelihoods>,
World Development, vol.30, n"5, pp. 725-739.Daum C. (2014), < Entre individualisation
et
responsabilités familiales:
les mobilités des jeunes de la région de Kayes au Mali >>, Revue européenne des migrotions internationoles, vol. Vol. 30, n"3, pp. 163-180.Dia H.
(2003), <Le
téléphone portabledans la vallée du fleuve
Sénégal t>, Agore débats/jeunesses, vol. N" 46, n'4, pp. 70-80.Galland O. (2009), Les jeunes, Paris, La Découverte
Golaz V. (2009), Pression démogrophique
et
chongement social ou Kenya:
vivre en poys gusii ò lafin
du XXe siècle, Karthala, 291. p.rL
- - YI
- {
C! FI
- È - IVI
- EI
- H
- ¿
rl
I IYT
- ¿
¿ I
t
- H
- { - -
l-l
- - - tvt
Þ>
@=
ô: ¡¡
ñtoo
ig
rQ
EË
Êi
ãEq
!o
!o 3o
-
Losch
8.,
Magrin G.et
lmbernon J. (2013), < Une nouvelle ruralité émergente. Regards croisés sur les transformations rurales africaines. Atlas pour le programme Rural Futures du NEPAD )), CIRAD.Ouedraogo L.T. et Tallet B.
(2}t4l,
< L'emploi des jeunes ruraux : entrepreneuriat agricole et création d'emplois dans le sud du Burkina Faso >, Autreport,vol.TL, n"3, pp. 119-133.PirauxJ. (2000), < Groupements de femmes rurales au Sénégal. Espaces de liberté ou plates -formes pour le changement? >>, Bulletin de I'APAD, n"20.
Porter G. (201.4), < Transport Services and Their lmpact
on
Poverty and Growthin
RuralSub-Saharan Africa: A Review of Recent Research and Future Research Needs >>,Tronsport Reviews, vol. 34, n"1, pp. 25-45.
Porter G., Hampshire K., Abane A., Munthali 4., Robson E., Mashiri M. et Tanle A. (2OL2l,
< Youth, mobility
and
mobile phonesin
Africa: findingsfrom a
three-country study >, lnformotion Technology for Developmenf, vol. L8, n"2, pp.145-162.Rakotonarivo
4.,
Martignac C., Gastineau8.,
Ramialison 2.L., Ravelomantsoa P.G. et Chataigner J.M. (201-0), < Densification ruraleet
structures spatialesdu
peuplement àMadagascar: quelle place pour les migrations ? >,
ln
Bénédicte Gastineau, Flore Gubert, Anne-Sophie Robilliard et François Roubaud (dir.), Modagoscor face ou défi des objectifs du millénaire pour le développement, Marseille, lRD, pp.275-297.United
Nations (20L3),World
Population Prospects:-lhe 2Ot2
Revision, PopulationDivision, Department of Economic and Social Affairs.
6:
3ã
sa
=.¡
65ôÊ
OEèt
e3¡o
f9.fi f9Dô
Få
!¡
o-
!0 9.I
oo
D
Ê
{
+
.^¡Ll
o
q t¡à àð òo o