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Crise et la relance industrielle

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NATIONS UNIES

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

15 avril FMCAIS

Original ANGLAIS

COMMISSION ECONOMIQUE POUR I/AFRIQIJE Sixieme reunion du Comit£ technique

preparatoire pl^nier

Addis-Abeba (Ethiopie). 15-22 avril 1985 Point II.2 de l'ordre du ,iour provisoire*

COMMISSION ECONOtaOUK POUB L'AF^IOUE

Vingtieme session de la Coramission/

Onzieme reunion de la Conference des ministres

Addis- Abe"ba (Ethiopie), 25-29 avril

Point II.2 de l'ordre du ,iour provisoireK

LA CRISE ET LA RELANCE IWDUSTPIELLE

* E/ECA/TPCW.6/l/Rev.3.

E/ECA/CM.11/1/Rev.3.

M85-975

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E/ECA/CM.11/32

INTRODUCTION

1. Au cours de ces dernieres armies, Ids pays africains ont e"te" victimes d'une crise socio-Sconomique partijCulierement aigue dans laquelle s'enfoncent de plus en plus leurs economies de"ja vuJLnerables* Dans;;le secteur industriel,

Involution de plus en plug defavorable de tous. lcs indicators et statistiques traduit de maniere gloquente La gravi,te ,de la situation dont l'enjeu n'est pas simplement la stagnation ou le ralentissement du developpement industriel, mais la survie meme de millions d'Airicains* A cet, egard, les pays africains doivent determiner d'urgence les masures immediates a prendre en vue de permettre aux industries fondamentales de cqntinuer a fonctionner et de les faire contribuer a

la lutte pour la suryie.

2. Le present document a Ste elabore en raison de la necessite de faire des propositions precises sugceptibles, du moins lfespere-t-on, dfaider les pays africains S faire face a la crise dans le secteur industriel.

3. Le chapitre I constitue une analyse des caracteristiques de la crise et des facteurs qui expliquent cette situation. Dans le chapitre II, sont sugg€rges des mesures de survie pour rSsoudre les problemes les plus urgents de la crise.

Suivent en guise de conclusion des observations concernant les mesures complSmentaires et d'appui a prendre dans les sacteurs connexes de I1Industrieafin d'assurer le

succes de 1'application des mesures de survie mentionne'es precedemment.

I,. ANALYSE DE LA CRISE DANS LE SECTEUR INDUSTRIEL A. Principalss caracteristiques de la crise

4. Un certain norabre de caracteristiques dont la plupart peuvent etre quantifies donnent une idSe precise de la crise qui prevaut dans le secteur industriel. II s'agit notamment des facteurs suivants:

' ■ -. - ' - '''

a) Baisse continue de la croissance et de l^efficacite, des activites

de fabrication '

5. Le dSveloppeme(nt industriel dans la plupart des pays africains a et§ lent au cours des annees 70 el b^i.c.sc particuliereiiiienti d-^pyis 1970/S0, gpoque a; ;;

laquelle la crise' a atteint des proportions aLarma,n,tes. Le secteur manufacturier a enregistrfi une baisse constante des taux 4^, croissance (tableau 1): dans la ; plupart des pays de la region. De meme, le traux, de croissance de la valeur ajoute"e du secteur manufacturier a baissS dans toutes les quatre sous-regions (tableau 2).

La croissance des investissemencs dans le secteur industriel a constamraent baisse1, entrainant ainsi une baisse du coefficient de capital dans la plupart des pays.

II rgsulte de ces mauvais recultats que la part du secteur dans I'emploi total au cours de la periode 1960-1980 n'a pas augment? considgrablement et restait plus faible que celle du secteur agricole et du secteur tertiaire.

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b) Accroissement du nombre d1industries dont la capacite* installee inutilisee est considerable ou de plus en plus importante

6. Le faible taux d'utilisation des capacite"s constitue l'un des indices visibles de la crise dans le secteur industriel de la plupart des pays africains. Dans la plupart des cas, la capacite* installee inutilisee varie entre 50 et 80 p. 100.

Quelques exemples significatifs sont donne"e au tableau 3.

c) Accroissement du nombre d'industries fortement subventionnees

7. Le fait que de nombreuses entreprises industrielles et d'autres entreprises du secteur public sont inefficaces et ont des couts de production Sieve's qui les obligent a dependre des subventions du gouvernement pour ne pas cesser de :

fonctionner est tout a fait Eloquent. Outre cette forme d1intervention

gouvernementale directe, de nombreuses autres subventions excessivement genereuses sont offertes aux industries sous forme de mesures d1encouragement pr&vues dans les codes des investissements. II s!agit notamment des treves fiscales, de 1'exemption des restrictions tarifaires sur les machines, les matieres premieres et les pieces dgtachees importers, des reductions sur les services publics, de l'exemption des droits a 1'exportation et d'autres taxes direqtes ef indirectes.

d) Accroissement du nombre d1industries ne pouvant etre considSrees comme sources de devises

8. II existe aujourd'hui dans les pays africains une proliferation d'industries qui peuvent etre considerees comme parasites dans la mesure ou non seulement elles sont incapables de crSer des emplois additionnels, d'enregistrer une productivity accrue et de permettre de gagner des devises mais elles absorbent e*galement un

pourcentage considerable et mime croissant de devises gagne*es dans d'autres secteurs, Les brasseries, Jles usines de production de bpissons non alcoolisees, de fabrication de piles et de produits cosraetiques sont des exemples de ce type d'Industrie.

e) Inaptitude du secteur industriel a avoir une incidence positive sur le processus de dgveloppement " ;:/ ■

9. T L'Industrie dans les pays africains n'a pas &t& capable de.jouer son role de moteur du developpement economique. Elle n'a pas ete en mesure d'influencer et d'integrer les secteurs traditionnels pas plus qu'elle n'a pu stimuler la croissance et le d€veloppement dans d'autres secteurs en leur fournissant des facteurs de

production et en absorbant leurs produite, ce qui lui aurait permis de contribuer a l'etablissement de relations verticales et horizontales intra et intersectorielles.

