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b sonic 59, rue Froidevaux Paris

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Alan Vega, conversation avec un indien, est le premier opus de la collection Fusion que nous souhaitons riche et fournie, qui présente des artistes dont la vie créative est dense — à l’image d’un Alan Vega, musicien et plasticien — des personnages singuliers à l’avant-garde ou défricheurs, mais avant tout enclins à effacer les frontières et faire bouger les lignes. C’est pourquoi, nous aussi, en tant qu’éditeur, nous avons fait le choix de la créativité pour une nouvelle expérience de lecture, celui du livre enrichi, qui mêle textes, sons et images.

b sonic

59, rue Froidevaux 75 014 Paris www.letextevivant.fr

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Alan Vega, New York, 1980

© photo : Pierre René-Worms

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Fusion

ALAN VEGA

CONVERSATION AVEC UN INDIEN

Alexandre

Breton

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© Editions LE TEXTE VIVANT, 2013

« Qui ne s’est jamais laissé enchaîner ne saura jamais ce qu’est la liberté », Serge Gainsbourg ISBN : 978-2-36723-042-9

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Alan's work is as bold and exploratory as anything Free Jazz players did in their time. Alan has always stayed true and outside. He is the real thing and his integrity is absolute.

Henry Rollins

They were a very pure minimalistic distilled version

of rock'n'roll. Joe Foster got me into Suicide as he did a lot of great music. Creation was music fans trying to be

a record company; me and Joe were fans that put out music...

I supported them in 89, I think at Dingwalls with Biff ! Bang ! Pow! They were great guys.

Alan MacGee

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SOMMAIRE

Introduction . . . .7

Paris, février 2011 . . . .13

New York, juillet 2012 . . . .19

A | Alan ? Artaud. . . .23

B | Brooklyn, Boxe, Bacon . . . .28

C | Camp de concentration . . . .32

D | Duende, Deuce Avenue . . . .34

E | Elvis . . . .39

F | Frankie Teardrop . . . 41

G | Gamble - Parier . . . .45

H | Humour . . . .47

I | Influences . . . .48

J | Jazz, Juif . . . .50

K | Kerouac . . . .53

L | Light Sculptures . . . .55

M | Mort . . . .58

N | Neon . . . .59

O | Ocasek, Ric . . . .60

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P | Punk . . . .63

Q | Question . . . .65

R | Rev, Revolution . . . .66

S | Suicide . . . .69

T | Trompette, trombone . . . 70

U | Underground . . . 71

V | Vega . . . .73

W | Warriors . . . .74

X | Croix, Christ . . . .77

Y | Pénultième... . . . 81

Z | Zante . . . .83

Discographie . . . .84

Filmographie . . . .95

Bibliographie . . . .97

Liens Internet . . . .99

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alanvega

A | ALAN ? ARTAUD

Bâtard saturnien d’Elvis, Alan Vega cumule les mystères.

Patronyme biffé, date de naissance flottante. Vega : patronyme élu — hasard d’un soir de 1973 sur les trottoirs de New York downtown. Nom d’une étoile proche de la Terre autant que du Soleil, l’une des plus brillantes que l’œil humain puisse aperce- voir. Vega, qui appartient à la bien-nommée constellation de la Lyre. Vega, c’est aussi une Chevrolet, quatre cylindres, quatre- vingt-dix chevaux, lancée par General Motors en 1968. Un gouffre économique pour la firme de Détroit. Le mythe améri- cain dans son versant cauchemardesque. Le lustre et le trash.

Initialement né Alan Boruch Bermowitz le 23 juin 1938, d’un père fils d’immigré russe naturalisé et d’une mère américaine, tous deux Juifs. Alan n’est Vega qu’après avoir été d’abord Alan Boruch Bermowitz, puis Alan Suicide — alors qu’il commence, fin des années 1960, à exposer ses installations à la galerie Ok Harris — , ou encore Nasty Cut lors des premiers concerts de Suicide avec Martin Rev et Paul Liebegott. Peu importe.

Un nom et une naissance à double-fond. Une naissance artis- tique qui se substitue qui se substitue à un état civil initial, le corrige et le rature sans relâche... « Maintenant, j’en suis fatigué, j’aimerais un autre nom, mais je n’arrive pas à le trouver. De toute façon, c’est trop tard. Je suis Vega. Je l’ai fait parce que je voulais me distancier du non Suicide. Mais ce n’est pas l’unique raison. Suicide est devenu un obstacle, car on était souvent censuré juste à cause de notre nom. » 1 Dans ce jeu des signi-

1 Extrait d’un entretien avec Mathieu Copeland, in Alan Suicide Vega, Infinite Mercy, catalogue de l’exposition au MAC Lyon (2009), édité aux Presses du réel (disponible sur commande auprès du Musée).

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conversationavecunindien

fiants, Vega est autre, Juif au nom barré, qui n’aura eu de cesse de se chercher un nom, de chercher à se faire un nom. Donc à brouiller les états civils, les géographies.

Un nom, nomade.

