HAL Id: jpa-00246379
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00246379
Submitted on 1 Jan 1991
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Etude de films magnétiques de l’alliage Fe60Al40
A. Fnidiki, J. Eymery
To cite this version:
A. Fnidiki, J. Eymery. Etude de films magnétiques de l’alliage Fe60Al40. Journal de Physique I, EDP
Sciences, 1991, 1 (6), pp.953-968. �10.1051/jp1:1991179�. �jpa-00246379�
J. Phys. I1 (I991) 953-968 JuiN 1991, PAGE 953
Classificafion Physics Abstracts
75.508 76.80 81.40R
Etude de films magnktiques de l'alliage Fe~oAl4o
A. Fnidiki
(*)
et J. P.Eymery
Laboratoire de Mbtallurgie Physique (**), 40, avenue du Recteur Pineau, F-86022 Poitiers Cedex, France
(Repu le 10 dlcembre 1990, accepld sous forme ddfinitive le ii fdvrier 1991)
Rksmnk. On montre que la technique de cokvaporation permet, comme l'implantation ionique, d'obtenir FewA~ d6sordonn6 au point de vue atomique et ferromagn6tique I 293 K. II s'avdre cependant qu'il y a des diff6rences entre l'alliage massif implants et les films minces de mdme
composition en ce qui conceme l'6volution en temp6rature des propri6t6s magn6tiques. Dans le
premier cas, it y a disparition des effets magnbtiques dds 400 K dans le second, on observe
encore une fraction ferromagnbtique importante aprds chauffage et retour I l'ambiante. De plus,
le champ hyperfin au noyau du fer 57 croit, ce qui conduit I l'hypothdse de zones enrichies en fer et, par suite, indique que l'alliage ne se r60rdonne pas.
Abstract. We show that the coevaporation technique like ion implantation, allows us to obtain Fe6olLlm which is both chemically disordered and ferromagnetic at 293 K. However, differences between implanted bulk alloy and thin films of the same composition have been observed conceming the temperature evolution of magnetic properties. In the first case, magnetic effects
disappear as soon as 400 K in the second case, one still observes a significant ferromagnetic fraction at room temperature after annealing at 700 K and cooling down. Moreover, the hyperfine
field at the 57 iron nucleus increases. This leads to the hypothesis of iron rich phases and hence indicates that the alloy does not reorder.
1. Introduction.
Dans le domaine de concentration 20 wx w 50, les
alliages Feioo_~Al~
cristallisbs peuventprbsenter
la surstructureDO~
pour x ~ 32 et la surstructure 82 pour x ~ 32. En outre, lespropriktks magnktiques
de cesalliages dkpendent
fortement de laprksence
ou de l'absence d'ordreatomique.
Lediagramme
dephases magnktiques
desalliages
ordonnks estreproduit
Sur la
figure
I on retiendra Surtout, pour la zone 82, laprksence
d'unephase paramagnbti-
que h l'ambiante et celle d'une
phase mictomagnbtique
I bassetempbrature [Ii.
Lecomportement
magnktique
des mdmesalliages
h l'ktat dksordonnk s'avdre au contraire radicalement diffkrentpuisqu'ils
Sont de typeferromagnktique
Sur tout le domaine 20 w x w 50[2,
3]. Dans le cas du type 82qui
nous intkresse ici, le dksordreatomique
ne peut(*) Present address Ddpartement de Physique. Facultd des Sciences, F-76130 Mont Saint-Aignan,
France.
(**) U-R-A- 131du C-N-R-S-
954 JOURNAL DE PHYSIQUE I Pt 6
dtre obtenu que par des traitements
mkcaniques
extrdmes(broyage, limage) qui
rkduisent le matbriau enpoudre.
LeS rksultats de la littkrature, considkrks dans leur
ensemble, indiquent
que lespropriktks magnktiques
d'un atome de fer, dans leSystdme
Fe-Al, Sont dkterminkes enpremier
lieu par la nature de sespremiers
voisins.D'aprds
la rkfkrence [4], le momentmagnktique
d'un atome de fer Vane, en fonction du nombre depremiers
Voisins Fe et Al, commel'indique
lafigure
2 il s'avdre que le moment reste constantjusqu'i
deux atomes d'Al,puis
dkcroit d'environ 4 ifipour 3 Al et enfin tend
rapidement
vers 0 entre 3 et 5 Al. On conqoit atom aiskment que lesalliages
de la zone 82 deviennentferromagnktiques
h l'ambiantelorsqu'on
les dksordonnepuisqu'on
accroit atom laprobabilitb
de liaisons Fe-Fe. Des btudes effectubes par effet M6ssbauer en transmission ant effectivement montrk l'existence d'interactionshyperfines magnktiques
[4, 5]. Plus rbcemment,Shiga
et Nakamura [6] antapportk quelques prkcisions supplkmentaires grice
I unajustement
des spectres M6ssbauer par une distribution dechamps hyperfins.
La distribution montre atom deuxpics
distincts dans la gamme 0-300 koeet les auteurs conduent I l'existence d'un nombre
critique
n~ depremiers
voisins Fe pourdonner lieu I des interactions
magnktiques
its proposent :n~~4.
Demdme,
une Etude effectuke surl'alliage Fe~sAl~s
limb a conduit I des rksultatsanalogues
[7].Au cours d'ktudes
publikes
entre 1983 et 1987, nous avons montrk que le dksordreatomique pouvait
aussi dtre induit dansl'alliage FewAlm
parimplantation ionique [8-12].
