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Platon, philosophe grec, disciple de Socrate, vivant et enseignant à Athènes dans la première moitié du IVe siècle avant notre ère, parle en deux de ses écrits, le

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(1)

INTRODUCTION

Platon, philosophe grec, disciple de Socrate, vivant et enseignant à Athènes dans la première moitié du IVe siècle avant notre ère, parle en deux de ses écrits, le Kritias et le Timaios ( c e qu’ on f r a nc i s e e n Critias et Timée), présentés, comme la plupart de ses livres, sous forme de dialogues, d'un pays que nul avant lui n'avait mentionné, et inconnu dans la tradition grecque après lui - sinon de ceux qui l'ont connu et cité

i

-, l ’ " î l e At l a nt i que " , que nous a ppe l ons l ’ Atlantide, et dont il a soin de préciser qu'il a disparu depuis des millénaires : l'Atlantide naît et meurt avec Platon.

On sait que ce couple de récits sur le mystérieux pays ainsi évoqué a été à l'origine d'une immense bibliographie. Mais précisons tout de suite qu'il y a deux f a ç ons d’ a bor de r l a question : l'une, que l'on peut considérer comme la manière naïve ou, comme on dit de nos j our s , " a u pr e mi e r de gr é " , l ’ a ut r e , l a ma ni è r e " a ve c r e c ul " .

La première remplit en fait l'immense majorité de la dite énorme bibliographie atlantéenne. C'est qu'elle est, de loin, la plus séduisante : il s'agit de prendre le (double) récit de Platon au pied de la lettre, et de chercher quelque part sur terre l'Atlantide, soit qu'on la pense, conformément aux textes de Platon, disparue sous les eaux, et que l'on cherche alors sous quelle mer elle a pu se trouver, soit qu'on suppose, pour les besoins de la cause, la connaissance de sa localisation perdue par les Grecs, de sorte qu'il est loisible de l'identifier à telle terre géographiquement déterminée. Cela repose alors sur les fantasmes, les désirs, l'érudition des auteurs, et la recherche de l'Atlantide s'est promenée, essentiellement depuis la Renaissance, sur la quasi-totalité de la Terre, de l'Amérique à l'Afrique, de la Mer du Nord à l'Atlantique central en passant par la Manche, de l'Espagne à la mer Egée

ii

.

La seconde "lecture" des deux textes est de nature toute différente : elle consiste à

considérer que Platon, philosophe, n'a parlé de l'Atlantide ni comme historien ni comme

géographe, mais parce qu'il avait quelque chose à signifier, un "message" à transmettre, en

relation avec l'ensemble de son discours philosophique, et, plus spécifiquement, avec ce qu'il

entendit montrer en écrivant le Timée et le Kritias. Certes minoritaire, cette démarche a

néanmoins, et naturellement, donné lieu aux travaux les plus importants, puisque ce sont ceux

qui prennent en compte ce que l'auteur des textes voulait dire, alors que l'autre "lecture" isole

les passages consacrés à l'Atlantide et les considère en eux-mêmes sans égard au contexte. En

France, par exemple, les études de Pierre Vidal-Naquet (1981, 2005), de Luc Brisson (1970,

1974, 1995), de Jean-François Pradeau (1995), de Jean-François Mattéi (1996), ont cerné le

sens à la fois philosophique et le sens politique, dans l'Athènes du IVe siècle avant notre ère,

du discours platonicien

iii

. A leur instar, c'est en fait la quasi totalité des hellénistes qui

partagent, avec des nuances sur la plus ou moins grande part d'imagination attribuée au

philosophe, cette vision des choses, cette ligne interprétative

iv

, de sorte que l'on peut dire de

l'Atlantide que son statut épistémologique est semblable à celui des astres : parmi nos

contemporains, l'immense majorité de ceux qui croient à l'astrologie ignorent rigoureusement

tout de l'astronomie, tandis qu'il n'est pour ainsi dire plus d'astronomes, depuis trois siècles,

pour croire à l'astrologie... De la même façon, les "chercheurs d'Atlantide" sont en majorité,

en quasi exclusivité, des personnes qui ignorent à pe u pr è s t out de l ’ œuvr e pl a t oni c i e nne , e t de

la Grèce du IVe siècle, tandis que les spécialistes de ces questions, philosophes et hellénistes,

c he r c he nt l a s i gni f i c a t i on de l ' At l a nt i de da ns l ’ œuvr e de Pl a t on, pl ut ôt que s a pl a c e s ur l a

planète.

