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Excitation de l'azote par particules α : mesure absolue du nombre d'états excités donnant naissance à une luminescence dans le visible et l'U.V. proche

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HAL Id: jpa-00206519

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Submitted on 1 Jan 1967

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Excitation de l’azote par particules α : mesure absolue du nombre d’états excités donnant naissance à une

luminescence dans le visible et l’U.V. proche

I. Tatischeff

To cite this version:

I. Tatischeff. Excitation de l’azote par particules α : mesure absolue du nombre d’états excités donnant

naissance à une luminescence dans le visible et l’U.V. proche. Journal de Physique, 1967, 28 (3-4),

pp.297-300. �10.1051/jphys:01967002803-4029700�. �jpa-00206519�

(2)

EXCITATION DE L’AZOTE PAR PARTICULES 03B1 :

MESURE

ABSOLUE

DU

NOMBRE D’ÉTATS EXCITÉS

DONNANT NAISSANCE

A UNE

LUMINESCENCE DANS

LE VISIBLE ET

L’U.V. PROCHE

Par I.

TATISCHEFF,

Laboratoire Curie, Institut du Radium, Paris.

Résumé. 2014 L’étude des courbes de fluorescence

spécifique permet

de

dégager

une relation

entre la luminescence mesurée en début de parcours et la luminescence induite par l’arrêt total d’une

particule

03B1 dans un gaz. Ceci rend

possible

la mesure absolue de la luminescence en fonction de la

pression. L’extrapolation à p

= 0 de L =

f(p) permet

d’atteindre le nombre total d’états excités formés, dans le domaine

spectral

détecté.

Abstract. 2014 A

study

of

specific

fluorescence curves allows one to find a relation between the luminescence measured at the

beginning

of the

path

and the luminescence induced

by

an 03B1 par- ticle

being completely stopped

in a gas. This makes it

possible

to

get

an absolute measurement of luminescence, as a function of pressure. An

extrapolation at p

= 0 of L =

f(p)

allows

one to détermine the total number of excited states created in the

spectral

field

investigated.

Contrairement a l’ionisation consecutive au passage des

particules

a dans un gaz, 1’excitation n’est pas directement accessible a la mesure : seuls les 6tats excites se d6sexcitant par emission de

photons

dans

le domaine de

r6ponse spectrale

du d6tecteur sont

d6nombrables. Pour atteindre le nombre total d’6tats excites

formés,

il faudrait

pouvoir

mesurer la fraction de 1’excitation 6teinte par collisions. L’ étude de la luminescence en fonction de la

pression permet

de le faire.

1.

gtude

de la luminescence en fonction de la

pression,

en unitds arbitraires. - De nombreux

auteurs

[14]

se sont attaches a verifier un

mod6le,

base sur les trois reactions :

- excitation avec la constante de vitesse

ko;

- emission de

photons

avec la constante de vitesse

k1;

- extinction par chocs avec la constante de vitesse

k2.

Le

traitement,

d6sormais

classique,

de 1’etat sta-

tionnaire

[2]

entraine :

LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 28. N°s 3-4. MARS-AVRIL 1967.

-

[N2]

est la

concentration, p

la

pression d’azote ;

- 3L

repr6sente

la

luminescence,

mesur6e en

d6but de parcours, sur un

trajet

3x faible par

rapport

au parcours

extrapol6 R ;

ceci

correspond

aux condi-

tions

expérimentales

des mesures du

type

de celles de Brown et Miller

[3].

FIG. 1. - M6thodes d’6tude de la luminescence

en fonction de la

pression.

La

figure

1

indique sch6matiquement

la varia-

tion de la luminescence en fonction de la

pression,

li6e au mod6le

propose ;

le traitement des résultats

expérimentaux correspond à a)

dans

[3]; b)

dans

[1];

c) correspond

a nos conditions

expérimentaIes

et sera

envisage

uItérieurement.

Ce

type d’exp6rience permet uniquement

de d6ter-

miner le

rapport k21k1,

c’est-a-dire de comparer

20

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002803-4029700

(3)

298

1’extinction par chocs avec 1’emission de

photons.

Dans la mesure ou la courbe de fluorescence

sp6ci- fique dlldx =,f(x)

suit une

r6partition analogue

à

la courbe de

Bragg

pour les ions

[4],

la seule mesure

de

AZ.,

en d6but de parcours, ne

permet

pas d’atteindre la luminescence totale L. C’est

pourquoi

nous nous

sommes attaches a 6tudier les courbes de fluorescence

spécifique,

afin de

d6gager

une relation entre 3L et L.

L’extrapolation a p

= 0 de L

=.f(P)

permet alors d’atteindre le nombre

Lo

d’6tats excites

formés, lorsqu’une particule

a

perd

la totalite de son

6nergie Eo

dans un gaz.