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f) Insuffisances en matiere de mise au point et d'acquisition de la technologie

10. Le ptocessus d'industrialisation n'a pas rgussi a faciliter le dgveloppement de la gamme complete de connaissances et de competences necessaires pour definir, choisir, nggocier et acquerir la technologie et pour concevoir et fabriqtier les

machines, le materiel, les composante et les pieces detachers ainsi que 1>our

assurer la'gestion, le fonctionnement et 1'entretien efficaces des usmes, des

gquipements et autres infrastructures.

■ !■■■■

B. Principaux facteurs atructurels responsables de la crise 11. La crise actuelle nfest pas un phenomene instantane, mais un facteur particulierement revelateur des caracteristiques fondamentales d'un processus auto-entretenu, a savoir celui de l'aggravation des faiblesses structurelles des gconomies des pays africains. Les facteurs internes et externes expliquant cette situation tiennent de la nature meme du cercle vicieux dans lequel sont prises les gconomies des pays africains du fait de 1'heritage colonial, de la division internationale de plus en plus dgfavorable du travail et des strategies et politiques industrielles inappropriees adoptees par les pays africains.

a) Faiblesses endogenes de la structure industrielle.'

12. Le processus d'industrialisation en Afrique n'a pas permis°d^ mbbiliser les

forces dynamiques qui auraient permis aux economies des pays africains d atteindre l'autosuffisaftce grace aux transformations structurelles necessaires. Le secteur industrial reste faible et enclave*, ne reprSsentant que 9,8, p. 100 du PIB de la region. Caracterisee egalement par une structure inflexible mise en place au fil des. ans, 1'industrialisation est concentree dans un petit noinbre de pays et limitee quelques secteurs de production. En debors de la fabrication d'une gamme etroite de produits interm6diaires, le secteur est caracterise parses industries lggeres produisant des biens de consommation et par un niveau rudimentaire et relativement faible de transformation en produits finis et semi-finis de matieres premieres minerals et agricoles essentiellement dastinees a 1?exportation. Par ailleurs,

la structure de production actuelletestrfpndee sur de petites usines qui ne sont guere capables de realiser des economies d'echelle. Les industries lourdes sont rudimentaires et quelques pays seulement s|y sont essayes. Par consequent, la production de biens d'equiperaent est seulemettt marginale dans la region en ggngral -et il en resulte que 1'Afrique reste l'uh des principaux importateurs mondiaux de

biens d'equipement, les machines et le materiel impbrt^s representant plus de 35 p, 100 du total des investissements annuels de la rggion.

b) Dependance structuelle excessive vis-a-vis des facteurs de production importes

13. Le cercle vicieux dans lequel sont pris les pays africains tient au fait

que leur dgveloppement economique continue d'etre regi par des forces etrangeres et que le fonctionnement de leurs economies reste tributaire de facteurs de

production elabores, produits, foumis par des pays gtrangers et dont les prix sont

a

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fixis en dehors du continent. Le tableau -4 presents des.axemples de la forte ^ croissance des importations de produits intermediates pour.le secteur industnel dans les pays africains entre 1970 et 1980. Cela traduit la dependance

croissante du secteur vis-a-vis des sources exterieuras de facteurs de production

industriels. .,.."■

14. Les modes de production et de consommation en Afrique ne sont pas regis par

les forces du marche, les ressources et les besoins intSrieurs mais par des mScanismes etablis pour utiliser les economies africaines comnie des reservoirs de matieres premieres et de main-d'oeuvre a bon marche ainsi que de debouches pour

les produits manufacture's etrangers. Cela amene l'Afrique a produire ce qu elle ne consomme pas' et a consommer ce qu'elle ne produit pas. II en resulte une dependance excessive vis-a-vis des importations de biens d'equipement. Cette situation a eu dans,les pays africains de graves repercussions sur la structure des coGts, l'efficacitg de la production, I1exploitation des ressources naturelles

et la mise au point d'une technologie locale et elle les a aussi etspeche* de tirer

parti du rapport raain-d'oeuvre/capital pourtant extremeraent favorable. ^Les<

imperfections du marche" de la technologie ont amene" les pays africains a faire des

choix peu rationnels lors de l'achat de biens d'gquipement ongreux et, partant, entraine la creation d'entreprises fort couteuses dont beaucoup ne sont pas economiquement viables. La plupart des biens d'equipement achete*s ne sont ni adaptgs a la dotation en facteurs des pays afrieains ni orientes vers la

satisfaction de leurs besoins fondamentaux. La situation s'est aggravee dans la mesure ou le deVeloppement des marches de technologie dans les pays avances

favorise la production de machines performantes permettant de reduire les effectifs Par ailleurs, la, mise au point dfune technologie locale est freinSe par le manque de capitaux, 1'absence de poli.tiques technologiques appropriees, de competences, d'institutions et_par la faibl.ercapacite de creation d'entreprises.

c) Caractere inappropri? et ineffiracite,do? strategies et politiqttes

industrielles

t5. Les strategies industrielles nises en o^uyre en Afrique n'ont pas ctgg les forces dynaraiques de transformation structurelles de V Industrie qui auraient permis a 1'gconomie tout entiere d'atteindre 1'autosuffinance.

i) Strategie de substitution aux importations

AdoptSe dans la majorite des pays africains afin d'orienter les activitgs

industrielles vers la fabrication de produit3 destines a un marchg

intgrieur directement disponible et de rgduire les pressions exercees sur la balance des paiements, cette strategie industrielle ne semble pas avoir donni les rgsultats escomptes. Si elle a perrais de crSer une _ importante industrie de biens de consommation, elle n'a nullement stimule le developpement des industries clefs en cr§ant de fortes relations^

intersectorielles; la production de biens de consommation qui fournit environ 68 p. 100 de la valeur ajoutee totale du secteur manufacturier

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etait essentiellenient orientee vers les produits alimentaires, les boissohs et lei tabac. Des biens de consommation fondamentaux tels s que les vetementsi les produitsrpharmaceutiques et le papier'sont K : encore imported. La strate"gie de substitution aux importations n'a

■'< - " non seuleiuent pas produit les effets escomptSs sur le processus de dSveloppement mais elle a Sgalement cree" un certain nombre de problemes Sconomiques et structurels tels que I1installation de grandes capacitSs de production dans des pays dont les marches ont, a cause de leur taille, une faible eapacite* d'absorption et I1 importance hemorragie de devises qu'entratne Id dSpendance excessive vis-a-vis des.facteurs de production

