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SOUTIEN AUX ÉLÈVES TRANSGENRES ET TRANSSEXUELS DANS LES ÉCOLES DE LA MATERNELLE À LA 12

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Academic year: 2022

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(1)

Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants Canadian Teachers’ Federation

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, veuillez communiquer avec nous au : 2490, promenade Don Reid, Ott awa (Ontario) K1H 1E1 Tél. : 613-232-1505 our 1-866-283-1505 (sans frais) | Fax : 613-232-1886 | www.ctf -fce.ca

SOUTIEN AUX ÉLÈVES TRANSGENRES ET TRANSSEXUELS DANS LES ÉCOLES DE LA MATERNELLE À LA 12

e

ANNÉE

Guide à l’intention des éducatrices et éducateurs

COPYRIGHT © 2011 L’auteur, les auteures et la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants. Tous droits réservés. Imprimé au Canada. Toute reproduction en tout ou en partie sans le consentement préalable par écrit des auteurs et/ou de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants est interdite.

ISBN 978-0-88989-391-7

(2)

Ce guide a été rédigé par Kristopher Wells, Gayle Roberts et Carol Allan.

Kristopher Wells, Ph. D., est un chercheur de niveau postdoctoral à l’Institute for Sexual Minority Studies and Services de la Faculté d’éducation de la University of Alberta. Ses travaux de recherche, d’enseignement et autres services portent essentiellement sur la création d’écoles et de collectivités sures, bienveillantes et inclusives pour les élèves, les membres du corps enseignant et les familles appartenant à des minorités sexuelles et de genre. M. Wells occupe actuellement le poste de directeur de la critique des livres pour le compte du Journal of LGBT Youth. Il est également cofondateur du Camp fYrefl y, le plus gros camp de leadership au Canada pour les jeunes appartenant à des minorités sexuelles et de genre. M. Wells remplit fréquemment des fonctions de consultant pour le gouvernement de l’Alberta, la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, l’Agence de la santé publique du Canada, l’UNESCO et l’Organisation mondiale de la Santé.

Gayle Roberts a étudié à la University of Victoria où elle a obtenu des diplômes de baccalauréat et de maitrise en sciences. En 1969, elle a commencé une carrière en enseignement à Vancouver en tant qu’homme enseignant les sciences au secondaire.

Durant l’année scolaire 1995-1996, Mme Roberts a entrepris une transition pour passer du sexe masculin au sexe féminin et est ensuite retournée à son « ancienne » école pour reprendre son poste, cett e fois à titre d’enseignante de sciences et de chef de groupe, jusqu’à ce qu’elle prenne sa retraite en juin 2002. Depuis sa transition, Mme Roberts a travaillé très activement au sein de diverses communautés « trans ».

Elle est actuellement présidente du groupe consultatif de Vancouver Coastal Health sur le programme de santé pour les personnes transgenres et coprésidente du comité de parrainage de l’Association canadienne des professionnels en santé des personnes transsexuelles (CPATH).

Carol Allan est étudiante au doctorat à l’Institute for Sexual Minority Studies and Services de la Faculté d’éducation de la University of Alberta. Mme Allan est une enseignante à la retraite qui a travaillé pendant 31 ans dans diverses écoles de l’élémentaire et du premier cycle du secondaire à Edmonton. Elle a enseigné pendant 12 ans en tant qu’homme avant d’eff ectuer une transition pour devenir une femme au cours de l’été 1988. Au terme de la procédure judiciaire entre les avocats du district scolaire et ceux représentant Mme Allan qui a eu lieu cet été-là, il a été convenu qu’elle pouvait enseigner en tant que femme, ce qu’elle a fait pendant 19 autres années avant de prendre sa retraite. Mme Allan a été fort probablement la première personne membre du personnel enseignant à s’affi cher ouvertement comme transgenre et à réaliser un changement de sexe au cours de ses années d’enseignement dans le district scolaire.

Notice bibliographique suggérée pour toute citation du présent ouvrage :

WELLS, K., G. ROBERTS et C. ALLAN. Soutien aux élèves transgenres et transsexuels dans les écoles de la maternelle à la 12e année : guide à l’intention des éducatrices et éducateurs, Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, Ott awa (Ontario), 2011.

La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants désire remercier le Comité consultatif de la diversité et des droits de la personne de la FCE de 2010-2011 pour sa contribution à la préparation de la présente publication.

Chris Karuhanga

Vice-président de la FCE et président du Comité Brian Benoit

Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec Dean Ingram

Newfoundland and Labrador Teachers’ Association Shelley Morse

Nova Scotia Teachers’ Union Wybo Ott enbreit-Born

Fédération des enseignantes et des enseignants de la Saskatchewan Hilda Watkins

Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario Barbara MacDonald Moore

Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants

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Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants Canadian Teachers’ Federation

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, veuillez communiquer avec nous au : 2490, promenade Don Reid, Ott awa (Ontario) K1H 1E1 Tél. : 613-232-1505 our 1-866-283-1505 (sans frais) | Fax : 613-232-1886 | www.ctf -fce.ca

SOUTIEN AUX ÉLÈVES TRANSGENRES ET TRANSSEXUELS DANS LES ÉCOLES DE LA MATERNELLE À LA 12

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ANNÉE

Guide à l’intention des éducatrices et éducateurs

COPYRIGHT © 2011 L’auteur, les auteures et la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants. Tous droits réservés. Imprimé au Canada. Toute reproduction en tout ou en partie sans le consentement préalable par écrit des auteurs et/ou de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants est interdite.