2. Courbes de fluorescence

spdcifique

et courbes

de

Bragg.

- Notre

appareillage,

dont la

description

d6taill6e

figure

dans

[5],

a ete conçu pour mesurer simultan6ment les courbes de

Bragg

et les courbes de

fluorescence

spécifique.

Outre l’int6r8t de v6rifier la similitude des deux

distributions,

faites exactement

dans les memes

conditions,

ceci

permet

de tester la validite de la relation entre 3L et L : la determination de

I,

l’ionisation

totale,

a

partir

de la mesure de

A/,

devra v6rifier la non-variation de I en fonction de la

pression [6].

FIG. 2. - Courbes de fluorescence et d’ionisation

sp6ei- fiques

dans l’azote, en fonction de la

pression.

- Les chiffres

indiquent

le facteur de division par

rapport

a la

pression atmosphérique,

c’est-a-dire 4 cor-

respond à p

= 190 mm

Hg.

- Les

points expérimentaux

n’ont 6t6

portes

que

sur les courbes 5, pour éviter de

surcharger

la

figure.

La

figure

2 montre les mesures effectu6es dans l’azote a diff6rentes

pressions,

avec une source de

2lopo,

recouverte d’une feuille de

mylar (Eo -- 4,3 MeV).

Le d6tecteur de

photons

était un

photomultiplicateur

E.M.I. 6255

S,

sensible a l’U.V.

proche

et le visible.

La non-variation des ions et la diminution des

photons, lorsque

la

pression

augmente,

apparaissent

clairement

sur la

figure.

On ne connait pas de forme

analytique

pour les courbes de

Bragg,

mais il est admis

[7]

que la variation de l’ionisation

sp6cifique,

en fonction du parcours restant, est due :

1 ° a la variation du

pouvoir ionisant, proportionnel

a la

perte d’6nergie sp6cifique deldx;

20 aux fluctuations de parcours des

particules

a du

faisceau, qui

interviennent

apr6s

le maximum.

La

perte d’6nergie sp6cifique, dE/dx,

est donnee

par la formule de Bethe

[8] :

avec,

éventuellement,

des termes correctifs tenant

compte

de l’inefficacit6 des electrons

K,

de la relativité

et des variations de

charge

de la

particule

oc;

- ze est la

charge

de la

particule

a de vitesse v

et de masse m ; mo la masse de

1’electron,

N le nombre

d’atomes par

cm3,

de num6ro

atomique

Z et de

potentiel

moyen d’excitation

f.

Cette forme se

pr8te

assez mal a une

comparaison

avec le courant

d’ionisation,

dans la mesure ou la

vitesse v n’est pas directement accessible a

1’experience.

La relation

empirique

de

Geiger

est

beaucoup plus

commode a cet

égard :

- x est la distance parcourue par les oc de parcours

extrapol6

R et de vitesse restante v, et g, un coefficients

dependant

du milieu.

Wdiff (x) repr6sente l’énergie

moyenne pour creer une

paire d’ions,

sur le

trajet dx,

ou la

particule

oc

perd

une

6nergie dE, JV(X

.. 6tant l’intensit6 du faisceau et e

la

charge

de 1’electron.

Nous avons donc

essay6

de lisser

[9]

l’ionisation ou

la fluorescence

specifique Y(x),

en d6but de parcours, par une

expression

du

type :

(4)

Un

premier

essai a montre que

Zl(x)

n’6tait pas

une « bonne fonction », mais que

d6crivait

parfaitement

les courbes d’ionisation

sp6ci- fique

pour 0 x

0,7

R.

Avec des

param6tres A*, B*, Z(x)

convient

6gale-

ment pour

representer

les courbes de fluorescence

spécifique

pour 0 x

0,7

R. On

dispose

donc

d’une

expression analytique,

valable en d6but de

parcours, a 1’aide de

laquelle

on

peut

calculer la surface

N(C)

=

fo c Z(x)

dx pour différentes valeurs

0

de C = aR. En

comparant N(C)

a la surface me-

surée S,

de la courbe d’ionisation ou de fluorescence

sp6cifique,

on determine

Co

=

ao R

telle que

Si on admet la variation du parcours en raison inverse de la

pression (v6rifi6e

pour l’ionisation dans 1’air entre 2 cm

Hg

et 35 cm

Hg [6])

et la constance

de ao

(rendue plausible

par la variation

homoth6tique

des courbes avec la

pression),

le

lissage

des courbes

en d6but de parcours

permet

d’atteindre soit la lumi-

nescence totale

L,

soit l’ionisation totale

I,

en fonction

de la

pression.

3. Mesures absolues de la luminescence en fonction de la

pression.