Enparticulier, l'implantation
d'ions Al~+ I 293 K avec uneknergie
de 260keV s'est avkrkeproduire
une coucheferromagnktique
de 220 nmd'kpaisseur
I la surface du matbriau massifqui
ne subissait ainsi aucune destruction.Rappelons
bridvementqu'en
utilisant latechnique
de l'effet M6ssbauer en rbflexion
qui
consiste h capter les Electrons de conversion etAuger (CEMS),
les rksultats suivants ont pu dtre obtenus pour la dose de 3 x 10~~ions/cm~
:
champ
TIK)~
',,
o ', jL/jLo
---He«/Ho
too
2 4 6
8 6 4 2 0
o Al -
° ~° '° *fi
~ F~
Fig. I. Fig. 2.
Fig. I. Diagramme de phases magnktiques des alliages Fe-Al en fonction de la concentration d'aluminium. D'aprds la r6f6rence [Ii.
[Magnetic phase diagram of Fe-Al alloys as a function of aluminium concentration. From reference [Ii-i
Fig. 2. Variations du moment magnbtique et du champ effectif en fonction du nombre de premiers voisins Fe et Al d'un atome de fer dans les alliages Fe-Al (po
= 2,2 p
~ et Ho
=
330 koe). D'aprds la r6f6rence [4].
~variations in magnetic moment and effective field as a function of the number of Fe and Al nearest
neighbours of an iron atom in Fe-Al alloys (po
=
2.2 p
~ and Ho = 330 koe). From reference [4].]
Pt 6 #TUDE DE FILMS
MAGN#TIQUES
DE L'ALLIAGE FewA~ 955hyperfin
moyen 11=
2 II koe, fraction
paramagnktique
d'atomes de ferf~
= 33 ifi,
tempkra-
ture
critique
dedisparition
de l'kclatementmagnbtique hyperfin
~400 K. Dans le but deprkciser
lespropribtbs magnktiques
de la coucheimplantbe,
une Etude de rksonanceferromagnktique
akgalement
ktkeffectuke;
elle apermis
de dbterminer, I 293K,l'aimantation
spkcifique
«=
86
uem/g
et le facteur de Landb g= 2,06.
Outre
l'kcrouissage
etl'implantation ionique,
une troisidmetechnique
vient de se rkvklercapable
deproduire FemAlm
I la fois ddsordonnk aupoint
de vueatomique
etferromagndti-
que I 293 K ; il
s'agit
de lacobvaporation.
Dans une rkcente note, nous avons montrk que les films minces ainsidbposbs
sur un support dekapton prbsentaient
cettepropridtd [13].
Le butdu
prksent
article est de faire lasynthdse
des rbsultats obtenus ultbrieurement tant sur l'ktat structural que sur lespropriktbs magnktiques
de filmsFegAlm prkparbs
parcokvaporation
etd'effectuer des
comparaisons
avecl'alliage
massif de mdmecomposition implantb
Il'ambiante. L'btat structural des films sera ktudik par
microscopie klectronique
I transmission M-E-T-,microanalyse
X et SIMS(Secondary
Ion MassSpectroscopy).
Lospropriktks magnktiques
seront dbterminkes enprenfier
lieu par effet M6ssbauer en transmission et enrkflexion
(CEMS)
et en second lieu par des mesures d'aimantation rkaliskes sur unmagnktomdtre
I kchantillon vibrant et undispositif
d'effet Kerr.2. Techniques expkrinlentales.
Los films ont ktk
prkparks
parcokvaporation
dans unkvaporateur
Riberqui
est essentielle- ment constitub des klkments suivants :un
systdme
de vide I pompeionique
et sublimateur de titane permettant d'obtenir dans les meilleures condifiions un vide de 10~ ~° Torrun
systdme d'bvaporation
Ichauffage
par bombardementklectronique
constitub dedeux canons Airco-Temescal d'une
puissance
de 8 kWpilotks
par une seule alimentationdeux quartz permettant de contr61er la vitesse de
dkp6t
ainsi quel'kpaisseur
totale du film.La fabrication par
cobvaporation
des kchantillons destinks I laprksente
Etude a btb rdaliske dans un vide de 10~~ Torr et avec une vitessed'kvaporation
dechaque
constituant de l'ordre de 0,2 I 0,3nm/s.
Lostechniques d'investigation
ont kvidemment conditionnk le choix dusupport et de
l'kpaisseur
des films. C'est ainsi que des kchantillons de 100 nmdkposds
surNacl ont
permis
de rkaliser les Etudes ennficroscopie klectronique
etmicroanalyseX
de mdme des films de 100, 200 et 250 nmd'kpaisseur dkposks
soit surkapton,
soit sur siliciummonocristallin II
I),
ont dtd utilisks pour l'effet M6ssbauer en rbflexion et l'effet Kerr. De tels films serontquafifibs
par la suite de « films minces ». Aucontraire,
les filmsquafifids
«d'dpais»
auront unedpaisseur
d'un micron; de tels films ont ktk utilisks pour l'effet M6ssbauer en transnfission et les mesures aumagndtomdtre
et anttoujours
ktbdkposks
sur un support dekapton. Enfin,
lesexpbriences
de SIMS ont ktk rkalisbes aussi bien sun des rums minces que sur des filmskpais.
