LE RYTHME
NYCTHÉMÉRAL
DE LA CONCENTRATION EN
MINÉRAUX
DE L’URINE ET DES
FÈCES
CHEZ LES BOVINSP. LARVOR M. BROCHART
Laboratoire de Zootechnie, École nationale Vétérinaire, Alfort
I. - INTRODUCTION
I,’existence d’un
rythme nycthéméral
de la concentration urinaireen diverses substances et de la sécrétion d’urine est établie
depuis long- temps.
Parmi les auteursqui
ont étudié de telsrythmes excrétoires,
onpeut
citer LEAl’HES( 190 ()- 7 ),
SiMPSON( 1924 - 2 ( J - 29 ),
Noxrr(1929),
MA N C H ESTE
R
( 1933 ),
WELSH( 193 8)
dont les recherches ontporté
surl’excrétion de l’acide
urique,
duchlore,
du sodium et dupotassium.
Ces
premiers
travaux ontpermis
d’établir que l’urine est, d’unefaçon générale, plus
concentrée lanuit,
mais que la diminution de la sécrétion urinaire compense, etau-delà, l’augmentation
deconcentration,
le résultat définitif étant une baisse de l’excrétionglobale
des matièressolides et de l’eau.
L’étude du
rv_ thnte nycthéméral
chez les bovins est intéressante audouble
point
de vuepratique
etthéorique.
1
0 Au
point
de vuepratique,
parcequ’elle
vapermettre
d’examinerle caractère
représentatif
d’un échantillonunique
d’urine ou de fécès parrapport
à l’élimination urinaire ou fécale devingt-quatre
heures d’un animal.Lors de
l’exploration clinique
du métabolismeminéral,
dans lesconditions
pratiques,
il n’estguère possible
d’effectuerqu’un
seulpré-
lèvement d’urine ou éventuellement de
fèces ;
il est donc essentiel de savoir ledegré
de confiance que l’onpeut
accorder à une telleexploration.
Par
ailleurs,
la connaissance durythme nycthéméral
de l’élimination de divers éléments minérauxpourrait
faciliter la conduite de recherches àlong
terme sur la nutrition minérale. Eneffet,
de nombreuses difficultéstechniques
rendent la réalisation d’un bilancomplet
très difficile chez lesbovins,
surtout sur unepériode supérieure
àquelques
semaines. La mise d’une vache dans une stalle à métabolisme est très « stressante » pour( 1
) Avec la collaboration technique de !!l!.e N. BÉRT>11<:<.oT et M. C. ROTII.
l’animal,
et on nepeut
avoir la certitude que lesrenseignements
recueillisdans ces
conditions,
c’est-à-dire chez des animaux en étatd’hyperfonc-
tionnement surrénalien
chronique, correspondent
à peu de choseprès
à laphysiologie
normale des bovins. Il existe bien desdispositifs
moins&dquo;stressants&dquo; que les cages à
métabolisme,
mais ceux-ci nécessitent unéqui- pement
trèsimportant
et unpersonnel
nombreux etqualifié, permettant
une surveillance constante.
Une
expérimentation
delongue
durée(plusieurs mois)
nepeut
doncguère
être faite que sur des échantillonsprélevés périodiquement,
àla même
heure,
et il est très utile depouvoir
déterminer la confiancequ’il
est
possible
d’accorder aux résultats obtenus de cettefaçon,
et de savoirs’il existe des heures
privilégiées
deprélèvement,
où l’écart parrapport
à la moyenne est
plus
faible que pour d’autres heures. Il est évident que la validité des chiffres ainsi obtenusdépend
essentiellement de larégu-
larité des
rythmes nycthéméraux
pour la substance considérée.2
0 Au
point
de vuethéorique,
parce que lerythme nycthéméral
urinaire n’a
guère
faitl’objet
de recherches chez lesbovins,
et,qu’à
notre
connaissance,
l’élimination fécale n’a étéenvisagée
sous cetangle
dans aucune
espèce.
II. LE PROBLEME DU DETERMINISME DU RYTHME NYCTHEMERAL
Cette
question
a faitl’objet
de nombreux travaux récents. Pour Az!RAV et Coll.( 1953 ),
les variationsnycthémérales
sontbeaucoup plus
le fait dephénomènes
tubulaires rénaux que celui de variations de la filtrationglomérulaire ;
eneffet,
la clearance de la créatinineendogène (essentiellement
fonction des variations de la filtrationglomérulaire,
car cette substance n’est ni
sécrétée,
ni réabsorbée au niveau du tubeurinifère),
bien que soumise à des variationsimportantes
au cours de24
heures,
neprésente
aucunerythmicité.