(2)

La présente étude se rattache à cette seconde lecture : elle s'accorde avec les travaux des autres hellénistes pour considérer que c'est en relation avec l'ensemble du discours platonicien, et avec le contexte de la Grèce de la première moitié du IVe siècle, qu'il faut chercher le sens du double récit sur l'Atlantide.

El l e pa r t d’ une c ons t a t a t i on : l e s r é c i t s s ur l ' At l a nt i de s ont un de s nombr e ux c a s où Platon a choisi, pour illustrer un propos, de raconter une "histoire", dont la véracité n'est pas dans la lettre mais dans l'esprit - ce sont, selon son propre vocabulaire, des "mythes"

v

.

Et elle en tire une leçon. Puisque ce sont des récits mythiques, cette étude entend traiter la question suivante : par quantité de leurs éléments, les deux récits atlantéens se rattachent à des thèmes (mythiques ou symboliques) qui appartiennent au fonds de la culture grecque. Il s'agit d'examiner ces éléments et de montrer cette appartenance du « corpus » atlantidien à ce qui n'est, en fait, que la mythologie grecque.

En d'autre s t e r me s , Pl a t on, Gr e c de l ’ Ant i qui t é , di s pos a i t , pa r dé f i ni t i on, d' une c ul t ur e grecque ancienne, et c'est dans la connaissance qu'il avait de sa propre culture, connaissance assurément immense, qu'il a puisé pour bâtir son double récit.

Certes, Platon se donne un masque, il ruse avec le sens : de même qu'il engloutit le continent qu'il a créé pour la circonstance de son discours, il prétend

vi

que la source du double récit n'est pas grecque, mais égyptienne : le célèbre homme politique, et poète, athénien Solon (lui-même, en fait, largement "mythifié" dès l'époque de Platon : il est d'un siècle et demi antérieur, et cela suffit amplement à une mythification) aurait séjourné en Egypte, au VIe siècle, et des prêtres égyptiens lui auraient transmis le récit sur l'Atlantide. A son tour Solon l'aurait appris à un enfant, Kritias, et Socrate, le maître de Platon, l'aurait appris du petit-fils de ce Kritias au cours des dialogues qui forment le sujet même des deux écrits platoniciens.

L'auteur de ces lignes avoue avoir un moment cru Platon sur parole, et cherché, en conséquence, dans la tradition égyptienne les sources, les attestations, des recoupements au discours platonicien sur l'Atlantide (et même, antérieurement, en sa jeunesse, avoir cherché, comme tant d'autres, l'Atlantide quelque part au milieu de l'Atlantique...) : la démarche de comparatisme égyptien fut vaine. Aucun récit, aucun mythe égyptien connu n'offre de points de comparaison précis avec l'un et l'autre récits atlantéens : au plus, la préhistoire de "9000 ans" que Platon attribue à la mémoire des prêtres égyptiens au sujet de l'Atlantide faisait-elle penser à la chronologie égyptienne, qui manie effectivement les millénaires

vii

. C'est tout, et c'est maigre. On peut trouver, en divers points du globe, des mythes d'engloutissement d'une terre ; de fondation d'une cité ; d'un groupe de dix rois ; d'une guerre de conquête ; même de l'aménagement de canaux ou de construction d'un temple central : un peu partout, mais, justement, fort peu en Egypte

viii

.

Par contre, une évidence s'est progressivement dégagée : tous les éléments du double

récit de Platon renvoient certes à un matériel connu par ailleurs, un matériel mythique, mais

celui-ci est grec, purement et exclusivement grec. Tous les thèmes renvoient à du matériel,

soit athénien, soit attesté ailleurs en Grèce ancienne - et, ce qui est remarquable, souvent

connu par des sources largement postérieures à Platon (Pausanias, par exemple, contemporain

d'Hadrien : six siècles après Platon) : ce qui prouve, non pas que ces sources ultérieures se

sont inspirées de Platon (cela se verrait !), mais qu'elles existaient en fait, obscures, ignorées

de la tradition littéraire, en certaines cités (on verra l'exemple, frappant, d'Orchomène de

(3)

Béotie) et que le grand philosophe en avait connaissance - par ses amis, ses condisciples, ses élèves... - dès les alentours des années 357-355 avant notre ère (date retenue par les commentateurs les plus récents pour la composition du Timée et du Kritias)

ix

.