>■■■::• impottSs. En outre, la tendance a cr€er des industries de substitution a forte intetiditS de capital avec un niveau Sieve d'investissement et l'absence de relations avec le dosage des facteurs en Afrique bht faussS la structure des couts dans la rfigion. Ainsi, dans^bon nombre de cas, la production intSrieure a tendance a etre plus couteuse en devises' que les produits importes.

ii) Stratggie de promotion des exportations

La stratfigie industrielle d'orientation de la production vers l'exportation 1 n'a pas connu non plus un veritable succes dans la region prise dans aon

ensemble. Les produits manufactures exportSs dans la region doivent faire face a une rude competition des produits des autres pays en

[ ,,. dfiveloppement notamment au niveau de la qualite" et des prix6 de la part e"ieve> des importations dans la fabrication des produits manufacture's destinSs a 1 Exportation et du faible niveau d!utilisation des capacitSs ['■'..'■' de production. De plus, la recession dans les pays dSvelopp^s a entrainS

une depression du marche" des exportations etant donnS ^u'un plus grand .nombre de pays ont, adopts des politiques protectionnisteB et des mesures

de contingentement sur les produits a forte intensity de travail en

provenance des pays en dSveloppement. Ainsi, les exportations de produits manufactures des pays africains ont enregistre un taux de croissance

relativement plus faible que les importations de produits manufactures.

En fait, la part des exportations de produits manufacture's dans le total '■ des exportations de l'Afrique a baisse au cours, des ann€es 70. En resumS,

i*orientation de la production industrielle vers l'exportation ne lui a apporte* aucun avantage dynamique qui lui aurait permis d'etre compStitif

sur les marches internationaux.

. -. ■ j

■ ^■ Principaux facteurs d'aggravation de la crise

16. Le dSclenchement et l'aggravation de la crise dans le secteur industriel sont largement associ€s au fait que l'essentiel de l'activitS industrielle basfie sur les ressources dans la plupart des pays africains consistant a transformer des matieres premieres agricoles, la baisse de las production et de la productivity dans le domaine

agricole et dans.le secteur minier a entrain' une insuffisance:de l'anprovisionnement

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de ces matiere5 premieres aux industries. La secheresse persistante, la famine, la desertification et autres catastrophes naturelles ont enormement contribue a la deterioration de la situation dans le secteur de la production agricole et alimentaire. Ces facteurs auxquels s'ajoute la crise economique dans les pays deVeloppSs ont entraine une chute des recettes en devises.

17. Les autres facteurs d'aggravation de la crise concernent l'inaptitude des secteurs non industriels 3 ganer des devises et a en fournir suffisamment au secteur industriel pour payer les facteurs de production importes dont il a besoin. II s'agit la d'une consequence importante de la deterioration continue des termes de l'e"change des pays africains qui exportent pour la plupart un seul produit,

II. MESURES PERMETTAtfE DE SURMONTER LA CRISE

13. Comme on 1'a d§ja souligne", la crise multidimensionnelle que traversent actuellement les pays africains prend racine dans les structures metnes de leurs

€conomies et le type de relations qu'entretiennent actuellement les pays du Nord et du Sud. La recherche d'une solution £ la crise implique par consequent qu'il faudrait apporter des changements fondamentaux aux structures et aux relations Nord-Sud, On ne peut raisonnablement esperer y parvenir a court terme. Toutefois, un certain nombre de mesures d'urgence peuvent etre prises en .vue de resoudre, ne serait-ce qu'en parties les problemes les plus graves dfe la crise et de jeter ainsi les bases d'une relance des economies et de 1'application de me sures a long termes destinies a assurer la restructu'ration des economies des pays africains afin

de parvenir rapidement a un develop'pement industriel autonome et auto-entretenu conform&nent aux dispositions du Plan'd'action de Lagos et du programme de la D€cennie du developpement industriel de l'Afrique.

19. On trouvera ci-apr&s un certain nombre de mesures minimales qui pourraient etre entreprises aux niveaux national, sous-r€gional et regional dans le cadre des efforts deploy€s en vue de trouver d'urgence une solution a la crise dans le secteur industriel en tenant compte de la situation particuliere qui prevaut dans chaque

pays.

A. Au niveau national

20. II faudrait accorder une attention particuliere aux mesures suivantes

susceptibles de contribuer efficacement aux efforts deploySs en vue de sortir de la crise:

a) Relevement et relance des industries en difficulte

21. S'il est vrai que 1'acceleration du dSveiopperaent industriel en Afrique passe necessairement par la creation de nouvelles industries en particulier les

industries aotrices et par une restructuratibii du secteur industriel, il est neanmoins indispensable d'accord^t d'/urgence une attention particuliere aux

industries existantes, d'assurer leur relSvement et leur relance et d'amgliorer leur efficacite". Toutefois, ce faisant, il faudrait faire une distinction entre

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les industries qui ont ete creees sans qu'on ait suffisarament tenu compte des considerations Sconomiques et qui ne sont en realitf pas viables economiquement et les industries qui sont economiquement viables mais dont les activites sont, pour une raison ou pour une autre, en baisse ou qui fonctionnent bien en deca de leur capaeite de production installee. Inutile d'ajouter que les industries appartenant a cette derniere catggorie devraient etre les premieres a etre secourues. Les niesures et activites qusj.l faudrait a cet egard. entreprendre' dans chaque pays sont notamment les suivantes ;

a) Determination des besoins et domaines d1intervention prioritaires

(alimentation,soins de santes approvisionnement en eau,,.) pour assurer la survie

des populations^

b) Recensement Jes industries e"conovuiquement viables susceptibjes de

beneficier des raesures de relevements de reiance et d'amelioration de 1'efficacite;

c) Evaluation des principaux problemes, goulets d'etranglement,.besoins

et facteurs de production necessaires pour chaque industrie identifiee au a) (matieres premieres, energies pieces de rechange9 cpraposants, equipements, matgriels biens

intermediaires);

r _. d) Elaboration des criteres de selection des industries a remettre sur

pied (lfannexe-I contient un certain nombre de criteres donnSs a titre indi-

catif)i '

