L’Algérie au Henné
Fadila Aziz Kamouche
N
ous avons tous une mémoire particulière…parfums, musiques, lumières… nommée racines, indélébiles et nourricières.
Je vous présente ici la mienne, mémoire d’Algérie, hommage premier à ma mère et à mon père, aux femmes et aux hommes habités par
cette terre à la beauté singulière, beauté que je souhaite exprimer et partager aujourd’hui avec vous !
A tous ceux qui ont rendu possible ce moment, j’adresse ici un grand merci…
Le Henné 1 Situation géographique des paysages peints 3
Présentations des tableaux 5
- La crique de Moscarda 6
(Marsat Ben M’hidi)
- Le mausolée de Sidi Brahim 7
(Ouled Houmou)
- Les ruines de Mansourah 8
(Tlemcen)
- Santa Cruz 9
(Oran)
- Les ruines de Tipaza 10
- Les terrasses d’Alger 11
- La Kasbah d’Alger 12
- Les montagnes de Djudjura 13
(Kabylie)
- Le pont de Rached 14
(Constantine)
- Le Tassili du Hoggar 15
(Sud Saharien)
Il suffit d’une simple 17
Sommaire
Le Henné
Le henné occupe dans mes peintures la même place que dans mes souvenirs d’enfance, symbole de joie et de bonheur Présent à toutes les fêtes, il est la féminité et la terre. Il est le lien, qui par les éclats de rire, réunit les proches et les lointains. Il est le peintre de mes paysages d’enfance. Il me fascine et m’exprime. Il est la langue choisie pour ce récit.
Le henné, cultivé par le peuple et les peuples, est présent dans la mémoire vivante depuis toujours. La plante serait originaire de la Mésopotamie ancienne et aurait essaimée… jusqu’aux jardins du Paradis !
Récoltées dans leur maturité, les feuilles de henné sont séchées à l’abri du vent et du soleil ; ainsi sont conservées entières leurs vertus médicinales et leurs capacités de coloration. Une fois moulues, elles offrent une matière dont la couleur varie du cuivré au marron très foncé.
Les nuances de couleur et de teinte qu’offre le henné n’est pas sans rappeler les jeux de couleur et de luminosité qui caractérisent tant de paysages en Algérie. L’idée de ce rapprochement d’une technique et d’un contenu aux traits si proches s’est imposée à moi comme une évidence : peindre l’Algérie au henné !
L’eau est l’élément qui assure cette liaison : selon la quantité d’eau mélangée au henné, la texture obtenue devient légère ou épaisse, fluide ou onctueuse, ce qui permet de donner corps et relief aux paysages dessinés. Les nuances cuivrées du henné peuvent ainsi être atténuées ou plus brute d’aspect, ce qui donne un caractère doux ou fort à mes réalisations.
Pour ajouter à cette palette première, j’utilise également de la peinture acrylique blanche et marron mais toujours en restant au plus proche des nuances naturelles du henné. Le temps de pause avant utilisation est aussi à prendre en considération dans le résultat final car il produit en soi ses propres effets de clarté et d’obscurité.
1 2 3
4 5 6 7 9 8
10
Constantine
Tassili du Hoggar Alger
Oran Tlemcen
SAHARA
3 1 La crique de Moscarda
2 Le mausolée de Sidi Brahim
3 Les ruines de Mansourah
4 Santa Cruz
5 Les ruines de Tipaza
6 Les terrasses d’Alger
7 La Kasbah d’Alger
8 Les montagnes de Djudjura
9 Le pont de Rached
10 Le Tassili du Hoggar
Situation géographique des paysages peints
Présentation
des tableaux
7
La crique de Moscarda
Marsat Ben M’hidi Le mausolée de Sidi Brahim
Ouled El Houmou
80 x 60
60 x 50
La ville de Marsat Ben M’hidi, dénommée Port-Say avant l’indépendance, se situe sur la façade maritime de la frontière algéro-marocaine. Sa côte comprend des falaises découpées par de petites criques ouvertes sur la mer ;
l’une d’entre elles s’appelle Moscarda. Le mausolée de Sidi Brahim se situe dans l’ouest algérien, à Ouled El Houmou, petit village proche de Tounen. Sidi brahim est un lieu-dit saint chargé d’émotions spirituelles où les familles viennent se recueillir.
Les ruines de Mansourah
Tlemcen Santa Cruz
Oran
100 x 50
Situées dans la ville de Tlemcen, les ruines de la Mansourah constituent une ancienne ville du XIII / XIV siècle. Le sultan de Fez venu assiéger la ville de Tlemcen créa un camp militaire qui
Le fort de Santa Cruz a été érigé entre 1577 et 1604 dans la ville d’Oran par les espagnols. Il se situe sur la crête du massif de L’Aïdour.
11
Les ruines de Tipaza Les terrasses d’Alger
60 x 60 60 x 60
Tipaza est une ville côtière et célèbre pour ses ruines gréco-romaine. Les Phéniciens y avait fondé un comptoir (escale maritime) vers le Vème siècle.
Au plus près du ciel et rythmées par les appels à la prière, les terrasses d’Alger ont une vie et des histoires. Les femmes s’y retrouvent comme les hommes se retrouvent dans la rue. Là-haut, sur les toits de leurs demeures, elles partagent leurs vies cachées.
La Kasbah d’Alger Les montagnes de Djudjura
Kabylie
100 x 50
Citadelle située dans un quartier historique d’Alger comprenant la veille ville, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO depuis 1992.
Djurdjura est une chaîne montagneuse du Tell algérien, située à 100 km à l’est d’Alger et à 50 km au sud de la Méditerranée, est longue de 50 km. Elle constitue le contrefort méridional de la Haute Kabylie, dominant la vallée de la Soummam (Basse de Kabylie) et la ville de Bouira. Neigeuse en hiver, elle culmine au pic Lalla-Khadidja (2 308 m). Ce massif constitue un parc national.
15
Le pont de Rached
Constantine Le Tassili du Hoggar
Sud Saharien Algérien
80 x 80
80 x 80
La ville est construite sur un rocher et des gorges de l’abîme du Rhumel. De nombreux ponts ont été construits permettant de relier la ville, comme celui de Rached. Longue de 447 m, Le pont de Rached a été inauguré le 19 avril 1912.
Le Méharée de Tassili du Hoggar est un site grandiose où se dressent d’immenses cathédrales de grès envahies par des dunes, des pitons rocheux ou d’immenses champignons. Il est très riche en gravures, peintures et écritures anciennes.
Il est une merveille d’Algérie qui se situe à 200km au sud de Tamarazet. Une ancienne route caravanière permet d’y accéder à dos de dromadaire.
Il suffit d’une simple image, une photo, Pour avancer dans ses paysages.
Munis de mes pinceaux,
Je croque au henné tout le charme de ce pays de toute beauté.
Espérant que cet ouvrage vous a aspiré.
F
ille d’algérien née en France en 1970, je me suis nourrie de deux cultures :La culture française et ses institutions et la culture algérienne et ses traditions transmises de par mes parents.
Aujourd’hui, je suis les deux réunis.
Mon identité est plurielle et m’est précieuse.
Comment parler d’un pays que l’on aime sans pourtant y avoir vécu ?
Comment partager mes souvenirs et mes émotions ?
J’ai trouvé le pinceau et le henné.
Fadila AZIZ KAMOUCHE