On soulignera un paradoxe de l ’ a t t i t ude pl a t oni c i e nne : comme Hérodote, comme I s oc r a t e , Pl a t on r e j e t t e nombr e de r é c i t s de l a myt hol ogi e gr e c que e n t a nt que myt he s ( c ’ e s t d’ a i l l e ur s a ve c c e s a ut e ur s qu’ a ppa r a î t l e s e ns a c t ue l de c e mot ) , e t l e s t i e nt pour de s c ont e s de bonnes fe mme s de s t i né s à s e me r l ’ i l l us i on

x

. Pourtant, chacun de ces trois auteurs évoque ou raconte de nombreux mythes, et Platon, de manière surprenante eu égard à sa condamnation, termine presque chacun de ses dialogues par un mythe. De cette attitude, une remarquable a na l ys e de l ’ he l l é ni s t e s ui s s e J e a n Rudha r dt ( 1966) r e nd c ompt e de ma ni è r e s a t i s f a i s a nt e : il not e qu’ à l a di f f é r e nc e du l a nga ge c our a nt , qui c ompr e nd, c omme Fe r di na nd de Sa us s ur e l ’ a montré au début du XXe siècle, deux plans, celui du signifiant (en gros, les mots), et celui du s i gni f i é ( l e s c onc e pt s qu’ e xpr i me nt l e s mot s ) , l a myt hol ogi e e n c ont i e nt t r oi s : un nom myt hi que ou di vi n r e nvoi e d’ a bor d à un pe r s onna ge , pa r e xe mpl e Ôkéanos, qui désigne en Gr è c e a nc i e nne à l a f oi s l ’ oc é a n pr i mor di a l e t l e "fleuve" qui entoure toute la terre habitée, renvoie en premier lieu à ce sens - c ’ e s t -à-di r e qu’ Ôkéanos est le signifiant, et « océan primordial et fleuve entourant la terre » est le signifié - ; puis, en un second degré, le personnage connote une idée, une représentation, une conception ; par exemple, la notion de fleuve primordial exprime à son tour, dans la pensée grecque, le caractère originel des eaux, l ’ a s pe c t e s s e nt i e l l e me nt f l uc t ua nt du monde ( mi s e n r e l i e f pa r e xe mpl e da ns l a phi l os ophi e d’ Hé r a c l ite) : dè s l or s , l e s i gni f i é d’ Ôkéanos de vi e nt s i gni f i a nt , a u s e c ond de gr é , d’ une représentation essentielle de la pensée grecque. Ce résultat est généralisable : tout nom divin ou hé r oï que r e nvoi e d’ a bor d à un pe r s onna ge , pui s , s e c onda i r e me nt , à une i dé e essentielle. Il y a donc t r oi s pl a ns , c e ux, r e s pe c t i ve me nt , de l ’ i ma ge a c ous t i que , de l a r e pr é s e nt a t i on me nt a l e qu’ e l l e é voque , e t de l a vé r i t é f onda me nt a l e qu’ à s on t our l e di e u ou l e hé r os e xpr i me . L’ i nt e r pr é t a t i on du pa r a doxe pl a t oni c i e n e s t a l or s l a s u ivante : il y a rejet, par le philosophe, du signifiant premier (le récit mythique), corrélativement rejet du signifiant/signifié central ( c e qu’ é voque c e r é c i t ) , e t c ons e r va t i on du s i gni f i é f onda me nt a l , a u t r oi s i è me e t pl us pr of ond niveau ; alors les mythes grecs classiques, ressentis comme anachroniques, sont rejetés, et pour t a nt l e di s c our s myt hi que e s t a us s i né c e s s a i r e qu’ a upa r a va nt : il suscite de nouveaux signifiants, pour des signifiés strictement platoniciens.

