• Aucun résultat trouvé

Une école pour être heureux

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Une école pour être heureux"

Copied!
14
0
0

Texte intégral

(1)
(2)

Maurice DUSSARDIER Inspecteur Départemental de VEducation Nationale

Gérard MORTEVEILLE Directeur d'Ecole

Une école

pour être heureux

Une expérience d'éducation. active L'aménagement de la classe et de l'école

FERNAND NATHAN

(3)

Dans la même collection

H. COISCAULT LA PRATIQUE DE LA CLASSE RURALE UNIQUE OU A PLUSIEURS COURS,

A. FULIN L'ENFANT, LA MUSIQUE ET L'ECOLE

Bibliothèque Pédagogique Fernand Nathan

P. JUIF ET L. LEGRAND TEXTES DE PEDAGOGIE POUR L'ECOLE D'AUJOURD'HUI

Tome 1 : Les grandes orientations de la pédagogie contemporaine Tome 2 : Les grandes didactiques

et la rénovation pédagogique Sous la direction de PEDAGOGIE FONCTIONNELLE L. LEGRAND pour l'Ecole Elémentaire Nouvelle

Tome 1 : Objectifs et organisation de l'école nouvelle L'enseignement du français Tome 2 : L'enseignement des mathématiques

Les activités d'éveil L'éducation physique

CH. TOUYAROT LECTURE ET CONQUETE

DE LA LANGUE

J. MICHEL L'IMAGINAIRE DE L'ENFANT

LES CONTES

F. BEST « POUR L'EXPRESSION »

Essai de pédagogie de la langue maternelle

J. QUILGHINI LA MAISON D'ECOLE

Aménagement des espaces de vie à l'école maternelle

L. ADJADJI ADAPTER L'ECOLE A L'ENFANT

ET P. DU SAUSSOIS

M.-L. SAUSSIER LEGISLATION SCOLAIRE

R. HÉRIN POUR UN ENSEIGNEMENT GLOBAL DU

FRANÇAIS AU CYCLE ELEMENTAIRE Propositions concrètes

r) Editions Fernand Nathan 1977.

Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage est interdite. Une copie ou reproduction par quelque procédé que ce soit, photographie, photocopie, microfilm, bande magnétique, disque ou autre, constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la loi du 11 mars 1957 sur la protection des droits d'auteu r.

(4)

Préface

Les différents textes qui jalonnent la rénovation pédagogique depuis 1969 ont ouvert la voie à une pédagogie qui, « abandonnant délibérément le didac- tisme, mettrait en œuvre toutes les ressources des méthodes actives » (Plan de rénovation).

Tout récemment encore, le projet de texte d'orientation sur les activités d'éveil a défini la pédagogie de l'éveil comme une pédagogie du développe- ment, de la situation, du projet, de la responsabilité, de la communication, de la coopération, de la solidarité... « Cette pédagogie, dit le texte, appelle dans l'école un climat, un style de vie, une relation pédagogique appropriés. » Cela implique notamment que l'organisation pédagogique de la classe et de l'école soit profondément modifiée, que la conception des locaux et de l'équipement soit repensée, que le statut du maître et celui des élèves évoluent, que le réseau des relations humaines s'enrichisse et se diversifie.

Ces problèmes, Gérard Morteveille les a vécus. Il est de ces éducateurs auxquels le Ministre Olivier Guichard faisait référence à Sèvres lorsqu'il déclarait, en caractérisant l'entreprise de rénovation : « Elle ne part pas de rien ; elle s'appuie sur l'expérience et le succès de maîtres rénovateurs qui ont pris depuis longtemps l'initiative »...

Instituteur, directeur de Centres de vacances, instructeur bénévole aux CEMEA, Gérard Morteveille a su mettre en œuvre dans son école ses idées en matière d'éducation active. Sa classe rurale était, au sens plein, une petite société ouverte sur le village ; la clé de voûte en était le Conseil de Coopé- rative. Les enfants travaillaient beaucoup, dans l'enthousiasme, et à leur rythme. Leur sens des responsabilités, leur esprit d'initiative s'épanouissaient dans une atmosphère confiante et sereine. Les activités très diverses auxquelles ils se livraient constituaient une motivation profonde et des occasions de communication extrêmement riches. Les enfants adoraient un maître libéral qui jamais ne renonça à ses responsabilités d'éducateur. Ils trouvaient en lui un conseiller efficace et sûr, exigeant aussi. Car on était à l'opposé d'une pédagogie libertaire : la liberté et la souplesse qui régnaient étaient rendues possibles par une organisation minutieuse de la vie collective et du travail ; elles avaient pour contrepartie, pour le maître, un souci permanent d'évaluation rigoureuse des progrès des enfants dans tous les domaines...

