Ce conte de Noël est une histoire véridique
UNE PETITE SOURIS BIEN MALIGNE
par
Madeleine Boucher Nadeau
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UNE PETITE SOURIS BIEN MALIGNE
Il était une fois une petite souris toute grise qui était jalouse de tante Monique, parce que celle-ci avait des doigts de fée.
Cette dernière cuisinait à merveille, confectionnait de jolis vêtements, avait le sens de la décoration.
C’est pourquoi, avant la fête de Noël, elle confectionna de jolis petits anges.
Savez-vous avec quoi ils sont fabriqués ?
Eh bien, je vous le donne en mille... des pâtes alimentaires !
Eh oui, des macaronis pour faire les bras.
Des rigatonis en guise de petites robes.
Des vermicelles faisaient leurs cheveux.
Et des boucles leur servaient d’ailes.
Une coquille, toujours en pâte, façonnait leur visage.
Tous ces petits chérubins étaient peints d’émail blanc.
On aurait dit qu’ils étaient en porcelaine.
Avec ses doigts de fée, tante Monique décora ses petits anges de couronnes minuscules faites de perles ou de cordonnets dorés.
Quelques-uns avaient dans leurs mains un bouquet de fleurs séchées, d’autres avaient des instruments de musique miniatures.
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Cette décoration était de toute beauté !
On aurait pu dire que ces anges étaient féériques dans le petit sapin miniature.
Tous les gens qui allaient souhaiter un Joyeux Noël ou
offrir leurs vœux de bonne année à tante Monique étaient émer- veillés devant l’originalité du petit sapin.
Quand les fêtes de Noël et du Nouvel An furent terminées, tante Monique a bien dû se
résigner à entreposer sa nouvelle création.
Alors elle déposa son petit arbre avec ses petits anges suspendus dans une boîte haute et étroite.
Une ficelle fixait bien le tout. Et l’on oublia pour un an la dernière création de tante Monique.
Au début du mois de décembre de l’année suivante, on avait tous bien hâte de revoir le merveilleux petit sapin avec ses anges de porcelaine.
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Mais quelle ne fut pas la surprise de tante Monique...
La ficelle qui entourait la boîte avait été coupée.
Tout délicatement, tante Monique soulève le petit arbre.
Oh surprise, les petits anges ont disparu !
Tante Monique est énormément surprise et n’y comprend plus rien.
Elle demande à oncle Jos de venir constater le méfait et lui demande :
« Jos, est-ce toi qui m’as joué un tour ? »
Oncle Jos stupéfié rétorque avec l’air taquin qu’on lui connaît :
« De quoi m’accuse-t-on cette fois-ci ? Je n’ai jamais touché à ton arbre merveilleusement garni ! »
— Mais regarde ! Seulement les fleurs séchées, les couronnes de perles, les cordonnets dorés sont présents au fond de la boîte.
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Tout étonnée, tante Monique ajouta : « je n’y comprends plus rien ! »
Oncle Jos, avec un rire sonore lui répond :
« Une petite souris jalouse de tes doigts de fée est venue manger tes petits anges si joliment décorés. N’oublie pas qu’ils sont faits de pâtes alimentaires et que les petites souris en raffolent. »
DE LA MÊME AUTEURE MADELEINE BOUCHER NADEAU
À cœur perdu, un recueil de poèmes, 1982.
Chaturne et Plumeton, pour « Jeune adolescent », 2011.
L’envol, un recueil de poèmes, 1981.
La maison de sucre suivi de Le rêve de Samuel, deux contes « Jeune enfant », 2011.
La mésaventure d’un sapin de Noël suivi de Valentine est propre ! Propre ! Propre !, deux contes « Jeune enfant », 2011.
La vitrine enchantée suivi de Une petite souris bien maligne, deux contes « Jeune enfant », 2011.
Le Noël de Marie-Pierre, pour « Jeune enfant », 2011.
Le petit garçon qui rêvait aux étoiles suivi de Une merveilleuse naissance, pour
« Jeune adolescent », 2011.
Le secret de Sébastien, pour « Jeune enfant », 2011.
Le songe de Cécile suivi de Un providentiel sauvetage, deux « Nouvelle », 2011.
Léo et monsieur Pacha, pour « Jeune enfant », 2012.
Les frasques de monsieur Lazare, pour « Jeune enfant », 2012.
Mon premier livre, pour « 9 mois – 2 ans », 2011.
Un méfait ! Quel méfait ?, nouvelle policière, 2012.
Valentine et la culture suivi de Mon saule pleureur, pour « Jeune enfant », 2012.