C’ e s t donc à un t e l e xe r c i c e de c r é a t i on, vé r i t a bl e me nt e n a c t e , qu’ e s t c onvi é e l ’ a t t e nt i on du l e c t e ur . Pour qui s a i t l a l i r e , l a ge nè s e de s de ux r é c i t s a t l a nt é e ns s e dé r oul e pa r un transfert de données traditionnelles grecques, et par la prise en considération de problèmes spécifiques à un aut e ur du I Vè me s i è c l e , a bout i s s a nt à l a f or ma t i on e n de ux é t a pe s d’ un myt he nouveau, aux facettes multiples - a ut a nt d’ a l l us i ons , de c l i ns d’ œi l à s e s c ont e mpor a i ns - et dont les grands axes sont les suivants :

La Grèce possédant, abondamment, le mythe de c i t é s e ngl out i e s , e t c e l ui d’ un dé l uge

uni ve r s e l , Pl a t on l e s ut i l i s e pour e xpr i me r l e de s t i n d’ un pa ys qui n’ e s t pa s r e s t é f i dè l e à s on

accord premier avec les dieux. La mythologie grecque parle aussi à de nombreuses reprises

de s pa ys l é ge nda i r e s d’ Oc c i dent, situés au-delà du fleuve Ôkéanos qui entoure la terre

habitée : Pl a t on l e s c onna î t bi e n, i l s a i t que c ’ e s t une r é gi on l i é e a u gé a nt At l a s qui a donné

s on nom à l ’ At l a nt i que e t à s on " î l e At l a nt i que " , i l mul t i pl i e l e s a l l us i ons a ux myt he s

concernant ces pays - e t une c ons é que nc e e n e s t qu’ i l f a udr a e xa mi ne r l e s r a ppor t s e nt r e

l ’ At l a nt i de e t l e pa ys de s mor t s . Ma i s c e s pa ys s ont a us s i s ous l a dé pe nda nc e du ma î t r e de s

mers, Poséidon : et les rites poséidoniens, les dates de rituels, les pratiques agraires même,

sont transposées comme autant de questions qui étaient parlantes pour un Athénien de

(4)

l ’ Ant i qui t é . Tr oi s gue r r e s myt hi que s , pa s moi ns , ont oppos é de s pr ot é gé s d’ At hè na - ce que sont les Athéniens préhistoriques dont parle Platon - et des protégés de Poséidon - et les Atlantes descendent de Poséidon. Déluges, pays légendaires, univers poséidonien, dé t e r mi ne nt l e s t r oi s pr e mi è r e s , e t pl us gr a nde s , pa r t i e s de c e t r a va i l . C’ e s t a l or s , une f oi s t out c e l a e xpl or é , qu’ i l e s t pos s i bl e d’ é t udi e r t out du l ong un élément du récit platonicien, la série des noms des dix premiers rois atlantes, et la multiplicité des allusions que Platon y adresse à ses lecteurs grecs.

Que ma gr a t i t ude a i l l e a ux he l l é ni s t e s qui m’ ont a i dé , c ons e i l l é , ou a l i me nt é de l e ur s travaux - Pierre Vidal-Naquet, Luc Brisson, Marcel Meulder, Jean-François Pradeau, Isabelle Col a r d, Suza nne Ami gue s . Bi e n e nt e ndu, l e s t hè s e s i c i s out e nue s n’ e nga ge nt que moi .

Nous allons examiner ces questions point par point.

NOTES del’INTRODUCTION

iGsell, 1913, I, 328 : «L’Atlantiden’estmentionnéequeparPlaton etceux quil’ontlu».

iiSurl’histoiredeslocalisations"naïves"del’Atlantide,ImbellonietVivante,1942; Thévenin, 1949, 112-125 ; Vidal- Naquet, 2005. Bibliographie complète (jusqu'à 1977) dans Ramage, 1978.

iiiVidal-Naquet, 1981, 335-360 ; Brisson, 1970 ; 1974 ; Pradeau, 1997 ; Mattéi, 1996, 251-270. Cf. aussi Fredericks, 1978, 79-99 ; Meulder, 1993.