Rien d’étonnant à ce que le même Alan Bermowitz-Suicide- Vega ait régulièrement fini ses prestations scéniques par la seule reprise, avec « Be Bop A-Lula », du répertoire live du groupe

« 96 Tears », du bien-nommé « ? » accompagné de ses Mysterians aux épouvantables costumes de scène orange et noir. Griffonné initialement en 1962 par « ? » — soit Rudy Martinez pour l’état civil américain, dit-on — le titre, pressé d’abord à 750 exemplaires sur l’éphémère label texan Pa-Go-Go avant que les droits ne soient habilement rachetés par le rusé Neil Bogart de Cameo-Parkway Records, fut pour « ? » un de ses tubes ultimes de l’année 1966, année séminale pour le rock. Entièrement construit autour d’un riff imparable de Frankie Martinez sur clavier Vox Continental (le même qu’utilisera dès le début des années 1970 l’alter ego Martin Rev), 96 Tears devient rapidement, à l’instar de « Louie Louie » ou « Gloria », l’un des incunables absolus du répertoire garage.

Les reprises sont légion : Big Maybelle et Aretha Franklin sont étonnamment les premières, suivies de The Foundations, Music Machine, les Modern Lovers de Jonathan Richman, Eddie et the Hot Roads, les Stranglers, les Cramps, les Residents, Terry Hall des Specials, Iggy Pop, Primal Scream, les oubliés Skatterbrains, Garland Jeffreys, jusqu’à Bruce « The Boss » Springsteen.

« 96 Tears » est un incontournable de l'année 1970, année noire pour le duo Rev-Vega. En 1977 Suicide, signé depuis peu chez Red Star Records par Marty Thau, l’ex-manager des New York Dolls (ayant travaillé auparavant pour Cameo-Parkway), entame une première tournée en Europe, ouvrant d’abord pour Elvis Costello et The

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alanvega

Attractions, puis les Clash pour leur tournée anglaise On Parole Tour. C’est peut-être la sortie du long désert traversé par le groupe depuis sa formation en 1970 (en trio, alors, composé de Vega/Nasty Cut au chant, guitare et trompette, Martin Rev/

Marty Maniac aux claviers et batterie, Paul Liebegott/Cool P. à la guitare). De l’underground new-yorkais auquel Rev et Vega semblent définitivement confinés, depuis les concerts au Mercer Arts Centre, au Max’s Kansas City ou au CBGB’s, sous les huées que suscitaient leurs performances. Et cela, malgré une reconnais- sance croissante tant du côté de la critique (Lester Bangs transi) que de la vague punk de 1976-1977 qui voue au duo électro un culte respectueux (Blondie, Ramones, Wayne County, Dead Boys, Cramps, Richard Hell, Lydia Lunch ou James Chance en tête). Cette signature est donc une véritable bouée d’oxygène. Elle permet à un premier album de voir le jour. L’éponyme Suicide, enregistré en novembre 1977 avec Craig Leon et Marty Thau à la technique, sort aux États-Unis le 28 décembre. L’album à la pochette barrée d’un « Suicide » couleur sang dégoulinant signé Vega, reçoit un accueil favorable en Europe, mais, hormis quelques louanges ça et là, ne rencontre qu’une estime très rela- tive aux États-Unis. Suivent quelques dates américaines aux côtés des Ramones, Runaways, Contortions, Dead Boys, Senders ou Fleshtones, traversant New York, Philadelphie, San Francisco, Toronto, puis, enfin, la tournée européenne. Montée au début de l’été 1978, celle-ci commence à Metz, à l’occasion — signi- ficative ! — de la troisième édition du Festival International de la Science-Fiction et de l’Imaginaire. Vega et Rev, assurés d’un accueil plus chaleureux de la part du public français, affronte- ront protestations, sifflets, jets de chaussures, de chaises et pire.

Vega est menacé, poursuivi sur scène ; le matériel est détruit.

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Photographies de couverture et de 4e de couverture : Pierre René-Worms

Couverture et mise en page :

Camille Chauvin et Vanessa Lalande | atelierplakat.com

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Figure majeure et fascinante de l'underground new-yorkais, Alan Vega a marqué profondément l'histoire du rock'n'roll, avec son groupe Suicide ou en solo, autant que le champ des arts plastiques, par ses installations lumineuses.

De la sculpture à l'expérimentation sonore, de l'activité politique engagée aux courses hippiques, d'Elvis aux figures du Christ, de Spinoza à la judéité, Alan Vega, conversation avec un indien est une incursion dans l’œuvre foisonnante de l’artiste ; une lecture nomade, urbaine, poétique et polyphonique, scandée par les voix d’agnès b., Bob Gruen, Pascal Comelade, Dirty Beaches, Marc Hurtado, Perkin Barnes, Christophe, Martin Rev…

Alexandre Breton, né en 1973, est professeur de philosophie en région parisienne et producteur pour Radio France pour qui il a notamment réalisé des portraits d’Archie Shepp, Christophe, Alan Vega, Jonas Mekas.

Il est aussi directeur artistique du festival parisien City Sounds, dédié aux musiques actuelles et prépare une anthologie du cinéma expérimental américain.

ISBN : 978-2-36723-042-9

Références

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