ISBN 978-0-88989-391-7

(4)

I

AU SUJET DE

Ce e publica on de la Fédéra on canadienne des enseignantes et des enseignants traite de manière per nente de ce que l’auteur et les auteures décrivent comme un « phénomène rela vement nouveau dans les écoles », peu ou à peine connu. Des élèves, des parents, des familles, des professionnelles et professionnels de la santé et des fournisseurs de soins rendent visibles les expériences des élèves transgenres et transsexuels. La recherche actuelle met en lumière le fait que ce e popula on est par culièrement vulnérable et a besoin d’une interven on collec ve, réfl échie et opportune. Le présent guide est un ou l complet, réfl échi et pra que pour toutes les personnes qui veulent apprendre comment faire, sur le plan individuel et collec f, pour appuyer chaque élève, chaque jour, sans excep on.

Dianne Roulson, Ph. D.

Ges onnaire de la diversité, sou en à l’appren ssage Conseil scolaire de Calgary

Le présent guide terre-à-terre aide à comprendre les enfants transgenres et transsexuels et leur développement. Même s’il met l’accent sur les écoles, le guide a une portée remarquablement vaste puisqu’il s’adresse aussi bien aux familles qu’au corps enseignant ou aux membres de l’administra on scolaire. Mais, ce qui est plus important, ce guide est pra que : contrairement aux autres publica ons que je connais, il nous présente des stratégies au quo dien propres à créer des familles, des écoles et des collec vités qui comprennent, sou ennent et valorisent les enfants transgenres. Sans nul doute, ce guide sera un important ou l pour les éducatrices et éducateurs ainsi que pour les familles.

Stephen T. Russell, Ph. D.

Professeur dis ngué, chaire fondée Fitch Nesbi Directeur, Frances McClelland Ins tute for Children, Youth, and Families, University of Arizona Le guide Sou en aux élèves transgenres et transsexuels dans les écoles de la maternelle à 12e année est un ou l intelligent et e cace qui démythifi e la variance de genre et donne les moyens au personnel enseignant de créer des milieux d’appren ssage surs, aidants et inclusifs. Concis et facile à comprendre, le guide couvre une large gamme de facteurs dont doivent tenir compte les enseignantes et enseignants, les membres de l’administra on et les parents. Lorsque des élèves optent pour une transi on, ils entreprennent un parcours à haute visibilité malgré son caractère profondément personnel. Toute personne qui assiste à une transforma on d’un élève est touchée et n’oubliera jamais l’élève qui lui a ouvert les yeux. Pour tout membre de la profession enseignante, le guide représente une occasion extraordinaire d’encourager le respect, l’accepta on et la compréhension en prêchant soi-même par l’exemple! Une lecture obligatoire pour les administra ons scolaires et les parents de jeunes transiden fi és.

Cherie MacLeod Directrice générale PFLAG Canada Le présent guide donne une informa on dont les éducatrices et éducateurs du système scolaire de la maternelle à la 12e année ont vraiment besoin. Il n’est pas exagéré d’a rmer que le contenu de ce guide a le poten el de sauver des vies. Chaque école de la maternelle à la 12e année devrait en rendre la lecture obligatoire pour tous les membres du personnel administra f et enseignant ainsi que pour le personnel de sou en. Je recommande également que cet ou l soit accessible aux parents. En e et, les parents de jeunes trans et en ques onnement trouveront un grand réconfort à savoir que nos écoles prennent réellement soin de tous les enfants qui leur sont confi és.

Aaron H. Devor, Ph. D.

Membre de la Society for the Scien fi c Study of Sexuality, Professeur Département de sociologie, University of Victoria

Le guide Sou en aux élèves transgenres et transsexuels dans les écoles de la maternelle à 12e année est un ou l immensément u le pour comprendre et combler les besoins des jeunes dont le genre est non conforme aux normes établies. Grâce à un meilleur accès à l’informa on et à du sou en, un nombre croissant d’élèves s’a rment en tant que personnes transgenres ou transsexuelles dans les écoles élémentaires et secondaires de premier et de deuxième cycles. Or, jusqu’à présent, il n’existait aucune publica on qui pouvait aider les parents, le personnel enseignant et l’administra on scolaire au cours du processus de changement de sexe d’un ou d’une élève. Le guide répond à cet important besoin avec habileté et perspicacité et devrait se retrouver dans le bureau de l’administra on de chaque école de la maternelle à la 12e année.

Genny Beemyn, Ph. D.