D’autres auteurs
(Bo R ST
et de VRWS, 1050 ; SiROTA etColl.,
1950 ;G
HATA
,
I954 ; M!TZ et MOuRS-LAROCHE, I954 ; NOBI,E,1957)
ontprécisé
les modalités durythme nycthéméral,
mais par des études surl’homme,
chezlequel
l’alternance sommeil-veille est trèsmarquée.
lesphénomènes
ne sont pascomparables
chez des animaux comme lechien, qui présente plusieurs périodes
de sommeil et de veille dans une mêmejournée.
Ceci est àrapprocher
des résultats de KAYSER( 1949 ), qui
amontré que le
rythme nycthéméral
n’existe pas chez le nouveau-né etqu’il
met un certain temps à s’établir. GHATA et RW rrB!RG( 1954 )
ontétabli que le
rythme nycthéméral
estlargement
influencé par les condi- tionsgéographiques
et saisonnières.I,’interprétation globale
du déter-minisme de ce
rythme
a faitl’objet d’hypothèses
nombreuses et souventdivergentes.
Pour STANBURY et THoxisoN( 1951 ),
lerythme
excrétoirepourrait
être dû à deschangements acidobasiques cycliques,
liés en par- ticulier àl’hyperventilation
duréveil,
mais cepoint
de vue restepurement hypothétique,
et la tendance actuelle vaplutôt
dans le sens d’une inter-prétation endocrinologique.
Un fait ne
peut plus guère
être contesté : l’activitérythmique
del’hypothalamus
gouverne l’ensemble de cesphénomènes.
Dès 1933,J
OR E
S
lui attribue les variationsnycthémérales
du volumeurinaire,
fai-sant valoir
qu’elles présentent
unparallélisme frappant
avec lerythme
dusommeil ou de la
température.
MILLS( 1951 )
expose unpoint
de vue ana-logue,
et ces deux auteurs font remarquer que, si lerythme hypothala- mique
est, en dernièreanalyse,
sous ladépendance
des facteurs externes, ilpossède
néanmoins une relative autonomie etpeut persister
une huitainede jours,
alors même que lerythme
de vieactive
a étéinversé,
avant de s’inverser lui-même. Pour Ros!rrs:!u!r et Coll.( 1952 ),
les troubles durythme nycthéméral
induits par la cortisone(disparition
ou inversiondu
rythme)
sont àrapprocher
des troubles cérébrauxprononcés (en
par-ticulier troubles du
sommeil) qu’entraîne
cette hormone.Enfin,
les notions récentes sur laphysiologie
ducomplexe hypothalamo-posthypophysaire,
ainsi que l’action inhibitrice de
l’hydrocortisone
surl’hypothalamus (voir
la revue deS TUTINSKI , ig5!),
ne laissent subsister aucun doutequant
au rôle
prépondérant
de cetterégion
dans le déterminisme ducycle quotidien
de l’activité del’organisme
dans tous les domaines.Il reste à déterminer par
quels
intermédiaires cette action se fait sentir sur le rein. Pour les uns, l’activité de laposthypophyse
commandepour l’essentiel ces variations. D’ARcy HART et VER.NEY
( 1934 ) ayant
mis en évidence l’inhibition de la sécrétionposthypophysaire
dans ladiurèse
provoquée
ouspontanée,
il semblaitlogique
de lui attribuer les variationsnycthémérales
du flux urinaire. K!,W Tnt:!rr(1939-1949),
M
ILLS
( 1951 ),
RosENBAUM et Coll.(rg52)
lui concèdent un rôlequasi
exclusif.
Cependant,
Gor,DM!rr et I,ucxsirrGEk( 195 6)
ne trouvent pasune relation directe entre la concentration urinaire et sa teneur en A. D. H;
ils émettent
l’hypothèse
que cette dernière hormonepourrait
nerégler
que le niveau
général
de ladiurèse,
les variationsnycthémérales
étantsous l’influence d’un autre
mécanisme,
et la réaction à lasurcharge hy- drique
étant un mécanismed’urgence. Cependant,
ils reconnaissent eux-mêmes la faiblesse de
l’hypothèse,
vu la rareté duprincipe antidiurétique urinaire,
les difficultés encore rencontrées dans ledosage,
et lapossibilité
non exclue d’une
réabsorption
de l’A. D. H. par la muqueuse vésicale.Pour d’autres auteurs
cependant,
le rôle de la surrénale dans lecycle quotidien
d’élimination est loin d’êtrenégligeable.
I,a notion d’unrythme
corticosurrénal est solidement établie sur deux séries de preuves :
WPreuves
indirectes,
par numération deséosinophiles
ou déslympho-
cytes
sanguins (test
deT HORNE ),
dont la diminution coïncide avec la mise en circulation descorticoïdes,
à telpoint
que la mesure de cette chute a pu être utilisée commetechnique
dedosage (C OSTE ,
I,AURENT etD!I,BARRE, I95I ; BIBILE,
1953 ).