^e) Sur la base des b) et c)sci-dessus5 Elaboration de criteres pour de terminer le type et le volume de ^assistance a apporter aux industries remplis- sant les conditionSs, en particulier en ce qui concerne la part de devises a

consacrer a cette assistance;

i ■ ■.

f) Importation en gros des facteurs de production necessaires qu'on ne

peut acquSrir sur lemarche local. .. ~

b) Rationalisation et fusion de certaines industries

22. Compte tenu des contrairttes lifes aux resources1 oarticulierement limitoes

disponibies dans cette situation de crise9 l'objectif ici est de rationaliser les industries homogenes et en concurrence, en particulier celles produisant les memes produits ou des produits similaires. A cet Sgard, le gouvernement devrait prendre un certain nombre .de mesures notamment '>

a) Limiter les varietes de produits dans certains secteurs,

b) Encourager la mise en commun des ressources ou la fusion des industries

en concurrence, ce qui permettrait de limiter les demandes de devises, d'amgliorer la qualite des produits et de faciliter leur normalisation;

(9)

c) Encourager les industries et entreprises publiques et privees i a utiliser en commun les facilitgs existantes telles que les ateliers d'entre-

tien et de reparations les laboratoires, les centres de conception et de recherche mecaniques,

d) Realiser en commun des activites de.commercialisation et de recherche, de formation en cours dfemploi du personnel technique et autres et coordonner les operations d'importation et d'exportation.

c) Recyclage des materiaux ;

cout matieres

premieres et du cout des investissements, ce qui permet de conserver les devises et de reduire la dette exterieure.

24. Le fer, l'aluminium, le papier, les piles seches et les lubrifiants sont habituellement les produits obtenus par recyclage et pour lesquelles les techno logies et les usines sont facilement disponibles a un cout minimal dans les pays developpSs et les nouveaux pays industrialists.

25. Les gouvernements et le secteur prive devraient, chaque fois que c'est possible;

prendre des raesures en vue de creer des usines de recyclage de mateViaux pour les

produits mentionnes ci-dessus.

d) Aide accrue et attribution de contrats de sous-traitance aux petites

industries

26. Compte tenu du role important que jouent les petites industries^

^utilisation des ressources locales, le developpement de l'esprit d'entreprise et d'autres competences9 la creation d'emplois et la satisfaction^des besoins fondamentaux de la population, les pays africains devraient accroitre leur appui a ces industries, en particulier celles qui sont capables :

a) D'assureT la production de quelques facteurs de production industrials imported (pieces detachees, composants, conditionnement et autres);

b) De satisfaire certains des besoins fondamentaux de la population.

27. Les gouvernements et le secteur prive devraient a cette fin prendre notamnent les mesures suivantes :

a) Faciliter l'acces aux marches, aux sources de matieres premieres et de materiel, et accroitre les possibilitSs de credit^

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b) Fournir des services de vulgarisation et assurer la formation technique^

c) Signer ^s accords de sous-traitance avec de moyennes et grandes entreprises appropriees dans les dcmaines mentibnne's au a) et b) ci-dessus.

e) Mecanismes institutionnels

2H, Pour faire face de raaniere cohe'rente a la crise qui sevit dans le secteur industriel et surtout pour assurer le succes de 1'application des mesures suggerees ci-dessus, le gouvernement doit adopter un mecanisme institutionnel approprie" qui pourrait etre tout simplement une equipe de travail ou un comite special sur la crise. Cette equipe ou ce comite serait charge de suivre les mesures prises dans le cadre de la lutte contre la crise et de faire des recoramanuations appropriees.

29. II importe que l'gquipe ou le comite soit compose de representants corape"- tents du secteur prive et d'experts de haut niveau ayant une grande experience dans le domaine de 1 Industrie et issus d'institutions et organisations appropriees telles que les universit€ss la chambre de commerce et d*Industrie, les centres de recherche et autres institutions du genre.

f) Meilleure utilisation des devises et autres ressources

30. Dans la situation de crise qui pr&vaut actuellements le gouvernement devrait veiller a ce que les rares ressources disponibles soient utilisges pour satisfaire les besoins prioritaires fondamentaux. II pourrait a cet egard

prendre les mesures suivantes : " '

a) Mobiliser toutes les ressources nationales pour la lutte pour la survie socio-economique (ressources naturelles et matiSres premieres, creation2 d'entreprises, recherche et experiences communes par des organismes publics et priv6s, infrastructures institutionnelles et materielles);

b) Utiliser de -nanicre optimale les ressources mentionnees au a) ci-

dessus et en particulier les devises limitees et difficilement gagnges;

c) Declarer la guerre aux pratiques de mauvaise gestion;

d) RSduire les importations de produits de luxe et de biens non indis-

pensables;

e) Fermer temporairement les usines non indispensables et celles qui ne

sont pas economiquement viables;

f) Exercer une plus grande surveillance sur les activitSs des personnes charges de gSrer les entreprises et d?appliquer les regies gouvernementales relatives aux devises, aux appels d'offre publics; etc..

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g) Rationner 1'attribution des devises et reduire le niveau de transfert des benefices des societes et la part de leur traitement que les expatries envoient dans leur pays;

h) Appliquer strictement les criteres de viabilite et de rentabilita economiques dans devaluation des projets .en cours d!execution et des projets futurs,

i) Suspendre temporairement un certain nombre de raesures d9incitation excessivement genereuses contenues dans les codes des investissementss en particulier celles contribuant a la fuite des devises.

g)--. Mobilisation et reallocat;ion des ressources financieres interieures

■fit des devises • _. .

31. Afin d'accroitre les resscurces disponibles pour I1execution des projets de relevement industriel et des mesures de luttc contre la crise, les gouverne- ments devraient prendre un certain norabre de lac-sures pour accroitre 1'epargne interieure et mobiliser d'avantagc de ressources. pour financer les activites de relevement et. de relance -industrie.ls. II p.ourrait notaiame.nt :

a) Revoir et reajuster les politiques fiscales et les tiaux d'interet;

b) Introduire de nouveaux plans speciaux de financement d'emprunts a court terme qui seraient executes a la fois par les banques de developperaent et les banques commercialese Ces emprunta seraient utilises pour les activites de

relevement et de relance; ;

c) Negocier avec les pays donateurs pour adapter l'ai.de etrangere aux ' ] mesures et programmes de lutte contre la crisa.

