L’excrétion biliaire chez le Porc.
Influence des repas
etrôle éventuel
de récepteurs oddiens dans le contrôle du débit cholédocien
J. P. LAPLACE M. A. OUAISSI
C. GERMAIN A. ROGER
Laboratoire de Physiologie de la Nutrition Centre vcational de Recherches zootechniques, I.N.R.A.,
i835! ,jouy en Josas (France)
Résumé
Le débit de la sécrétion biliaire, collectée par fistulation de l’about hépatique du cholédoque sectionné, a été mesuré chez 14porcs de race Large White pesant de 57 à 63kg, la bile étant réin- troduite à débit constant tout au long du nycthémère soit dans l’about intestinal du cholédoque, irriguant ainsi le trajet sphinctérien, soit directement dans la lumière duodénale. La variabilité du débit biliaire d’un jour à l’autre pour un même animal, et d’un individu à l’autre apparaît
comme relativement importante sans qu’une relation régulière puisse être établie avec le niveau
d’ingestion. Les repas semblent responsables d’une certaine rythmicité du débit biliaire horaire
au long des 24 h. D’une manière générale, ce débit se trouve réduit d’une façon
plus
ou moins précoce et prolongée au moment et/ou à la suite des repas, particularité qui pourrait être reliée à la constance du débit de restitution de la bile à l’animal. Les variations brèves du débit dans lapériode périprandiale immédiate suggèrent que l’évacuation vésiculaire ne survient que lorsque
le trajet Oddien est irrigué par la bile restituée à l’animal. Néanmoins cette évacuation ne paraît porter que sur un volume relativement limité. Par ailleurs, les quantités totales de bile produites (de l’ordre de 2 1 en 24h) sont significativement plus élevées lors de réintroduction sus-oddienne.
Ces particularités viennent étayer l’hypothèse d’un rôle fonctionnel des formations réceptrices
localisées au niveau du trajet sphinctérien (Oddi) à l’égard du fonctionnement de la vésicule biliaire d’une part et du contrôle de la cholérèse d’autre part.
Introduction
Dans un
précédent
travail relatif à ladynamique
de l’excrétion biliaire chez le Porc(I!APLACE, 197 6b),
diverses observations nous ont conduit àenvisager
l’existence de relations réflexes entre le
sphincter
d’Oddi et la vésicule biliaire.Une telle activité a
déjà
étésignalée
par WYATT, BELZER et Du!rPHV( 19 6 7 )
etpar Hopro--,!!
(ig 73 ). L’ablation
de la vésicule biliaire chez le Chien conduit entre autresséquelles
à un état béant dusphincter
d’Oddi(S HRINER , 19 6 7 ).
Chez le Porc soumis à dérivation biliaire en amont du
sphincter,
la vésiculeest apparue à l’examen
nécropsique,
commeprobablement
infonctionnelle(Irnrr,A-
CE,
zg 7 6b).
Onpeut
ainsis’interroger
surl’origine
de cette influence de la fistulation du canalcholédoque.
Uneperception
de la vacuité dutrajet sphinctérien
et ducholédoque terminal,
dont DEKHKANOV( 1974 )
a montré l’extrême richesse enformations
réceptives, pourrait
être en cause. Plusprécisément
la non stimulation de cesrécepteurs
entraînerait l’involution vésiculaire.Face à ces
problèmes
soulevés par des observationsexpérimentales
etnécrop- siques antérieures,
il nou.s a paru utile de décrire le débit biliaire cholédocien en24 h en fonction du nombre de repas et de la
quantité ingérée, respectivement
dans des conditions d’exclusion totale du
sphincter
d’Oddi et lorsd’irrigation
du
trajet sphinctérien
par la bile restituée à l’animal. Une éventuelle confirmation de lasuppression
de la fonction vésiculaire lors d’exclusion fonctionnelle dusphinc-
ter d’Oddi autoriserait à assimiler le débit cholédocien mesuré dans ces conditions à un débit de bile
hépatique.
Matériel et méthodes
Au total 14 porcs de race
Large White,
mâlescastrés,
ont étépréparés
chirur-gicalement
pour cette étude. Ils ont été utilisés entre unpoids
vif moyen àl’opé-
ration de
5 6, 9 :::!::
1,1kg
et unpoids
vif moyend’abattage
de6 2 , 7 dr
2,okg.
