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Je te le promets - Partie 5

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Academic year: 2022

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Fanfic téléchargée depuis le site Miraculous Ladybug Source : https://www.animationsource.org/ladybug/fr/

Je te le promets - Partie 5 par

Kaïtokid

Le commandant du paquebot avait ordonné à ce que tous les passagers enfilent leur gilet de sauvetage et rejoignent le pont. Les officiers firent ainsi passer le message aux voyageurs dans chaque chambres et couloirs. Pour ne pas provoquer de mouvement de panique, ils les rassurèrent en mentionnant une panne d'hélice et que le gilet n'était qu'une simple mesure de précaution.

Emilie avait averti ses parents dans leur chambre, ainsi que Nicolas et Rachel. Sans répandre la nouvelle, ils montèrent tous ensemble sur le pont où se trouvaient déjà un bon nombre de voyageurs en train de discuter paisiblement sur la prétendue panne. Un petit orchestre avait même été installé pour jouer quelques mélodies afin d'apaiser l'atmosphère.

Les premiers canots étaient enfin prêts à l'emploi. Un officier prit la parole devant les voyageurs présents devant lui en élevant la voix assez fort.

Officier : Messieurs dames, s'il vous plait ! Je vais demander uniquement aux femmes et aux enfants d'embarquer à bord des canots.

De leur côté, Emilie aperçut monsieur Stéphan passer près d'eux. Elle connaissait quelques membres de l'équipage, mais monsieur Stéphan était également un ami de ses parents. Elle l'arrêta discrètement, car elle avait lu l'inquiétude sur son visage.

Emilie : Monsieur Stéphan.

Monsieur Stéphan : Emilie?

Emilie (doucement) : J'ai vu l'icebreg de mes yeux. Et vous êtes inquiet tout autant que moi...

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L'architecte, bien conscient qu'il ne pouvait rien cacher à Emilie, la prit à part elle et sa famille.

Monsieur Stéphan : En effet, le paquebot va couler dans une heure. Surtout ne le dîtes à personne pour l'instant.

Mathilde : Es-tu sûr Gérald?

Monsieur Stéphan : Absolument. Et n'attendez pas pour monter dans un canot. Je vous en supplie, n'attendez pas.

Après les avoir avertis, monsieur Stéphan s'éloigna et se fondit parmi les passagers. Nicolas et sa femme se regardèrent sans dire un mot pendant que Mathilde s'agrippa à son mari.

Emilie : Maman...

Mathilde : Oui Emilie?

Emilie : Il faut que j'aille prévenir Gabriel.

Animation source - Je te le promets

Partie 5

Dans les couloirs, les passagers s'interrogèrent sur la raison de l'arrêt du paquebot. Tous sortirent de leur chambre pour chercher réponse auprès des hôtes. Ces derniers les rassurèrent et les invitèrent seulement à enfiler leur gilet de sauvetage. Gabriel se faufila entre les nombreuses personnes qui circulaient dans les couloirs puis parvint à regagner sa chambre. Sa mère était en train de lire un livre sur son fauteuil.

Gabriel : Maman ! Il vient de se passer quelque chose.

Michelle : Quelque chose? Quoi donc?

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Le jeune homme referma la porte de derrière lui afin que personne ne surprenne leur discussion.

Gabriel : Un iceberg...On vient de percuter un iceberg.

Michelle referma son livre et se redressa lorsqu'elle entendit ces paroles venant de son fils.

Michelle : Quoi? Tu es sûr?

Gabriel : Oui. Je l'ai vu avec Emilie. Il faut qu'on aille sur le pont. Viens vite.

Gabriel prit la main de sa mère et voulut l'entraîner avec lui vers la sortie.

Michelle : Non Gabriel, attends...

Gabriel : On n'a pas le temps maman. Il faut y aller !

Michelle : Vas y toi, je préfère rester ici pour l'instant.

Gabriel : Ne fais pas ta fainéante !

De force, il tira sa mère vers la porte sans lui laisser le choix. Michelle essayait de s'y opposer mais rien à faire, son fils était bien décidé à la faire sortir d'ici.

Michelle : Gabriel...il faut que je te dise quelque chose.

Soudainement intrigué, Gabriel regarda sa mère en se demandant bien ce qu'elle avait à lui dire en cette situation problablement critique.

Michelle : Gabriel, je suis...