Direc on du Stonewall Center, University of Massachuse s

AU SUJET DE

Soutien aux élèves transgenres et transsexuels dans

les écoles de la maternelle à la 12

e

année

(5)

II SOUTIEN AUX ÉVES TRANSGENRES ET TRANSSEXUELS DANS LES ÉCOLES DE LA MATERNELLE À LA 12e ANNÉE

On a endait un tel guide depuis longtemps. Bien qu’il y ait eu des progrès à l’égard de l’accepta on des personnes transgenres et transsexuelles dans notre société, il reste un long chemin à parcourir et beaucoup de travail à faire. Ce sont les enfants de genre variant qui subissent le plus les e ets de la s gma sa on et des préjugés. L’enfance et l’adolescence cons tuent des périodes cri ques du développement de la personne et sont souvent des moments où l’on préfère se conformer au groupe plutôt que d’a cher ses di érences. Il est bien connu que le taux de suicides et le taux de tenta ves de suicide sont plus élevés chez les jeunes des communautés gaies, lesbiennes et transgenres que chez les autres jeunes. Un changement d’a tude dans les écoles est requis, et un document comme celui-ci aura une infl uence posi ve et pourrait même sauver des vies. J’ai l’inten on d’o rir des exemplaires de ce guide aux parents et aux directrices et directeurs des écoles que fréquentent les enfants et les jeunes que je côtoie dans ma pra que professionnelle. Je souhaiterais que le guide soit accessible à toutes les écoles (privées, publiques et séparées) et devienne une lecture obligatoire pour tout le personnel des écoles.

Dr Lorne Warneke, M.D., FRCPC, Psych.

Professeur clinicien de psychiatrie, University of Alberta Psychiatre auprès des personnes transgenres, province de l’Alberta

À tre de psychologue et de thérapeute familiale travaillant étroitement avec les écoles dans la mise en œuvre de mesures propres à contrer le sexisme, l’homophobie et la transphobie, j’es me que le guide Sou en aux élèves transgenres et transsexuels dans les écoles de la maternelle à la 12e année devrait être lu par tous les membres de l’administra on scolaire et du corps enseignant! En e et, de plus en plus d’écoles doivent aujourd’hui surmonter les défi s que pose l’intégra on d’élèves explorant di érentes expressions de genre ou passant par un processus de transi on. Ce guide très documenté et à jour est un ou l ines mable pour les parents, les personnes qui travaillent auprès des jeunes ou les écoles qui souhaitent créer un milieu sûr, accueillant et inclusif pour tous les jeunes.

Françoise Susset, M.A.

Psychologue et thérapeute conjugale et familiale Présidente du Conseil d’administra on de l’Associa on canadienne des professionnels en santé des personnes transsexuelles

On doit féliciter la Fédéra on canadienne des enseignantes et des enseignants d’avoir élaboré cet important ou l qui arrive à point nommé. Les deux auteures et l’auteur ont réussi avec brio à faire une synthèse et une analyse éclairées des nouveautés dans la documenta on, la recherche et les ressources sur ce sujet, en plus de présenter les perspec ves des individus qui possèdent une expérience réelle de la transsexualité. Les administra ons scolaires, le personnel enseignant et les parents trouveront dans le présent guide des façons d’apporter un sou en accru aux enfants et aux jeunes appartenant à des minorités sexuelles et de genre, et plus par culièrement aux personnes transgenres et transsexuelles. Grâce à ce e nouvelle publica on, nous faisons un pas de plus vers la créa on de milieux scolaires surs, épanouissants et enrichissants pour tous les élèves. Nous comprenons mieux la nécessité de modifi er les poli ques scolaires, les pédagogies et les pra ques afi n de nous adapter aux di érences.

Le présent guide deviendra une lecture obligatoire du cours que je donne in tulé « Schooling and Sexual and Gender Iden es » (l’école et les iden tés sexuelles et de genre) à la Faculté d’éduca on de la University of Regina.

James McNinch, Ph. D.

Professeur et doyen Faculté d’éduca on, University of Regina La variance de genre et la non-conformité de genre ne sont pas des phénomènes récents dans les écoles. On constate toutefois que les éducatrices et éducateurs de la maternelle à la 12e année connaissent aujourd’hui mieux ce e popula on d’élèves, et y sont parfois même plus sensibles, et qu’un nombre croissant de parents encouragent pleinement leur enfant à e ectuer sa transi on alors qu’il fréquente l’école. Le guide Sou en aux élèves transgenres et transsexuels dans les écoles de la maternelle à la 12e année présente les données, les ressources et les récits personnels qui aideront les professionnelles et professionnels de l’éduca on à o rir le sou en et les conseils experts tant nécessaires. Les stratégies proposées pour la créa on de classes inclusives, les plans favorisant la transi on des élèves à l’école et les sugges ons visant à appuyer les parents et les tuteurs ou tutrices d’enfants en transi on font de ce e publica on une lecture essen elle pour tous les membres du personnel scolaire, les administra ons et les membres des conseils et commissions scolaires.

James T. Sears, Ph. D.

Rédacteur en chef, Journal of LGBT Youth

(6)

III

REMERCIEMENTS

Les auteures et l’auteur désirent remercier le Comité consulta f de la diversité et des droits de la personne de la Fédéra on canadienne des enseignantes et des enseignants, la Society for Safe and Caring Schools and Communi es (SACSC) et l’Alberta Teachers’ Associa on (ATA) pour leurs commentaires judicieux sur les di érentes ébauches du présent guide. Nous sommes également immensément reconnaissants à la SACSC et à l’ATA de l’aide apportée en ce qui a trait au processus d’évalua on par les pairs, qui comprenait une rétroac on cri que de la part de membres du personnel enseignant de la maternelle à la 12e année, de conseillères et conseillers en orienta on, d’administra ons scolaires, de services de sou en aux élèves et de surintendants et surintendantes.

