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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Source internet : http://rechercheseducations.revues.org/index350.html

Science du sujet, science de la singularité

A propos de quelques équivoques à lever Jean-Pierre Boutinet

Plan

Le fondement humain de l’activité de jeter

Les différentes façons d’être sujet : clinique du sujet et sujet d'expérience Le sujet par mimétisme avec l'objet

Le sujet face à son projet

Texte intégral

1Les trois paronymes si familiers dans notre langue française du sujet, de l'objet et du projet entretiennent entre eux des relations complexes dans leurs usages. Mais des trois c’est bien le sujet qui a un profil sémantique et des utilisations des plus capricieux et imprévus, la

littérature peut en témoigner qui nous confronte à une gamme de sujets depuis le sujet

grammatical, considéré comme ayant des qualités que lui attribue un prédicat jusqu'au sujet de droit soumis à l’obligation de l’ordre juridique auquel il se réfère, en passant par le sujet d'examen à traiter dans les conditions requises. Certes, en dehors de cette complication sémantique, en première approximation, l'ordonnancement logique de ces trois paronymes semble simple : tout projet est toujours celui d’un sujet visant à s'approprier un objet existant ou à façonner. Mais au delà de cette évidence, là où les choses se compliquent c’est que dans sa dynamique et ses effets le projet crée une sorte d’intrigue qui positionne dans les scénarios qu'il monte, des statuts contrastés voire opposés de sujets, depuis le sujet-acteur en passant par le sujet indifférent voire confrontant, parfois conflictuel jusqu’au sujet assujetti. Aussi

finalement de nos trois paronymes le terme objet est sans doute celui qui semble le moins équivoque, renvoyant toujours à une situation simple d’extériorité par rapport au sujet, désignant une chose résistante placée devant soi, en face de soi, objet réel ou virtuel en opposition à l'intentionnalité fluctuante du projet et à l'instabilité constitutionnelle du sujet.

Or, la montée en puissance ces dernières décennies du projet dans les espaces de

confrontations épistémologiques au détriment de l'objet amène avec elle par la force des choses un autre positionnement du sujet qu'il va nous falloir expliciter : le bel

ordonnancement évoqué entre nos trois paronymes s'en trouve quelque peu bousculé : quelle conséquence tirer concernant le statut du sujet, dans la substitution à laquelle nous semblons actuellement assister du projet de recherche à l'objet de recherche dans nos débats

épistémologiques actuels ? C'est sur une telle interrogation initiale que va s'appuyer la réflexion qui va suivre.

Le fondement humain de l’activité de jeter

2Toutefois, avant d'aller plus loin dans cette réflexion, questionnons interrogeons le noyau sémantique à partir duquel sont construits ces trois paronymes qui dans leur familiarité ont

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retenu notre attention. Ce noyau, cette racine commune qui contribue à leur donner sens, c'est le jet, l’élément unificateur qui met en scène l'activité de jeter. L’originalité d'une telle activité spécifiquement humaine et hautement élaborée associe toujours deux activités psychologiques contrastées, d'une part une anticipation cognitive délibérée, intentionnelle d'un acte de

lancement à accomplir, d'autre part un mouvement kinesthésique qui réalise, concrétise le geste anticipé du lancement. Ainsi ce qui souligne la spécificité humaine du jet, c’est le fait qu'elle sous-entend une idée de réflexivité1 : je ne jette pas au hasard mais après l’avoir décidé, après l’avoir réfléchi mentalement. Je ne saurais jeter de façon mécanique, de façon réflexe ou alors ce n’est plus du jet. La réflexivité du jet vient donc de ce que tout jet implique de la part de l’acteur qui jette une anticipation mentale. C'est dire que le sujet ne saurait se définir en dehors de cette capacité de réflexivité, de même que l'objet a dû à un moment à l'autre être posé là intentionnellement par un sujet, le projet quant à lui s'apparente à une tautologie, redoublant sa signification d'anticipation et de réflexivité.