Michelle hésitait encore à lui révéler sa maladie, mais tôt ou tard il finirait par l'apprendre, et sa condition physique se détériorait de plus en plus.

Michelle : Je suis en phase finale d'un...

La porte de la chambre s'ouvrit alors brusquement, faisant sursauter Michelle. Emilie apparut toute essouflée.

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Gabriel : Emilie? Pourquoi tu n'es pas sur le pont?

Emilie : Le paquebot...va couler dans une heure.

Michelle : Oh mon dieu...

Gabriel : Fichons le camp d'ici !

Gabriel prit les deux gilets de sauvetage qui se trouvaient sous leur lit pendant qu'Emilie saisit Michelle par la main.

Emilie : Venez Michelle.

Ensemble, ils sortirent enfin et traversèrent les couloirs pour rejoindre le pont. Devant elles, Gabriel dégageait le passage en écartant les autres passagers qui se faisaient de plus en plus nombreux.

Emilie (discrètement à Michelle) : Vous ne le lui avez pas encore dit?

Michelle : Pas tant qu'il sera sur ce bateau.

...

Une vingtaine de minutes était passée depuis la colision et l'eau avait déjà englouti la proue du paquebot. La panique générale avait désormais commencé. Les cris retentissaient dans tout le navire, et les passagers se marchaient sur eux pour embarquer le plus rapidement possible. Alors que les officiers continuaient de déployer les canots de sauvetage en ne faisant embarquer que les femmes et les enfants, ils eurent du mal à maîtriser les nombreuses bousculades des foules qui faisaient pression devant les canots déjà prêts. Certains officiers donnèrent même des coups de feu en l'air afin de remettre de l'ordre et du calme. Pendant que certains canots descendaient le long du navire, des passagers enjambaient la rambarde pour essayer d'embarquer. Les officiers les en empêchaient en les poussant à l'aide de poutres en bois.

Officier : Arrière tout le monde où je tire sur le prochain qui s'avance !

A l'arrière du paquebot, Emilie, Gabriel et Michelle rejoignirent les parents d'Emilie ainsi que Nicolas et sa femme.

Mathilde : Emilie ! Dieu merci vous êtes tous là !

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Nicolas : Les canots sont tous pleins ici. Il faut qu'on aille voir de l'autre côté.

Enfin réunis, ils parcoururent le pont pour rejoindre l'autre côté du paquebot. Nicolas et Martin écartèrent les nombreux passagers devant eux qui les poussaient de chaque coins. Ils arrivèrent néanmoins près d'un canot à moitié rempli.

Martin : Dégagez, laissez-nous passer !

Officier : Reculez monsieur ! Uniquement les femmes et les enfants !

Martin : Nous avons trois femmes ici.

Officier : Alors amenez-les. (A d'autres passagers) Reculez j'ai dit ! Ne montez pas !

Des hommes essayèrent d'embarquer de force, mais les officiers les retinrent pendant que Martin et Nicolas libérèrent le passage pour leur femmes.

Nicolas (à Rachel) : Monte Rachel, je te rejoindrai après.

Rachel : Nicolas, non...Viens avec moi !

Martin : (à Mathilde et Emilie) : Nous prendrons le prochain. Restez ensemble et écoutez l'officier.

Ne voulant pas se séparer de son mari, Mathilde se blottit dans ses bras et le serra de ses dernières forces avant que l'officier la prit et la força à embarquer.

Martin (à Emilie) : Vas y ma chérie. on se verra plus tard.

Emilie : Papa...

Gabriel et Michelle assistèrent aux douloureuses séparations. Mais pour Michelle, il était hors de question que son fils reste sur ce paquebot une minute de plus.

Michelle : Monte à ma place Gabriel.

Gabriel : Non, il faut que tu montes maman. Dépêche-toi, il sera bientôt plein !

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Michelle : Je ne monterai pas sans toi.

Gabriel : Ne fais pas l'idiote s'il te plait, il faut que tu montes !

Michelle : Non Gabriel !

Nicolas : Montez madame, vite !

Mathilde : Venez Michelle !

Michelle fut entraînée de force dans le canot.

Officier : Allez-y ! Descendez le canot !

Le canot de sauvetage entama sa descente le long du paquebot. Les trois femmes s'étaient serrées entre elles en regardant leurs maris et fils encore à bord du navire. Contre la rambarde, Nicolas, Martin et Gabriel ne quittèrent pas des yeux le canot qui continuait de descendre lentement.