Nous voulons aussi adresser nos remerciements spéciaux aux nombreux éducateurs et éducatrices, recherchistes et spécialistes des ques ons de genre qui ont révisé notre travail et l’ont approuvé et soutenu avec beaucoup de générosité. Étant donné l’incroyable générosité avec laquelle ces personnes ont donné de leur temps et mis à l’œuvre leur compétence, l’auteur et les auteures assument l’en ère responsabilité de toute erreur ou omission relevée dans ce guide.

Pour terminer, nous souhaitons remercier les nombreuses personnes transgenres et transsexuelles — éducateurs, éducatrices, élèves, collègues, amies et amis — qui ont contribué à cet ouvrage et à l’enrichissement de nos écoles et de nos vies. Votre force de caractère, votre résilience et votre courage ont été une inspira on pour nous, nous incitant à raconter vos histoires et à élaborer les stratégies contenues dans ce guide. Nous espérons que le partage de notre sagesse collec ve perme ra aux écoles de devenir des lieux où la compassion et la compréhension règneront et où tous les élèves, les membres de la profession enseignante et les familles trouveront le sou en tant mérité.

Kristopher Wells, Ph. D. Gayle Roberts, M.Sc. Carol Allan, étudiante au doctorat

REMERCIEMENTS

(7)

IV SOUTIEN AUX ÉVES TRANSGENRES ET TRANSSEXUELS DANS LES ÉCOLES DE LA MATERNELLE À LA 12e ANNÉE

(8)

V

TABLE DES MATIÈRES

SOUTIEN AUX ÉLÈVES TRANSGENRES ET TRANSSEXUELS DANS LES ÉCOLES DE LA MATERNELLE À LA 12

e

ANNÉE

Guide à l’intention des éducatrices et éducateurs

TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos . . . . 1

Défi nitions et termes courants . . . . 3

Introduction . . . . 7

Devenir Émilie — Récit d’une personne trans . . . . 9

Comprendre l’identité de genre : information médicale et scientifi que de base . . . 11

Six idées fausses répandues à démythifi er . . . 15

Élèves transgenres et transsexuels à risque. . . 17

Soutien aux élèves transgenres et transsexuels ainsi qu’à leurs parents ou leurs tutrices ou tuteurs . . . . 21

Stratégies visant la transition réussie d’un enfant transsexuel. . . . 25

Élaboration d’un plan de transition à l’école : le rôle et les responsabilités de l’école . . . . 27

Que peut-on faire pour créer une classe inclusive? . . . 31

Que peut faire l’école? . . . 33

Aide-mémoire pour la création d’un milieu scolaire favorable aux élèves transgenres et transsexuels . . . 37

Principe directeur de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre . . . 39

Exemple de politique sur l’identité de genre et l’expression de genre dans un conseil ou une commission scolaire . . . 41

Ressources pour complément d’information . . . . 45

Références . . . 51

Notes en fi n de texte . . . 55

(9)

VI SOUTIEN AUX ÉVES TRANSGENRES ET TRANSSEXUELS DANS LES ÉCOLES DE LA MATERNELLE À LA 12e ANNÉE

La Charte canadienne des droits et libertés

exige que toutes les écoles fi nancées par les

fonds publics fournissent un milieu éducatif

non discriminatoire. Cett e responsabilité

légale suppose qu’elles doivent off rir

des programmes et des services éducatifs

non discriminatoires à tous les élèves

transgenres ou transsexuels ainsi

qu’aux élèves dont le genre est non

conforme aux normes établies.

(10)

1

AVANT-PROPOS

La Fédéra on canadienne des enseignantes et des enseignants con nue de reconnaitre à tous les élèves, les membres du personnel enseignant et les parents le droit de disposer d’un milieu scolaire sûr, inclusif et accueillant.

L’ambiance d’appren ssage qui règne dans une école dépend de toute une gamme d’interac ons sociales qui se jouent au sein d’une communauté diversifi ée de poten el humain, de croissance individuelle et d’a achement profond à une citoyenneté engagée.

De plus en plus, notre société pluraliste reconnait qu’une éduca on de qualité nécessite plus que de la simple tolérance. Pour aller au-delà de la tolérance, ou pour faire plus que « supporter la di érence », on doit engager sa responsabilité éthique, morale et professionnelle afi n de s’ouvrir à la diversité et aux di érences et d’apprendre d’elles. On doit considérer cela comme une occasion cruciale de s’améliorer soi-même et d’améliorer la société.

Ce profond engagement se doit d’inclure un dialogue soutenu dans les écoles sur des ques ons liées à la sexualité humaine, à l’égalité entre les sexes et à l’absence de discrimina on fondée sur l’orienta on sexuelle, l’iden té de genre et l’expression de genre. La dure réalité, c’est qu’il reste beaucoup de travail à faire si l’on veut aller au-delà d’une no on superfi cielle de la tolérance et imaginer le jour où les écoles seront dotées d’une culture véritablement fondée sur le respect et la dignité, qui non seulement appuie mais aussi a rme et célèbre la gamme complète de la diversité et du poten el humains.