Ilsont été
hébergés pendant
la totalité de lapériode expérimentale
dans des cagesanalogues
à des cages à métabolisme et ont reçu un aliment standard de croissancesous forme de farine diluée dans fois son
poids
d’eau. La distribution de l’alimenta été effectuée soit 2fois par
jour,
à heures fixes( 9 - 17 h)
ouvariables,
soit i seule fois parjour
à 17 h.I. -
Préparation chirurgicale
Le canal
cholédoque
est mis àjour
à la faveur d’unelaparotomie
sous anes-thésie
générale,
induite aupenthiobarbital
LV.(Nesdonal, R)
et entretenue auméthoxyflurane (Penthrane, R) appliqué
au masque.Pour Iporcs, a été utilisé le
principe
d’une dérivation biliairecholédocienne,
avec réintroduction directement dans la lumière duodénale. Pour
cela,
un tube desilicone médical
(Silastic, R)
d’un calibreint. !ext.
de3 ,r8-6, 35
mm a été introduitdans l’about
hépatique
du canalcholédoque
sectionné. L’utilisation de tubes d’un calibre intérieurplus faible,
testée lorsd’expériences préliminaires,
conduit eneffet à
plus
ou moins brève échéance à une rétention biliaire chez des porcs de cepoids.
L’about intestinal ducholédoque
estligaturé quelques
mm en amont dusphincter
d’Oddi. Un tubeidentique
est mis enplace
dans leduodénum,
à environ12cm du
pylore,
pourpermettre
une réintroduction continue de bile. Trois de ces m porcs ont été réservés auxenregistrements
avec des distributions d’aliment à horaires variables.Pour 3 autres porcs, la dérivation biliaire au niveau de l’about
hépatique
ducholédoque
est réalisée defaçon
semblable. Par contre, la réintroduction de la bile est effectuéegrâce
àl’implantation
dans l’about intestinal ducholédoque
d’untube
identique
dont l’extrémité est localisée à 5 à 10mm en amont de la formation oddienne. De la sorte, letrajet sphinctérien peut
être constammentirrigué
par la bile rendue à l’animal.Les tubes de silicone mis en
place
dans les abouts intestinal ethépatique
ducanal
cholédoque,
ou dans leduodénum,
ont étépréalablement préparés
par la réalisation d’une fine collerette d’élastomère desilicone,
tout comme pour une intubation vasculaire(I,nPt,AC!, rg 7 z).
Ce mince bourrelet(situé
à 5 mm de l’extré- mité du tube cholédocien ou 2 cm de celle du tubeduodénal)
limite un reculéventuel
grâce
à laligature placée
immédiatement en arrière :ligature
circonfé-rentielle modérément serrée sur le
cholédoque;
suture en bourse sur laparoi
duodé-nale. Ces tubes font par ailleurs
l’objet
d’un ancrage solide sur leméso-duodénum,
évitant toute mobilisation traumatisante. Ils sont extériorisés à mi-hauteur du flanc de l’animal et à nouveau fixés à unbandage
ceinturant l’abdomen du porc.II. - Mesures du débit de bile
Le tube par
lequel
s’écoule la sécrétion biliaire estprolongé
par une tubulure de calibreidentique jusqu’à
unpoint
fixe extérieur à la cage de l’animal. Cette tubulure estguidée
par des liaisonsélastiques
à laparoi
de la cage, defaçon
àaccompagner les mouvements des porcs. L’ouverture terminale au niveau de
laquelle
est observé legoutte
àgoutte
de la bile est située sur le mêmeplan
hori-zontal que le
plancher
surlequel
repose l’animal en décubitus. La bile s’écoule ainsi librement sansaspiration
parsiphonnage,
nisurpression
au niveau des voies biliaires.La bile est ainsi recueillie 24 h sur 24 sur un collecteur de fractions dont la rotation intervient toutes les 5mn. Une cellule
photo-électrique permet
éventuelle- ment, pour despériodes
brèves( 30
mn consécutives aurepas), d’enregistrer
simul-tanément le débit biliaire en
comptage
degouttes
par unité detemps plus
faible(i mn).
Les volumes collectés par 5mn sont,après lecture,
destinés à la réintroduc- tion. Celle-ci est assurée par une pompe àrégulation électronique (type
Transo-mega II
A),
avec un débit constant. Cedébit /mn
est, pourchaque nycthémère expérimental, calqué
sur le débitmoyen /mn
au cours dunycthémère précédent.
La bile est
systématiquement
stockée sous huile deparaffine
afin d’éviter tout contactprolongé
avec l’air.Résultats
I. - Débit biliaire cholédocien lors d’exclusion oddienne
a) Aspects quantitatifs.