Nicolas : Vous savez qu'il n'y a pas assez de canots pour tous les passagers?

Gabriel : Toi aussi tu l'avais remarqué?

Martin : Evidemment. Ils pensaient ce navire insubmersible.

Le canot était à la moitié de son parcours.

Nicolas : Gabriel, je peux te demander un service?

Gabriel : Lequel?

Nicolas : Si par miracle tu survis...pourras-tu aller voir ma petite soeur Nathalie?

Sur le canot, Emilie prit Michelle contre elle. La mère de Gabriel avait encore les yeux fixés vers ceux de son fils. Celui-ci lui souriait pour la rassurer, mais sa conscience la tourmentait à l'idée de voir son fils en danger alors qu'elle même était sur ce canot. Sa douleur au ventre surgit alors, la tordant de douleur.

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Mathilde : Michelle, vous allez bien?

Emilie : Michelle !

Son cancer lui rongeait de plus en plus le corps. Mais qu'importait la douleur, son esprit était focalisé sur son fils encore à bord.

Michelle : Non...pitié pas maintenant...

Ses douleurs étaient maintenant plus violentes, comme-ci des dents acérés était en train de lui dévorer ses organes.

Michelle : Je ne mourrais...pas maintenant.

Emilie : Michelle ! Répondez-moi !

Mathilde : Un docteur, vite !

Michelle sentait ensuite son énergie se faire absorber, elle voyait trouble et avait la tête qui tournait.

Emilie : Michelle ! S'il vous plait tenez bon !

Michelle : Pas maintenant...

Etait-ce la fin pour elle? Allait-elle mourir sur ce canot de sauvetage alors que son fils était encore sur le paquebot? Michelle contracta tous ses muscles pour empêcher son cancer de lui ôter ses dernières forces.

Michelle : Non...non !

Durant toutes ces années elle avait réussi à sauver son fils de la misère. Pendant de longues années elle était parvenu à préserver son enfant et à lui donner une chance de vivre enfin heureux, au détriment de sa propre santé à elle. Mais à l'heure actuelle, un sentiment d'inachevé la gagna d'un coup et la redressa. Elle refusa catégoriquement de laisser la mort l'emporter avant qu'elle n'eut accompli pleinement son devoir de mère.

Michelle : Gabriel !

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Michelle se leva, poussa les passagères assises et bondit hors du cannot.

Emilie : Non Michelle !

Officier : Non ne faîtes pas ça !

Sur le pont, Gabriel vit sa père agrippée à la rembarde deux étages en dessous.

Gabriel : Maman !

Les voyageurs qui la virent la saisirent et l'aidèrent à revenir à bord du paquebot.

Gabriel : Maman ! Non !

Le jeune homme se rua à travers le pont, poussant hommes et femmes sur son passage. Il entra ensuite dans le hall de réception et descendit les escaliers. Il aperçut sa mère courir vers lui en pleurs. Michelle prit alors son fils dans ses bras et ne le lâcha pas. Egalement en larmes, Gabriel s'en voulait de ne pas avoir réussi à sauver sa mère. Comme un petit enfant, il se réfugia contre elle qui lui caressait tendrement les cheveux et lui embrassait sans cesse les joues.

Gabriel : Pourquoi t'as fais ça ! Tu n'aurais pas dû !

Michelle : Et te voir périr sur ce fichu bateau?

La mère et le fils ne se quittèrent désormais plus. A l'heure où le silverstar était en train de couler, Michelle et Gabriel restèrent ensemble comme ils l'avaient toujours été.

...

Une heure s'était écoulée après la colision. Suite à un court-circuit, toutes les lumières du Silverstar furent éteintes, plongeant le paquebot dans les ténèbres de la nuit. Seule la pleine lune éclairait de sa lumière blanche la catastrophe qui avait lieu au beau milieu de l'océan Atlantique. Toute la moitié avant du paquebot était engloutie pendant que la poupe s'était élevée à plusieurs mètres de hauteur au-dessus de l'eau. Mais à cause de son énorme poids, le paquebot se fendit en deux, laissant la poupe retomber en flottaison. Le drame se poursuivit quand la partie avant du paquebot entraîna la poupe avec elle. Celle-ci s'inclina de nouveau, complètement à la verticale, puis après plusieurs secondes, s'enfonça au fond de

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l'océan.

