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Lames piézo-èlectriques d'épaisseur non uniforme

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Academic year: 2021

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Lames piézo-èlectriques d’épaisseur non uniforme

Alexis Guerbilsky

To cite this version:

(2)

LAMES

PIÉZO-ÈLECTRIQUES

D’ÉPAISSEUR

NON UNIFORME

Par ALEXIS GUERBILSKY.

Laboratoire du Professeur

Langevin, École

de

Physique

et Chimie.

Sommaire. 2014 Nous avons cherché à expliquer par une théorie simple les phénomènes qui se produisent

dans une lame de quartz à épaisseur non uniforme lorsqu’elle vibre en résonance suivant son épaisseur.

Cette théorie nous a permis d éliminer en grande partie les causes qui rendaient la courbe de

réso-nance d’une telle lame, très irrégulière et d’obtenir des résultats qui semblent être susceptibles d’applica-tions techniques, par exemple qu’aux filtres de bandes de haute fréquence, etc.

Considérons une lame de

quartz

piézo-électrique

à

faces

parallèles

vibrant suivant son

épaisseur.

D’après

les travaux de

Dyne(1),

cette lame

peut

être

représentée

au

voisinage

de sa résonance

principale,

suivant son

épaisseur,

par la cellule

équivalente

repré-Fig. 1.

sentée sur la

figure

1 où la self

N,

les

capacités

Ko

et K

et la résistance S

dépendent

des dimensions de la lame

et où la résistance S est

proportionnelle

à son

amor-tissement. La courbe de résonance de la lame à l’allure de celle de la

figure

2.

Fig.2.

La

pointe a correspond

à la résonance du circuit NKS

et la

pointe b

vers la

base,

à la résonance du même circuit fermé sur la

capacité

Ko

ou à l’anti-résonance

de la cellule

représentant

le cristal.

(1) Dyim D. X. The Piezo-Electric quartz resonator and its

equi-valent electric circuit. Proc. Phys. Soc., 1926, 38, 399, 457.

La

fréquence correspondant

à la

pointe a dépend

de

l’épaisseur

de la lame.

Supposons

maintenant que cette

lame n’ait

plus

ses faces

parallèles,

mais

légèrement

inclinées l’une par

rapport

à l’autre. On pourra la

considérer,

dans ce cas, comme un nombre infini de résonateurs infiniment

petits,

chacun à faces

parallèles

et

couplés

entre eux. La cellule

équivalente n’y

serait

plus

représentable

de la même

façon

par un nombre

fini d’éléments. La courbe de résonance serait

élargie

et

correspondrait

à une bande de

fréquence

déter-minée par l’ensemble

d’épaisseurs.

Pour déterminer l’allure

générale

de la courbe de résonance d’un tel

résonateur,

il est nécessaire de

prendre

en considération tout l’ensemble des

phéno-mènes

complexes qui

entrent en

jeu.

Fig.4.

Pour commencer, nous allons

interprêter

une courbe de

résonance,

relevée à

l’oscillographe,

d’une lame à faces

légèrement

inclinées l’une par

rapport

à l’autre. Les armatures étant constituées par

l’argenture déposée

sur ses faces

(fig.

3,

planche

p.

164).

Fig. 5.

Cette courbe a été relevée dans les conditions

sui-vantes : le circuit était celui de la

figure

4. La self L et la

capacité

C constituent un circuit accordé sur la

(3)

166

quence moyenne du

quartz Q.

On a relevé la tension aux bornes de ce circuit

qui,

après

avoir été

redressé,

agissait

sur un

oscillographe cathodique.

On

aperçoit

un

grand

nombre de maxima et de minima

qui

pour-raient être

expliqués

de la

façon

suivante : Considérons

(fig. 5)

la lame de

quartz Q.

Pour une

fréquence f ,

la lame entre en résonance localisée en a.