Chez les porcs
préparés
avec fistule cholédocienne et réintroduction intestinaledirecte,
lesquantités
totales de bile émise en 24 h sont de l’ordre de 2 ooo ml(tableau 1 ).
Ce volume total moyenproduit
par 24 h ne diffère passignificativement
entre les deux groupes de données
correspondant
l’un auxenregistrements
effec-tués lors de double distribution alimentaire par
jour,
l’autre aux données obtenueslors de distribution
unique.
Toutefoislorsqu’on procède
à cette mêmecomparaison
chez un même animal
(cas
des porcs 4 ou5 )
onpeut
observer une différence nonnégligeable (porc
4, t =2 , 40 fi
<0 , 10 )
entre le volume moyen de bile par 24 h en situation de double distribution et celuiqui
est observé enpériode
de repas quo- tidienunique.
La variabilité des
quantités quotidiennes
debile,
évaluée dans ces deux groupes(
27 nycthémères
de 5porcs /2 3 nycthémères
de 5porcs),
atteint1 6, 3
p. cent( 2 repas /jour)
et 29,1 p. cent(i repas /jour).
Iln’y
a pascependant
de différencesignificative
entre les volumes moyens par 24 hproduits
par chacun des porcscomparés
deux àdeux,
àl’exception
du porc 6 dont laproduction
de bile est fai-ble
(t
=5,8 3 - !
<o,oi).
Cette dernièreparticularité
nepeut
être rattachée à la faibleingestion
d’aliment de cet animal commel’indiquent
les résultats du porc 8.L’influence
de la variation du niveaud’ingestion,
testée chez le porc 5 avec double distribution alimentairequotidienne
pour des niveaux variant de 800 àl 6oo
g /jour
s’avèresignificative
selon larégression
linéaire du débit en 24 hen fonction de
l’ingéré /jour ( y
= 1,50 x -!- 544,4; r =o,go).
Mais cette mêmerelation n’est pas retrouvée chez le Porc 8 avec distribution
unique
de 300à 1 o00g /jour (y
= 0,21 x !--r66z,6;
r =o,z 4 ).
b)
llariabilité du débit cholédocien au cours des a¢ heuresLes diverses
particularités
individuelles ci-dessussignalées
ne sont pasplus
étonnantes que ne
peut surprendre l’irrégularité
du débit cholédocien telqu’il
a été
mesuré,
soit par fraction de 5 mn. Lafigure
i illustre cetaspect
dans le cas du porc q., et les coefficients de variation du débit aulong
des 24 h entémoignent :
on
enregistre ainsi, respectivement
pour une courbe moyennede 4 enregistrements
de 24 h avec 2 repas de 800 g par
jour
et pour une courbe moyenne de 3enregis-
trements avec i seul repas de i 600g par
jour,
les indications de débitci-après :
2
repas/jour :
7,15 :L 0,15ml/ 5
mn — coefficient de variation3 6,o
p. cent,l
repas/jour :
5,74 ! 0,19ml/5
mn — coefficient de variation 57,3 p. cent.Cela
étant,
il estplus
aisé d’examiner l’évolution du débit biliaire cholédocien moyen tout aulong
dunycthémère
sur la base des volumes émis parheure,
bien que la variabilité resteimportante.
Le coefhcient de variation du débit au coursd’une même heure du
cycle
de 24h,
chez 5 porcs soumis à réintroduction intesti-nale,
varie selon la tranche horaire considérée :i repas
/jour :
de1 6,8
à 40 p. cent sur la base de 27nycthémères,
2
repas Jjour :
de 25,3 à40 ,8
p. cent sur la base de 24nycthémères.
Par
ailleurs,
la variabilitéglobale
du volume de bile émis parheure,
calculéeporc par porc, est
indiquée
avec la valeur moyenne de ce débit dans le tableau 2.c) In fluence
desrepas
sur l’évolution du débit au cours des 24heuresL’évolution moyenne du débit
biliaire,
pour les porcs soumis à réintroduction intestinale et recevant 2 repas parjour,
est illustrée par lafigure
2. Les différences entre porcs y sont évidentes. Globalementcependant (tous
porcs etnycthémères confondus)
on doit admettre que laquantité
de bile émise au cours des deux heures consécutives au repas estsignificativement plus
faible que cellequi peut
être recueillie avant celui-ci dans le mêmetemps.