Dans l'eau glaciale de l'Atlantique, des milliers de passagers, hommes, femmes et enfants se retrouvaient maintenant perdus en plein océan. On n'entendit rien d'autre que des cris d'horreur, des personnes appelant à l'aide, peinant même à rester à la surface. il était minuit passé, et en une nuit de pleine lune, le silverstar, ce paquebot insubmersible, avait définitivment sombré.

...

L'océan avait retrouvé son silence naturel. Une grosse demi-heure était passée après le naufrage. La panique avait disparu et avait laissé derrière elle de nombreux cadavres gelés, flottants dans cette eau où pas une vague ne perturbait l'atmosphère morbide. Cet endroit de l'Atlantique s'était transformé en un véritable cimetière où reposaient environ deux mille corps.

Sur un gros morceau de débris, Gabriel était allongé et hors de l'eau. Face à lui, sa mère était restée dans l'eau, appuyée au débris pour ne pas couler. Il faisait si froid, Gabriel tremblait sans arrêt et ne sentait plus son corps, pas même le gilet de sauvetage que lui avait enfilé sa mère.

Michelle (en tremblant) : Tu verras...Il ne vont pas...tarder à arriver.

La mère tenait les mains de son fils pour les réchauffer. Elle enleva du mieux qu'elle pouvait les petits morceaux de glace qui s'étaient formés sur son visage, bien que ses doigts lui faisaient mal.

Gabriel : J'ai trop froid...

Gabriel était tout blanc et tremblait de partout. En le voyant, sa mère se remémora tous les bons souvenirs qu'elle avait passé avec lui, du jour où il ouvrit ses yeux pour la première fois jusqu'à celui où ils avaient tous les deux embarqués à bord du silverstar. Gabriel était la raison principale de son bonheur, sa raison de vivre, et elle était si reconnaissante à la vie de lui avoir permise d'élever un si beau garçon. Vivre cet instant lui rappela également les nuits orageuses où il s'endormait dans ses bras, au fond d'une impasse sous une pluie torentielle.

Michelle était maintenant à bout de forces. Elle avait utilisé tout ce qui lui restait pour sauter du canot de sauvetage et sauver son fils de la noyade au moment où le paquebot était en train de sombrer. Elle ne pouvait plus rien faire. Elle ne sentit également plus du tout son corps, ses bras lui faisaient mal et son visage s'était durci.

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Michelle : Gabriel...Gabriel écoute moi...

Gabriel : ...

Michelle : Tu vas te tirer de là.

Gabriel : ...Maman...

Michelle : Tu vas te tirer de là, et tu vivras heureux. Tu auras la vie dont tu as toujours rêvé.

Gabriel : Je n'y...arriverai pas...Je n'en peux plus...

Le jeune garçon était épuisé. Toutes ces années de fardeaux lui firent finalement craqué. Bien qu'il ne pouvait pas bouger, il laissa couler sur son visage toutes les larmes de son corps. Pour la première fois, il pleura sans retenu, lui qui avait toujours honte de se montrer abattu devant sa mère.

Michelle : Je t'interdis...Je t'interdis de dire ça Gabriel. Tu m'entends? Tu n'as pas le droit.

Malgré l'eau glacial qui compressait sa poitrine de douleur, Michelle prit un ton un peu plus ferme.

Michelle : Je me suis battu toute ma vie...pour te sauver. Alors ce n'est pas ici que tu vas mourir, pas aujourd'hui...Gabriel, promets-moi que tu n'abandonneras jamais.

Gabriel : ...

Michelle : Gabriel...Promets-le moi !

Gabriel devait tout à sa mère. Lui aussi s'était battu pour la rendre heureuse. Alors si telle était sa volonté, c'était ainsi qu'il devait faire.

Gabriel : Je te le promets.

...

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Une heure maintenant était passée après la disparition du silverstar. Sur son débris, Gabriel ne pouvait s'empêcher de penser à Emilie. En regardant le ciel scintiller par ses nombreuses étoiles, il s'imagina le visage de sa bien-aimé, plongea son regard dans ses yeux émeraudes et admira sa belle chevelure blonde s'envoler avec délicatesse. Mais quelque chose le tira doucement de son imagination. En tournant doucement la tête à gauche, il aperçut une petite lumière à l'horizon. En la regardant attentivement, il remarqua que cette lumière grandissait lentement.