ivAinsi Montaigne, dans sesEssais(1580) (I, 31) ; Bartoli, 1779 ; Hillmann, 1781, I, 173-175 ; Tiedemann, 1786, 339 ; von Hoff, 1821, 177, etcf. 170 ; Lelewel, 1831, 23, 26, 126 ; Martin, 1841, I, 257-332 ; II, 332 ; Schwanitz, 1852, 19, 37 ; 1860, 4-10 ; 1973 ; Susemihl, 1857, 471-491 ; Volquardsen, 1871 ; Forster, 1873, 21-22, 25-26 ; Vivien de Saint-Martin, 1874, 97 ; Berger, 1887, II, 122-123 ; Kern, 1889 ; Zemmrich, 1891, 261 ; Zeller, 1892, II (3), 1, 358, 483, 486-487 ; II, 668 ; Jowett, 1892, 429-433, 519-520, 524-526 ; Sander, 1893, 15-16, 40 ; Couturat, 1896 ; Pfeiderer, 1896, 701-715 ; Rohde, 1900, 198-199, 211-213 ; Winternitz, 1901, 328 ; Gomperz, 1902, II, 478-480 (= 1969, 200-226 ; 1908, 631-636) ; Stewart, 1905, 466-449 ; Barker, 1907, 68 ; 1918, 269-270, 308-312 ; Kluge, 1909 ; Ritter, 1910, 15, 203, 268 ; 1923, 425- 426, 860-867 ; Beuchat, 1913, 37 ; Gsell, 1913, 327-329 ; Wilamowitz-Moellendorff, 1919, 546, n. 1 et 586-592 ; Salin, 1921

; Delatte, 1922 ; Rivaud, 1925, 27-32, 234-253 ; Taylor, 1926, 439-440 ; 1927, 460-462 ; 1928, 49-51 ; 1929, 103 ; Couissin, 1927 ; 1928 ; Friedländer, 1928, 231-234, 270-275 ; 1958, 314-322 ; Reinhardt, 1927, 131-144 ; Herter, 1928 ; 1943-1944 ; Schaerer, 1930 ; Frutiger, 1930, 192-196, 244-249 ; Ronconi, 1931, 315-316 ; Rohr, 1932 ; Heidel, 1933 ; Shorey, 1934, 49, n. 7 ; Bidez, 1934 ; Geffcken, 1934, « Anmerkungen », 121, n. 10 ; Robin, 1935, 203 ; Cornford, 1937, 18 ; 1957, 8 ; Thomas, 1938 ; Vincent, 1940 ; Hackforth, 1944 ; Thévenin, 1946, 112-125 ; Brumbaugh, 1948, 41 ; 1957, 49 ; 1977, 47 ; 1979, 131-134 ; 1989, 113-126 ; Thomson, 1948, 90-93 ; Gernet, 1948-1949 ; des Places, 1949, 166-168 ; Rosenmeyer, 1949

; 1956 ; Koster, 1951 ; Diller, 1953 ; Weil, 1959, 18-22 ; Stewart et Levy, 1960, 408-410 ; 1964, 214-218 (= 1969, 383-386) ; 327-328 ; Cherniss, 1957 ; Gaiser, 1962 ; Kahn, 1963 ; Vidal-Naquet, 1964 (repris en 1981, 335-360) ; 1982 ; 1987 ; 2005 ; Lévêque et Vidal-Naquet, 1964, 134-138 ; Voegelin, 1966, 153, 177-183 ; Herter, 1966 ; 1969 ; 1978 ; 1981 ; Perry, 1967 ; Servier, 1967, 41-46 ; 1979, 17-22 ; Brisson, 1970 ; 1974 ; 1981, 270 ; 1992 (1995) ; Hirsch, 1971, 348-356 ; Lee, 1971, 153

; Picart, 1971, 68 ; Brentjes, 1974 ; 1981 ; Ferguson, 1975 ; Kremer-Meretti, 1975 ; Trousson, 1975, 33-38 ; Gill, 1976 ; 1977