Lorsque

la

fré-quence

varie,

la

plage

de résonance se

déplace

sur le cristal. Mais les déformations du cristal en a

provo-quent

une onde de déformation

dirigée

le

long

de la lame. On voit sur la

figure

6 de la

planche

(photogra-phie

de la lame

prise

en lumière

polarisée),

la

plage

principale

de résonance a et un

grand

nombre de

points

lumineux

correspondant

à l’onde se

propageant

le

long

du cristal.

Considérons une de ces ondes. Elle se réfléchit sur

le bord B du résonateur et revieot en A avec une

cer-taine

phase.

Lorsque

la

pointe

a, par suite des varia-tions de la

fréquence,

se

déplace

le

long

de la

lame,

la

phase

due à l’onde de retour

varie,

ce

qui peut

expli-quer la

présence

de nombreux maxima et minima. En

effet,

si on

s’arrange

de

façon

à

empêcher

les réflexions sur la

périphérie

de la

lame,

la courbe de la

figure

3 se

transforme en celle de la

figure

7

(planche)

où les

nombreuses

pointes

sont

supprimées.

Pour

empêcher

ces réflexions sur les

bords,

on a

déposé

sur ceux-ci de la matière absorbante

qui

peut

être une colle ou un mastic

quelconque.

On a obtenu le même résultat en

déposant,

en contact avec le

bord,

une matière

qui

n’est pas nécessairement

absorbante,

mais

qui

prolonge

la lame à une

longueur

suffisante et

d’une

façon irrégulière

de manière que l’onde ne se

réfléchisse

plus

mais continue à se propager dans cette

matière sans trouver de surface de réflexion. Pour

expliquer

les

irrégularités

de la courbe de la

figure

7,

on

peut

tenir

compte

de ce que la lame ne constitue pas un résonateur

unique composé

par l’ensemble de

cristaux infiniment

petits,

en nombre infiniment

grand,

mais un ensemble de résonateurs constitués :

1° Par

celui-ci,

et 2° par d’autres résonateurs en

nombre fini

correspondant

aux autres résonances de la

lame,

notamment celles suivant sa

longueur,

sa lar-geur, formation des ondes stationnaires

transver-sales,

harmoniques

de flexion et de torsion.

Le

problème

général présente

de

grandes

difficultés

au

point

de vue

mathématique ; ainsi,

pour le cas

d’une lame à faces

parallèles,

un cas seulement semble

avoir été traité

(1)

où le nombre de résonateurs

couplés

se réduit à deux.

Mais sans avoir

l’expression générale

du

mouve-ment, on

peut

atténuer les

irrégularités

de la courbe en

atténuant

méthodiquement

tontes les résonances

para-sites

possibles.

On arrive ainsi à la courbe de la

figure

8

(planche) qui présente

un

palier

horizontal et les deux bords

abrupts.

Néanmoins,

pour obtenir ce

résultat,

(1) ‘V. P. MASOx. Electrical wave filters employing quartz crystal as elements. The Bell Systenl, Technical Journal. July 1934, 452, p. 405.

il ne suffit pas de choisir les

proportions

de la lame

au

hasard,

mais il faut

remplir

certaines conditions.

Fig. 9. ~

Considérons,

en effet

(fig. 9)

la cellule

équivalente

d’une lame correctement

corrigée

au

point

de vue de la

suppression

des résonances

parasites.

Chacune de ces

cellules élémentaires est

couplée

élasliquement

à la cellule voisine.

Supposons

que la

fréquence qui

agit

sur le résonateur varie et

atteigne

celle

correspondant

à un bord extrême de la lame. Celui-ci se met en réso-nance et la courbe monte

rapidement

pour atteindre la

Fig. 10.

courbe A

(fig.

10).

Ensuite,

l’amplitude

reste constante

jusqu’à

ce que la

fréquence

atteigne

celle correspon-dant à l’anti-résonance du

premier

bord. Sur la cellule

équivalente,

ceci

correspond

à

l’augmentation

de

l’im-pédence

de la

première

cellule et

l’amplitude

baisse dans une

proportion dépendant

de la

proportion

de l’ensemble des cellules entrant simultanément en

jeu,

et de leur amortissement.