AIriSl!I,MADJIAN
et PINCUS(1946)
établissent que les
éosinophiles
sont à un taux minimum entre 6 et 10heurespuis
remontentprogressivement jusqu’au
lendemain(il
y a unerégression
linéaire
temps-éosinophiles) ;
de même RuD( 1947 ),
HERBERT et DEVRIES
(1 949 ),
H!!.B!RG et Coll.( 1951 -5 3 ),
DOE, FLINK et GooDS!LI.( 195
6)
aboutissent à des conclusionsanalogues, (tant
pour leslympho-
cytes que pour les
éosinophiles).
2
° Preuves
directes,
par mesure de l’excrétion des corticoïdes au cours de 24 heures. BacIIMa!· et COLL.( I g 4I ),
chez lafemme,
neparvin-
rent pas à mettre en évidence une différence d’excrétion des corticoides entre 8 heures et 2o
heures ; cependant,
on peutobjecter
que lesprélè-
vements urinaires
devaient,
dans les deux cas, recouvrir despériodes
d’activité
analogues.
Par contre, PINces( 1943 )
observe unrythme
excrétoire très net des 17 cétostéroïdes chez
l’homme,
l’excrétion étant maximum le matin et minimum la nuit. Ces travaux ont été maintes fois confirmésdepuis (P INCUS
etColl., 194 8 ;
LAIDLAW etColl.,
1954; 1 TYLER et
Coll,
1954 ; !NG!r, etColl.,
1955 ; 1&dquo;ORSHAM etColl.,
Ig55 ! 1 DOE et
Coll., I g56 ;
VESTERGAARD et I,!v!R!TT,1957).
On connaît par ailleurs les altérations
profondes
durythme nycthé-
méral
provoquées
par la maladie d’Addison(RoSENBAU M ,
1952 ; AZE-RAD et
Coll., 1957 ),
ou par la surrénalectomie(SI!TPSON
etTaIT, 1950 ) qui
entraîne lasuppression
durythme
chez le rat à unrégime normal ; cependant,
l’administration dequantités importantes
de sel est suscep- tible de rétablir lerythme nycthéméral.
Dans cesconditions,
lerapport
desquantités
de sodium excrétées par unité de tempsle jour
et la nuit estle même, que les animaux soient surrénalectomisés ou non, la seule différence étant dans les valeurs absolues de sodium excrété. Il semblerait donc que le cortex
jouerait
un rôle limité au maintien d’unéquilibre
minéral correct, nécessaire au
jeu
normal des fluctuations de l’A. D. H Pourbeaucoup d’auteurs, toutefois,
les corticoidesjouent
un rôle direct dans le contrôle du fluxurinaire,
et on peutrappeler
à cesujet
la notiond’antagonisme surrénalo-posthypophysaire,
défendue par SILVET’r! et BRITTON(1933-38)
et COREYet Coll.( 1939 )
et assezgénéralement
admiseactuellement, l’antagonisme
sur la diurèse étantsusceptible d’interpré-
tations diverses— :
I
°
I,’hypofonctionnement
surrénalien entraîneraitl’augmentation
du taux d’A. D. H.
circulant,
ainsi que l’affirment BIRNI! et Coll.( 1949
) ;
mais cette notion a été vivementcritiquée
par AMES et VAN DYKE( 1951 -5 2 )
et ne sembleguère
admise actuellement.2° Pour BIRNIE et Coll.
( 1950 ),
il y aurait une action de la cortisonesur la sensibilité à l’A. D. H. de l’effecteur rénal. GuiNNEBAUl/r et MOREL
( 1957
)
ont montré que la surrénalectomie chez le rat se traduit au niveau rénal par la diminution dugradient
de concentrationcorticopapillaire
des
électrolytes, qui
reste deplus
sensiblement constant, et neréagit plus
notamment à lasurcharge
en eau ou à lasurcharge
en sel. Le rôledes corticoïdes sur le
pouvoir
de concentration et de dilution de l’urine par le reinpourrait s’expliquer
par leur action sur l’établissement d’ungradient
depression osmotique
entre le cortex rénal et lapapille,
selonun mécanisme encore à déterminer.
3
0
Lesglucocorticoïdes catalysent
la destructionhépatique
del’A. D. H., ainsi que l’on montré z!i vitro les travaux de HELLER et UR-
BAN
( 1935 ), d’après qui,
bien que le rein et le sang inactivent aussi l’A. D. H., le tissuhépatique
a une actionplus puissante.
RALLI et Coll.( 1945
)
émettentl’hypothèse
selonlaquelle,
si l’on trouvebeaucoup
d’A. D. H. dans les urines de malades à
dysfonctionnement hépatique
c’est parce que cette hormone n’est
plus
détruite par le foie dans ces con-d i t i
ons. EVERSOLE et Coll.
( 1949 ),
DICKER et GREENBACM(Ig54-55-5b)!