;_h^( Reajustement des strategies et priorites a court terme

32. Afin de faire face a la crise et d'assurer, le succes de 1'application des mesures de survie sugge're'es dans le present document; les pays africains devront reajustar leurs objectifs a court torma ot par consequent leurs strategies et politiques au cours de la meme periode.

33. Us devronts pour ce faire5 reallouer Xes ressources en fonction des objectifs et strategies revises. A cet egard- les mesures suivantes pourraient etre adoptees

a) Suspension ou report de cerains projets inscrits dans les plans de developpement, en particulier ceux auxquels a ete accorde un rang de priorite relativement peu eleve ou dont l'execution est susceptible d'entrainer

d'iraportantes depenses des ressources limitees dovant_stre consacrees a la

lutte pour la survie-

(12)

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b) Modification des modes et niveaux.de consommation et d'investissement, y compris la suspension des importations des prbduits de luxe et de biens non

indispensables;

c) Elaboration de programmes dfurgence provisoires en tenant compte de la necessite dfappliquer des mesurcs d'austerite et d'organiser une transition

vers la relance du secteur industriel et de 1*ensemble de l'econoraie;

d) Reajustement des instruments de politique appropries, a savoir les politiques fiscales, morietaires et les politiques de prix (mesures tarifaires

et non^tarifaires, impots sur les benefices des societes et sur les revenus,

taux d'interet, mesures d'incitation et de dissuasion, prix des facteurs de*

production).

B. Aux niveaux multinational, sous-regional et regional

34, 2ut5e les efforts necessaires au niveau national pour porter un cout d arret a l'effondrement du secteur industriel et assurer le relevement et la

relance des industries africaines en difficulty norabreux sont les aspects de

la crise actuelle qufil faudrait resoudre au niveau sous-regional et multinational.

Des actions pourraient de preference Stre entreprises dans le cadre des organisa tions de cooperation sous-regionales telles que la Communaute economique des Etats de 1 Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la Zone d'echanges preferentiels pour les Etats de 1 Afrique de l'Est et de 1'Afrique australe (ZEP)s la Communaute economique des Etats d Afrique cent-rale (CEEAC) nouvellement creee, la Communaute economique de 1 Afrique 4e l'Ouest (CEAO), la Communaute economique de pays des Grands Lacs (CEPGL) 1 Union du Fleuve Mano9 le Comite permanent inter-Etat de lutte centre la secheresse dans le Sahel (CILSS) et autres organisations du genre. Des mesures pourraient

6galement etre prises dans le cadre des accords economiques, techniques et financiers

bilateraux existants;entre de nombreux pays africains.

35. Au niveau regional, les chefs dfEtat et de gouvernement de lf0UA ont3 lo-s de leur vingtieme Conference ordinaire, pris des decisions importantes pour

resoudre la crise actuelle. Us ont notamment decide de porter lfessentiel de

leurs efforts sur les activites de la Decennie du developpement industriel

qui pourraient permettre d'eliminer a court et a moyen termes certaines des causes

structurelles de la crise.

36. II existe dans le secteur industriel de nombreux domaines qui pourraient

se preter a la cooperation sous-regionale et multinationale. Ces domaines sont

clairement definis dans les programmes d'activite de la plupart des groupements

economiques ci-dessus mentiorines. , Toutefois, compte tenu de la crise qui sevit

actuellement, il est imperieux ^identifier les activites devant etre entreprises ou renforcees dans les diVersea sous-regions. H a quatre groupes dictions particulierenietit importantes a savoir rechange d'informations sur les questions industriellesv la signature d'accords de cooperation pour l'execution -de certaines activites industrielles, la mise en commun des ressources dans les domaines ou les mesures prises au niveau national ne sont pas tres efficaces et la mobilisation de ressources financiferes pour aider a I1execution des programmes de lutte contre

la crise dans le secteur industriel.

(13)

(a) Domaine d'Schange dfinformations

(i) Matieres premieres, £nergie et pieces de rechange

37^ En raison des graves contraintes imposees stir les reserves en devises de nombreux pays, il conViendrait de deployer collectivement des efforts plus im portant s afin de recenser et de faire connaitre les sources tfentables disponi/bles de matieres premieres, d'energie et des pieces de recharige neceesaires. Pour la fourniture de ces facteurs de production fondamentaux ainsi que d'autreo produits importes, les pays africains devraient proce"der a un exchange d1 informa tions sur les clauses des accords de vente de maniere a profiter des meilleures

occasions.

(ii) Personnel specialise" etranger

38- De meme, la dependance excessive de nombreux pays africains vis-a-vis des sources exterieures pour disposer des gestionnaires, ingenieurs, concepteurs et meme des techniciens dont ils ont besoin represente un fardeau e*norme qui alour- dit les couts de production de 1Industrie. Les traitements, indemnite"s et autres frais y compris les frais d'entretien et d'equipement verses au personnel expatrie" representent habituellement 30 a 60 p. 100 des composants imports par la plupart des industrie. En outre, ces depenses sont geneYalement effectu^es en devises dont les reserves sont d£ja tres limitees compte tenu de la stagnation ou de la baisse des recettes d'exportation qufentrainent le faible niveau de la^demande mondiale et, dans certains cas, les politiques protectionnistes appli- que"es dans les pays d^veloppes.

39• Si les industries africaines ne sont actuellement pas en mesure de compter exclusivement sur la main-d!oeuvre nationale, les pays africains pourraient

toutefois reduire le cout des traitements verses au personnel expatrie" grace a un

^change d1informations sur l'echelle des salaires et autres indemnites. De meme le rapatriement des profits des investissements Strangers ou des coentreprises pourrait egalement etre harmonise au niveau des diffbrents groupements sous- rggionaux. ^Cela permettrait d'^viter qii'il n!y ait une trop grande disparity,.

entre le cout des experts etrangers et des services de consultation et de require les fuites de devises.

