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Corps En Puzzle, Rénorin_Laurent

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Corps en puzzle J’ai la tête en balade, Les jambes au repos Et l’esprit ailleurs.

J’ai les mains sur les côtes, Un caillou pour le corps Et les orbites vides. J’ai les yeux absents, Point de veine ni de sang Et je n’ai pas de peau. J’ai l’âme qui voyage, Et la bouche qui semble, Rire d’un corps que la mort Transforme déjà,

Donne l’apparence, D’un ridicule assemblage.

© 2015 Rénorin Laurent. Tous droits réservés. 12/09/15 (Reprise de 1997)

Besoin de rien (opus 2)

Non ils n’ont nul besoin, que l’on s’occupe d’eux, Que dans la demeure, nous fassions la lumière. Ils ne voient rien depuis qu’ils ont fermé les yeux ; Prière, pleur, cri, rire, ils n’entendent guère ! Depuis qu’ils sont partis, fuyant pluie et soleil, Ils vivent dans le cœur, et dans notre mémoire,

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Interrompre, troubler, dans ce vieux territoire. Que gagnent-ils à rester dans l’obscurité, La plus hermétique, la plus froide et profonde ? Repos, tranquillité, paix et sérénité,

Un bien rare et précieux, ici-bas dans ce monde, Où le chaos constant prédomine, ce bruit

Incessant, terrible, assourdissant de jour et de nuit. © 2015 Rénorin Laurent. Tous droits réservés. 15/09/15

Leur repos

Êtes-vous donc de ceux, qui s’assoient dans la ronde, Enfin pour invoquer, par quelque incantation, Ceux-là qui jadis désertèrent notre monde, Et qui, dans l’au-delà, n’ont qu’une occupation ? Pourquoi dérangez-vous, le sommeil de vos proches, Pour leur raconter quoi ? Qu’il est beau le soleil, Où serait-ce alors pour leur faire des reproches, S’assurer de leur confort, demander conseil ? Mais laissez-les dormir, chez moi, tous se reposent, Ils accomplissent sereinement leur devoir,

Faire la poussière, du matin jusqu’au soir.

Médiums et voyants, dîtes qui diable vous causent, Qui vous répond lors de vos tours hallucinants ? Les morts ne parlent pas, messieurs les charlatans. © Rénorin Laurent

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La cité endormie

J’irai dormir un jour, dans la cité sereine, Où les locataires, sont calmes, silencieux, Apaisés dans les bras, de dame Souveraine, Et n’ont besoin de rien, ici-bas sous les cieux. Quand octobre viendra, ferez-vous la peinture, Ou la brosse et de l’eau, sur les murs décrépits, Tel un maquillage, sur une flétrissure,

Passerez-vous vite, pour calmer les esprits. Pousseront là des fleurs, du plastique sur marbre, Et, ces cierges illumineront ma cité,

Accolée au cyprès, que l’on dit funeste arbre. Je prendrai du repos, tranquillement couché, Dans ce lieu paisible, dans ma blanche demeure, Oubliant la surface, son bruit à toute heure. ©Rénorin Laurent, 2015

Texte protégé_17/08/15 Le deui l

La robe rouge vif, gît au fond de l’armoire, Depuis qu’il est parti, depuis six mois déjà ; Elle ne porte plus, que la sombre, la noire, Sans nul accessoire, bijoux ou mascara. À travers les volets, elle observe la vie, Dans le jeu de l’oiseau, qui vole dans le ciel, L’automne qui jaunit, les arbres, la prairie,

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Et la nuit tombe vite, habillant tout d’ébène ; Son silence est absolu, qui donc le troublerait ? Une chouette et le vent, osent une rengaine. Seules les feuilles, mortes, dansent le ballet, Sous la lune froide, les éclairant à peine. L’hiver gagne son cœur, malgré le lourd loquet. ©Rénorin Laurent, 2015

Texte protégé_18/08/15 Les chanteuses, les pleureuses

Voici venue enfin l’heure où toutes ces dames, Pour ceux qui dorment et ne les entendent pas, Font entendre leur voix et font tomber leurs larmes, Pour ces hommes-là rattrapé par le trépas.

Autrefois ne les chantèrent-ils pas eux-mêmes, Ces beaux chants funèbres, assis auprès des corps, N’en connaissaient-ils pas, les paroles, les thèmes, Supposés consoler, la famille des morts ?

Elles en ont suivi, de très nombreux cortèges, Jadis quand leurs jambes, les emmenaient au loin ; Elles ont allumé, bien d’innombrables cierges,

Quand, l’allumette en main, elles ne tremblaient point. Entendra-t-on encore leurs voix éraillées,

Demain dans la soirée, au cours de nos veillées ? ©Rénorin Laurent, 2015

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