De surcroît une certaineanticipa-
tion de cette réduction
post prandiale,
observable sur la courbe moyennegénérale
lors du repas de 17
h, peut
être retrouvée occasionnellement(par exemple
porc5).
Dans le cas des porcs soumis
également
à réintroductionintestinale,
mais nerecevant
qu’un
seul repas parjour,
les courbes moyennes individuelles(fig. 3 )
offrent une
augmentation
au cours des 3 heurespost prandiales
chez les porcs 5 et8,
mais une diminution chez les porcs 4 et 7. Il en résulte le relatif nivellement de la courbe moyennegénérale.
On noteracependant
que sur cette dernière courbe l’heure de distribution du repasunique
coïncide avec le niveau leplus
bas du débitbiliaire moyen horaire au cours du nycthémère.
Bien
qu’il s’agisse
d’une courbe établie sur la base deplusieurs nycthémères
au même
rythme
de distributionunique d’aliment,
chez des animaux accoutumésau
préalable
à cerythme,
on observeégalement
unedépression
transitoire du débitentre 9 h et m li. Celle-ci
peut
être retrouvée sur la courbe moyenne individuelle du porc 5 sans que l’onpuisse
savoir s’ils’agit
d’unphénomène
accidentel ou d’une rémanence d’effet du traditionnel repas du matin.Cependant
le ralentissement du débit biliaire horaire moyen au cours des2 heures consécutives à l’un ou l’autre des repas, lors de double
distribution,
semble bien être unphénomène
associé au repas et non une coïncidence.En
effet,
cette réduction du niveau sécrétoirepeut
êtredéplacée
dans le nyc-thémère,
sans habituationpréalable,
parsimple
modification des horaires de dis- tribution(fig. 4 ).
Le caractère « instantané » de cetteréponse s’oppose
donc àl’hypo-
thèse de rémanence
possible
émiseprécédemment.
d) Effets
immédiats durepas et vidange
vésiculaireI!’analyse comparative
des volumes de bile émis au cours des 30 mnprécédant
la distribution et des 30mn consécutives au début du repas, conduit à
enregistrer
des résultats
divergents :
le débit moyen par 5 mn durant ces deuxpériodes (tabl. 3 )
s’avère
significativement
réduitaprès
l’un ou l’autre des 2 repas maissignificati-
vement accru
après
un repasquotidien unique,
chez un même porc soumis à réintro-duction intestinale.
En
dépit
de cetteimage caractéristique (fig.
5 -hémigraphique gauche)
certains
enregistrements peuvent
conduire à reconnaître l’existence au moment du repas d’un accroissement transitoire de l’écoulement debile,
avecanticipation témoignant
du conditionnement de porcs habitués à un horaire fixe. Onpeut
aussi observer un véritablepic sécrétoire;
mais cephénomène particulier
succède à unepériode
d’inhibition totale du débit durantplusieurs
minutes et se rencontreoccasionnellement chez un animal manifestant un état d’excitation considérable
(usuel
en distributionquotidienne unique).
II. - Débit biliaire cholédocien lors de
!eYfusion
oddiennea) Aspects quantitatifs.
Le volume total de bile collecté en 24
h,
chez les porcs dont letrajet sphinc-
térien de l’Oddi est
irrigué
à débit constant par la bile réintroduite dans le cho-lédoque terminal,
est du même ordre degrandeur
que lors de réintroduction directe dans l’intestin.Cependant,
lacomparaison
despools
dedonnées,
pour chacune despréparations
et selon le nombre de distributionsalimentaires,
montre(tabl. 4 )
que,
indépendamment
du nombre de repas, la voie de réintroduction de la bile estresponsable
d’une modification. Eneffet,
le débit biliaire par 24 h est en moyenneplus élevé (t
=3 ,oo-P
<0 , 01 ) chez les porcsà réintroduction sus-oddienne (2 40 8, 7
± 45,0 ml sur 42
nycthémères)
que chez les porcs à réintroduction intestinale directe( 2
143,4 ± 70,9 ml sur 51nycthémères).
Les
quantités
totales moyennes recueillies en 24h,
pourchaque
porc soumisà une réintroduction
sus-oddienne,
sontindiquées
dans le tableau 5. La variabilité observée dans les deux groupes de données( 31 nycthémères
de 3porcs/n
nyc- thémères de 2porcs)
est dez2,8
p. cent( 2
repas parjour)
et de8, 4
p. cent(i
repas parjour)
soit des coefficients de variation nettement inférieurs à ceux calculés pour les porcs soumis à réintroduction intestinale. Pourtant, le volume total moyen pour 24h est
significativement plus
faible(P
<0 , 01 )
chez le porc 14 que chez les 2 autres animaux à réintroduction sus-oddienne recevantégalement
2 repas parjour.