G INSBUR
G
( 1954 ),
HECHTER et Coll.(1956),
HELLER et ZAIDI(1957)
confirment ces notions tant in vivo que in vitro. Il est certain que l’ana-
logie profonde qui
existe entre la courbe de sécrétion des corticoïdes et celle du flux urinaire rend cettehypothèse
trèsséduisante ; d’ailleurs,
pour STUTINSKy
( 1957 ),
les corticoïdespourraient
influencer fortement la diurèse par la destruction de l’A. D. H., sans nécessairement modifier le niveauplasmatique
de cette hormone d’unefaçon manifeste ; hypo-
thèse
qui prend
en considération les travaux d’ÂMES et VAN DYKE, citésprécédemment.
Nous
envisagerons,
lors de la discussion desrésultats, quelques critiques
à ces théories.III. - MATERIEL ET METHODES
Nos recherches ont
porté
sur deuxcouples
dejumelles
vraisem-blablement
univitellines,
de race normande. I,epremier couple
seradésigné
par les chiffres I et III, lesecond,
par les lettres E et S. Sixexpé-
riences ont été réalisées entre octobre 1957 et mars
195 8,
à des intervalles de I mois environ. Chacune d’elles aporté
sur deux animaux appar- tenant à descouples
différents.Les animaux ont été entretenus en stabulation
permanente ;
ils recevaient directement la lumière par des fenêtres situées de face. I,’abreu-vement était
automatique ; les
repas étaient distribués à 9 h et 17h,
les rations du matin et du soir étantidentiques.
Les
prélèvements
étaient faits de 4 en 4 heures( IO ,
14, 18, 22, 2, 6 et 10heures,
lelendemain).
I,es fèces étaientprélevés
dans le rectum,et l’urine
directement,
dans lavessie,
à l’aide d’une sonde. Les fèces récoltés étaient desséchés à l’étuve à 1050,après pesée,
pour déterminer le taux de matière sèche. Les bouses sèches étaientbroyées,
et 100 mg debroyat
minéralisés au four à 550°pendant
16 heures. Le sodium et lepotassium
ont été dosés parspectrophotomètrie
de flamme. Le chlore urinaire a été dosé par la méthodeCH!Rh!vTI!R-VoI,HaRT,
décrite par LOISELEUR
. I,e
phosphore
et le calcium ont été dosés selon les méthodesdéjà
décrites par l’un de nous(B p oCHART, I g 57 ).
Les données obtenues ont étécomparées
avec les conditionsmétéorologiques principales (température, pression atmosphérique, hygrométrie), qui
nous ont étéfournies par l’Observatoire
Géophysique
du ParcSaint-Maur,
dont le microclimat serapproche beaucoup
du nôtre.IV. - RESULTATS
A. Existence d’un rythme nycthéméral.
I° RYTHME URINAIRE 1
La
figure
I montre l’ensemble des résultats moyens pour l’urine. Ces courbesreprésentent,
pourchaque
heure deprélèvement,
la moyenne desvaleurs individuelles observées au cours des 12
expériences. Chaque
valeur individuelle a été
exprimée
enpourcent
parrapport
à la moyenne des 7 valeurs dunycthémère correspondant,
ceci afin de donner la mêmeimportance
relative aux différentsnycthémères,
les valeurs absoluespouvant
varier defaçon
considérable d’unnycthémère
à l’autre. Nousavons
chaque
foisreprésenté
enpointillé
le coefficient de variation àchaque
heure deprélèvement.
Il convient de
rappeler
que nos résultats sontqualitatifs (composi-
tion de l’urine aux différentes
heures),
mais nonquantitatifs.
I,’examen des courbes
permet
dedégager
immédiatement la notion d’unrythme nycthéméral
urinaire. La matière sèche de l’urineprésente
un minimum à 10 heures et un maximum à 22 heures, avec une courbe
assez
régulière.
I,e fait que l’on n’observe pas tout à fait le retour au niveau initialpeut s’expliquer
par unelégère décharge
d’A. D. H. sous l’influence des cathétérismesrépétés.
Le
potassium présente
lerythme
de concentration leplus régulier, rythme
d’ailleurs voisin de celui de la matière sèche urinaire. Cetterégu-
larité
remarquable
dans l’excrétion dupotassium
adéjà
étésignalée
chez l’homme par AZERAD et Coll.,
(1953).
Le calcium
présente
aussi unrythme
assezrégulier,
suivant deprès
celui de la matièresèche,
àl’exceptiom
d’unelégère dépression
vers 22heures.
Le
phosphore
a un niveau moyen assez constant, dont les seulesvariations sont une diminution
régulière
et lente entre y et 6heures,
suivie d’une remontéerapide qui
seplace
entre 6 et 10 heures.Le sodium et le chlore
présentent
tous deux une courbebiphasique
très nette, dont le minimum se situe vers 22 heures, les deux maxima étant
légèrement décalés,
ceux du sodium seproduisant
avant ceux duchlore.
