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Aptitude fromagère du lait et polymorphisme des
protéines : perspectives d’utilisation en sélection
Agnès Piacere, J.-M. Elsen
To cite this version:
Agnès
PIACERE J.-M. ELSENCaprigène
Francer I
NRA Station d’Amélioration
Génétique
des Animaux BP 2731326 Castanet-Tolosan Cedex
Les
objectifs
et
les critères de sélection
Aptitude fromagère
du
lait
et
polymorphisme
des
protéines : perspectives
d’utilisation
en
sélection
Résumé. L’aptitude fromagère
d’un laits’exprime
à travers son rendementfromager,
lacomposition
du
produit final qui
doitrespecter
des normesprécises,
et laqualité organoleptique
dufroma
e obtenu. Lacomposition
dulait,
etarticulièrement
sa teneur en caséines et matière grassedétermine
principalement
sonaptitude
fromagère.
Depuis
plusieurs
années la sélection des races laitièresporte
àla
fois
sur laquantité
et lacomposition
du lait.Jusqu’à
présent
cescaractères,
considérés commepolygéniques,
ont donné lieu à une indexationpermettant
deprédire
la valeurgénétique
des animauxd’après
leursperformances,
et de choisir les meilleursreproducteurs
pourengendrer
lagénération
suivante.
L’étude du
polymorphisme
desprotéines
du lait vient remettre en cause cefonctionnement,
dans lamesure où on a pu déterminer le
génotype
des animaux à des loci "caséines"particuliers,
et mettre enévidence que certains allèles améliorent la
composition
et la valeurfromagere
du lait. Utiliser cetteinformation,
directement "lue" sur l’animal candidat à la sélectionparaît
séduisant. Mais il convientd’évaluer les
risques
aussi bien que l’intérêt de ces nouvellespossibilités
d’actionsoffertes
par lestechni ues
de laboratoire.Les
effets
desdifférents
allèles doivent êtrerecherchés ;
cela nécessite desexpériences afin
de comparer des animaux dedifférents
génotypes.
En outre des simulationspermettront
de choisir une méthode desélection
adaptée
à lapopulation, qui favorise
les allèles intéressants sans réduire la variabilitégénétique.
Cesdifférentes questions
sont abordées actuellement àl’INRA,
enparticulier
à traversl’étude
des caséines des racescaprines
françaises.
La
production
et la consommation mondiales defromage
s’accroissent sans arrêt ; mais enfait,
cepro-duit est surtout
présent
dans les payseuropéens
etanglo-saxons.
EnFrance,
laproduction fromagère
issue du lait de vache s’élève à1,4
millions de tonnesen
1989,
soit 10 % de laproduction
mondiale. Environ 30 % du lait de vache est transformé enfromage.
Lesproductions fromagères
issues des laits de chèvre etde brebis sont
beaucoup plus
modestes : 40 000tonnes annuelles chacune en 1989. En
revanche,
dans ces 2espèces,
lefromage
est le débouchéquasi-exclu-sif du lait trait (en
France,
du moins).La transformation du lait en
fromage
comporteplusieurs étapes :
lacoagulation, l’égouttage,
lesala-ge et
l’affinage.
Le résultatobtenu,
enquantité
et enqualité, dépend
de latechnologie
de transformationutilisée (selon le type de
fromage
que l’on veutfabri-quer)
et de laqualité intrinsèque
dulait,
matièrepre-mière du processus.