Les différences entre
simple
et double distributiond’aliment,
testées chez les porcs 13 et 14, montrent une réductionsignificative (P
<0 , 02 )
du volume de bile par 24 h lors de repasunique
pour le porc 13, mais à l’inverse uneaugmentation
non
significative
pour le porc 14.Globalement,
les volumes moyens obtenus en2
4
h,
pour 31nycthémères
de 3 porcs recevant 2 repas et mnycthémères
de 2porcs recevant un seul repas, ne diffèrent pas
significativement.
L’influence
du niveaud’ingestion,
testée dans les conditions de double dis- tribution alimentaire pour des niveaux de 5oo à i 600g ou 500à 2 ooo g d’alimentsec par
jour,
n’est en aucun cassignificative.
b)
Variabilité du débit biliaire au cours des 24 heures1 /
irrégularité
du débit de bile par unité detemps
de 5 mn est, là encore, considérable. Elle estresponsable
del’importance
de la variabilité du débit au cours d’une même tranche horaire dunycthémère.
Onenregistre
ainsi cnez cesporcs à réintroduction sus-oddienne des coefficients de variation du débit au cours
d’une même heure
compris,
selon l’heureconsidérée,
entre :- 19,5 et 44,I p. cent sur la base de 2o
nycthémères ( 2 repas /jour),
- 15,5 et 91,7 p. cent sur la base de m
nycthémères (i repas /jour).
La variabilité
globale
du volume de bile émis en moyenne parheure,
calculéeporc par porc, a été
indiquée
avec les valeurs moyennes dans le tableau 2, compara- tivement à celle calculée pour les animaux à réintroduction intestinale.c) Influence
desrepas
sur l’évolution du débit au cours des 24 hL’évolution du débit biliaire horaire moyen tout au
long
dunycthémère
chezles porcs soumis à réintroduction sus-oddienne est illustrée par la
figure
6 pour les deuxfréquences
de distribution alimentaire. Chez les animauxingérant
2 repas parjour,
laprise
de nourritureparaît
suivie d’uneaugmentation
de laproduction
de bile durant une
heure;
le niveau sécrétoire décroît ensuite( 2 e
heurepost
pran-diale)
de 15 à 30ml /h.
Parailleurs,
la courbe de débit horaire moyen passe parun maximum alentour de iq. h.
Les porcs à réintroduction sus-oddienne
n’ingérant qu’un
seul repas parjour
fournissent une courbe très
remarquable
avec un maximum(iq-z 5 h)
et un mini-mum entre 18 et 21h. La décroissance brutale du débit horaire moyen fait suite à
l’ingestion
del’unique
repasquotidien.
d) Eflets
immédiats durepas
etvidange
vésiculaireLa
comparaison
des volumes de bile émis au cours des 30 mnprécédant
lerepas et des 30mn
qui
lui fontsuite,
démontre(tabl. 3 )
pour les porcs à réintroduc- tionsus-oddienne, quels
que soient le repas considéré et lafréquence
de distributionun accroissement du débit biliaire de 30 à 70 p. cent. La
représentation graphique (fig. 5 )
des volumes émis par unité detemps
de 5 mn met en évidence le caractère immédiat de cetteaugmentation
du débit àpartir
du début du repas. L’effet seprolonge
au-delà de l’achèvement de celui-ci(durée d’ingestion
de l’ordre de 7 à 9 mn selon laquantité consommée).
Discussion et conclusions
D’un
point
de vue strictementquantitatif (volume
total de bileproduite
en24
h) quelques
faitspeuvent
être retenus :globalement,
ce volume estplus impor-
tant
lorsque
la bile est restituée à l’animal parperfusion
à débit constant du bascholédoque, irrigant
ainsi lesphincter d’Oddi,
quelorsqu’elle
est réintroduite dans les mêmes conditions de débit directement dans la lumière intestinale.Cettequantité quotidienne
de bile n’est passystématiquement
affectée par lerythme
de distribution alimentaire(i
ou 2repas /jour).