La
répartition
des valeurs durapport K, Na
tte suivant pas unecourbe de
GAUSS,
il a été nécessaire d’en donner unereprésentation loga- rithmique qui
ramène ces valeurs à unerépartition
normale. Ce fait est d’ailleurs àrapprocher
des travaux de CHERNIK et Coll.(ig5o) qui
ontmis en évidence une relation linéaire hautement
significative
entre lelogarithme
deK/Na
et l’aldostérone urinaire chez l’homme. Dans cesconditions,
il étaitpermis d’espérer
que la courbe duI,og K/Na
urinairenous donnerait une idée des variations
nycthémérales
de la sécrétiond’aldostérone. Nous discuterons
plus
loin de cettepossibilité. Quoiqu’il
en
soit,
la courbe obtenueprésente
un minimum diurne entre 10et r4 heures et un maximum nocturne entre 18 et 6 heures.2
0 RYTHME F!CAI, : 1
La
figure
2 montre les variations de la concentrationfécale,
ainsique la courbe moyenne des
températures
et despressions atmosphériques.
Il en ressort très nettement la notion d’un
rythme nycthéméral
de lamatière sèche
fécale,
dont la courbe est d’unerégularité
manifeste. Laprincipale caractéristique
en est une dilution nette des fèces vers IOheures,
la concentration se maintenant en
plateau
entre 14et 6heures,
avec unetendance à une très
légère dépression
nocturne. Cette dilution matinale des fèces est doncsynchrone
du flux maximum urinaire et de sa dilutionmaximum ;
soninterprétation
semble doncpouvoir
faireappel
àdes mécanismes de même nature, que nous discuterons ultérieu- rement.
I,a teneur en minéraux des fèces est calculée en fonction des fèces
deshydratés,
cequi explique qu’il n’y
ait p3= derapports
entre la courbede matière sèche et celle des minéraux. La teneur en calcium se caractérise par sa
régularité remarquable,
les variationsqui
l’affectent semblant bien être fortuites. Les courbes dusodium,
dupotassium
et duphosphore présentent
uneanalogie frappante
entre elles et avec la courbe moyenne destempératures pendant
lesnycthémères.
Il semble donc que l’élévation de latempérature
diminue larésorption
de Na, K et P, à moinsqu’elle
n’accroisse l’excrétion
endogène
de ces substances.B)
Coefficient de variations aux différentes heuresI,e coefficient de
variation, qui
n’est autrequ’une
estimation de ladispersion
des valeurs autour de leur moyenne, va nouspermettre
de voir s’il existe une heureprivilégiée
àlaquelle
il estpréférable
de faire lesprélèvements
pourqu’ils
soient aussireprésentatifs
quepossible.
En ce
qui
concerne lesurines,
on voit(fig. I) qu’il
convient de nepas
prélever
d’échantillons vers 10 heures(dispersion
considérable de tous les facteursétudiés).
Les heures lesplus favorables,
tant dupoint
de vue de la
dispersion
des valeurs que de la commodité deprélèvement,
seront donc 14 heures
(matière sèche, Ca, Cl, K)
et 18 heures(Na etP).
Dans la
pratique,
nous estimons que, pour obtenir des résultatsrepré- sentatifs,
il convientd’opérer
à l’une de ces deux heures selon le but recherché. Il est à noter que lespériodes
où l’excrétion est stable semblentcorrespondre
auxpériodes
où l’activité endocrinienne estégalement stable ;
par contre, le début de lamatinée, qui,
selon les idées actuelles(6 2
, 6 7 ),
est unephase
où l’activité endocrinienne évolue considérable- ment dans untemps
assez court, fournit des chiffres extrêmement varia- bles. En cequi
nous concerne, nos animaux recevant un repas à 17heures,
nous pensons
qu’un prélèvement
urinaire à 16 heures estindiqué,
cequi permet d’escompter
un coefficient de variation de 12p. 100pour la matièresèche,
15 p. 100pour lepotassium,
25 à 30 p. 100 pour lephosphore,
lescoefficients de variation du
chlore,
du sodium et du calcium étantplus élevés,
et difficilement estimables du fait de larépartition
anormale des valeurs. I,e coefficient de variation dulog K/Na
reste assez constant et de l’ordre de 25 p. 100.Cependant,
le coefficient devariation,
s’ilpermet
de comparer le caractèrereprésentatif
desprélèvements
effectués à des heuresdifférentes,
n’est pas suffisant pour estimer la
signification
d’une mesure isolée.En
effet,
il est manifestequ’à égalité
devariation,
une mesure serad’autant
plus significative
que les valeurs habituellement trouvées serontplus dispersées.