La présente publica on de la FCE est la cinquième d’une série éduca ve à l’inten on du personnel enseignant, des administra ons scolaires et des conseillères et conseillers en orienta on qui cherchent de l’informa on et des avis sur ces ques ons complexes qui revêtent une importance toujours croissante. Ce guide a comme objec f d’accroitre les connaissances, la compréhension et la sensibilité des professionnelles et professionnels à l’égard des élèves transgenres et transsexuels qui, selon la recherche, risquent le plus de sou rir d’in mida on, de discrimina on et de violence dans nos écoles. Les auteures et l’auteur ont rédigé ce e publica on avec beaucoup de compétence et de compassion, reconnaissant à quel point les milieux éduca fs inclusifs peuvent jouer un rôle important et déterminant dans le développement de la résilience personnelle des élèves transgenres et transsexuels ainsi que de leurs familles. Ce guide cons tue un ou l innovateur, à la fi ne pointe et opportun pour toutes les personnes qui comprennent que l’éduca on est un moyen fondamental d’améliorer la qualité de vie et le poten el de tous les élèves franchissant les portes de nos écoles. Aucun enfant ne devrait craindre d’aller à l’école. L’auteur et les auteures nous poussent à reme re en ques on nos pra ques établies et à ouvrir nos cœurs et nos esprits afi n qu’une éduca on véritablement inclusive devienne un exercice quo dien de liberté, d’épanouissement et d’espoir dans toutes les classes et les écoles du pays.

Paul Taillefer Président

Fédéra on canadienne des enseignantes et des enseignants

AVANT-PROPOS

(11)

2 SOUTIEN AUX ÉVES TRANSGENRES ET TRANSSEXUELS DANS LES ÉCOLES DE LA MATERNELLE À LA 12e ANNÉE

La variance de genre existe chez les

personnes de tout âge (enfants, jeunes,

adultes) selon un continuum allant d’une

variance nulle, où l’identité de genre et le

sexe biologique (att ribué à la naissance)

concordent, à une variance élevée, où les

personnes vivent une douleur aff ective

ou une dysphorie de genre extrême en

raison de la non-concordance entre le

sexe biologique et l’identité de genre.

(12)

3

DÉFINITIONS ET TERMES COURANTS

AEGH

Alliance d’élèves gais et hétérosexuels que l’on trouve dans certaines écoles secondaires de premier et de deuxième cycles d’Amérique du Nord. Les élèves de genre variant devraient se sen r accueillis au sein de l’AEGH de leur école.

AFFIRMATION DE L’IDENTITÉ

Processus par lequel une personne trans révèle sa variance de genre ou son orienta on sexuelle.

ALLIÉ, ALLIÉE

Personne, peu importe son orienta on sexuelle ou son iden té de genre, qui appuie et défend les droits de la personne et les droits civils des personnes appartenant aux minorités sexuelles et de genre.

ALLOSEXUEL, ALLOSEXUELLE, ALTERSEXUEL, ALTERSEXUELLE

Le mot anglais « queer » désignait tradi onnellement l’homosexualité de façon péjora ve. Plus récemment, les communautés LGBTA ont récupéré ce mot anglais et l’u lisent de façon posi ve pour s’iden fi er. Une personne allosexuelle peut aussi être un individu dont la sexualité ou l’iden té de genre ne se situe pas dans les limites hétéronorma ves.

Terme général servant à désigner les iden tés de genre autres que celles d’homme ou de femme. Nombre de jeunes préfèrent la fl uidité du terme « allosexuel » ou « altersexuel » et reje ent l’é que e « transgenre » ou « transsexuel », jugeant ces deux derniers termes trop limita fs. Les personnes allosexuelles ou altersexuelles peuvent, par exemple, considérer qu’elles possèdent les iden tés des genres féminin et masculin, ou qu’elles n’ont ni l’une ni l’autre, ou encore qu’elles possèdent de nombreuses autres iden tés de genre qui ne se restreignent pas au modèle binaire tradi onnel des genres.

ASEXUEL, ASEXUELLE

Personne dont l’intérêt pour les autres ne comprend pas de sexualité.

BISEXUEL, BISEXUELLE

Personne qui éprouve une a rance physique, sexuelle et a ec ve pour des personnes du même sexe et du sexe opposé.

BISPIRITUEL, BISPIRITUELLE

Certaines personnes autochtones, femmes ou hommes, s’iden fi ent comme des personnes bispirituelles plutôt que lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres ou transsexuelles. Dans plusieurs tradi ons autochtones, les personnes bispirituelles étaient des chefs et des guérisseurs respectés et se voyaient souvent accorder un statut spécial en fonc on de leur capacité unique de comprendre les perspec ves à la fois masculines et féminines.

CHIRURGIE DE RÉASSIGNATION SEXUELLE

Expression parfois u lisée pour désigner une « chirurgie pour changement de sexe ».

CHIRURGIE POUR CHANGEMENT DE SEXE

Chirurgie aussi connue sous les noms de chirurgie de réassigna on sexuelle (CRS), changement chirurgical de sexe, interven on pour changement de sexe, chirurgie de reconstruc on génitale, chirurgie d’a rma on sexuelle.

CISGENRE

Personne qui n’est pas transsexuelle et dont l’iden té de genre, l’expression de genre et le sexe à la naissance concordent avec les a entes tradi onnelles à l’égard d’un homme et d’une femme.

DÉFINITIONS ET

TERMES COURANTS

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4 SOUTIEN AUX ÉVES TRANSGENRES ET TRANSSEXUELS DANS LES ÉCOLES DE LA MATERNELLE À LA 12e ANNÉE

CROSS DRESSER

Voir « traves , traves e ».