Los observations en
microscopie klectronique
ont ktk faites sur unmicroscope
Itransmission
dassique (Philips EM300)
fonctionnant sous une tension de 100kV. Ladbtermination de la
composition
des films a ktk effectuke parmicroanalyse
Xprincipalement
avec un dktecteur I diode Si-Li associk I un
microscope klectronique
JEOL 200 CXfonctionnant sous une tension de 200 kV. Pour les films
dkposks
surkapton,
lacomposition
aktk
kgalement
mesurke parmicroanalyse
X en utilisant cette fois une microsonde deCastaing
de marque Cameca.
L'analyse
SIMS a btk rkaliske avec undispositif expkrimental
ISA-RIBER LAS 3000 ellea utilisk Xe+ comme ion
primaire
avec une incidence de45(
uneknergie
de 5 kev et une956 JOURNAL DE PHYSIQUE I M 6
intensitk de courant de 20 nA. Los
profits
deplusieurs
ions ont ktk obtenus en fonction del'bpaisseur pulvkriske:
56Fe+, 5?Fe+, 2?Al++ et aussi 12C+ et 160+ pour estimer laquantitk
de contamination en carbone et enoxygdne
au cours del'kvaporation.
Concemant la
technique
CEM&, les spectres d'klectrons ont ktk obtenus avec une source de cobalt 57disperske
dans une matrice de rhodium(50 mci),
un compteurproportionnel
I flux gazeux He + 5 ifiCH4
et unspectromdtre
M6ssbauerconventionnel;
le compteur a ktk rbcemment dbcrit en dktail dans la rbfkrence[14]. Rappelons
que latechnique
CEMS permetd'analyser
la surface des matkriaux et les films minces son efficacitk est maximale sur lapremidre
centaine de nanomdtres et moindre sur la deuxidme. Engkomktrie
de transmission,nous avons
dgalement
fait usage d'un cryostat MERJC pour les 6tudes I bassetempkrature.
Pour
l'ajustement
des spectres, nous avons utilisb un programme de calcul permettant uneanalyse
des spectres M6ssbauer en distribution dechamps hyperfins
baske sur la m6thode de Window[15].
Les mesures d'aimantation ont 6t6 rkaliskes sur un
magndtomdtre
I kchantillon vibrant etun
dispositif
d'effet Kerr ; lalongueur
d'onde du laser utilisk dans celui-ci ktait de 632,8 nm.La
premidre technique
a dtdappliquke
aux filmskpais
et la seconde aux films nfinces dans cedemier cas, seulement
quelques
dizaines de nanomdtres sontanalysks.
Les mesuresmagnktiques
ont ktk effectukes enappliquant
unchamp extkrieur,
soitparalldlement,
soitperpendiculairement
I la surface des kchantillons ktudiks. Ces demidres ont btk rkalisbes auLaboratoire de
Magnbtisme
de Bellevue.3. Etat structural des rwns FemAlm
aprds cokvaporafion.
L'btat structural a btb btudib par
microscopie blectronique
Itransmission, microanalyse
X etSIMS. La
microanalyse
X apermis
de montrer que lacomposition
exacte des filmscorrespondait
I Fes~,4A140,6 et que les rksultats ktaientreproductibles.
Lamicroscopie klectronique
rkvdle des anneaux de diffraction(voir Fig. 3a) caractkristiques
d'unalliage
cristallin,cubique
centrk et dksordonnkchimiquement
car aucun anneau de surstructure n'est visible. Lafigure
3b est uneimage
enchamp
sombre rkaliske avec la rkflexion(110).
Celle-ci montre que la couche observke est constituke depetits grains.
La taille desplus petits
est de l'ordre de 5 nm tandis que celle desplus
gros avoisine 50 nm ; la moyenne de la distribution se situe autour de 15-20 nm. L'6tude en SIMS a 6t6 effectuke sur un filmd'kpaisseur
I ~mFig. 3. Film de 100 nm cokvapor6 : a) clich6 de diffraction et b) image en champ sombre r6alis6e avec la r6flexion (l10).
[Coevaporated 100 nm film : a) electron diffraction pattern and b) dark field image taken with the (l10) reflection.]
Pt 6 #TUDE DE FILMS
MAGN#TIQUES
DE L'ALLIAGE FewA~ 957d6pos6
surkapton.
Elle apermis
de ddtecter des oscillations de concentration delongue pdriode perpendiculaires
auplan
du film. Lesprofils
des ions Fe+ et A13+ sontreprksentbs
sur la
figure
4 on peut constater que les maxima de Fecorrespondent
aux nfinima d'Al et vice-versa. De telles fluctuations de concentration ont uneamplitude
infbrieure oukgale
I 6 ifi ce rbsultat sera intbressant pour discuter I la fois lesgrandeurs
et les variations de certainespropriktbs magnktiques.
Deplus,
il est connuqu'il
peut exister en outre des fluctuations locales decomposition
likes I latechnique
decokvaporation
car la vitessed'dvaporation
dechaque
source n'est pasrigoureusement
constante toutefois, le SIMS nepeut mettre en Evidence ces demidres. Enfin, on constate la
prksence
de contaminations encarbone et en
oxygdne,
mais leurimportance n'apparait
pascritique.
j
~~
fl
uI
) Fe
I I
e(nm)-
Fig. 4. Profits SIMS de Fe et Al dans le cas d'un film d'bpaisseur I ~Lm.