Dans le but d’estimer ledegré
decorrespondance
entreles valeurs isolées et les valeurs moyennes, nous avons calculé le coeffi- cient de corrélation entre celles-ci et la mesure effectuée à l’heure où la variation est la
plus
faible.La corrélation la
plus remarquable
est celle duLog K/Na
urinaire(r
=o,g8 4 ).
Nous trouvons ensuite la matière sèche urinaire(r =o,g 47 ),
le
phosphore (r
=0 ,88 3 ),
le calcium(r
=0 ,88 2 ),
le sodium(r
= o,8 74 ),
le chlore
(r
=o,82 9 )
et lepotassium (r
= o,754 ).
I,es limites designi-
fication sont, pour 10
degrés
deliberté,
r --0 , 70 8 (à
i p.100 )
et r =0 ,576 (à
5 p.ioo).
Il en résulte que tous ces coefficients sont évidemmentsigni- ficatifs,
mais que les chiffres fournis par une mesure isolée de chlore oude
potassium
urinaire ne sontguère exploitables pratiquement.
Le casdu
potassium
illustre bien le fait que le coefficient devariation, (assez
faible pour K, yp.
100 )
ne suffit pas à évaluer lasignification
d’undosage, si,
parailleurs,
les limites extrêmes des fluctuations d’unjour
à l’autresont assez resserrées. En
effet,
l’erreur sur la concentration urinaire enpotassium,
pour une heuredéterminée,
sera assez faible parrapport
à la concentration moyenne dunycthémère correspondant,
mais très forterelativement aux variations de la kaliurie d’un
jour
à l’autre ou d’un individu à l’autre.En tenant
compte
des élémentsprécédents,
il estpossible
de détermi-ner si deux mesures de la teneur en minéraux de l’urine ou les
fèces, prélevés
le mêmejour
sur deux animaux différents ou à desjours
diffé-rents sur le même
animal,
sontsignificativement
différentes.La
dispersion
des valeurs estbeaucoup plus
constante pour les fècesau cours du
nycthémère,
et l’onpeut
voir que l’heure duprélèvement
n’aguère d’importance,
sauf si l’on veut doser le sodium et lepotassium, auquel
cas il estpréférable d’opérer
vers 18 heures.Dans ces conditions, les coefficients de variation seront : matière sèche 5 à 10p. 100, calcium 10p. 100,
phosphore
10 à i5 p. 100, sodium20 p. 100,
potassium
25 p. 100.Les coefficients de corrélation entre la mesure à 18 heures et la moyenne du
nycthémère
sont : r = 0,950 pour lepotassium,
r =0 ,88 1
pour le
calcium,
r =0 ,8 7 8
pour lephosphore,
r =0 ,8 44
pour le sodium et r= o,6g 9
pour la matière sèche.C)
Corrélations entre nycthémères différents.Il nous a paru intéressant
d’envisager
les corrélations entre les moyennesnycthémérales
des douzeexpériences,
les chiffres moyens obtenus étant certainementreprésentatifs
de la concentration moyenne réelle au cours dunycthémère.
Le tableau I donne unerécapitulation
de ces moyennes.
1
0 RAPPORTS ENTRE Ca ET P URINAIRES.
L’examen du tableau I
permet
dedégager
immédiatement la notion d’une variation inverse du calcium et duphosphore
urinaires.Cependant,
la
régression
en cause n’est certainement paslinéaire,
mais il semble que leproduit
Ca XP tende à être constant. La relation serait donc dutype
Y = X (fig 3 ).
Un examenplus
attentif des données nous montre unerelation nette entre la matière sèche urinaire et le
produit
Ca X P(fig 3 . ).
La Corrélation est : r =
-o,8ig, significative
à I p. 100, et larégression
linéaire : Ca X P = 0,000 I52M. S. + 0,0154
(M.
S.représente
la matièresèche urinaire pour l
ooo).
Il en résulte que l’on
peut
calculer unproduit
Ca x Pcorrigé
évaluépour une matière sèche moyenne, soit
6 5
p. I ooo. Ceproduit
Ca X Pcorrigé
est évidemmentbeaucoup plus
constant que leproduit
brut.ha
figure
4 montre les variations de Ca X P brut en fonction de Ca et de P. Il en résulte que leproduit
Ca X P est relativementindépendant
deCa,
mais varie dans le même sens que, c’est-à-direqui
la correction duproduit
Ca X P, due aux variations de la teneur en matière sèche del’urine,
doit porter sur P et non sur Ca. Cette correction peut êtreexprimée
par la formule :
Cette correction
permet
de dresser la courbe de corrélation Ca -P(figure 5 ), qui,
comme on levoit,
serapproche beaucoup
del’hyperbole théorique
Ca =0,0!55. Cependant, il semble qu’on
n’ait pas véritable-
ment affaire à une hyperbole,
mais à deux types différents de courbes
qui
secoupent.