(iii) Technologies locales

1+0. Comme on l'a indique prec^demment, le niveau decevant du transfert de

techniques et le cout des technologies importe*es ont amene" certaines industries africaines a mettre au point et a am^liorer des technologies locales. Des efforts sont certes en cours pour promouvoir le transfert horizontal de techno logies locales entre les pays africains, ne"anmoins la crise actuelle. offre une occasion revee d'accroitre 1'echange dfinformations sur les technologies locales disponibles et l'utilisation commune des moyens existants tels que ies infrastruc tures de formation, de reparation et d!entretien mentionnes au b) et c) ci-apres.

Cela vaut particulierement pour les industries de confection, les industries

(14)

E/ECA/CM.11/32 Page 13

textiles, les distilleries, les industries du cuir et certaines industries alimentaires.^ On pourrait citer a titre d'exemple la fabrication de farine a partir de fe"culents et de cere"ales autres que le ble*.

(iv) Autres facteurs de production locaux

klm Outre les technologies locales, les pays d'une meme sous-region devraient

entreprendre immediatement un recensement des industries indispensables utili- sant des matieres premieres disponibles dans la souW-r%rofi, y compris les

sources d|energie. Cela leur permettrait de determiner les rdomaines de com plementarity et de cooperation dans 1'utilisation commune de ces ressources et ainsi, de rediiire les couts de production et d'accroitre I'utilisation des ca-

pacites installees.

Accords de cooperation

(i) Acces aux marches

1+2. Pour les industries souffrant d'une sous-utilisation de capacity en raison de la taille limitee des marches, les pays africains appartenant a la meme sous-

region devraient signer des accords sur I1acces aux marches afin de dormer la priorite aux^produits industries sous-regionaux par rapport aux biens manufac-

■t^res impprtes concurrents de ces produits.

^i) Importation en gros et en commun des facteurs

■^5. L'harmonisation des politiques d'achat de matieres premieres et d'autres

facteurs de production (pilces de rechange materiel) dans les sous-regions devrait

constituer une mesure prioritaire dans les efforts de lutte contre les fuites

de devises. En lealite I1importation en gros de ces facteurs pourrait permettre

si elle est n%oci^e en commun, de require leur cout. '

(c) Mise en commun des ressources

: (i) Infrastructures de formation et centres de recherche

kh. La formation a l'etranger, en particulier, la formation des ingenieurs et

des techniciens constitue l'une des principals sources de depense de devises.

A un moment ou les reserves en deyises s'£pui;sent en raison de la crise, il est plus que jamais imperieux que les pays africains utilisent pleinement les infrastructures de formation et de recherche existantes. Un moyqn de parvenir rapidement alette fin serait d»exploiter en commun ces infrastructures de sorte que les competences techniques qui manquent S une institution puissent etre four-

nies par d'autres institutions dans la meme sous-region.

(15)

(ii) Ateliers d'entretien et de reparation

k$. De mane, la mise en commun des ateliers d'entretien et de reparation

existants permettrait aux pays afrieains non seulement de mettre au point des competences locales mais aussi d'utiliser plus efficacement et plus longtenros

le materiel existant.

(iii) Rationalisation et mise en commun des industries existantes U6. La correlation entre d'une part le secteur alimentaire et agricole et dautre part le secteur industriel fournit un domaine important pour l'applica- tion au niveau multinational des mesures mentionnees precSdemment. Pour attein- dre l!autosuffisance alimentaire, il faudrait Stablir une correlation totale

entre le secteur agricole et le secteur industriel. Les pays afrieains ne peuvent pas dependre indSfiniment des sources exte>ieures d'approvisionnement

des facteurs de production indispensables tels que les engrais et les outils

agricoles. II est par consequent impeVieux que les pays des diverses sous- regions ccoperent et trouvent le moyen de rationaliser et de fusionner les

industries existantes de maniere a accroitre au maximum leur capacity

d approvisionnement de I1agriculture en facteurs de production indispensables.

Cela s applique egalement aux industries alimentaires.

^d^ Mobilisation des ressources financieres pour assurer ^application

de mesures et programmes de lutte contre la crise

VT. Compte tenu des ressources financieres limitSes consacrges au secteur in

dustriel dans la plupart des pays afrieains, les institutions financiers rg- gionales et sous-rSgionales -existantes devraient etfe invitees a modifier leiirs politiques de pret et a creer des guichets spSciaux pour aider les pays afri- cams dans leur lutte contre la crise qui sgvit dans le secteur industriel. Les banques de developpement et autres institutions de credit devraient etre prices d allouer uncertain pourcentage de leurs prets a un "guichet special de lutte

contre la crise pour financer les efforts de relevement et de relance indus-

triels dans les pays afrieains, en particulier au niveau multinational comme

c est lecas des mesures proposees au c) ci-dessus, a savoir la fusion et la rationalisation: des industries au niveau multinational.

C- Au niveau international

kQ. Comme on 1'a precgdemment souligne, un certain nombre de causes de la crise

sont profondement ancr^es dans le systlme et le mode existants des relations Nord-Sud. ^S'il est evident que l'ordre 6conomique international actuelne peut etre change ou modifie consideVablement a tres court terme pour faire face a la cnse? on pourrait neanmoins prendre immSdiatement au niveau international un certain nombre de mesures qui pourraient contribuer consideYablement a pallier

la crise. II s'agira notamment :

(16)

E/ECA/CM.11/32 Page 15

(a) De fournir immediatement et de maniere accrue aux pays africains sous

forme de dons ou de ventes a bas prix, les facteurs de production industriels

nScessaires au relevement et a la relance des industries permettant de satis- faire les besoins fondamentaux, notamment dans les domaines de lfalimentation et des soins de sante*. Ces facteurs sont notamment les matieres premieres, l'energie, les pieces de'tache'es, les composants, les equipements, les machines.

(b) De fournir sous forme de dons ou de ventes a bas prix, les facteurs de production industriesl necessaires a I'accroissement de la production agricole et alimentaire ainsi qu'a la production de matieres premieres agricoles locales et a leur livraison aux industries. Ces facteurs sont notamment les engrais, les .pesticides, le materiel d'irrigation et autres outils et materiel agricoles.

(c) De fournir d'urgence, a titre gracieux, une assistance pour la suppres sion des graves gpulets d'Stranglement dans la gestion, l'entretien, la repara tion et autres services afin d'assurer une meilleure exploitation des usines et infrastructures industrielles.