[SIMS depth profiling of Fe and Al in the case of a I ~Lm thick film.]
4.
Propdktks
magnkfiques des rums mincesFemAJw.
ETUDE PAR LA TECHNIQUE GEMS.
Echantillons
dJposJs
surkapton.
Le spectre d'klectrons obtenu I 293 K sur un film de 250 nmdkposk
surkapton,
estreprbsentb
sur lafigure
5a. Il se compose d'une raie centraleparamagnktique
et d'unsextuplet dlargi.
En cequi
conceme ce demier, seules les raies I et 6 sont clairement visibles les raies 2 et 5apparaissent
foibles, cequi indique
que lapolarisation
desspins
estplus proche
de la normale que duplan
du film. Le spectre a ktkdkpouillk
par unprogramme de calcul
qui
permetd'analyser
lesextuplet
en distribution dechamps hyperfins
etd'ajuster
la raie centrale I une raie lorentzienne. Pour la raieparamagndtique,
lesparamdtres
suivants ont dtd dkterminks :
dkplacement isom6rique
IS= + 0,10
mm/s
par rapport au fer a, effetquadripolaire QS
=
0mm/s
etlargeur
I mi-hauteur r=
0,37mm/s.
La composantemagnbtique
a ktkdkpouillke
en utilisant 50sextuplets
klkmentaires delargeur kgale
I lalargeur
naturelle et des valeurs dechamps comprises
entre 200 et 300 koe ; lesparamdtres
suivants ont ktk dkterminks : IS
= +
0,05 mm/s, QS
= 0
mm/s,
intensitk relative des raies 2 et 5 dessextuplets
klkmentaires b= 0,8
(ce qui implique
que l'orientation desspins
est de 35°par rapport I la normale au
film).
La distribution duchamp hyperfin
P(H)
est montrke sur lafigure
6. L'allure deP(H)
estpratiquement symdtrique
par rapport I la valeur moyennefl= 250kOe;
la dbviation standard «~ est de l8kOe. Enfin, le pourcentage de ferferromagnktique
est de 30 9b.Il
appar#t
ainsi unepremidre
diffkrence entre lespropriktks
des films minces et celles des kchantillons massifsFewAlm implantks.
Elle conceme la valeur duchamp hyperfin
moyen I958 JOURNAL DE PHYSIQUE I Pt 6
«mi%%ion
c
b
i
e 1
1
V-
Fig. 5. Spectres CEMS obtenus sur un film de 250 n1n dkpos6 sur kapton a) dtat co6vapor6 b) recuit I la tempbrature de 493 K c) 693 K.
[CEM spectra taken from a 250 nm film deposited onto a kapton substrate a) as-coevaporated state ;b) annealed at 493 K ; c) 693 K-j
la
tempbrature
ambiantequi
est de 250 koe dans lepremier
cas et de 211 koe dans le secondcas. Cette diffbrence peut dtre
partiellement interprktbe
par les fluctuations decomposition
rkvklkes par l'ktude SIMS ; elle sera discutke ultkrieurement au
paragraphe
6.Pt 6 #TUDE DE FILMS
MAGN#TIQUES
DE L'ALLIAGE FewAlm 959250 300
Fig. 6. Distribution du champ hyperfin de la fraction de fer ferromagnbtique obtenue I partir de la
figure 5a.
[Hyperfine field distribution of the iron ferromagnetic fraction for spectrum (a) in figure 5.]
On va maintenant exposer les rbsultats concernant l'kvolution de
l'alliage
en fonction de latempkrature.
L'kchantillon btudi6 par CEMS a 6t6 recuit I heure sous vide de 10-6 Ton I latempkrature
dbsirkepuis
les spectres d'klectrons rkalisbs I 293K. Lesfigures
5b et creprksentent
les spectres obtenus avec un kchantillon recuit I 493puts
693 K. Lespararndtres
M6ssbauer obtenus par un
dkpouillement analogue
auprkckdent
sontrkcapitulks
dans le tableau I danslequel figurent kgalement
ceux de l'kchantillon brut decokvaporation.
Onconstate que le
champ hyperfin
moyen fl et la fraction de ferferromagndtique
croissentquand
latempkrature
croft. Enparticulier,
pour latempkrature
de 693K,fi
etfl s'accroissent
respectivement jusqu'i
80 ifi et 300 koe. Ce rksultat,qui indique
vraisembla- blement la croissance de zones enrichies en fer, serakgalement
discutk dans leparagraphe
6.Il
appar#t
donc quel'alliage
Fe~o~Almprdpark
parcokvaporation
ne se rkordonne pas dupoint
de vuechinfique,
cequi
constitue encore une diffkrence entre les kchantillonscokvaporks
d'une part et massifsimplantbs
d'autre part.Tableau I. ParamJtres Mbssbauer des spectres CEMS obtenus d 293K avec un
film
coJvaporJ
sur kapton. La partiegauche correspond
d lafraction
defer ferromagnJtique
et ceiietie droite d la
fraction paramagnJtique (jl= champ hyperfin
moyen,«~=dJviation
standard, b=intensitJ relative des raies 2 et 5,
fi= fraction ferromagnJtique,
IS
=
dJplacement isomJrique
par rapport aufer
a et r=
largeur
dmi-hauteur).