Mais il est bien certain que l’affir-mation, reprise
par DAVENPORT( 19 68)
selonlaquelle
le Porc(comme
laChèvre,
le Mouton et la
Vache) possède
une vésicule biliaire à faiblepouvoir
de concentra-tion,
mais que son foie sécrète desquantités
relativement faibles debile,
nepeut
être
acceptée
face à des sécrétionssupérieures
à 2 litres parjour
chez des porcs depoids
vifcompris
entre 57et6 3 kg (8 00
à i ooo ml chezl’homme).
Parailleurs,
les résultats de h!GG!x et al.
( 1974 )
semblent confirmer pour cetteespèce
uneconcentration notable dans la vésicule. La différence
quantitative
de bile sécrétéeen 24 h selon
qu’elle
est restituée à l’animal par voie cholédocienne ou par voieduodénale, pourrait impliquer
un certain rôle des formationsréceptives
décritespar DEKHKANOV
( 1974 )
dans le contrôle de la cholérèse.La variabilité des débits biliaires
enregistrés
est dans l’ensemble extrêmement élevée. Le faitpeut paraître
normal pour des débits par 5 mn, mais les volumes émis par heure sont, pour une mêmepériode
ducycle
de 24h,
fort variables d’unjour
à l’autre. Cet effet dujour
de collecte est doublé d’un effetanimal,
très sen- sible pour les volumes de bileproduite
en 24h. Le cas du porc 6 en est unexemple- type
dans la mesure où rien dans l’étatclinique
de l’animal nepermet
de suspec- ter la validité desdonnées,
et où il n’existegénéralement
aucune relationlinéaire entre le volume
quotidien
de bile et laquantité
d’alimentingérée
parjour.
Le tableau ainsi obtenu de la
production
de bile chez le Porc doit donc êtreaccepté
comme relativement fluctuant dans la mesure où rien n’autorise à renier telle ou telle mesure; cette constatation diffère de la relative constance de la pro- duction de bile par 24h,
pour unrégime
alimentairestandard,
autrefois décrite par SCHMIDTet al.(rg 39 ).
Il faut toutefoissouligner
que la variabilité des volumes par 24 h estbeaucoup plus
faible chez les porcs soumis à réintroduction sus-oddienne( 12
,8
p. cent - 2 repas/jour; 8, 4
p. cent - i repas/jour)
que chez les porcs à réin- troduction intestinale directe( 1 6, 3
p. cent - 2 repas/jour;
29,1 p. cent - i repas/
jour) .
La
répartition
dans lenycthémère
des volumes collectéssuggère
l’existence d’uncycle
,reconnue dès1 8 00
par DASTRE. Cet auteur décrit uncycle
à 2maxima(à
9 et 22h). L’existence
d’uncycle
a été confirmée peuaprès
chez l’homme : sécrétion maximum dejour
et minimum la nuit(KoSTER,
SHAPIRO etLERNER, 1936; JosE P HSOV, 1 941 ).
Deplus,
FoRSGR!v( 1930 ) précise
que lerythme nycthé-
méral de la sécrétion biliaire n’a pas de
rapport
direct ou constant avec l’alimen- tation.Chez le Porc, nous n’observons aucune relation
régulière
entre laquantité
de bile
produite
en 24 h et le niveaud’ingestion alimentaire,
sanspréjuger
de lapossibilité
dechangements quantitatifs
associés à des modifications de la compo- sition ou nature de l’aliment. Nous constatons aussi une influence certaine des repas sur l’évolution du débit biliaire au cours des 24 heures. Toutefoisl’ampleur
et la variété des
phénomènes
observés nepermet
nullement de supposer la formepossible
d’un éventuelrythme nycthéméral authentique,
en l’absenced’enregis-
trement de la sécrétion basale chez des porcs à
jeûn.
Par
ailleurs,
le décours de la sécrétion biliaire aulong
des 24h nepermet
pas, chez le porc normalementalimenté,
d’admettre l’affirmation usuelle que l’état dedigestion
renforce le flux biliairehépatique.
Nous avons en effet observé lors de réintroductionintestinale,
une réductionsignificative
du débit au cours des2heures
postprandiales ( 2
repas parjour)
et la coïncidence du débit horaire moyen leplus
faible avec l’heure de distribution du repasunique.