S’ils souhaitent bien sûr travailler un lait de
"bonne"
qualité,
lesfromagers
réclament aussi unequalité
assez constante dans letemps,
de manière àfaciliter la mécanisation des
procédés
et lacommer-cialisation du
produit
final.Cette dernière
exigence
estparticulièrement
diffi-cile à satisfaire. En effet le lait est unproduit
biolo-gique, sujet
à une multitude de facteurs de varia-tions. Outre les variationsaccidentelles,
liées à l’étatsanitaire du
cheptel,
auxpratiques
de récolte et de conservation dulait,
il y a des variationsplus
ou moinsprévisibles,
liées aux conditions deproduction,
telles que la saison et l’alimentation du bétail. Enfin il y a des
variations,
statistiquement
biendécrites,
qui
tiennent àl’espèce,
la race etl’individu,
surles-quelles
onpeut
agir
dans le cadre de programmes degestion génétique
des animaux.1
/
Le
lait :
aptitude
fromagère
liée à
la
composition
Un lait
présente
une bonneaptitude fromagère
s’ilpermet d’obtenir :
-
un rendement
fromager
élevé :quantité
de fro-mage obtenue àpartir
d’unequantité
unitaire de laitmise en oeuvre ;
-
un
fromage
dont laqualité organoleptique
en find’affinage
est conforme augoût
du consommateur ;-
un
fromage
dont lacomposition
est conforme aux normesqui s’appliquent
à sonappellation,
pour leDe nombreux auteurs, à
partir
del’analyse
statis-tique
d’ungrand
nombre defabrications,
ont puéta-blir des
équations
de la forme : R = a.TP +b.TB ,
Rétant le rendement en
kg
de caillé pour 100kg
delait,
TP la teneur enprotéines
du lait et TB sa teneuren matière grasse ; a et b sont des constantes. Ces
équations
donnent de très bonsrésultats,
pouvant
expliquer
90 % des causes de variation du rendement.Toutefois,
àchaque
type
de fabricationfromagère
cor-respond
uneéquation particulière,
parexemple :
R =0,218
TP+0,058
TB pour une fabrication degruyère
du Jura
(Mocquot
et al 1963). ).1.1 / Les
constituants du lait
Pour le
fromager,
laqualité
du laits’exprime
doncavant tout par sa
&dquo;richesse&dquo;,
c’est-à-dire sa teneur en matière grasse et en matièreprotéique coagulable.
Sur ce
point,
les différences entreespèces
sontimpor-tantes
(tableau
1). Des troisespèces,
ce sont les bre-bisqui
ont le lait leplus
riche et les chèvres leplus
pauvre en matière
fromageable
(caséine et matièregrasse). Cependant, l’adaptation
des animaux àdivers
systèmes
deproduction,
et l’intérêt d’offrir auconsommateur une
grande
variété deproduits
conduisent à
persévérer
dans l’utilisation de ces troisespèces
pour laproduction
laitière etfromagère.
Jusqu’à présent,
les travaux réalisés sur lariches-se du lait ont surtout étudié les variables &dquo;taux
pro-téique moyen&dquo;
(TP) et &dquo;tauxbutyreux moyen&dquo;
(TB) de la lactation. Ce ne sont pas exactement les variablesqui
intéressent lefromager :
- le taux
protéique prend
encompte
desprotéines
qui
ne se retrouveront pas dans le caillé : les pro-téines solubles et unepetite
fraction de la caséinerestent dans le sérum. Toutefois dans
chaque espèce
le TP est suffisamment corrélé au taux deprotéines
coagulables
(qui
enreprésente
70 à 80 % selonl’espè-ce) pour être utilisé. Il a
l’avantage
d’êtrebeaucoup
plus
facile et bon marché à mesurer sur ungrand
nombre d’animaux. Actuellement
l’analyse
d’unéchantillon de lait
(TP
et TB) coûte environ1,50
F.- le
fromager
s’intéresseplus
à la richesse du laitqu’il reçoit journellement qu’à
son taux moyenannuel. Mais la richesse du lait varie en cours de lac-tation de la même manière dans toutes les
espèces
sans
qu’on puisse
actuellement intervenir sur ce phé-nomènephysiologique.
Ceci a desrépercussions
industrielles
plus gênantes
dans le cas desespèces
ovine et
caprine
dont les mises bas sont concentrées surquelques
mois de l’année : 75 à 90 % des mises bas ont lieu surquatre mois,
de novembre à février. Le lait reçu en laiterieprésente
alors unecomposition
très variable selon la
saison,
aupoint
d’êtreparfois
difficile à travailler
(figure
1). Dansl’espèce caprine
cephénomène
est exacerbé du fait de laplus
faible richesse moyenne du lait.1.2 /
Prise
encompte
du
tauxprotéique
dans la sélection
a / Le
paiement
du laitEn
1969,
une loi dite &dquo;LoiGodefroy&dquo;
rendobligatoi-re en France le
paiement
du lait en fonction de sacomposition
et de saqualité
bactériologique.
En
fait,
pourl’espèce bovine,
lepaiement
tenaitdéjà
compte
du tauxbutyreux.