1 On pourrait penser que le jet d’eau constitue une exception sémantique. En fait non, le jet (...)

3Cette activité élaborée de jeter se décline linguistiquement de différentes façons dans notre espace linguistique francophone. Nous en retiendrons deux spécialement. Selon le mode grec qui recourt au terme de bolê, entrevu comme action de lancer, pour exprimer le jet, nous avons en français une variété de modalités de jeter, du sym-bole à l'hyper-bole en passant par la para-bole avec sa contraction en parole, le diabolon qui lui-même se contracte en diable ou le problème, contradiction de pro-bolème ; évoquons aussi l'em-bolie ou encore l'o-bole…

Nous laisserons de côté ces modalités variées qui contribuent néanmoins à enrichir l'activité de jeter en montrant la diversité de ses formes, pour nous attarder sur l'autre façon de jeter, celle-là selon le mode latin. Cette façon a donné dans notre langue française six modalités contrastées de jeter (du verbe latin jacere et de ses diminutifs jactare et jectare) à travers six paronymes. Outre les trois premiers évoqués ci-dessus de su-jet, ob-jet et pro-jet, les trois autres nous sont connus mais plus familiers pour les deux derniers: sur-jet, re-jet, tra-jet qui lui-même admet comme variante trajectoire. Si en restant dans le mode latin on se risque à prendre les substantifs véhiculant une idée de processus à travers l'action de jeter et non simplement l’idée d'état exprimée par les paronymes de jet, nous pouvons alors allonger notre liste avec des termes aussi différents que pro-jection, dé-jection, in-jection, inter-jection, ob- jection, é-jection avec sa variante é-jaculation. Ce mode latin à l'instar du mode grec

décidément nous fait entrevoir l'originalité d'une telle activité humaine qui pourtant n'a pas donné lieu à nombreuses études psychologiques et sociologiques.

4Convaincus désormais de la multiplicité des façons de jeter et de la complexité qui entoure cette activité du jet, revenons à ces trois géants sémantiques de l'activité de jeter que sont le sujet, l'objet et le projet. Sujet et objet sont manifestement les plus anciens avec leurs variantes de subjectivité et d'objectivité ; ils se montrent rarement en phase l'un avec l'autre, comme l’atteste constamment l’histoire de la philosophie occidentale : tantôt ils se font face tels des chiens de faïence voulant trouver chez l'autre le défaut, l'imperfection disqualifiante, l'épistémologue par exemple auscultant d'un air soupçonneux le produit du chercheur ou l'artiste se montrant sourcilleux face à l'œuvre qu'il achève ; tantôt ils se tournent le dos à la mode d'une figure de Janus, le travail du poète n'ayant rien à voir avec celui du logicien, sauf chez G. Bachelard, figure conciliatrice d'exception. Sujet et objet acceptent très rarement de fusionner ou de se confondre : le cas se rencontre toutefois en sémantique linguistique, lorsque nous empruntons indifféremment le terme de sujet ou celui d'objet pour désigner le contenu d'un message, d'une conversation : le sujet de ma conversation a trait à… ; une telle

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expression se confond volontiers avec la suivante : l'objet de mon propos concerne…Ainsi ce dont on parle est indistinctement considéré comme relevant du sujet ou de l'objet. Une telle confusion va de ce pas envahir la méthodologie de recherche qui mélangera volontiers le sujet de l'étude et l'objet de l'étude.

5Mais hormis ce cas linguistique avec ses prolongements méthodologiques, objet et sujet entendent bien camper chacun sur sa position qui prend alternativement des attitudes