Lors de réintroductionsus-oddienne,
et enparticulier
lors de repasunique,
on note encore que le maxi-mum
précède
l’heure du repas alors que le minimum lui fait suite. Cetteinfluence, apparemment dépressive
du débitbiliaire,
exercée par les repas, est à la fois sur-prenante
ettrop prolongée
pour que l’onpuisse envisager
leproblème
sousl’angle
d’une stimulation tardive de la cholérèse
(après
3 ou 4h)
et non de son inhibitionprécoce ( 2 premières heures). Compte
tenu de ce que l’on sait de laprécocité
del’évacuation
gastrique
chez le Porc et del’importance
de cephénomène
au coursdes 2
premières
heures(Au!FxAV,
MARTINET et R!xnT,rg67;
LAPLACE et TOMAS-SONE,
1970 ),
il est évident que les processus dedigestion
sontlargement engagés
alors même que la sécrétion biliaire est réduite.
Une autre
hypothèse peut
être considérée pourexpliquer
ces coïncidences si l’on tientcompte
du fait que la restitution de bile à l’animal est effectuée à débit constant tout aulong
dunycthémère.
Cette condition trèsparticulière implique qu’à
l’arrivée dans le duodénum d’unequantité importante
de matériaux alimen- taires nepeut correspondre
de toutefaçon
un afflux biliaireimportant.
De ce faitla
quantité
de sels biliairesprésents
dans la lumièredigestive
se trouve, en valeur relative à la masse dedigesta, beaucoup plus
faible à la suite du repas. La propor- tion de sels biliairesimpliqués
dans le processus dedigestion
étant accrue, cellequi peut
trèsrapidement
fairel’objet
d’unrecyclage entéro-hépatique
se trouveréduite. -La
dépression
de la sécrétion biliaire à la suite des repasserait,
dans cettehypothèse,
liée à une diminutionquantitative
de l’effetcholérétique
des sels biliaires Une tellehypothèse
concorderait avec la conclusion de !GG!ER et al.( 1974 )
selonlesquels
la formation de la bile chez le Porcdépend principalement
de l’excrétion des sels biliaires. Dans ce sens onpourrait
aussi attribuerl’anticipation
de la réduc- tion de sécrétion sur le repas à l’évacuationgastrique
résiduelle du repasprécédent («
fonds d’estomac»)
souvent observée chez l’animal accoutumé à un horaire etqui
attend donc la distribution d’aliment.Compte
tenu de ceséléments,
seuleune étude directe des
quantités
de sels biliairesprésentes
dans le sangportal permettra
dejuger
de la validité de cettehypothèse.
Touterythmicité apparente
liée aux repas ne serait alors que la stricte
conséquence
du mode de réintroductionà débit constant ici utilisé. La recherche d’un
rythme nycthéméral
véritable nepeut
donc êtreenvisagée
que dans des conditions de restitution de la bilerigou-
reusement
calquées
sur le débit cholédocien.Nous avons antérieurement observé la réalité
(I,aPr,nc!, 197 6b)
de l’éva-cuation vésiculaire
post prandiale
parenregistrement
simultané du débit biliairephysiologique
àl’ampoule
de Vater et de l’activitéélectromyographique
des voiesbiliaires. Il
apparaît cependant
que, lors d’élévation du débit biliaire dans les instants du repas, celle-ci neporte
que sur un volume assez faible parrapport
à la
capacité
de la vésicule de porc. Eneffet,
les volumes de bile vésiculaire cons-tatés
!ost-mortem
chez 16 porcs de 100kg pris
au hasard sur la chaîned’abattage
fournissent 2
populations
de données : pour 8 porcs le volume moyen est de3 6, 12
± 4,30
ml;
pour les 8 autres, il est de0 6, 75 ± 6, 40
ml. La confrontation de cesdeux ordres d’observations et l’absence de témoin
électrique
de la contractilité vésiculaire(L APLACE , 197 6a) suggèrent
que cette dernière est chez le Porc relati-vement modeste. Le Porc constituerait sur ce
plan
un intermédiaire entre carni-vores à vésicule très contractile et herbivores à vésicule infonctionnelle
lorsqu’elle
existe
anatomiquement.
Si tentante que soit
l’hypothèse
émiseci-dessus,
ilparaît
souhaitable de réexa- miner cephénomène
dans les conditions d’une réintroductioncalquée
sur l’émis-sion de
bile,
ainsi que d’étudier la réactivité de la vésicule de porc à lacholécys-
tokinine
(C.C.K.).