Lepoint critique paraît
être situé aux environs des valeurs de Ca et P urinaires derespectivement
0,03 p. I ooo et o,oq p. iooo.La liaison de Ca et P semble totalement modifiée de part et d’autre de
ce
point,
cequi
cadrerait très bien avecl’hypothèse
d’un seuil de sécrétionendocrine. Le calcul de la
signification
de l’écart entre lepoint critique
et sa valeur dans le cas d’une
hyperbole
montrequ’il
n’est paspossible
de
placer
cepoint
sur la courbethéorique.
On
sait,
parailleurs, qu’il
a été démontré par de nombreux travaux que le seuil rénal d’élimination desphosphates
est sous ladépendance
de l’hormone
parathyroïdienne (A LB RI GHT
et REIFENSTEIN,194 8).
onest donc autorisé à penser que la
brusque augmentation
de la concentra-tion urinaire du
phosphore
observéelorsque
le tauxcalcique
urinaire estinférieur à 0,03
correspond
à l’entrée enjeu
d’une sécrétionparathyroï-
dienne accrue. Un taux
calcique
urinaireégal
ou inférieur à 0,03pourrait
donc constituer un des éléments d’évaluation de l’activité
parathyroï-
dienne.
Pour la détermination du
produit
Ca X P il estindispensable
d’avoirun échantillon moyen de l’urine de 24 h.
2
0
Rapports
de Na et K urinaires.Si nous considérons l’ensemble des courbes
nycthémérales
de con-centration
urinaire,
nous observons tantôt unparallélisme
de la concen-tration en sodium et
potassium,
tantôt une relationinverse,
tantôt pas de relationapparente. Ainsi,
chez lagénisse S,
à la date du 7 novembre(fig. 6),
la corrélation estnégative
et trèssuggestive
encore que nonsignificative,
vu le peu dedegrés
de liberté. Par contre, les courbes du 6décembre,
pour lagénisse
III(fig. 6) présentent
une corrélationposi-
tive
significative
à i p. ioo.L’hypothèse
laplus
vraisemblable est que, dans ce dernier cas, l’activité minérale de la surrénale n’a que faiblementvarié,
alors que,dans le cas
précédent,
on assiste à une variationparticulièrement
nette du taux des
minéralocorticoïdes ;
cetteinterprétation
suppose que l’on considère le rapportK/Na
commereprésentatif
de l’ac-tivité
aldostéronique
et de ses variations même au cours d’nnnycthémère,
ce
qui
n’est pas démontré et feral’objet
d’une discussion au para-graphe
V.V. - DISCUSSION DES RESULTATS
Il existe un certain nombre de travaux
portant
sur lerythme nycthé-
méral des
bovins ; cependant,
nous n’avons pastrouvé,
dans lalittérature,
d’étudesportant
sur lerythme
d’élimination ou de concentration de l’urine ou des fèces.Bien que, selon
J OHNSTON
et Coll.(ig 5 i),
le test del’éosinopénie après décharge
de corticoïdes soitégalement
valable chez lesbovins,
ScHU!,TZ( 1 905),
ROMANO(1935)
et MOBERG(1955)
n’ont pu mettre en évidence une variationnychtémérale
du tauxd’éosinophiles sanguins.
Il est vrai que les mesures de MOBERGne sont faites
qu’entre
5et 17heures,
et
qu’il
note unléger
minimum deséosinophiles
vers 14 heures, maisnon
significatif.
I,es tentatives de mesure directe de l’élimination urinaire des cor-
ticoides n’ont donné que peu de
résultats,
par suite de difficultés techni- ques ; MESCHAKS( 194 8),
Mixrr!R et Coll.( 1957 ),
et ESTERGREEN etColl
( 1957 )
dosent les « stéroïdes neutres o urinaires par destechniques
dérivées de la réaction de ZrMMERMANrT et observent une variation
nycthémérale,
tandis que Ho!,TZ( 1954 )
démontrait que la réaction de Zintnz!RMerr!r est sans valeur chez lesbovins,
dont l’urine contient unegrande quantité
d’iononesprovenant
du métabolisme des caroténoïdes etqui
donnentégalement
une coloration intense par ceprocédé.