(d) D'apporter une assistance efficace, a titre gracieux ou a des condi tions de faveUr, pour l'execution des programmes et jsrojets en cours en vue de cre"er des usines de fabrication de materiel d1 irrigation et de facteurs de production industriels pour I1agriculture, notamment les outils agricoles et les engrais. Cette assistance impliquarait la fourniture du materiel, des composants, des pieces de rechange et des compe*ten,ces nfcessaires.

(e) D'apporter un appui actif et une assrfcance efficace a la formation des techniciens dans le domaine de la fabrication de. pieces de rechange et de composants, y compris la formation en cours d'emploi. r '.'

(f) D'obtenir des gouvernements des pays d^veloppes une assistance finan-

ciere sous forme d'allegement de la dette et d'appui a la balance des paiements ainsi que de mesures d1encouragement des exportations et d1exonerations fiscales pour tous les facteurs de production industries! et autres produits destines aux pays africains au titre des a), b) et c) ci-dessus.

(g) De lever ou d'allgger provisoirement les mesures protectionnistes ainsi que les barrieres tarifaires et non tarifaires imposes aux exportations

des pays africains vers les pays developpe's.

III. CONCLUSIONS

1*9- Le succes de l'application du programme de relevement et de relance'indus

triels depend enormement de la determination du gouvernement a assurer son role dirigeant en tant qu!agent, investisseur,promoteur,regulateur et transfor-

mateur du developpement economique ainsi que de sa capacite* de s'assurer la

cooperation du secteur prive" et des agents de production et de distribution.

50. Le gouvernement peut utiliser la crise pour accroitre son aptitude a intro- duire des reformes et des mesures de restructuration de portee considerable qui autrement n'auraient pas ^te suivies. Ces mesures sont par exemple:

(17)

(a) La modification du mode de deVeloppement;

M Le changement du mode et reduction du niveau de consommation ainsi

que le reajustement des regimes d'investissement;

(c) ^'adoption de mesures destinies a" Jeter les bases de I1execution

dunevaste gammed actions ^oncrltes nScessaires pour assurer la restructura- tion du secteur industriel en vue d'un developpement industriel acc&U5r€

autonome et auto-entretenu ainsi que d'un deVeloppement gconomique global confomementaux recommandations du Plan d'action de Lagos et du Programme

de.la Decennie du developpement industriel de 1'Afrique.

II'^t ^'°n Ve.Ut^a?^T ^ SUCC|S de ltaPP^^tion du programme de relivement

et de relance industrxels, u faudrait, autre condition pr^alable, veiller k ce que les mesures complementaires et d'appui soient prises dans les secteurs in- dustriels connexes pour supprimer tous les goulets d'gtranglement. II s'a*it

notamment : a«j.u

(a) D'augmenter la production agricele;

**** l'«ii$ du o.^ -*' ?6 fou^nir.les facteurs de production industriels n^cessaires pour

accroitre la production alimentaire (engrais, pesticides, outils et m

agricoles, machines et gquipements); ^

-ni^- TfT ™ c?ntr5ie ad^uat 5ur les institutions financi^res et de

iller a ce qu'elles suivent les politiques gouvernementales de lutte contre

?^? %t orger «> sroupe de travail ou toute autre ion apprppnie qui serait chargg de suivre et d'Svaluer 1 ■ application

:1Utte °°ntre la °riSS St 4e fi tt J St

53. II conviendrait de-souiigfier que les mesures proposes dans le present do-

'"uTser^ir IfI ? *"^ &^ PayS.africains ^igmenS de rIfIrenee

,.<«. =+ yii - S4. aSf a Ur reflexlon et a leur action et leur permettre d'llabo- fl» „ 1 ex^u*er leur Pr°Pre politique de lutte contre la crise. L'objectif de cette politique sera de resoudre la crise, ne serait-ce qu'en partie afin de

survive. Mais compte tenu du caractere structurel des racines du ma" il ne

at"! w ^venablement attaque qu'avec des mesures de restructuration a moyen

et a long terme conformant aux recommandations du Plan d'action de Lagos et

du Programme de la Dgcennie du developpement industriel de l'Afrique

(18)

e/eCa/CM.H/32

Annexe I

ANNEXE I

CRITERES DE SELECTION DES INDUSTRIES SUSCEPTIBLES DE BENEPICIER DES MESURES DE RELEVEiiSNT ET DE RELANCE

f Pour pouvoir beneficier des mesures de relevement et de relance, une unite industrielle devrait e*tre economiquement viable et en outre:

a) Utiliser des ressources naturelles locales, en particulier les raatieres premieres et l!energie aux fins de premiere et deuxieme transformation?

b) Produire des biens indispensables a la majorite de la population et contribuer contribuer en particulier a la realisation de lfautosuffisance alimentaire et

au developpement rural;

c) Permettre de gagner des devises gra"ce a lfexportation de ses produits notaraent ceux provenant de la transformation des inatieres premieres locales;

d) Pournir des facteurs de production aux autres industries et activates en fabriquant des produits intermediates et des pieces de rechange, des

composants et des accessoires;

e) Repondre aux besoins des industries et d'autres activites econoraiques en matiere d'entretien et de reparation;

f) Promouvoir l'etablissement de relations avec d'autres activites pco nomiques au oiveau national et si possible au niveau sous-regional;

g) Offrir des possibilites d'emploi et de formation de la main—dfoeuvre locale;

h) Offrir de "bonnes perspectives de developpement des technologies appropriees, y compris les technologies traditionnelles;

i) Ne pas utiliser ou nlors n'utiliser que tres peu de competences etrangeres techniques et en matiere de gestion qui constituent l'une des principales sources de fuite de devises;

j) Etre autonome et ne pas §tre subventionn^e sur le budget national ou

d'autres foads publics,

M_.B> Lee criteres ci^essus mentionnes ne doivent servir que de guide pour les pays africaines lors de I1elaboration de leurs propres criteres.