Les parents avaient été conquis. Ils aidaient l'école de leur mieux. Parmi

eux, Dany Morteveille n'était pas la dernière à se dévouer / L'école était

devenue l'affaire de tous. Elle redevenait l'âme du village, un centre d'ani-

mation culturelle grâce auquel le village sortait de la torpeur où l'avait

plongé l'envahissement des « résidences secondaires ».

(5)

Pour l'observateur extérieur, cette classe rurale était une mine d'idées, d'enseignements, de sujets de réflexion. Nombre d'enseignants venaient y chercher l'inspiration pour aménager l'espace scolaire. Gérard Morteveille a quitté ce village. Il a souhaité être utile à ceux qui cherchent des idées pratiques pour adapter le cadre scolaire à la façon dont ils entendent travailler avec leurs élèves. Ainsi cet ouvrage a-t-il été projeté. Il se voulait essentiellement pratique. Mais très vite, il a fallu élargir l'horizon : les modifications matérielles de l'aménagement ou de l'équipement de la classe ne peuvent suffire à transformer la pédagogie. Elles ne trouvent leur véritable sens et leur justification que dans le contexte pédagogique. C'est la raison pour laquelle nous avons poussé l'auteur vers des notes autobiographiques.

Le lecteur ne le regrettera sans doute pas. On ne peut se méprendre sur l'authenticité d'un témoignage dans lequel, à chaque instant, derrière les indications pratiques, percent une conception riche et généreuse de l'édu- cation, un enthousiasme lucide qui n'est pas dépourvu de lyrisme.

La portée du récit de Gérard Morteveille va bien au-delà de celle d'un simple témoignage sur une école à classe unique.

Certes, la classe unique était un terrain privilégié, à un double titre :

— le problème de la coordination entre enseignants, souvent aigu dans les écoles à plusieurs classes, ne se posait pas. Quand une seconde classe fut ouverte, on passa, au hasard des nominations, de l'accord parfait à des différences fondamentales de conception quant à l'éducation, aux rôles de l'Ecole et du maître... Pourtant, le cap fut maintenu, au moins dans la classe des grands, et, pour toute l'école, dans les activités hors de la classe ;

- le dénuement de la classe unique et du village fut sans doute un puissant ressort pour implanter une vraie coopérative scolaire.

Certes, dans certaines « disciplines », les choses ont évolué rapidement, ou devraient avoir évolué, ces dernières années.

Il reste que ce témoignage de plusieurs années d'intense activité pédagogique demeure particulièrement précieux dans son esprit : il incite à réfléchir sur des problèmes aussi fondamentaux que la relation pédagogique et le rôle de l'Ecole. Ces problèmes sont au cœur de la rénovation pédagogique, quelle que soit l'importance des écoles. Par ailleurs, cet ouvrage apportera bien des suggestions pratiques aux maîtres qui souhaitent rendre possible, dans leur classe, voire dans leur école, une éducation authentiquement active.

Maurice DUSSARDIER

Inspecteur Départemental

de l'Education Nationale.

(6)

Une école pour être heureux

Une expérience vécue d'éducation active

par G. MORTEVEILLE

r Il t°h ydrfaçonnàmcTqut les grandesles

V puissent se deve opper. » John HOLT.

(7)
(8)

I n t r o d u c t i o n :

M o n a r r i v é e à l ' É c o l e

Je me souviendrai toujours de ma première visite dans cette école. C'était un mercredi, journée sans enfants. J'avais le désir de trouver une petite école de campagne, à l'échelle humaine, entourée de champs et d'oiseaux.

Celle-ci semblait sortir d'un décor de théâtre : datant de près d'un siècle, bâtie en meulière, elle était de construction traditionnelle : mairie au centre, une classe de chaque côté. Devant, une petite place triangulaire, des arbres gentiment alignés, le monument aux morts... Derrière, la cour de récréation, assez petite, non goudronnée, avec deux grands marronniers, et deux saules pleureurs. Des orties, une pelouse lépreuse. Au milieu de la cour, un préau couvert, fermé, sorte de mini-salle des fêtes pour le village. Le tout dans un état d'abandon, de repos figé, d'immobilité éternelle... Rien ne semblait avoir bougé depuis neuf décades : la vieille armoire verte, renfermant ses vieux carnets, le bureau du maître, lourd et historique, un mini-tableau noir fait de 4 planches, le compendium métrique scellé au mur depuis une éternité, et repeint plusieurs fois. Une plaque commémorative de la guerre de 1914-1918...