- Si le nombre total d’6tats excites

formés, Lo,

est, de meme que le nombre total

d’ions, independant

de

p,

on doit avoir :

et la luminescence totale :

Sur la

figure 3,

nous avons

port6 1 IL (p) = f(p) :

on obtient bien une droite

(cf, fig.

1

c).

Sur la meme

figure,

on

peut

constater la non-variation de I

=f(p).

Conformément aux résultats

spectroscopiques [10], [11], [12], [13],

il est vraisemblable que, dans le domaine de

pression 6tudi6,

1’emission observ6e pro- vient essentiellement du deuxieme groupe

positif

de

N2(C3nu

-*

B3ng).

Nous avons, comme Axtmann et

Sears

[1],

constate une

augmentation

tres nette

de la luminescence pour des

pressions

inferieures a 24 mm

Hg, correspondant

surement a 1’excitation du

premier syst6me n6gatif

de

N+(B 2 + __-> X 2

Pour atteindre L ou

I,

en valeur

absolue,

il reste a

FIG. 3

a)

Influence de la

pression

sur la luminescence totale

b)

Influence de la

pression

sur l’ionisation totale.

relier la surface totale

S(p)

en

coups/seconde (lumi-

nescence mesur6e par

comptage d’impulsions),

ou en

amperes,

au nombre de

photons L,,,,

ou d’ions

Ia,

par

particule

«. Les faibles flux lumineux mesures ont

necessite la detection par

photoelectron unique,

dont

on trouvera un

expose

d6taiII6 dans

[15], [16].

Dans

ces conditions :

Q : : 6tant

F angle

solide de detection des

photons;

ax :

: 1’efficacit6

photoélectrique

de la

photocathode;

Ra :

le rendement de collection des

dynodes;

V’a :

l’intensit6 du faisceau a.

Pour

I,,,,

il vient immediatement :

e :

charge

de 1’electron.

L’extrapolation a p

=

0,

de la courbe relative aux

photons,

donne :

Pour am6liorer la

precision,

estimee a seule-

ment 30

%,

il faudrait

disposer

d’une source lumineuse

etalon,

de

façon

a connaitre 1’efficacit6 de

detection, a x Rs Q,

a mieux que 10

% pr6s.

I1 faudrait

egalement

am6liorer la

precision

sur l’intensit6 du faisceau a, actuellement estimee a 5

%.

L’excitation des niveaux

C3nu,

a

partir

de 1’etat

fondamental de la molecule

d’azote,

n6cessitant envi-

ron 11

eV,

3

%

de

l’énergie

des a, est utilis6e pour

(5)

300

exciter ces niveaux. La mesure simultan6e de l’ioni- sation

permet

de donner

egalement

le

rendement,

en

1’absence de d6sexcitation par

chocs,

pour le deuxieme

syst6me positif :

Ceci

repr6sente

une valeur 10 fois

sup6rieure

à

1’estimation de Brocklehurst

[14] d’apr6s

les résultats de Brown et Miller

[3].

Pour le

rapport k2/kl,

nous trouvons :

Cette valeur est sensiblement

plus

6lev6e que celle obtenue sur une fraction du parcours. Le travail recent de Axtmann et

Sears, portant

sur des a de

6,1

MeV

perdant

une

6nergie

de

1,6 MeV, indique :

Brocklehurst

[14]

trouve, avec des rayons X d’6ner-

gie comprise

entre 5 et 45 keV :

pour la transition

(0

-

0)

du deuxieme

systeme positif.

En

portant 11A* =f(llp),

nous nous

plaqons

dans des conditions

6quivalentes

a celles des au-

tres

expérimentateurs :

la luminescence est

evaluee,

en fonction de la

pression,

sur

4,5

mm en d6but

de parcours

(parcours

a

pression atmosphérique : Ro

=

29,59 ± 0,13 mm).

Nous trouvons alors :

en bon accord avec les résultats ci-dessus.

Ce travail a essentiellement montre la

possibilite

d’atteindre le nombre total d’6tats excites form6s dans

un certain domaine

spectral,

lors de l’arrêt

complet

de

particules

a dans un gaz.

Des

experiences

sont actuellement en cours pour effectuer le même travail sur les raies

(0

-

0)

du

premier systeme n6gatif

et du second

syst6me positif

de

l’azote,

isol6es par filtres

interferentiels,

en 6tendant

le domaine de

pression

de 5 mm

Hg

a la

pression atmosphérique.

La m6thode utilis6e trouverait son

maximum de rentabilit6 si elle était

conjugu6e

avec

un monochromateur

permettant

l’isolement des raies 6tudi6es en fonction de la

pression :

on

pourrait

mesurer

ainsi,

au moins dans le domaine

spectral

ou

il existe des

d6tecteurs,

la fraction de

1’6nergie

oc

servant a exciter.

Manuscrit reçu le 20 d6cembre 1966.

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