DYSPHORIE DE GENRE

Malaise a ec f qu’une personne ressent en raison de confl its intérieurs induits par l’incongruité entre son sexe à la naissance et son iden té de genre (sens ou sen ment d’une personne d’appartenir au sexe masculin ou féminin).

EN QUESTIONNEMENT

Personne incertaine de son iden té de genre ou de son orienta on sexuelle.

EXPRESSION DE GENRE

Manière d’exprimer son iden té de genre à autrui. L’expression de genre d’une personne repose souvent sur le modèle binaire des genres qui n’admet, de façon stéréotypée, que deux sexes, le sexe masculin et le sexe féminin.

Or, certains individus choisissent de s’exprimer en fonc on d’un modèle mul ple de genres et mélangent les expressions masculine et féminine, ces individus ne se voyant pas comme étant, de façon stéréotypée, soit masculins ou féminins, mais possiblement une combinaison des deux ou encore aucun des deux. Certaines personnes sont parfois l’objet de réac ons agressives ou violentes de la part de membres de la société qui es ment qu’une femme agit de façon trop masculine ou qu’un homme agit de façon trop féminine. Les cas d’in mida on homophobique et transphobique reposent souvent sur le main en des stéréotypes rigides des rôles assignés aux deux sexes, plutôt que sur l’orienta on sexuelle ou l’iden té de genre réelle de la personne.

FEMME TRANS OU FILLE TRANS

Personne qui a entrepris ou qui a terminé une transi on pour passer du sexe masculin au sexe féminin (homme- vers-femme).

FEMME VERS HOMME

Personne en cours de transi on ou qui a fait une transi on pour passer de femme à homme.

HÉTÉROSEXISME

Hypothèse que tout le monde est hétérosexuel et que ce e orienta on sexuelle est supérieure aux autres.

L’hétérosexisme s’exprime souvent sous des formes plus sub les que l’homophobie ou la transphobie, comme perme re aux élèves de n’amener que des partenaires de sexe opposé aux danses ou aux ac vités scolaires.

HÉTÉROSEXUEL, HÉTÉROSEXUELLE

Personne qui éprouve une a rance physique, sexuelle et a ec ve pour des personnes du sexe opposé.

HOMME TRANS OU GARÇON TRANS

Personne qui a entrepris ou qui a terminé une transi on pour passer du sexe féminin au sexe masculin (femme- vers-homme).

HOMME VERS FEMME

Personne en cours de transi on ou qui a fait une transi on pour passer d’homme à femme.

HOMOPHOBIE

Peur ou haine de l’homosexualité, qui se manifeste dans bien des cas par des préjugés, de la discrimina on, de l’in mida on ou des actes de violence.

HOMOSEXUEL, HOMOSEXUELLE

Personne qui éprouve une a rance physique, sexuelle ou a ec ve pour des personnes du même sexe.

Communément appelée « gai » ou « lesbienne ».

IDENTITÉ DE GENRE

Sens ou sen ment intérieur qu’a une personne d’appartenir au sexe masculin ou féminin. L’iden té de genre a trait à la façon dont la personne se voit elle-même, tandis que l’expression de genre réfère à la façon de présenter son iden té de genre à la société en général, habituellement selon un modèle binaire stéréotypé. L’iden té de genre et l’expression de genre sont souvent étroitement liées aux termes « transgenre » ou « transiden fé ». Bien que l’orienta on sexuelle et l’iden té de genre soient des catégories dis nctes, « de nombreuses personnes transgenres recherchent le sou en et l’accepta on des communautés gaie et lesbienne au sein desquelles les normes de genre sont souvent plus inclusives »* (Ryan et Fu erman, 1998, p. 48).

(14)

5

DÉFINITIONS ET TERMES COURANTS

INTERSEXUEL, INTERSEXUELLE

Terme général employé pour désigner les personnes qui naissent avec une anatomie reproduc ve ou sexuelle qui ne semble pas coïncider avec les défi ni ons stéréotypées de femme ou d’homme. Tradi onnellement, la communauté médicale désignait les personnes intersexuelles comme des hermaphrodites et leur assignait souvent un sexe au moyen d’opéra ons chirurgicales dès la pe te enfance. Les perspec ves contemporaines ont toutefois remis en ques on la pra que arbitraire de chirurgie d’assigna on sexuelle comme forme de mu la on iden taire ou génitale obligatoire. Certaines personnes ont tenté récemment de faire supprimer le terme « intersexuel » du jargon médical et de le faire remplacer par « troubles du développement sexuel » afi n d’éviter la confusion entre l’anatomie et l’iden té de genre. D’autres ont suggéré que ce terme soit changé pour « varia on du développement sexuel » afi n d’éviter la pathologisa on de cet état. Ces décisions et sugges ons sont toutefois controversées et ne sont pas acceptées par toutes les personnes intersexuelles ou par tous les membres des professions médicales.

LGBTA

Sigle couramment u lisé pour désigner les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, transsexuelles, bispirituelles, allosexuelles et en ques onnement. « Minorités sexuelles et de genre » est une expression générale souvent employée pour désigner ces iden tés.

MINORITÉ SEXUELLE

Catégorie générale qui englobe les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles.