[M6ssbauer
parameters of CEM spectra taken at 293 K from a filmdeposited
onto akapton
substrate. Left and
right
sidescorrespond
toferromagnetic
andparamagnetic
iron fractionsrespectively (fl
is the averagehyperfine field,
«~, the standarddeviation, b,
the relativeintensity
of lines 2 and 5,fi,
theferromagnetic fraction,
IS, the isomer shift with respect to a-iron, and r, the half
linewidth).]
T
(K) (koe)
«~(koe)
bfi (iii)
Is(mm/s)
r(mm/s)
293 250 18 0,8 28 0,10 0,37
aprds
I h I 493 265 23 0,7 30 0,10 0,23aprds
I h I 693 300 36 0,4 80 0,10 0,4Echantillons
dJposJs
sur silicium. En cequi
conceme le comportementthermique
des filmsminces,
lesinvestigations prkckdentes
ont ktk limitkes par le support dekapton;
c'est960 JOURNAL DE PHYSIQUE I Pt 6
emi~~iom
td
te
b
=
t~t
Fig. 7. Spectres CEMS obtenus sur un film de 200 nm dbposb sur Si : a) aprds dkposition ; b) aprds
recuit I h I 573 K ; c) 773 K ; d) 873 K.
[CEM spectra taken from a 200 nm film deposited onto a Si substrate a) as-deposited state b) after
one hour annealing at 573 K ; c) 773 K ; d) 873 K.
Pt 6 #TUDE DE FILMS
MAGN#TIQUES
DE L'ALLIAGE FewAlm 961pourquoi,
dans unseconi
temps,on a
changb
de support et utilis6 un substrat de silicium. Lospropribtbs magnktiques
£ 293 K ont ktk caractkriskes par latechnique
CEMS et par l'effet Kerr sur un filmd'kpaisseur
200 nmdkposk
sur silicium et ensuite l'btude du comportementthermique
a ktkpoursuivie
par CEMS. Enfin, concemant l'ktat structural, une btudecomplkmentaire
par SIMS a ktk effectuke I 293 K sur le mdme kchantillon recuit I 073 K.Le spectre d'61ectrons I 293 K de l'kchantillon
cobvapork
estreprbsentb
sun lafigure
7. Ledkpouillement
de ce spectre a conduit I unchamp hyperfin
moyen Hkgal
I 218 koe et I une fractionferromagnktique kgale
1 74 ifi(voir
Tab.II).
Ces rksultats sont cette fois en bon accord avec ceux obtenus sur les kchantillons massifsimplantks
[9] oubroyks
[4].Tableau II. Paramdtres Massbauer des spectres CEMS obtenus d 293 K avec un
film
coJvaporJ
sur silicium. Les notationsempioyJes
sont les mdmes que celles de lalJgende
du tableau1.[M6ssbauer
parameters of CEM spectra taken at 293 K from a filmdeposited
onto a Si substrate.Symbols
are the same as those of thecaption
of tableI-j
T
(K)
a(koe)
«~(koe)
bf~
(9~) Is(mm/s)
r(mm/s)
293 218 51 1,1 74 0,15 0,5
aprds
I h I 290 18 2 46 0,10 0,5aprds
I h I 3,1 150,45
100aprds
I h I 0,15 0,26On a
kgalement complktk
la connaissance despropriktks magnktiques
en mesurant la rotation Kerrpolaire o~. Rappelons
que l'effet Kerr ne permet d'atteindre que la surface des filmsanalysbs.
Lafigure
8 montre la variation deoK
en fonction duchamp magnktique appliqu6 perpendiculairement
I la surface de l'6chantillon. On constate que la saturation a lieu pour oK=
13' et 4 wM
= 6,4 koe. En outre, en attribuant h
l'alliage
une densit6 de 6,02on trouve que l'aimantation
spkcifique
« est de 84,5uem/g.
Ce rksultat estkgalement
en bon accord avec la valeur obtenue par rksonanceferromagnktique
sun les kchantillons massifsimplantks [12].
A
partir
des donnkes ci-dessus, il est tout I fait satisfaisant de noter que les trois modes depr6paration
del'alliage
Fe~oAl4o dksordonnk(broyage, implantation
etcokvaporation)
(
-6 0 6 Hjkoe)-
Fig. 8. Rotation Kerr polaire o~ en fonction du champ magnktique appliqu6 I 293 K.
[Kerr rotation angle oK versus applied magnetic field at 293 K-j
962 JOURNAL DE PHYSIQUE I Pt 6
conduisent presque aux mdmes
propribtbs magnktiques
I l'ambiante sauf dans le cas du supportkapton.