(19)

Tableau 1. Contribution du secteur manufacturer au PIB aux pris courants des facteurs

1970 ... 1975 1980

AlgSrie 11,16 7.75 8912

Angola 5,18 k,Oh 2,58

Benin 8,36 9,30 5921

Botswana 7 fil* 8 12 5 ?U

Burkina Faso 10,88 1^,1*5 1^957

Burundi 6,77 11,32 10 9 39

Cameroun 10,02 9 ,Ui* 9^6U

Cap Vert 5,23 6,1+5 5,52

Comores 6,69 8,05 5,22

Congo 10,39 6,26 7,81

Cete d'lvoire ll,Uo 11,85 10,82

Djibouti 6,09 T,l*7 8,96

Egypte 1956o 17,77 lU,02

Ethiopie 9,55 10,51* 10,61*

Gabon 1^,17 ^,89 7,66

Gam^ie 5,10 5 .,66 8,58

Ghana 12,15 1** 19 9.l6

Guinee 2,89 3,65 3,10

Guinee Bissau 1,07 1,32 1 75

Guinee e"quatoriale 3 ^7 6,97 5,22

Kenya 17,13 12,02 13s2l*

Lesotho 2,71 5,70 U,93

Liberia k ,00 l*,60 US98

LibyQ 1,75 1,77 2,35

Madagascar ■ 11,51 11,28 11,1*9

^slmi 15,36 13,23 15*16"

^^ 9^26 9,07 7,65

Mauritanie lj.90 1*,86 6 .,39

Maurice 16,09 18.25 15,25

(20)

E/ECA/CM.11/32

Annexe II Page 2

Tableau 1. (suite)

1Q70 1975 1980

Maroc 15 86 19,78 l8992

Mozambique 5,89 9,37 8,65

Niger 6,0*+ 8,10 5931

Nigeria k ,1+5 5,^5 5-M

Ouganda 7,^5 6,05 b*l6

Republique centrafricaine 13,09 12,32 13,99

Rwanda 3.U7 11,75 1298U

Sao Tome-et-principe h ,8l 7,05 ^,7il

Senegal 15,93 1^,52 15,05

Seychelles 1,56 5,29 6920

Sierra L^one 6,1+5 5,59 U,8l

Somalie 6,U9 9,56 896l

Soudan 10,18 8,59 7,01

Swaziland 12,35 13,97 23,5^

Tchad . " 5,^9 10,76 991^

Togo 10,3U 7,59 53T0

Tunisie 9,22 10,13 10,03

Rf?publique-Unie de Tanzanie 10,08 10,^U 10,01

Za?re 7,55 8,58 2,62

Zambie 6,53 15,38 15,95

Zimbabwe 21,30 23,33 25 M

Source : Imprimis de comptabilites nationales de la CEA (tableau 3C 30/12/82)

(21)

Tableau 2: Croissance de la yaleur anoutee du secteur . manufacturier par, sous-region en Africrue

(en pouxcen-tage)

. . . - ■ . ■ ■— ■'"■"■ ■ '■■"■ ■"-

Sous-r%ion .

Afrique du Nord Airxque de I'Ouest Afriqrie de l'Est Afrique du Centre

Total Afrique

Source! Division de

Part de la v dans le PIB

197O-1977

12f5 6,7

11,1 3t0

"9f9"

aleur ajoutse

(en pourcentage)

1977-I982 I97O-I97T

12,8 7,3 H»3 1*9

10,6 ■■■ "

la Statistic de la CEA

6,6 7*O 3,8 3*4

4?6- ■

Hoyenne

1977-1982

3,5

2,0 1,6

1,5

..,... ■ ■■■ ■ '—

annuelle 1981-1982

4*4 -1*7 2,8 0,6

—■■!■ ■■i in-—

(22)

i-j/.xjO A/ O,ii, 11 / Annexe II Page 4

Tableau 3: Niyeau.de..l'utilisation des capaoites.de production

dajis cruelqiies pays a_fricai.nSj_ 23&)-~)-2&2 JPJk j?_ourcentage)

Pays Utilisation des capacites de

production

Liberia Maroo Somalio Soudan Z&ire

50 60 40

50 30

Source: Memorandum economique de la Banque mondiale, 198l>

ilesures de politique de la Banque mondiale pour le relevemenf du secteur industriel, 1933. Investissement de la Banque pour la s-fcablisation economique et les changemerrts structurels, 16 fevrier 1982.

(23)

Tableau45Importati Pays Afriquedel'Est -^tAfriqueaustrale Kenya Tanzanie I-Ialawi Madagascar Afriquede1'Ouest Senegal Coted!lvoir Liberia Niger Afriouedu Centre Congo Rwanda Rep.Centrafricaxne Zaire AfriqueduNord Maroc Soudan Tunisie Algerie

to/ Chiffres de 1981,

c/Chiffresde1982,

onspargrande Biensde comsomm&tion 31,5 32,0 30,9 33,4 40,9 34P7 39,1 30,0 42,2 20,0 37/1 30,5 35,3 18*5 20,6 NationgUnies NevYork a/YcomprislesDiecesderechangi

categorie 1970 ProduitE

economiquejpourcentagede desimportations 3Biens intermedi-d'equipe- aires 46,5 45.6 49,5 45*8 41,0 41,4 35,7 49,3 34,4 58,6 37,5 42,0 55,1 49,4 59,9 47,6 ,Annuaire e

ment 22,0 22,4 19,6 21,8 18,1 23,9 25,2 20,7 23,4 21,4 25,4 27r5 21,4 15r3 31,8

Biensde consoraraa- tion 20^7 6,9 23,3 26,4 36,7 28,7 34,5 43,2 35,9 20,3 31,7 29f0 14,2 35,9 19,2 16,7

lavaleur Produits intennedi aires 48,6 46,1 48,3 48,4 42,3 39,5 41,7 43,4 39,0 58,5 39,1 44,9 59,8 -* 36.5 5l>4 41.6 statistiqueducomnerceinternational.

totale Biens -drequipe— ment 30,7 47,0 28,4 25,2 21,0 31,8 23,8 13,4 25,1 21,2 29,2 26,1 26,0 '

2^4

41,6 ,Vol.1,1977

Biensde cons0mira tion 9,0 11,6 20,4 20,2

32,8^ 35,9^ 34,2^

31,0 I8fl 46,3

$M 19,9-^

Produits intermedi- aires 69,1 56,8 54,1 51^2

46 1^ 49,5^

510 61,5 33,3 693c/

48^2^

28>5

18

20,4 20,4

\i',W 3l!

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