défensives et offensives par rapport à son alter ego, l'un cherchant volontiers à réduire l'autre dans telle ou telle variante soit de subjectivisme, soit d'objectivisme. La venue plus récente sur la scène de l'actualité d'un troisième terme, le projet et son imposition en modernité tardive, celle qui court dans les années 1980, 1990, va brouiller le jeu en obligeant de passer outre à l'opposition systématique et traditionnelle du sujet et de l’objet. Nous sommes donc obligés de revoir notre décor en situant en contraste deux postures du sujet, l'une moderne, positionnée en vis-à-vis d'un objet avec lequel tantôt le sujet se confond, tantôt il s'oppose, l'autre post-moderne au regard d'un projet avec lequel ce sujet entretient une interminable relation de sidération. Ainsi sommes-nous maintenant en présence de deux activités fort contrastées, l'une celle du sujet-objet qui se décline seulement à la troisième personne, l'autre celle du sujet-projet qui se conjugue uniquement à la première personne du singulier ou du pluriel : le rapprochement mais aussi le contraste de ces deux formes de jeté nous semblent donc instructifs et susceptibles de nous éclairer sur le double plan culturel et méthodologique, culturel d'une modernité en mutation, méthodologique d'un regard épistémologique différent.

Avant d'aborder chacune de ces activités fondatrices, prenons soin de lever les équivoques qui entourent notre capricieux sujet.

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Les différentes façons d’être sujet : clinique du sujet et sujet d'expérience

7Commençons donc par nous attarder sur le sujet et observons ses conditions d'emploi en sciences sociales. D’un côté la clinique, qu'elle soit psychologique, éducative, sociologique recourt au terme de sujet pour signifier la capacité de réflexivité et de retour critique sur soi propre à tout être humain dans son aspiration à exister, à être autonome, mais aussi dans sa capacité à comprendre le sens de son aventure. Ce sujet dans la relation thérapeutique ou formative, dans la cure psychanalytique, dans le parcours d'histoire de vie est désireux de se saisir dans sa singularité au regard de son itinéraire personnel, comme dans sa participation à une histoire collective à travers les liens qu'il noue autour de lui, itinéraire qu’il cherche à déployer en miroir au sein d'une relation clinique impliquant l'introduction d'un tiers. C'est dans un tel cadre que l'on parlera de clinique du sujet : cette saisie par le sujet lui-même de sa singularité grâce à la médiation d’un tiers.

8D’un autre côté l'expérimentation, aussi bien psychologique qu'éducative ou sociale, proche en cela des sciences de la nature, fait un emploi abondant du sujet qui devient l’élément central de son dispositif d’observation : le sujet d’expérience est un être individuel, humain voire même animal qui se trouve dans un état de soumission à l’une ou l’autre forme qui organise les conditions d’observation ou d’expérimentation. Le sujet doit accepter de se laisser enfermer dans la consigne qui l'on va lui présenter ; c'est à ce prix qu'il pourra être considéré comme un bon sujet d'expérience, c'est à dire un sujet naïf. Ce sujet qui n'existe

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donc que par la consigne de la tâche expérimentale à réaliser est caractérisé par son interchangeabilité avec n’importe quel autre sujet pour peu qu'il appartienne au même échantillon, qu'il soit défini par le même jeu de variables. En ce sens la notion de sujet se confond avec celle d'individu.

9Ainsi dans ce que nous avons abordé jusqu’ici, il apparaît une opposition forte entre deux formes de sujets, opposition qui nous renvoie à une équivocité étymologique de départ. La première forme exploite le versant étymologique qui jette sous, exprimant la capacité d'action, d'autonomie, voire de maîtrise dudit sujet, capacité qu'il tire du jet comme instance de

réflexivité ; la seconde est tributaire de l'autre versant étymologique, celui-là passif, qui est jeté sous, faisant du subjectum, l’individu jeté sous telle ou telle forme de soumission.

2 On pourrait par exemple opposer le travail réalisé lors d’un Colloque de Cerisy, à propos de (...)

10Il est à souligner ici un curieux paradoxe culturel : c'est au moment où l'individu post- moderne apparaît, fragilisé, voire dépendant dans une situation problématique, chaotique, celle caractéristique dans nos environnements post-industriels et communicationnels que l'on n’a jamais autant parlé de sujet dans le premier sens du terme, d'un retour du sujet, celui d'un acteur manifestant sa capacité à exister de manière autonome et réflexive, sujet à la fois producteur de son histoire et producteur d’un savoir sur cette histoire : il y a sans doute là dans cette situation une contradiction qui voit par exemple une activité éditoriale d’un côté vanter les mérites du sujet à la conquête de son histoire de vie, de l’autre se lamenter sur ce nouvel individu postmoderne en friche, incertain et fatigué2. Nous serions là face à l’esquisse d’une dénégation troublante.