Lepaiement
au tauxprotéique
a étégénéralisé
pour les bovins en 1977. Laformule la
plus généralement
retenue fixe unprix
pour un lait de
composition
standard : 38 g de matiè-re grasse et 32 g de matièreprotéique
parkg
delait,
auquel s’ajoute
une bonification ou une réfactionselon que le lait est
plus
ou moins riche que la compo-sition standard. En 1976 le tauxbutyreux
étaitpayé
1,20
centime et le tauxprotéique
0,43
centime pargramme différentiel.
Depuis,
du fait des difficultésd’écoulement de la matière grasse, le taux
protéique
a été réévalué parrapport
au tauxbutyreux :
3,4
cen-times le gramme de TP contre
2,0
centimes pour leTB.
Dans
l’espèce caprine,
lepaiement
du lait à lacom-position
a été introduit en 1986. Lacomposition
du lait standard est fixée à 28 grammes de matièrepro-téique
et 33 grammes de matière grasse.Dans
l’espèce
ovine,
lepaiement
du lait à lacom-position
(définie comme le taux de matière sèche utileégal
à la somme du TP et du TB) a été introduit en 1989.b / Variabilité entre races
On
pourrait
penser que cettepolitique
deprix
vafavoriser le
développement
des racesprésentant
lameilleure richesse du lait
(tableau 2).
Ce n’est pas le cas engénéral.
Il faut reconnaître que,malgré
lachoix de la race la
plus productive
reste alorspriori-taire,
le cas leplus exemplaire
étant celui del’espèce
bovine : la raceFrançaise
Frisonne asupplanté
lesautres, elle même subissant un croisement
d’absorp-tion par la race Holstein
importée
des Etats-Unis. Onconstate que la
supériorité
deproduction
laitière faitplus
que compenser, dupoint
de vue del’éleveur,
lemanque à gagner résultant de taux
plus
faibles.Cependant
il n’en est pas moins vrai que danschaque
espèce
etchaque
race on tientcompte
plus
ou moins des taux dans la sélection.2
/ Les caséines :
effets du
polymorphisme
2.1
/ Les
quatre
caséines
et
leur
polymorphisme
La caséine du lait est constituée de
quatre
pro-téines différentes
appelées alpha
s&dquo;alpha
s!, bêta etkappa.
Il existe une liaison très étroite entre les loci des quatre caséines. Cette liaison a été démontréepar des études mendéliennes rendues
possibles
parl’existence d’un
polymorphisme génétique
(Grosclaude 1991).
Chez les
bovins,
il existe unpolymorphisme
pouralpha
s&dquo; bêta etkappa,
tous les allèles n’étant pasprésents
dans toutes les races.Chez les
caprins,
on connaît 3 allèles pour la caséi-nealpha
sz. Il existe un fortpolymorphisme
pour lacaséine
alpha
s,qui présente
laparticularité
d’asso-cier différents taux desynthèse
à différentes classesalléliques
(tableau 3).Chez les
ovins,
il existe unpolymorphisme
de la caséinealpha
s,. On connaît 2allèles,
A et W (welsh).En race
Lacaune,
W estpratiquement
éliminé(fré-quence
0,7 %),
tandisqu’en
race Sarde il estprésent
avec une
fréquence
de 22 %. Les études sur cetteespèce
sontbeaucoup
moins avancées que sur lespré-cédentes.