(la France reconnaissante...) scellée au-dessus du tableau noir.

C'était donc ça, une école de campagne ? Il s'en dégageait une impression d'immobilité éducative, de morne ennui.

Le hasard des distributions de postes me l'octroya.

42 enfants m'attendaient, en classe unique : 7 cours différents ! de la section enfantine à la préparation en 4e d'accueil ! D'un côté, 42 garçons et filles de 4 ans 1/2 à 15 ans, attendant de voir la tête de ce n-ième instituteur : gentil ? sévère ? rosse ? sportif ? qu'allait leur apporter cette loterie ? De l'autre côté, un instituteur formé par des professeurs d'école normale qui n'ont jamais enseigné en classe unique, mais connaissant Claparède, Alain, Rousseau et les Grecs.

J'étais inquiet, affolé devant ce petit monde qui guettait les réactions de son futur dompteur. Et puis comment faire ? 42 ! est-ce possible ?

Quelques jours avant la rentrée, j'emménageai et disposai mes trésors pédago- giques dans une classe vide. J'empilai des cartons sous les portemanteaux. Le lendemain, je ne dormis pas : je ne pourrais pas m'en sortir. Personne ne m'avait jamais appris à fournir, à organiser un tel travail !

Matin de rentrée. Sourires secrets d'enfants, chuchotements, regards en biais, silences évocateurs, respect de la nouvelle autorité. Je les observai tous, du petit de 4 ans 1/2 à la grande fille déjà formée. De grands gaillards aussi, âgés de 14 ans, piliers de fin d'études. Aussi grands que moi... Après tout, je n'étais pas tout seul !

(9)

J'étais là pour eux, mais ils pouvaient m'aider ! Cette évidence éclata d'un seul coup ! Eux avaient cet immense avantage sur moi de savoir ce qu'était une classe unique ! Eux connaissaient le roulement du travail, l'entente, la coordi- nation. Faire lire un petit, le moucher, le panser, devait être leur habitude...

On allait travailler ensemble ! Cette idée m'enthousiasma.

Pressés de connaître ce nouvel habitant des locaux scolaires, ils étaient déjà en « rangs » devant la porte. Chacun trouva une place, ou une demi-place.

Alors, sagement, ils attendirent la parole divine...

Et voici le discours que je leur tins :

« Vous voyez, nous sommes beaucoup dans cette école ; nous sommes là pour travailler ensemble, mais nous sommes très mal installés : et je ne peux pas travailler dans ces conditions. J'ai apporté beaucoup de documents mais on ne peut pas les exposer (coup d'œil vers mes colis...).

Alors je vous propose, d'abord, d'équiper l'école : nous voulons une belle école, avec des fleurs, de belles pelouses, des haies bien taillées, et des meubles dans la classe. Vous, les grands, vous allez m'aider à fabriquer des meubles : nous prendrons les mesures, et nous fabriquerons tout nous-mêmes.

Vous, les petits, vous nettoierez le jardin, découperez les vieux livres pour récupérer les images, et chacun trouvera le travail qui lui plaît. Dans une semaine, tout doit être terminé. Mais il me faut des chefs d'équipes. Qui le désire ? »

Après un coup d'œil à la ronde, des mains se levèrent, et des sourires apparurent sur les visages. Une organisation acceptée, réfléchie, pensée, structurée... Oui, je pouvais compter sur eux. C'était sûr... Alors, au travail !

Je prévins les parents de cet état de fait : qu'ils ne s'attendent pas, la première semaine, aux règles de grammaire ni aux tables de multiplication ! On avait mieux à faire !

Nous discutâmes alors sur les caractéristiques du meuble : il devrait être grand, pratique, et répondre à nos besoins : afficher, poser, ranger (les livres de bibliothèque, les boîtes de diapositives, les travaux manuels, les trésors apportés en classe, etc...).

Nous prîmes les mesures et, le soir même, nous allions, avec 3 élèves, chez un menuisier. Quelques jours plus tard, le bois arriva et, séance tenante, nous nous mîmes au travail. Certans petits vinrent nous aider, collant, passant les clous, les vis, tenant une planche...

(10)

Dix jours après la rentrée des classes, notre premier meuble était construit et notre aménagement avait pris forme. Enfin, nous pouvions commencer à travailler !

Un équipement mural construit avec l'aide des enfants : « faire travailler les murs, faciliter aux en- fants l'accès aux documents et au matériel. »

Le coin bibliothèque, dans le préau couvert.