; 1979 ; 1980 ; Giangrande, 1976-1977 ; Welliver, 1977, en particulier 39-45 ; Fabre, 1977, 241-245 ; Fredericks, 1978, 79- 99 ; Bloch, 1980, 129 ; Nestke, 1980 ; Chanteur, 1980, 59 ; Dombrowski, 1981 ; Loraux, 1981 ; Janni, 1981 ; Dusanic, 1982 ; Pischel, 1982 ; Thesleff, 1982, 190 ; Vatin, 1983 ; Dutton, 1983, 81 ; David, 1984 ; Laplace, 1984 ; Posener, 1984, 36 ; Giovannini, 1985 ; Detienne, 1988 ; 1989, 168-186 ; Calame, 1990 a, 372-373 ; 1990 b, 22 ; Couloubaritsis, 1990, 92 ; Vilatte, 1991, 223 ; Silvestre, 1992 ; Droz, 1992, 177-185 ; Meulder, 1993 ; Bloedow, 1993 ; Naddaf, 1994 ; Lacroix, 1994, 55-57 ; Colart, 1994-1995 ; Mattéi, 1996, 270-281 ; Callataÿ, 1996, 21-32 ; Pradeau, 1997 ;; Morgan, 1998 ; Moreau, 1999, 123 ; Lacarrière, 1981, 89 ; Duchêne, 2002. Cela fait tout de même du monde !

vSur la notion de

"

mythe

"

dans Platon, Stewart, 1905 ; Frutiger, 1930 ; Thomas, 1938 ; Schuhl, 1947 ; Rudhardt, 1966 ; Hirsch, 1971 ; Vatin, 1983, 443 ; Detienne, 1981, 154-189 ; Brisson, 1981 ; 1995, 10-11 ; Droz, 1992, 10-14 ; Mattéi, 1996.

viTim., 21 e - 26 a.- C’estun thèmeattestédèsl’Antiquitéqueceluidu

"

récit chausse-pied

"

, ou à tiroir, dans lequel il est prétendu que ce qui va être raconté a été découvert dans un manuscrit miraculeusement retrouvé (comme le remarquait déjà Taylor, 1929, 103):c’estainsicequiétaitditdel’Ephéméride de la guerre de Troie, prétendument rédigée par un Dictys de Crète contemporain des événements, et dont le manuscrit aurait été découvert lorsque un séisme ouvrit sa tombe,cf. Fry, 1998, 91 et 93;demêmel’Histoire Augusteprétend avoir trouvé ses sources pour laVied’Aurélien(I, 7) et pour laVie de Tacite (VIII, 1) dans la bibliothèque ulpienne, et un

"

Cornelius Nepos

"

prétend avoir découvert le texte, lui aussi

"

contemporain

"

des événements, de Darès le Phrygien, intituléHistoire de la destruction de Troie, en furetant à Athènes (Fry, 1998, 243). La technique de Platon est identique, à cela près que ces textes à lui sont desdialogues:c’estparune

(5)

filiation oralequelerécitatlanteseraitvenu del’Egyptejusqu'àKritias. Tous, bien sûr (le prêtre égyptien, Solon, Kritias), étaientmortsàl’époqueoù Platon écritcela...

viiCf.p. ex. Drioton et Vandier, 1975, 11, 15-17.

viiiLethèmedelaterreenglouties’y trouve,dansleConte du Naufragé,cf. Lalouette, 1987, II, 153-57.Maisl’îledu Serpent dececonten’aaucun autrerapportavecl’Atlantide,hormissarichesseen produitsprécieux.Iln’y apaslàdequoivoirune des sources de Platon ! malgré Griffith, 1983, 1985 (repris en 1991), Posener, 1984, et Colart, 1995.L’Egypteancienneétait sillonnée de canaux, mais ils étaient subordonnés à un formidable phénomène naturel, la crue du Nil:c’estellequeles mythesavaientcharged’expliquer.Hérodote,II,103,attribueàun roiégyptien,Moïris,desconquêtesjusqu'àla Thrace et au pays des Scythes:maisc’estdel’interprétation grecque,non delatradition égyptienne!

ixDate retenue par les commentateurs les plus récents :cf.Dusanic, 1982, 49 ; Brisson, 1995, 332 ; Pradeau, 1997, 228.

xCf. Moreau, 1984 ; Manson, 2001.

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