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Relation public-privé : expérience à Langogne, Lozère – Académie nationale de médecine

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Academic year: 2022

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COMMUNICATION

Relation public-privé : expérience à Langogne, Lozère

Pierre MERLE *

Installé depuis 33 ans, j’ai d’emblée exercé la Médecine Générale de façon mixte, avec une activité libérale en ville, et une activité hospitalière, au sein du Centre Hospitalier de proximité (ex hôpital local) avec un secteur Médecine et un plateau technique adapté à notre isolement (1erSAMU à 45 mn en été et parfois plusieurs heures en hiver). J’ai dû m’adapter à cette dualité de fonctionnement public-privé, avec ses contraintes (à ce jour, nous avons autant de commissions, comités, accrédi- tations et autres qu’un CHU), et ses avantages, qui l’emportent largement.

En 2003, nous avons créé avec le Dr Roche, un de mes confères de la ville, décédé malheureusement en 2007, le Centre Médical Langonais, grâce à une bourse du Ministère de la recherche et une aide du Ministère de la Santé, de la Région et du Département, pour assurer les urgences et la Permanence de soins, de jour comme de nuit, en liaison avec le SAMU 48, dont nous sommes devenus des correspondants (avec des formations aux urgences à la clé) : matériel fourni par le CHG de Mende et le CH de Langogne, salle pour les urgences prêtée par le CH, un véhicule 4/4 adapté à nos routes, un téléphone satellitaire avec numéro dédié, un poste d’IDE, un demi poste de secrétariat et six médecins généralistes hyper-motivés. Depuis 2003 nous nous rendons tous les trimestres au CH de Mende, pour un maintien de nos connaissances techniques et pratiques d’urgence.

En 2004, nous débutons la télémédecine avec le CHG du Puy en Velay, par des télé-expertises en orthopédie.

En 2006, nous nous lançons dans la téléradiologie avec le CHU de Nîmes, avec des interprétations de clichés pris par nous ou notre manipulatrice radio, et nous allons bientôt travailler avec le CHG de Mende, dans le cadre du futur GHT, que nous sommes en train de monter avec tous les CH de Proximité de Lozère, le CHG de Mende et très probablement le CHU de Nîmes comme référent.

* Médecin généraliste — Langogne Tirés à part : Docteur Pierre Merle

Bull. Acad. Natle Méd., 2016, 200, nos4-5, 775-776, séance du 17 mai 2016

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En mars 2008, nous démarrons les visioconférences, adaptées à la Médecine Géné- rale et multidisciplinaires, avec le CHU de Nîmes, stimulées par le Pr Pierre Mares, Chef de Service de gynécologie-obstétrique au CHU, déjà très expérimenté dans ce domaine, et organisées par le Pr Denis Vincent, Chef du service de médecine interne et allergologie au CHU. En avril 2014, nous présentons notre expérience à l’Académie de Médecine sous le titre : « le CHU à la campagne ».

En 2013, à la demande du Pr Thierry Thomas, Chef du service de rhumatologie du CHU de St Étienne, qui avait entendu parler de notre expérience, nous entamons, avec un système un peu différent, des Web-conférences tous les mois. Ces visiocon- férences se poursuivent aujourd’hui une fois par semaine et jouent une rôle clé dans notre pratique : optimisation et économie des soins (environ 100 000k/ an pour l’assurance maladie) , diminution des transports, des durées d’hospitalisation, de la redondance des examens, etc... mais aussi un rôle formateur et fédérateur pour les participants, et un réel attrait pour les jeunes (2 nouvelles installations depuis 2008).

En conclusion, on peut dire que tous les médecins généralistes de notre bassin de vie ne pourraient plus travailler sans ce lien avec l’hôpital public, que ce soit Langogne, Mende, Le Puy en Velay, Nîmes ou St Étienne.

Bull. Acad. Natle Méd., 2016, 200, nos4-5, 775-776, séance du 17 mai 2016

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