D’ail-leurs,
EsT!RGxE!N et Coll. reconnaissent quel’injection
d’A. C. T. H. à leurs bovins n’a pas été suivie d’un accroissement urinaire des » stéroïdes neutres », et ils concluent que les « stéroides urinaires neutres» qu’ils
ont dosés ne
paraissent
pas refléter efficacement les stéroides surrénaux.C’est
pourquoi
nous estimons que, chez lesbovins,
les seuls résultatsqui puissent
êtrepris
en considération sont ceux de Ho!,COMn!( 1957 ) ;
cetauteur
après
une étude de l’excrétion urinaire des stéroïdes chez des animaux surrénalectomisés avec ou sansthérapeutique
substitutive(cortisone
+ D. O. C.A.),
étude effectuée simultanément avecplusieurs techniques
dedosage,
a démontré que latechnique
de SPRECHLER dedosage
des « corticoïdes réducteurs »représentait
leplus
fidèlementl’excrétion des stéroïdes
d’origine
surrénalienne chez les bovins. Il observe chez le taureau un maximum d’excrétiondouble,
l’un à 8-10heures,
l’autre,plus élevé,
à 16-18heures;
le minimum est situé entre 24 et 7 heures. Ces résultats sont àrapprocher
de ceux de VESTERGAARD etI!EVERETT,
qui
trouvent aussi chez l’homme un double sommet d’excré- tion.Nos résultats ne sont pas
compatibles
avec l’éventualité d’une action déterminante des corticoïdes dosés par HOLCOMBE sur l’excrétion des ionsalcalins,
etplus particulièrement
du sodium. En effet, les travaux deSARTORIUS et ROBERTS
( 1949 )
sur l’actionconjointe
de l’A. D. H. et dela D. O. C. A., montrent que ces deux hormones sont
antagonistes
surl’excrétion de sodium et
synergiques
sur l’excrétion depotassium,
et MOREL
( Z g 53 )
constate que l’A. D. H. « exerce une action inhibitrice directe sur laréabsorption
du sodiumindépendante
de son action antidiu-rétique,
etantagoniste
del’augmentation
deréabsorption sodique
pro-voquée
par la D. O. C. ».Or, la concentration minimum en sodium se situe à 22
heures,
heureà
laquelle
la matière sèche urinaire(donc
la sécrétion d’A. D. H. ; MILLS,195 1
)
estélevée,
et la sécrétion de corticoïdes faible(Ho!,coMB!) ;
il y adonc deux raisons
théoriques
pour que le taux de sodium urinaire soit élevé. DoE et Coll.( 195 6)
avaient noté que, si l’excrétion urinaire des 17cétostéroïdes chez l’homme est
parallèle
à celle dupotassium,
l’excré-tion du sodium ne
présente
par contre aucune corrélation. Ils en concluent que les corticoïdesjouent
un rôle dans l’excrétion dupotassium,
maisnon dans l’excrétion du
sodium,
dissociationqui
est en contradictionavec les données
physiologiques
les mieux établies. Cette excrétion para- doxale du sodiumpourrait s’expliquer
par l’influenceprépondérante
surle métabolisme
sodique
etpotassique
d’un corticoïde très actifphysiolo- giquement
mais peuimportant pondéralement :
l’aldostérone. I,’exis-tence d’un
rythme nycthéméral
de l’aldostéroneindépendant
de celuides autres stéroïdes semble nettement
suggérée
par l’allure de la courbede
log K/Na
urinaire. On sait que CHERNIK et Coll.( 1950 )
ontétabli que
ce
rapport
est en corrélation étroite avec le S. R. F.( 1 )
excrété. I,a vali- dité de cette corrélationpeut-elle
être étendue aurythme nycthéméral?
Cette
hypothèse
séduisante ne semble pasétayée
par les travaux effectuésjusqu’à présent.
SelonG ARROD ,
SIMPSONet TAIT( 195 6), il y
a chez l’hommeun contraste entre
l’importance
des variationsnycthémérales
durapport K/Na
et l’absence de variation de l’aldostéronurie. Par ailleurs les tra-vaux de VENNING et Coll.
( 1954 - 5 6)
étudiant les différences d’élimination urinaire de l’aldostérone entre lejour
et la nuit chezl’homme,
obtiennent des résultats assez variables et nonsignificatifs statistiquement malgré
le nombre de cas
étudiés,
cequi
est enopposition
avec la netteté durythme
des
glucocorticoïdes
chez les mêmessujets
et démontre l’autonomie de sécrétion de l’aldostérone. Il n’est d’ailleurs nullement certain que l’aldostéronurie soit le reflet fidèle del’aldostéronémie,
et il n’est pas excluqu’une augmentation
nocturne de cette dernière ne se traduisepas au niveau
urinaire,
par suite de la diminutiongénérale
de l’excrétion des métabolitespendant
cettepériode.
Endéfinitive,
le rôle directeur del’hypothalamus,
même en cequi
concerne l’aldostérone(R AUS C H -
bor,B et
F ARR E L , rg 5 6),
ne semble pas faire de doute.(’) Sodium retainins factor - a;dostéronr.
On a vu que l’évolution du Ca urinaire
(fig. i)
coïncide engénéral
avec celle de la matière
sèche ;
le tauxcalcique
urinaire semble doncdépendre essentiellement,
au cours dunycthémère,
dudegré
de dilutionde
l’urine,
donc de la sécrétion d’A. D. H. On observetoutefois,
à 22h.,
une certaine diminution du taux
calcique,
alors que la M. S. est maxi-mum à cette