Latechnique
decokvaporation appar#t
donc dtre une nouvelle mkthode pourprkparer l'alliage
Fe~oAl4o dksordonnkchimiquement
et par suiteferromagnktique
I latempkrature
ambiante.L'kvolution des
propriktbs magnktiques
en fonction de latempkrature,
dans la gamme 293- l 073 K, a ktkkgalement
suivie par latechnique
CEMS.Aprds
les recuits effectu6s dans les mdmes conditions que les kchantillonsdbposks
surkapton,
les spectres ont ktb rkalisks1 293 K. Ils sontreprdsentks
sur lesfigures
7b, c,d et leurdkpouillement
a conduit auxparamdtres
M6ssbauerqui
sontrkcapitulks
dans le tableau II. Comme dans le cas du support dekapton,
on constate que fl etfi
croissentquand
T croft. Enparticulier,
il estimportant
deconstater
qu'l
latempbrature
de 773 K, la fractionferromagnktique
est de 100 9b, c'est-I-direqu'il n'y
aplus
de composanteparamagnktique
; lechamp hyperfin
moyen est de 301koe, soitlkgdrement
moins que lechamp
du fer aqui
estkgal
I 330 koe. Ce rdsultat confirmeencore
l'hypothdse
de zones riches en fer. A latempkrature
de 873 K, le spectre est constitukd'une seule raie
paramagnktique
; la raison laplus probable
I cechangement
d'allurepourrait
%tre la diffusion des atomes de silicium appartenant au substrat dans le film. C'est
pourquoi
on a tenth de vkrifier cette
hypothdse
en effectuant une Etude SIMS sur l'kchantillonqui
a ktkrecuit I 073 K. Celle-ci a conduit aux constatations suivantes
(voir Fig. 9).
Le traitement de recuit provoquel'homogknkisation
del'kchantillon,
sauf auvoisinage
de la surface off lapollution
due au carbone estimportante.
Deplus,
lesignal
du sificium est relativement klevk6
+ C+ 12 0
Do~ IS o
X Fe+ 56 0
5
1
ore+ 5? 0
/ '
~~K~12+ 54 0 U
«
~
AR13+ El Z4 x7St+ 25 B ~
(
(#Si+ 38 0 ""
'
~ + ~
3
o °a~f§» o
~
Jnzo LJ
? q~ ~/
~o + o~
2 ° o
~++ ~
o
°
Dept~ [Al
Fig. 9. Profils SIMS de C, O, Fe, Al et Si dans le cas d'un film cobvaporb de 200 nm dbposb sur Si et recuit I h I 073 K.
[SIMS depth profiling ofC, O, Fe, Al and Si in the case of a coevaporated 200 nm film deposited onto Si and then annealed for one hour at 1073 K-j
N 6 #TUDE DE FILMS
MAGNkTIQUES
DE L'ALLIAGE FewAlm 963et croft dans le domaine 20-100 nm, zone
qui
devrait dtreexemptke
de silicium s'iln'y
avait pas diffusion. Cette deuxidme observation conduit I montrer que la diffusion du sificiumintervient sur la
quasi-totalitk
del'bpaisseur
du film.5.
Propd6tks magnkfiques
des rumskpais FewAl«.
5.I EFFET MOSSBAUER EN TRANSMISSION. Les spectres M6ssbauer en transmission ant
ktk rbalisks sun des films
d'bpaisseur
3 ~mdkposks
surkapton.
Its sontprksentbs
sur lafigure10
et leurdkpouillement
a conduit auxparamdtres
M6ssbauerindiquks
dans le tableau III. Los spectres obtenus I 77 K et 293 K conduisent I deschamps hyperfins
moyens fide l'ordre de 200koe,
cequi
est encore en bon accord avec la valeur duchamp
moyenobtenu sur les bchantillons massifs
implantds
oubroyks.
Il y a donc lieu de penser que dans lecas des films
kpais,
les fluctuations de concentration si elles existent sontcompenskes
dans
l'kpaisseur
de l'kchantillon. Deplus,
on peut affrmer encore que les trois modes deprkparation
des kchantillonsFewAlm
dbsordonnks donnent sensiblement le mdme rbsultat vis-I-vis duchamp hyperfin
moyen.Cependant,
la fractionferromagnktique fi
s'avdre un peuplus petite
que celle obtenueaprds implantation (47
9b au lieu de 679b).
Enfin, le spectre obtenu I 293 K sur l'kchantillon recuitpendant
une heure I 693 K permet de mesurer unchamp
moyenfl
= 275 koe, ce
qui
conduit encore Il'hypothdse
de zones enrichies en fer.Tableau III. Paramdtres Mbssbauer des spectres en transmission, obtenus avec un
film d'Jpaisseur
3 ~mdJposJ
surkapton.
Los deuxpremiers
spectres ont did obtenus d 77 et 293 Krespectivement
;
le troisiJme a did rJalisd d 293 K
aprds
recuit I h d 693 K.[M6ssbauer
parameters of transmission spectra taken from a 3 ~m thick filmdeposited
onto akapton
substrate. The first two spectra were taken at 77 and 293 Krespectively
the third onewas taken at 293 K after I hour
annealing
at 693K-j
T
(K) (koe)
«~(koe)
bf~
(9~) Is(mm/s)
r(mm/s)
77 205 49 1,1 59 0,15
0,50
293 195 45 1,1 47 0,10 0,50
aprds
I h 1693 275 27 0,4 47 0,05 0,26Enfin,
pour comparer lespropriktks magnktiques
de la surface I celles du cleur dufilm,
nous avons rkalisk un spectre d'klectrons k 293 K sur la surface d'un kchantillon
d'bpaisseur
I ~m
ddposd
surkapton
; il estprdsentk
sur lafigure
II. En comparant ce spectre avec celui obtenu engkomdtrie
de transmission(cf. Fig.10b),
on peut constater que la surface estlkgdrement
dif§drente du cleur du film. En effet, le spectre d'klectrons conduit I unchamp
moyen de 203 koe et I une fraction
ferromagnktique
de 60 9b, soit uneaugmentation
de 20 9b de la fractionferromagndtique
et de 4 9b duchamp
moyen par rapport I l'kchantillondpais.