2.2
/
Les
effets
possibles
du
polymorphisme
Lorsqu’on
s’intéresse aux effets dupolymorphisme
d’une
protéine
sur lespropriétés physico-chimiques
etfromagères
dulait,
onpeut s’attendre,
éventuelle-ment, à deux types d’effets : 1) les
propriétés
physico-chimiques
d’un variantprotéique
peuvent
différer decelles de la
protéine
deréférence ;
ils’agit
donc d’un effetbiologique
direct duvariant ;
2) le taux de syn-thèse du variantpeut
êtredifférent ;
ils’agit
d’un effetquantitatif
direct de la mutation dugène ;
cesdeux
types
d’effetspeuvent
se cumuler.D’autre
part,
avant deprendre
la décision dediffu-ser un allèle
qui présenterait
des effets directsfavo-rables,
il faut vérifier s’il a des effets indésirablesgénétiquement
associés,
que ce soit des effetspléïo-tropiques
(effet d’ungène
sur un autre caractère quele caractère
principal)
ou des effets résultant d’ungène
associé pardéséquilibre
de liaison.Le cas de la caséine
alpha
s,caprine,
particulière-ment étudié du fait des variations
importantes
detaux de
synthèse
des différentsallèles,
est un bonexemple
desmultiples
recherchesqui
accompagnent la découverte d’allèles à &dquo;effetmajeur&dquo;
avantqu’on
2.3 / Les
recherches
concernantla
caséine
alpha
s,caprine
Les chèvres
porteuses
d’un allèle &dquo;fort&dquo; ont un tauxprotéique plus
élevé que les autres. La différence de TP entre animauxporteurs
(AA) et nonporteurs
(FFpar
exemple)
est de 4g/kg
environ,
c’est-à-direbeau-coup
plus
élevée que la différence moyenne entre les2 races
(0,5 g/kg)
et quel’écart-type génétique
intrarace
(1,3
g environ).L’idée de
départ
est donc que la détection et l’utili-sationpréférentielle
des animauxporteurs
d’un allèle &dquo;fort&dquo;permettrait d’augmenter
le tauxprotéique
du laitproduit
par lecheptel beaucoup plus rapidement
qu’on
ne pourra l’obtenir avec la sélectionactuelle,
qui
place
le TP en deuxièmepriorité.
Toutefois,
avant deprendre
toutedécision,
ilconvenait de mener
plusieurs
études :a -
préciser
lafréquence
des différents allèles selon les races et selon lescatégories
d’animauxhabituelle-ment considérées dans le schéma de sélection (mères
à
filles,
àfils,
boucs entestage
et boucsaméliora-teurs).
b - évaluer les effets de l’allèle fort sur le TP et ses
répercussions
sur les autres variables laitières :-
qu’en
est-il de laproduction
laitière ? La corrélationnégative
entre TP etquantité
de laits’applique-t-elle
dans ce cas ?
-
qu’en
est-il du TB ? Comment va évoluer lerapport
gras/sec
dufromage qui
est un élémentimportant
de laqualité
dufromage
et de sa conformité à la législa-tion.c - vérifier autant que
possible
si des caractèresnégatifs
ne sont pas associés aux allèles forts :- cela
pourrait
concerner laproduction
laitière àlaquelle
serait associée laproduction
de molécules indésirables(goût
amer parexemple
...)- cela
pourrait
concerner lesanimaux,
leurmétabolis-me, leur santé, leur
aptitude
à laproduction
ou à lareproduction.
Afin de
répondre
à cesquestions
il a été décidé :- d’établir
un
protocole
d’étude enstation,
avecpro-duction d’animaux de
génotype déterminé,
dont on pourra suivre la carrière sans le biais d’uneélimina-tion
précoce ;
ils fourniront en outre du lait degéno-type
connu pour lesexpériences d’aptitude
fromagère
- de
repérer
dans lesélevages
des filles de mâles d’insémination intéressants par leurgénotype
caséi-ne
alpha
sl. Sur ces nombreusesfilles,
le contrôlelai-tier
permettra
d’apprécier
l’effet des allèles dans les conditions del’élevage.
2.4 /
Quelques
résultats
acquis
sur
les
caprins .
Les
premiers
résultatsacquis
en station (études encours) laissent à penser que :
- la différence de
production
laitière entre les por-teurs du variant A et les autres n’est pas trèsimpor-tante
- les
porteurs
de A semblent avoir unesupériorité
non seulement sur le TP mais aussi sur le TB. C’estun
phénomène
intéressantqui
demande des étudescomplémentaires
- les
porteurs
de A semblent être moins lourds(poids
à lapremière
misebas) ;
cephénomène
deman-de à être confirmé
- les
fromages fabriqués
àpartir
de lait AA auraient une meilleure texture et un rendement fro-magerplus
élevé que les autres. Laquestion
dugoût
doit encore être
approfondie.
3
/ Perspectives
d’utilisation
en
sélection
3.1
/
La
fréquence
des &dquo;bons&dquo; allèles varie
selon
les
racesLes allèles ou les
haplotypes
intéressants ne se trouvent pas avec la mêmefréquence
dans lesdiffé-rentes races. Les
possibilités
et les difficultés liées àl’utilisation des
génotypes
des animaux varient enconséquence.