Lorsque l’amplitude

atteint le

point

B, elle reste constante

jtsqu’à

un

point

c, où

la résonance du

premier

bord a été

dépassée

et

l’impé-dence

augmente brusquement

au delà de la valeur

correspondant

à l’absence de toute résonance

jusqu’à

ce que l’anti-résonance du dernier élément ait été

dépassée.

Considérons maintenant

(fig. 91)

un circuit dans

(4)

condensa-teur variable

Ci.

Le

montage comprend :

une bobine L

accordée par un condensateur

C,

shuntée par

le

quart Q,

et le condensateur

Ci

en série. Le milieu de la bobine

est relié à la terre et la

grille

d’un voltmètre

amplifica-teur est relié au

point

entre le

quartz

et le

conden-sateur

Ci.

On est

obligé

de déterminer le

potentiel

moyen de la

grille

par une résistance de fuite R.

La courbe de la

figure

10 devient celle de la

figure

i ~. Les bords

OA, AB,

CD,

DE

dépendent :

1° De l’amortissement des cellules

élémentaires;

21 De la résistance de fuite R.

En effet la

capacité

K étant

compensée,

les variations de la tension aux bornes de la résistance R ne

dépen-dent,

si nous

négligeons

les résistances de la bobine

L,

que du courant dû à la variation de

l’impédance

du

quartz

lorsqu’il

résonne.

Fig, 12.

Si on considère le circuit du

quartz,

la résistance R

terre,

la moitié de la bobine

L,

la résistance R entre en

série pour la résonance d’une cellule élémentaire

quel-conque et en

parallèle

pour l’anti-résonance et c’est elle

qui

détermine en

plus grande partie

l’amortissement

dans

chaque

cas. Si cette résonance est

faible,

les bords

correspondants

sont peu affectés et ceux

correspon-dant à l’anti-résonance deviennent moins

abrupts.

Lorsque

la résonance R est très

grande,

il se

produit

l’effet contraire. Si on veut obtenir une courbe à

large

palier

horizontal et à bords

abrupts,

on doit donc : Il Convenablement choisir la résistance de

fuite ;

2° Il faut que la

largeur correspondant

aux

pointes

a et c soit faible par

rapport

à la

largeur

totale de la courbe.

Ceci revient à choisir un

angle

entre les faces limi-tant le cristal suffisamment t

grand.

Ceci

contribue,

encore pour une autre

raison,

à

exagérer

la

largeur

du

palier

par

rapport

à l’intervalle

correspondant

aux

bords. En

effet,

si on considère

(fig. 13)

une lame à

angles

très

faibles,

la

plage

de localisation de la

réso-nance sera

grande

et,

pour une faible varialion de fré-quence, une

partie

de cette

plage dépassera

les bords

Fig.13.

et

l’amplitude diminuera.

On ne

peutpas

indiquer

d’une

façon

précise

la

grandeur

de la

plage

en fonction de

l’angle puisque

cette

grandeur

dépend

d’un

grand

nombre de

considérations,

comme on l’a vu

plus

haut,

notamment de l’amortissement du

cristal,

mais elle

peut

être déterminée dans

chaque

cas soit par des

con-sidérations

théoriques

assez

longues et

difliciles à déve-lopper, ou bien par l’examen de la lame en lumière

po--arisée. Ainsi nous avons obtenu pour une lame de

1 mm

d’épaisseur

et de 8 cm de

long

des

plages

de

localisation de l’ordre de 1 mm.

En outre, si

l’angle

est suffisamment

grand,

non

seulement la

largeur

de la

plage

augmente

par

rapport

aux

pointes

dues à

l’anti~résonance,

mais aussi ces

pointes

elles-mêmes deviennent moins

grandes.