ORIENTATION SEXUELLE

A rance, comportement, in mité et iden fi ca on d’une personne à l’égard des personnes du même sexe ou du sexe opposé. Ces pensées et comportements profondément ancrés sur le plan personnel, social et a ec f orientent la vie in me des personnes avec les autres. Les rela ons ainsi créées peuvent être gaies, lesbiennes, bisexuelles ou hétérosexuelles, ou si une personne n’est pas encline à avoir des rela ons sexuelles avec une autre personne, elles peuvent être asexuelles. L’orienta on sexuelle d’un individu peut être connue au cours de son enfance ou de son adolescence, ou il peut se passer plusieurs années à l’âge adulte avant que l’individu accepte son orienta on sexuelle.

PANGENRE

Personne qui considère qu’elle n’appar ent ni au sexe masculin ni au sexe féminin, mais plutôt à une combinaison des deux ou à un troisième genre. Les termes « allosexuel » ou « altersexuel » sont des termes similaires.

RESTER DANS LE PLACARD

Cacher son iden té de genre ou son orienta on sexuelle aux autres personnes à son lieu de travail, à l’école et à la maison ainsi qu’à ses amies et amis.

RÔLES SEXUELS

Ensemble de comportements qu’une personne choisit ou que l’on a end d’elle en tant qu’homme ou femme. Ces comportements sont ceux que la société occidentale désigne le plus souvent comme « masculins » ou « féminins ».

Les rôles sexuels peuvent varier selon les époques et les cultures. Par exemple, de nombreuses communautés autochtones possèdent des tradi ons riches où se côtoient diverses manifesta ons des genres.

SEXE À LA NAISSANCE

Sexe assigné à une personne à sa naissance, qui correspond souvent à son sexe biologique.

TRANSGENRE, TRANSIDENTIFIÉ, TRANSIDENTIFIÉE OU TRANS

Termes qui renvoient à une personne dont l’iden té de genre, l’apparence extérieure ou l’expression de genre ne concordent pas avec les a entes tradi onnelles à l’égard du sexe masculin ou féminin. Ces termes sont également u lisés de façon générale pour désigner toute personne dont le genre est variant. Les personnes transgenres s’iden fi ent normalement à un genre qui di ère de celui qui leur a été a ribué à la naissance. Dans le présent guide, nous u lisons le terme « transgenre » au sens large de manière à englober tout un éventail d’iden tés et d’expressions de genre.

TRANSITION

Processus par lequel une personne change le sexe qui lui a été a ribué à la naissance pour le sexe opposé. Dans de nombreux cas, ce processus débute par une hormonothérapie et se poursuit souvent par une chirurgie pour changement de sexe.

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6 SOUTIEN AUX ÉVES TRANSGENRES ET TRANSSEXUELS DANS LES ÉCOLES DE LA MATERNELLE À LA 12e ANNÉE

TRANSSEXUEL, TRANSSEXUELLE

Personne dont l’iden té de genre ne concorde pas avec le sexe qui lui a été a ribué à la naissance. De nombreuses personnes transsexuelles ressentent un malaise dû à la disparité entre leur corps physique et le sen ment qu’elles ont d’elles-mêmes (dysphorie de genre) et, par conséquent, entreprennent souvent une transi on à l’aide d’une hormonothérapie et parfois d’une chirurgie afi n de mieux faire correspondre leur corps à leur iden té de genre. Toutes les personnes transsexuelles sont transgenres, mais les personnes transgenres ne sont pas toutes nécessairement transsexuelles.

TRAVELO

Terme argo que correspondant au terme anglais « tranny » qui est parfois u lisé comme expression désobligeante par les personnes qui ne sont pas transsexuelles pour désigner les personnes transsexuelles. Certains individus transsexuels u lisent le terme « tranny » lorsqu’ils parlent d’eux-mêmes entre eux. Il est alors souvent interprété comme une expression posi ve.

TRAVESTI, TRAVESTIE

Personne qui aime s’habiller comme le font les personnes du sexe opposé. La plupart des personnes traves es ne s’iden fi ent pas comme des personnes transsexuelles et ne veulent pas avoir recours à un traitement hormonal ni à une chirurgie pour changer de sexe. Le traves ssement est également pra qué dans les cultures gaie et lesbienne où des hommes s’habillent et prennent le rôle de femmes travelos (« drag queens ») et des femmes s’habillent et prennent le rôle d’hommes travelos (« drag kings ») dans un but délibéré d’exagérer ou de parodier les stéréotypes de genre.

VARIANCE OU NON CONFORMITÉ DE GENRE

Fait d’a cher un comportement qui di ère du comportement stéréotypé que l’on a end d’une personne selon son genre. Ces expressions désignent également une catégorie générale englobant les iden tés transgenres, transiden fi ées et transsexuelles.

Les recherches suggèrent que l’identité de

genre est établie dès l’âge de trois ans.