L’espèce caprine
est un cas où la situa-tion est contrastée : la racealpine
porte
l’allèle A avec unefréquence
assezélevée,
alorsqu’il
est rare en race Saanen (tableau 3).3.2
/ Si
on neprend
pas encompte
le
génotype
des animaux ?
Si l’allèle intéressant provoque une forte
supériori-té des animaux pour le caractère
considéré,
l’indexa-tion
classique
surperformances
permettra
derévéler,
parmi
les animauxexceptionnels,
desporteurs
de l’allèle. Si cet allèle estfréquent,
à coup sûr il seraprésent
chez les animaux d’élitequi
serontfinale-ment
beaucoup
diffusés. Lafréquence
de l’allèle auratendance à
augmenter,
ce que l’on constate en racealpine
(tableau
4) .Par contre, si l’allèle est rare, il
peut
êtreprésent
chez
quelques sujets pressentis
commereproducteurs
d’élite,
mais finalementdisparaître
au moment oùl’on écarte certains
animaux,
soit pour diverses rai-sonsindépendantes
de leur niveaugénétique
(crois-sance,maladie,
fertilité ...) soitlorsqu’on prend
enconsidération d’autres caractères à sélectionner
(quantités produites,
vitesse de traite ...). C’est cequi
pourrait
arriver en race Saanen si on neprend
pas demesures
particulières
pourprivilégier
lesporteurs
de l’allèle A.3.3
/ Si
onprend
encompte
à la fois
le
génotype
des
animaux
et
les
performances
réalisées ?
Plusieurs auteurs ont
comparé
diversesfaçons
d’intégrer
dans le choix desreproducteurs
legénotype
connu pour un locus à effet
quantitatif.
Les cas-
on ne sélectionne
qu’en
fonction du locus considé-ré (c’est à direqu’on
cherche à rendre lapopulation
homozygote
pour ce locus)-
on sélectionne sur un index combinant
perfor-mances et
génotype
- on fait une sélection
en deux
étapes,
d’abord surgénotype, puis
surperformances.
Les résultats par
rapport
à la solution de base(sélection sur
performances) dépendent :
- de l’héritabilité du caractère (h2)
- de la
part
de variance contrôlée par le locus (R) - des intensités de sélection et intervalles degénéra-tion
applicables
selon les cas.Un index combinant
performances
etgénotype
esttoujours
meilleur que la seuleprise
encompte
dugénotype. (figure
2). Plus l’héritabilité estforte,
plus
le locus doit avoir une
grande
part
dans la variabilitépour être utilement
pris
encompte. Mais,
si laprise
en
compte
dugénotype
permet
unprogrès génétique
plus important,
cette assertion n’est vraie que dans le cadre des index actuellement utilisésqui
maximisentl’espérance
deprogrès génétique
à court terme (sur lagénération
suivante). Si on calcule leprogrès
géné-tique
obtenu àlong
terme (au bout de dixgénéra-tions),
on peut trouver des circonstances dansles-quelles
la sélection sur les seulesperformances
resteplus efficace,
sans doute parcequ’elle
apréservé
davantage
la variabilitégénétique
(Gibson et al 1990) (tableau 5).Conclusion
L’étude du
polymorphisme
desprotéines
du lait arévélé des allèles
qui
ont un effet sur laquantité
pro-duite et/ou sur
l’aptitude fromagère
du lait. Cettedécouverte ouvre une
problématique
nouvelle à lasélection. La connaissance du
génotype
des animauxne
peut
être obtenue par le contrôle deperformance
classique ;
il faut mettre en oeuvre desanalyses
sup-plémentaires :
seront-ellesgénéralisables
àl’ensemble des animaux sélectionnés pour un coût
modique ?
Cette informationnouvelle,
peut-elle
êtreintégrée
dans l’indexationclassique,
ou bienfaudra-t-il la
prendre
encompte
comme un critèresupplémen-taire de choix des animaux ?
Les
questions
sont donc nombreusesquant
aux effets indirects desallèles,
àl’objectif qu’il
faut viserdans la diffusion des allèles intéressants et encore
plus
quant
aux moyens à mettre en oeuvre dans lecadre de la
gestion
d’unegrande population.
Des étudesspécifiques
àchaque
caspermettront
derépondre
à cesquestions.
L’exemple
de la caséinecaprine
constituera sansdoute,
à court terme, uneapplication
concrète de cetteproblématique.
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