En effet l’ensemble des cellules élémentaires correspon-dant simultanément à l’antiréconance diminue et

l’augmentation

de leur

impédence

due à

l’anti-réso-nance affecte moins

l’impédence

totale de la lame. En choisissant convenablement tous les éléments entrant en

jeu,

on

peut

obtenir des courbes presque

parfaites,

par

exemple

celle de la

figure

14

(planche)

correspondant

à une lame de

0,86

mm

d’épaisseur

suivant l’axe

électrique,

1 cm suivant l’axe

optique

et

15 mm suivant l’axe

mécanique.

La résistance de fuite était de 30 000 Q. La différence

d’épaisseur

extrême était de 4 p..

Par

contre,

avec d’autres

lames,

on a pu obtenir des

courbes

représentées

sur la

figure

15

(planche).

On voit que toutes ces courbes

peuvent

être déduites de celles

représentant

le cas

général

de la

figure

10 si on fait convenablement varier les différents

paramètres.

Les lames de

quartz

à faces non

parallèles

qui

viennent d’être décrites ont trouvé

quelques

applica-tions

techniques.

Notamment,

elles ont

permis

de réa-liser des relais

électro-optiques

pour les

appareils

enregistreurs photographiques

de son, des modula-teurs de la lumière pour la

télévision,

des filtres de bandes pour des courants de haute

fréquence,

etc.

Dans le cas d’un relais

électro-optique

la lame est

travers-sée par la lumière

polarisée

de

façon

que le faisceau lumineux traverse le cristal en rencontrant

successive-ment les endroits à différentes

épaisseurs.

Lorsque

le cristal est au repos on compense les

systèmes

de

façon

à obtenir l’extinction

complète. Lorsque

le cristal est

(5)

168

haute

fréquence qui agit

sur le cristal est modulé a une

certaine

fréquence

tout se passe comme

s’il y

avait trois

fréquences

en

présence,

la

fondamentale,

la somme et

la différence de la fondamentale et celle de modulation.

k°ig, 16.

Le cristal vibrera par

conséquent

en trois endroits

correspondant

à ces trois

fréquences.

A

chaque

instant la différence de chemim

optique

sera

égale

à la somme des trois différences dues aux trois endroits de vibration.

Ces trois différences de chemin vont se composer par

conséquent

avec conservation de la

phase

et la modu-lation seracorrectement

reproduite.

On a réusside cette

façon

à réaliser des modulations pour le cinéma repro-duisant correctement les

fréquences

allant

jusqu à

30 KC ce

qui

est bien au delà de la gamme utile. Il est

évidemment

possible

d’aller

beaucoup

plus

loin. Comme

application

du filtre de bande on a réalisé des transformateurs de moyenne

fréquence pour

la T. S.

F.,

par

exemple

à 460 KC dont la courbe de

réponse

est

représentée

sur la

figure

16. On voit que cette courbe

est

supérieure

comme forme à la courbe d’un

transfor-mateur habituel. Le

montage

utilisé est celui de la

figure

17

(suivi

du transformateur habituel de

....,....,

Fig, 17.

"""’

moyenne

fréquence)

qui

ne diffère de celui de la

figure

if que par le fait que la résistance de fuite de la

grille

est

remplacée

par un circuit accordé. Ceci est

utile pour améliorer le

gain

de

l’étage

par le fait que la

capacité

d entrée de la lame

peut

être

importante

par

rapport

à celle du

quarlz

et,

par l’utilisation d’un circuit

accordé,

elle se trouve

compensée

et on

peut

obtenir une

impédence

d’entrée

grande

par

rapport

à celle du

quartz.

Je tiens à renouveler mes remerciements chaleureux à Monsieur le Professeur P.

Langevin

pour toute l’aide

qu’il

m’a donnée dans ce travail et à M. le Professeur D.

Riabouchinsky

pour tous les conseils et

suggestions

qu’il

m’a donnés.

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