11Prenant en compte cette équivocité qui nous est révélée par l’étymologie du terme sujet, nous suggérons que faire appel au sujet, c’est simultanément mobiliser deux qualités

structurantes contraires, en affirmant l'autonomie et la soumission ; mais de quelle autonomie, de quelle soumission s’agit-il ?

L’autonomie d'un sujet-auteur de lui-même, de son itinéraire, de ses œuvres,

susceptible de s'adonner à telle ou telle forme d'activité créative singulière, qu'elle soit artistique, entrepreneuriale ou orientée vers toute autre forme d'activité ; cette

autonomie permet d'inventorier le monde des possibles pour organiser son parcours biographique en jouant des contraintes et en imprimant à ce parcours un sens lui permettant de pouvoir choisir et interpréter dans les espaces sociaux fréquentés les rôles de ses choix ;

la soumission du sujet à un ordre qui le dépasse ; il s’agit d’abord de celle plus immédiate et palpable à un ordre social, qui le rend dépendant de l’une ou l’autre forme de pouvoir : nous sommes assujettis à un ordre hiérarchique, celui du roi, du prince, du responsable, cet ordre que dans une instance démocratique on cherche à gommer en substituant souvent un peu rapidement le citoyen au sujet, mais sans que dans le fond cela change grand chose. Il s’agit aussi de celle liée à un ordre de la nature que nous rappelle le recours au sujet d’expérience et l’instrumentalisation des variables susceptibles de le contrôler ; cette nature c’est pour une part celle du corps quand, dans ses rythmes, dans ses régulations productrices d’un certain état de santé, dans son vieillissement, dans la pesanteur de ses manifestations, elle donne plus souvent des signes de dépendance que de liberté. Une telle soumission in fine s’inscrit dans le caractère mortel de nos existences qui nous limite, met l’individu-sujet humain

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dans un état de suggestion permanente : le sujet est soumis à ses propres limites mais des limites que pour une large part il ignore, qu’il découvre pour certaines à la faveur de telle ou telle analyse.

12Sans doute que l'apport le plus intéressant du concept de sujet est bien son équivocité fondamentale, absente des autres termes qui gravitent dans son champ sémantique comme acteur, auteur ou personne. C'est cette équivocité que J. Lacan va souligner d'une belle formule, celle du sujet barré. Nos espaces d'autonomie et de soumission ne communiquent pas mais l'un et l'autre sont irréductibles pour la structuration de notre subjectivité qui se donne comme activité et passivité ou mieux une double subjectivité d'une activité sur fond de passivité, d'une passivité sur fond d'activité, ce que de son côté H. Maldiney dénomme transpossibilité, transpassivité…

Le sujet par mimétisme avec l'objet

13Revenons maintenant à l’activité déployée par notre sujet-objet. Une homologie forte a traversé la culture moderne industrielle, faisant se correspondre la fabrication des objets techniques par les entreprises industrielles et la production des objets scientifiques par les laboratoires de recherche. Cette homologie était fondée sur les principes d'objectivité et de détermination : l’objet se donne à fabriquer et à connaître dans la détermination de ses variables constitutives qui ne sauraient laisser place à une quelconque incertitude : tout y est déterminé et objectivable selon un entrelac de causes et d’effets . Dans l'un et l'autre cas s'est développé un mimétisme entre le sujet et l'objet, le sujet se laissant assimiler à l'une ou l'autre forme d'objet.. L'épistémologie de l'objet qui en a résulté a généré un double mimétisme en amont et en aval du processus de recherche ; en amont le chercheur tenu à l'objectivité la plus stricte à travers des montages méthodologiques des plus rigoureux, se laissait assimiler lui- même à un objet opérant une coupure avec sa propre subjectivité. Cette coupure

épistémologique, peut même prendre le cas échéant la forme d’une rupture entre l’objet réel avec sa gangue de sensorialité, un objet donné à connaître et l’objet construit sur lequel porte l’investigation. Refoulant sa subjectivité pour interférer le moins possible avec le sujet observé, le sujet d'expérience, le chercheur-sujet malgré son autonomie s’érigeait en statue dans son impassibilité, quitte à admettre en fin de recherche au niveau de l'évaluation-critique, des peccadilles d'implication ; en aval du dispositif de recherche, le sujet étudié est un sujet expérimental lui aussi ramené à l'une ou l'autre forme d'objet dont à travers le langage, les attitudes, les comportements, le processus historique d’évolution on va mettre en évidence des caractéristiques objectivables.