Cette prise en charge collective, immédiate, de l'espace scolaire fut extrêmement salutaire et bénéfique : bien sûr, nous pouvions ranger et nous organiser, mais surtout cette école devenait notre école ; les échanges sociaux soudèrent les amitiés et le travail collectif maître-élèves apporta les éléments psycholo- giques nécessaires à une coopération. Notre société était formée, et les échanges sociaux préalables étaient une condition de la réussite dans le travail commun.

(11)

Le Conseil de coopérative et la vie du village

et de l'école

Nous avions entrepris de créer une société basée sur le travail, l'entraide, la gentillesse, la responsabilité et l'initiative. Notre collectivité devait s'enrichir des qualités de chacun, l'intelligence devait se développer, en chaque individu, selon ses capacités, son rythme. Etait-ce impossible ? Nous ne le croyions pas. Chacun devait aider l'autre, les autres, à vivre heureux ici 6 heures par jour, 7 heures même avec le repas de midi. Nous avions tous envie de travailler, et de nous rendre utiles. Pour cela, il fallait prendre des décisions en commun sur notre mode de travail, sur notre vie collective, sur nos échanges. Pas question de vivre dans la pagaille, l'anarchie, le bruit, et l'incohérence. Il fallait que nous sachions où nous allions, et comment nous nous acheminerions vers cette structure qui, au départ, nous apparaissait comme idéale.

Ainsi, la vie se construisit peu à peu en élaborant des règles, et la structure coopérative naquit d'elle-même. Les élèves acceptèrent des responsabilités : (planning affiché dans la classe)

Rangement, classement des

livres et des documents : ► Claire

Matériel de sciences : ► Agnès

Matériel et jeux des petits : Mireille Audio-visuel (installation lors

des séances, classements) : m, Jean-Christophe Bouquet de fleurs — Décoration

de la classe — Propreté : ► Catherine Matériel de fiches, travail

individuel : a. Paul-André

... et bien d'autres responsabilités encore. Les responsables se proposaient, étaient acceptés par le conseil de coopérative (c'est-à-dire l'ensemble des élèves de l'école) et devaient rendre compte à leurs camarades lorsqu'une difficulté ou un problème surgissait. Les discussions, d'abord spontanées, au hasard des nécessités, se centrèrent peu à peu sur certains problèmes :

— L'aménagement de la classe et de l'école.

— L'enrichissement du cadre.

— La recherche des moyens pour se procurer de l'argent (séances de cinéma, kermesses, journal scolaire).

(12)

— Les échanges sociaux (problèmes d'agressivité, d'aide aux petits, etc...) Nous nous réunissions quand le besoin s'en faisait sentir, lorsqu'il était temps de discuter de problèmes particuliers se rapportant à notre vie. Le Président de la Coopérative, parfois, discutait avec son bureau de points précis avant d'en débattre « en public ». Je m'efforçais d'intervenir le moins possible, afin que les décisions soient prises en fonction des besoins profonds des enfants. J'apportais mon point de vue, bien évidemment, mais cet avis était un parmi d'autres et n'était pas prépondérant.

Lors des conseils, j'écoutais surtout beaucoup, et m'efforçais de faire comprendre aux élèves du Bureau qu'ils devaient donner la parole à chacun, afin que tous s'expriment. C'est ainsi que les petits n'hésitaient pas à intervenir sur bien des sujets.

— « Moi, disait Alain, je trouve que Catherine nous fait bien lire. »

— « On ne peut plus jouer au sable lorsque les grands font de la balan- çoire », protestait Régine.

— « Il faudrait faire des vêtements aux poupées », proposait Dominique.

— « Pendant la récréation, les grands nous bousculent en jouant au ballon », remarquait Brigitte.

Nous en discutions, et le secrétaire de la coopérative transcrivait les décisions prises sur son cahier de délibérations. Ces règles, discutées, votées, acceptées, étaient toujours respectées. Au besoin, l'un des élèves se chargeait de rappeler à ses camarades que telle loi avait été enfreinte, et qu'il fallait respecter les décisions collectives.

Notre « morale » ne se traduisait pas par une maxime ou une pensée sous la date. C'était une morale vécue, un art de vivre à la fois pour soi et pour les autres. Nous construisions, au jour le jour, notre petit monde. Les règles de vie élaborées par le Conseil de Coopérative étaient beaucoup mieux respectées que l'habituel règlement scolaire imposé.