5.2 MESURES D'AIMANTATION. A la suite de l'dtude des
propridtds magndtiques
locales,nous avons effectud des mesures d'aimantation sur les films
kpais.
Contrairement I l'effetKerr, le
magnktomdtre
donne ici une information sur la totalitk de l'kchantillon. Lafigure
12montre la courbe d'aimantation obtenue I 293 K sur un film
d'bpaisseur
I ~mdkposk
surkapton;
lechamp
extdrieur est iciappliqud paralldlement
au film. On constate que lasaturation est obtenue pour un
champ appliquk
de l'ordre de lkoe. La valeur de964 JOURNAL DE PHYSIQUE I bt 6
#Bioiniox
c
b
e
mli
V
-Fig. lo. Spectres M6ssbauer en transmission a) film cokvapork 77 K ; b) 293 K ;c) recuit I 673 K et refroidi I la tempbrature ambiante.
~ransmission M6ssbauer spectra a) as-coevaporated film at 77 K ; b) 293 K c) annealed at 673 K and cooled down to room temperature.]
Pt 6 #TUDE DE FILMS
MAGNtTIQUES
DE L'ALLIAGE FewA~ 965emission
I>
Fig. II. Spectre CEMS I 293 K de la surface d'un film d'bpaisseur I ~Lm dbposb sur kapton.
[Room temperature CEM spectrum taken from the surface of a I ~Lm thick film deposited onto a kapton substrate.]
«jemu/91
soo
Fig. 12. Courbe d'aimantation I 293 K en fonction du champ magn6tique appliqu6 dans le plan d'un film d'6paisseur ~Lm d6pos6 sur kapton.
[Magnetization curve versus applied magnetic field at 293 K in the plane of a I ~Lm thick film deposited
onto a kapton substrate.]
l'aimantation
extrapolbe
I H=
0 est de 85
uem/g
et lechamp
coercitif est voisin de 40 koe. Il est intkressant de noter que cette valeur est en bon accord avec celle obtenue par rksonanceferromagnktique
sur un dchantillonFemAl«
massifimplantk [12].
Enfin, la valeur de l'aimantation I saturation ainsi mesurkereprksente
environ le tiers de celle du fer pur.6. lJiscussion et concludon.
La discussion portera essentiellement sur la
comparaison
entre lespropriktbs
des kchantillonsFemAl« cobvaporbs
surkapton
ou sur silicium et les kchantillons massifsimplantks
oukcrouis. Los rbsultats obtenus concemant le
champ
moyenfl
et la fractionferromagnbtique
I 293 K sontrdcapitulks
dans le tableau IV en fonction des diffbrents modes d'blaboration desalliages FewAlm
dbsordonnbs.En ce
qui
concerne le film mincedbposb
surkapton,
lechamp
moyen est de 250 koe au lieude 218 koe dans le cas du support de silicium. Cette diffbrence peut dtre
partiellement
966 JOURNAL DE PHYSIQUE I Pt 6
Tableau IV.
Champ hyperfin
moyen Retfraction
defer ferromagnktique fi
enfonction
du mode deprkparation
del'alliage Fe~oAlm
ddsordonnd.[Average hyperfine
fieldHand
percentage offerromagnetic
ironfi
for variouspreparation
modes of disordered
FewAlm alloy.]
Fe~oAlm
~/ ~~~~
~ ~~
Rkfkrences~ °~
bibliographiques
Broyage
du massif 198 68 [4]Implantation ionique
du massif 211 67 [9]Film mince sur Si 218 74 cette Etude
Film
kpais
surkapton
195 47 cette EtudeFilm mince sur
kapton
250 30[13]
interprktke
par les fluctuations de concentration, enparticulier
celles observkes par SIMS. La composantemagnktique pourrait
alorsprovenir
de zones ayant 40 % d'Al et aussi de zones ayant moins de 40 9b. Cetteinterprktation
peut aussi dtrektayke
par desimples
calculs, enparticulier
en utilisant la relation suivantequi
lie lechamp
moyen au momentmagnktique
H
= ia + b I x>
/H~~(x>
off a et b sont des constantes valant 65 et 85
koe/R~ respectivement
et offR~~(x)
est lemoment
magnbtique
d'un atome de fer dansl'alliage
dksordonnkFei ~N~ [10].
En prenantl'expression
deR~~(x)
donnke par Kouvel[16]
:R~~(x)
=R~~(1
+ 0,14 x 0,16x~
3,120x~
+ 2,67
x~)
on trouve H
= 235 koe pour x = o,35
qui correspond
I la limite infkrieure du domaine 82 dudiagramme d'kquilibre
Fe-Al des valeurs de x encoreplus petites
conduiraient naturellement I unchamp
moyenplus
klevk, parexemple
x=
o,30 donne H
= 255 koe.
L'hypothdse
de fluctuations de concentration s'avdre donccapable d'interprkter
la valeur duchamp
moyen du film mincedkposb
surkapton.