14Dans un tel dispositif épistémologique, nous sommes bien dans une approche

impersonnelle par le "il", approche répétable, susceptible de donner lieu à des constantes, des lois généralisables , se donnant une prétention universelle. Cette connaissance objective à prétention universelle fut l'ambition de la modernité ; dans des contextes souvent

macroscopiques et simplifiés, elle a eu sa grandeur, en décrivant les constantes que l'on était susceptible de rencontrer parmi les comportements et faits sociaux observés.

Le sujet face à son projet

15Il n'est pas indifférent de constater que les épistémologies de l'objet se font de plus en plus discrètes, supplantées par les nouvelles épistémologies du projet, relayées elles-mêmes de

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temps à autre par celles de la problématique : mais dans l'art de jeter, nous l’avons vu plus haut, projet et problème sont bien cousins germains. La mutation épistémologique radicale qui se déploie sous nos yeux est bien cette substitution d'une épistémologie du je, exigeant que le sujet se centre sur son projet de recherche, à une épistémologie du il qui vouait le sujet à se laisser absorber par son objet.

16Si en modernité on s’est intéressé d’abord à la cohérence dans le processus d’investigation tant au niveau des sciences sociales que des sciences de l’éducation, en post-modernité on devient beaucoup plus sensible à la pertinence. Cette pertinence d’une démarche de recherche implique aujourd’hui que le sujet-chercheur parte de son expérience, de sa pratique, de ses interrogations sur l’état du monde pour en tirer une question qui sera la question de recherche.

Mais le sujet investigué n’est pas non plus inerte, figé dans sa posture expérimentale avec ses déterminants historiques. C’est au contraire un sujet-acteur qui fait part de ses stratégies, voire les occulte, manifeste ses capacités d’initiative, indique ses choix. Le projet de recherche à construire implique donc la prise en compte de cette double situation, la position du chercheur dans son questionnement, la position du sujet dans ses intentions ou absence d’intentions.

Notes

1 On pourrait penser que le jet d’eau constitue une exception sémantique. En fait non, le jet d’eau est une métonymie du jet, en n’exprimant que l’une des deux idées du jet, celle du lancement. Si le fait de jeter un sort inclut bien nos deux idées de jet, les choses demeurent plus floues pour les dés sont jetés ou le sort en est jeté : il y a ici métaphore par

personnalisation du hasard.

2 On pourrait par exemple opposer le travail réalisé lors d’un Colloque de Cerisy, à propos de la pensée de A Touraine autour de Penser le sujet, Paris, Fayard 1995 ou aux travaux de P.

Boulte et de A. Ehrenberg sur l’individu incertain ou en friche. Voir du premier auteur, L’individu en friche : essai sur la réparation de l’exclusion par la restauration du sujet, Desclée de Brouwer, 1995. Voir du second auteur L’individu incertain, Calmann-Lévy, 1995.

Ou encore : La fatigue d’ être soi. Dépression et société, Odile Jacob, 1998.

Pour citer cet article

Référence électronique

Jean-Pierre Boutinet, « Science du sujet, science de la singularité », Recherches &

éducations, n°8 | 2004, [En ligne], mis en ligne le 15 octobre 2008. URL :

http://rechercheseducations.revues.org/index350.html. Consulté le 18 novembre 2008.

Auteur

Jean-Pierre Boutinet

Professeur à l’Université Catholique de l’Ouest (Angers). Directeur de l’Institut de Recherche Fondamentale et Appliquée.

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