Les élèves abordaient tous les problèmes, même le travail scolaire, qu'il leur arrivait de critiquer. Leurs remarques étaient le plus souvent justifiées :

— « Monsieur, on ne fait plus souvent vocabulaire. »

— « On ne fait pas souvent chant et musique. »

— « Voilà longtemps que nous sommes sortis. Il faudrait penser à des visites de musées. »

— « Certaines enquêtes traînent trop. Il faudrait que certains accélèrent... » etc.

Je prenais note et m'organisais en conséquence. J'appris peu à peu à construire mon travail en fonction de toutes ces observations débattues en Conseil de Coopérative. Telle ou telle section me faisait savoir qu'elle avait été laissée pour compte telle journée (c'est difficile, une classe unique chargée !) Alors, des dispo- sitions appropriées étaient prises : l'aide des plus grands permettait souvent de surmonter les difficultés. « Quand le grand aide le petit, tous les deux sont sauvés », dit Esope.

Je sentis souvent le bien-fondé de cette affirmation.

Parallèlement à mon activité scolaire, je m'efforçais de contacter le maximum de parents, discutant de la vie de leur enfant, de la vie de l'école. Je constatais que les enfants répercutaient dans la famille beaucoup d'informations à ce sujet. Je dois dire que j'obtins l'aide des parents, qui adhérèrent à cette forme de pédagogie, basée sur l'ouverture et la coopération.

C'est ainsi que se créa une association de parents d'élèves, non rattachée à une fédération connue, chacun conservant le libre choix à ce sujet. Les parents,

(13)

UNE ÉCOLE POUR ETRE HEUREUX...

: C'est le titre proposé par un groupe d'anciens élèves de Gérard Morteveille pour ce récit d'une expérience d'éducation active, pour ce témoignage de plusieurs années d'intense activité pédagogique.

Dans cette Ecole, les enfants travaillaient beaucoup, dans l'enthousiasme et à leur rythme. Leur sens des res- ponsabilités, leur esprit d'initiative, s'épanouissaient dans une atmosphère confiante et sereine.

La liberté et la souplesse étaient rendues possibles par une organisation minutieuse de la vie collective et du travail. Elles avaient pour contre-partie, pour le maître, un souci permanent d'évaluation rigoureuse des progrès.

La c"lé de voûte était le Conseil de Coopérative. L'Ecole était l'affaire de tous; elle était redevenue l'âme du village.,;

L'aménagement de l'espace scolaire, l'équipement de la classe et de l'Ecole jouaient leur rôle : les modifica- tions matérielles ne peuvent suffire à transformer la pédagogie, mais elles trouvent leur véritable sens et leur justification dans le contexte pédagogique.

Dans la secondé partie de cet ouvrage, les auteurs multi- plient les exemples concrets d'aménagements réalisés;

ces derniers n'ont valeur ni de modèles, ni de recettes.

Mais le lecteur pourra s'en inspirer s'il désire concevoir

un aménagement adapté à la pédagogie qu'il entend

mettre en œuvre.

(14)

Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement

sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.

Elle peut donc reproduire, au-delà du texte lui-même, des éléments propres à l’exemplaire qui a servi à la numérisation.

Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF.

La couverture reproduit celle du livre original conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.

*

La société FeniXX diffuse cette édition numérique en accord avec l’éditeur du livre original, qui dispose d’une licence exclusive confiée par la Sofia

‒ Société Française des Intérêts des Auteurs de l’Écrit ‒ dans le cadre de la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012.

Références

Documents relatifs

C’est notamment la mission de la fondation pour la mémoire de l’esclavage, dont la création nous réunit aujourd’hui.. Le 10 mai 2018, pour la journée nationale des mémoires

Chapitre Géométrie - 01 Vecteurs, droites et plans de l’espace Cours.. Deux droites de l’espace peuvent

Comprendre, s'exprimer en utilisant une langue étrangère et, le cas échéant, une langue régionale Comprendre, s'exprimer en utilisant les langages mathématiques, scientifiques

Partager des informations et confronter des expériences qui ont déjà démontré leur pertinence, tels sont les objectifs de la ren- contre régionale «Coopération internationale dans

Mais toute sa vie elle aspire à un ailleurs mythique et quand, enfin, le docteur, à l’indépendance, propose de lui donner sa maison, elle refuse le cadeau malgré

Analyse du total des informations correctes produites au Questionnaires Q1 et Q2 Nous analysons, tout d’abord, le total des réponses correctes aux questions portant sur la base de

La linguistique du texte comme théorie générale de la textualité a pour but de rendre compte des formes les plus ordinaires comme les plus élaborés de

Les mesures montrent ainsi que, plus le passage au semis direct s’est effectué il y a longtemps, plus le rendement et la qualité (protéines) des cultures sont élevés. Les rendements