Poursuivant lacomparaison
avec le matkriau massifimplantk,
on peut aussi noter des diffkrences dans la fraction de fer
paramagnktique qui
est de 70 9b pour l'kchantillonddposk
surkapton
au lieu de 30 9baprds implantation
dumassif;
cesdiffkrences sont certainement inhkrentes aux modes de
prkparation
des kchantillons. Il y a donc lieu de penser que lesdkp6ts
sur silicium sonthomogdnes
et par suite ne comportent pas de fluctuations de concentration degrande longueur
d'onde. Enfin les spectres M6ssbauerobtenus sur les films minces
dkposks
surkapton (ou
sursilicium)
montrent, par l'intermkdiaire des raies Am= o que la
polarisation
desspins
estprincipalement perpendiculaire
auplan
dufilm,
contrairement au cas del'alliage
massifimplantk (ou kcroui)
off lesspins
ontplut6t
tendance I se
polariser paralldlement
I la surface de l'dchantillon. Cette diffbrence peuts'expliquer
par la formation, dans le cas des filmscobvaporbs,
de structures colonnairesperpendiculaires
auplan
du filmqui
inflbchiraient l'orientation desspins
dans leur direction.En effet, dans les mdmes conditions
d'bvaporation,
c'est-I-dire avec unangle
d'incidence dePt 6 #TUDE DE FILMS
MAGN#TIQUES
DE L'ALLIAGE FewAlm 967la vapeur de 45° et rotation du support, de telles structures colonnaires ont btb observbes par
microscopie blectronique
I transmission dans des films de Fe etFe~ocom
par Dinhut etEjTnery [17].
Une telle microstructure abgalement
btbsignalbe
dans des films dusystdme
Fe- Cu obtenus en incidenceoblique [18].
D'autre part, le comportement en
tempbrature
des films Fe~oAl4ocobvaporbs
s'est rbvblb dtre diffbrent de celui del'alliage
massifimplantb
ou bcroui. En effet,d'aprds
les btudesrapportbes
ici, ilapparait
dairement quel'alliage
Fe~o~Al40cobvaporb
ne se rbordonne pasaprds chauffage
au-dessus de latempdrature ambiante;
la solution solideprkpaTde
parcokvaporation
n'est donc certainement pas alkatoire. Ce rksultat trdsimportant
btaitcependant
inattendu. Dans le cas del'alliage
massifimplantk,
les interactionsmagnbtiques disparaissent
h destempkratures
sensiblementplus
klevkes que latempbrature
ambiante[I Ii,
ce
qui
conduit h l'ordreatomique
82 caractkrisk par un spectreparamagnktique.
Aucontraire, le
champ hyperfin
des filmscokvaporbs
augmente avec latempkrature
de recuitjusqu'i
301koe ; cette valeur estlkgdrement plus
klevke que celle des sites D del'alliage Fe3Al
ordonnkqui
est de 290kOe. Cetteaugmentation
duchamp indique
laprksence
dezones enrichies en fer. tour contribution au spectre s'accroit
jusqu'i
lo0 9b I latempkrature
de 773 K. La valeur
correspondante
duchamp (301 koe) indique qu'en
moyenne un atomede fer est entourk de 7atomes de fer
premiers
voisins. Il en rksulte doncqu'i
cestempkratures
la diffusion est renduepossible,
permettant ainsi la transformation de Fe~o~Almen une ou
plusieurs phases
de stabilitkplus
forte etplus proches
deFe~Al
et du fer a. Des rksultatsanalogues
ont ktk trouvks par Godbole et al. [19] dans des kchantillonsFessAl4s
mixks par faisceaux d'ions sans toutefois que leprobldme
de la mise en ordreatomique
ait ktk soulevk. D'autres auteurs[20]
ontmontrk,
dans des multicouches Fe-Al nfixkes par des ions Xe+ et recuites I diffkrentestempkratures,
laprksence
dephases
cristallines stables ou mktastables. Le comportementparticulier
des films vis-h-vis du massif peut dtre enpartie
attribuk I des fluctuations locales de
composition
inhkrentes au mode deprkparation
mais depkriode
troppetite
pour dtre dkcelable par lestechniques d'analyse employbes.
En conclusion, on a
prkpark
des films decomposition
Fe~o~Al4o parcokvaporation.
Ceux-cise sont avkrbs
ferromagnktiques
h latempkrature
ambiante et leurspropriktks apparaissent proches
de celles du matkriau massifcorrespondant
dksordonnk parbroyage
ou parimplantation ionique,
Il'exception
des filmsdbposks
surkapton qui prksentent quelques
kcarts.
Cependant,
dans la gamme detempkrature
573-773 K, les films montrent unetendance I la
prbcipitation
dephases
nouvelles riches enfer,
au lieu de l'ordreatomique
82 obtenu dans le cas de l'kchantillon massifimplantk.
Un rksultatimportant
est donc quel'alliage
Fe60AJ40Prkpark
parcobvaporation
ne se rkordonne pas.Remerciements.
Los auteurs remercient les personnes
qui
antapportk
leur concours I la rkalisation de cette Etude : M. F. Denanot pour lamicroscopie klectronique,
M. Cahoreau et J. Caisso pour le SIMS, R. Krishnan(Bellevue)
pour les mesuresmagnktiques.
Il y a lieu de mentionnerkgalement
quel'kquipe
de P.Imbert(Gif-sur-Yvette)
nous a foumi les programmesM6ssbauer utilisks.
Bibfiographie [1] KUENTzLER R., J. Phys. France 44 (1983) l167.
[2] GENGNAGEL H., BESNUS M. J. et DANAN H., Phys. Stat. Sol. A 13 (1972) 499.
[3] BESNUS M. J., HERR A. et MEYER A. J. P., J. Phys. F. Metal Phys. 5 (1975) 2138.