Bien que dans nos conditions le débit biliairehépatique
soitau
plus
bas lors des repas, l’effetcholagogue
de laprise
de nourriture reste très modéré. Maiscompte
tenu des travaux de Bnrr!Wr,n( 1975 )
éclairant le mécanismed’inhibition de la libération de
cholécystokinine,
il estégalement possible
quel’apport
continu dans la lumière duodénale d’un débit constant de bile constitueune condition défavorable à une libération normale de cette hormone. De telles interférences
pourraient
être directes ou indirectes dans la mesure où des influences de la sécrétionpancréatique
sur la sécrétion biliaire(GRENIER
etD!r,eG!, 1 9 6 0 )
ou
réciproquement
de celle-ci sur la sécrétionpancréatique (V O GE L ,
GROTT etKuRT!rT, 19 66)
ont étésignalées.
Mais les controverses dans ce domaine ne per- mettent pas d’évaluer la nature desphénomènes
en cause.Quoi qu’il
ensoit,
et si modéré que soit l’effetcholagogue
de laprise
de nour-riture,
il existe bien une différencespectaculaire
illustrée par lafigure
5, entre porcs à réintroduction intestinale et porcs à réintroduction sus-oddienne. Cetteparticularité
doit êtreenvisagée
en relation avec le rôlepossible
des formationsréceptrices
décrites par DEKHKANOV( 1974 ).
Celles-ci sontsusceptibles
de cons-tituer le
point
dedépart
de réflexes entre la vésicule biliaire et lesphincter
d’Oddi.Il est donc
plausible
quel’irrigation
du bascholédoque
et dusphincter
d’Oddipar la bile réintroduite contribue à l’entretien de tels mécanismes nerveux. On sait par ailleurs que ceux-ci
peuvent
être abolis par la section du canalcholédoque
et des
plexus
nerveuxqui
le couvrent(H OPTON , zg 73 ).
La mise enplace
des tubesdans le canal
cholédoque
est nécessairementresponsable
de leurinterruption partielle,
cequi pourrait expliquer
la modicité des évacuations vésiculairespost- prandiales
observées.La
question
se trouveposée
del’importance
relative des contrôles ner- veux et humoralqui
s’exercent sur la vésiculebiliaire,
dans une situation excluantune
simple
intervention de la diminutionquantitative
de l’effetcholérétique
dessels biliaires. Il y a en effet convergence des observations faites sur les débits par 5 mn en
période péri-prandiale
et des constatations faites sur l’évolution du débit horaire enpériode post-prandiale.
Néanmoins le caractère immédiat del’augmen!-
tation du débit lors du début du repas chez les seuls porcs à réintroduction sus-
oddienne
suggère l’intervention,
dans le contrôle de la fonctionvésiculaire,
du mécanisme réflexepostulé
dans le cadre de la coordination des activités motricesantropyloriques,
duodénales et oddiennes(L APLA CE, 197 6
a etb).
En conclusion: cette
analyse
des effets des repas sur le débit biliaire cholé- docien selon le site de réintroduction de labile,
fournit un certain nombre d’élé- ments favorables àl’hypothèse
d’un rôle des formationsréceptrices
localiséesau niveau du
traset sphinctérien
àl’égard
du fonctionnement de la vésicule biliaire d’unepart
et du contrôle de la cholérèse d’autrepart.
Accepté pour publication en juin z97q.
Summary
Bile excretion in the
pig. Influence of
the meals andpossible function of f Oddi’s sphincter receptors
to control the choledochusflor!
rateThe flow rate of bile secretion, collected by a choledochus fistula, was measured in i4Large
White pigs weighing between 57and 63kg. The bile was restituted at a constant rate during
the 24hr cycle either through the intestinal junction of the choledochus duct, thus irrigating
the Oddi’s sphincter, or directly into the duodenal lumen. The variability of the bile flow from
one day to the other in the same animal, and from one animal to another seemed to be rather
large, but a general relationship with the feed intake level was not established. The meals seemed to be responsible for a sort of rhythm in the hourly bile flow duringthezqhrcycle. The
bile flow was generally subjected to a more or less early and prolonged reduction at the moment of feeding or thereafter. This fact might be correlated with the constancy in the rate of bile restitution to the animal. The short lasting variations in the flow rate during the immediate
periprandial
period suggest that the gall bladder emptying only occured when the Oddi’s sphincterwas irrigated by the bile restituted to the animal. However, the volume emptied was rather
small.
The total amounts of bile produced (about 21 within Zq hr) were significantly higher after
reintroduction of the bile above the Oddi’s sphincter. These facts are in favour of the hypo-
thesis according to which the receptors located in the Oddi’s sphincter play a part in the function
of the gall bladder and in the regulation of the choleresis.
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