Gabriel : Ils sont là...

Le jeune homme secoua la main de sa mère pour la prévenir de l'arrivée d'un canot.

Gabriel : Maman...Ils sont là.

Michelle ne donna aucune réponse. Toujours appuyée contre le débris, la tête dans ses bras, elle avait les yeux fermés et ne tremblait plus.

Gabriel (en secouant la main de sa mère) : Maman?

Gabriel insista pour la réveiller, mais toujours rien.

Gabriel : Maman réveille-toi...Maman !

Les mains de Michelle étaient complètement gelés. Sa bouche ne dégageait plus aucune buée.

Gabriel : Maman...

Gabriel refusait de l'accépter. Il persista et essaya encore et encore de la tirer de son sommeil profond. Le visage blanc de Michelle complètement figé ne montra plus aucune réaction. Malgré l'insistance de Gabriel, plus rien ne pouvait la réveiller. En sanglot, Gabriel était désemparé. Il colla son front contre celui de sa mère et ne voulait pas l'abandonner ici. Il pleura tellement qu'il sentit ses larmes chaudes couler sur ses joues. Inconsolable, il resta blottit contre sa mère comme il l'avait toujours fait quand il se sentait mal. Il était désormais seul, l'unique survivant de cette catastrophe. Il était resté sur le paquebot pour sauver sa mère, mais au final, il était toujours en vie car c'est elle qui l'a sauvé. Gabriel regarda alors à nouveau la lumière du canot qui se dirigeait doucement vers sa direction. Puis il saisit les bras de sa mère et les détacha du débris sur lequel elle était collée par la glace.

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Gabriel : Tu as tant donné pour moi. Tu peux te reposer maintenant.

En guise d'au revoir, Gabriel embrassa sa mère et lui prononça ses dernières paroles.

Gabriel : Je n'abandonnerai jamais, je te le promets.

Puis il la lâcha délicatement dans l'eau. Michelle se sépara alors de son fils et se laissa peu à peu emportée par les profondeurs de l'océan. A travers l'eau, Gabriel regarda sa mère s'enfoncer jusqu'à ce que l'obscurité des abysses la prenne avec elle.

Gabriel en avait le coeur brisé, mais il accepta finalement l'inévitable séparation. Sa faible énergie lui permit de se redresser et faire signe au canot revenu. Les officiers l'avait repéré, et Gabriel fut secouru.

...

Eblouis par le soleil qui traversait la fenêtre, Gabriel se réveilla et ouvrit les yeux. Il ne savait pas pendant combien de temps il s'était assoupi. Au fond de son confortable siège, il examina la pièce où il se trouvait, et se souvint qu'il était seul dans son bureau. Devant lui, posé sur sa grande table était toujours posé le journal parlant en première page du naufrage du silverstar. Il lui arrivait d'y repenser brièvement, mais c'était la première qu'il s'était plongé si longuement dans ses souvenirs. Alors qu'il s'était réveillé ce matin déprimé, le fait de revivre dans les détails ses premiers jours avec Emilie lui apporta un grand réconfort. Il rangea alors l'article dans son tiroir puis alla vers son armoir secret fermé à clé. A l'intérieur, près de la photo de sa chère et tendre Emilie, il prit un autre cadre dans lequel reposait la photo d'une belle et joyeuse femme brune, à genoux près de son petit enfant blond qui la câlinait avec un très grand sourire. C'était la seule photo qui lui restait de lui avec Michelle, sa précieuse mère.

Mais ces moments de souvenirs lui rappelèrent la grande femme qu'elle était, une femme dévouée, courageuse et qui avait donné sa vie pour préserver la sienne. Encore rempli d'émotion, Gabriel laissa couler une larme sur le cadran.

Gabriel : Tu m'as sauvé pour que je sois heureux. Alors je ferai tout pour sauver Emilie.

Cela faisait vingt ans que Michelle avait disparue, mais Gabriel avait toujours précieusement gardé les moindres souvenirs avec elle dans sa mémoire. Il appuya son front contre le cadre et ressentit la chaleur maternelle des nombreuses fois où il s'était réfugié dans ses bras.

Gabriel : Je n'abandonnerai jamais maman. Je te le promets.

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