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Conformément à la Charte canadienne des droits et libertés, la Fédéra on canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) s’oppose à toute forme de préjugé, d’in mida on et de discrimina on sur la base de l’orienta on sexuelle ou de l’iden té de genre réelle ou perçue des élèves ou des membres du personnel enseignant. En 2004, la FCE a adopté un principe directeur sur l’an -homophobie et l’an -hétérosexisme (voir p. 39-40) et s’est engagée à élaborer une série de ressources éduca ves sur les ques ons lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres et allosexuelles (LGBTA). Ces ressources comprennent les publica ons suivantes :

Apercevoir l’arc-en-ciel : Les enseignantes et enseignants réfl échissent sur les ques ons rela ves à la bisexualité, à la bispiritualité, à l’homosexualité et au transgendérisme, 2003;

Leçons apprises : Un recueil d’histoires et d’ar cles sur des ques ons bisexuelles, gaies, lesbiennes et transgénéristes, 2005;

Guide des alliances d’élèves gais et hétérosexuels : Une ressource exhaus ve pour le personnel enseignant, les ges onnaires et les conseillers et conseillères scolaires du Canada, de la maternelle à la 12e année, 2006;

Contester le silence, contester la censure : Ressources, stratégies et direc ves en orienta on intégratrices pour aborder les réalités BBGLT dans les bibliothèques scolaires et publiques, 2007;

Sou en aux élèves transgenres et transsexuels dans les écoles de la maternelle à la 12e année : guide à l’inten on des éducatrices et éducateurs, 2012.

De plus en plus, les lois provinciales sur les droits de la personne, les codes de déontologie et les poli ques scolaires partout au Canada interprètent ou incluent expressément l’iden té de genre comme un mo f de discrimina on illicite. Le présent guide a été rédigé à l’inten on des éducatrices et éducateurs (personnel enseignant, direc ons d’école, conseillères et conseillers en orienta on, personnel de sou en aux élèves et personnel dans les districts scolaires) afi n de les aider à acqui er leur obliga on légale, éthique et professionnelle de créer des milieux scolaires surs, équitables et inclusifs pour tous les élèves sans égard aux di érences individuelles réelles ou perçues. Aussi le guide a-t-il été conçu dans le but d’aider les éducatrices et éducateurs à obtenir une informa on fondée sur des faits, à réfl échir sur les tendances et les ques ons émergentes, à adopter des stratégies d’enseignement inclusives et à élaborer des poli ques et procédures qui viennent en aide aux élèves transgenres et transsexuels ainsi qu’à leurs familles de sorte que ces personnes se sentent respectées, accueillies et incluses dans toutes les sphères de leurs communautés scolaires.

Les stratégies recommandées et les protocoles suggérés dans le guide se fondent sur des preuves scien fi ques, l’examen de recherches contemporaines et les expériences personnelles de l’auteur et des auteures qui ont travaillé et fait leur transi on dans des écoles de la maternelle à la 12e année. Les recommanda ons et les stratégies présentées ne doivent pas être interprétées comme étant un ensemble rigide de lignes directrices ou d’a entes. Les protocoles et les recommanda ons devraient toujours être adaptés dans l’intérêt véritable des élèves transgenres ou transsexuels et ajustés en fonc on des nouveaux enjeux et des contextes changeants. Les stratégies doivent également être adaptées, dans la mesure du possible, au développement physique, a ec f, mental et psychologique des élèves et en fonc on des contextes communautaires, culturels et familiaux uniques.

Les recherches montrent que les personnes transgenres et transsexuelles éprouvent souvent davantage de problèmes de chômage, d’i nérance, de discrimina on en milieu de travail, de harcèlement, de violence physique et d’agression sexuelle que leurs pairs cisgenres (APA, 2008; Grossman et D’Augelli, 2006). En conséquence, de nombreuses personnes transgenres et transsexuelles adoptent des comportements néfastes pour leur santé, comme la consomma on excessive de drogues ou d’alcool, qui entrainent des taux d’infec ons transmises sexuellement

7

INTRODUCTION

INTRODUCTION

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8 SOUTIEN AUX ÉVES TRANSGENRES ET TRANSSEXUELS DANS LES ÉCOLES DE LA MATERNELLE À LA 12e ANNÉE

et de VIH plus élevés et des taux de pensées suicidaires ou de tenta ves de suicide signifi ca vement plus élevés (Grant et autres, 2011). Les jeunes transgenres et transsexuels sont par culièrement à risque en ce qui a trait aux formes les plus graves d’in mida on et de violence dans nos écoles et nos collec vités (Taylor et autres, 2011). Fait important, ces conséquences néga ves sont dues non pas au fait d’être une personne transgenre ou transsexuelle, mais aux e ets dommageables de la discrimina on, de la marginalisa on et des préjugés. Elles peuvent, à leur tour, mener à des expériences dévastatrices de s gma sa on, d’isolement, d’aliéna on et de honte (Grossman, D’Augelli et Frank, 2011).

La plupart des individus transsexuels se présentent comme des personnes appartenant au sexe opposé à celui qui leur a été a ribué à la naissance à par r du moment où ils a eignent la vingtaine. Dans de nombreux cas, ce e transi on survient quand ces individus occupent un emploi ou fréquentent un établissement postsecondaire. On remarque toutefois qu’un nombre sans cesse croissant d’enfants et de jeunes font aujourd’hui ce e transi on pendant qu’ils fréquentent des écoles de la maternelle à la 12e année (Cohen-Ke enis, Delemarre-van de Waal et Gooren, 2008). Des enfants d’écoles élémentaires ont e ectué une transi on sociale et des jeunes d’à peine 16 ans ont entrepris une transi on sous supervision médicale, comprenant notamment l’hormonothérapie ou l’administra on de médicaments retardant la puberté. Chose guère surprenante, il s’agit là d’un phénomène social rela vement nouveau et très peu d’écoles sont au fait des besoins des élèves en transi on en ma ère de santé, de sécurité et d’éduca on. Elles n’ont par conséquent pas encore élaboré de poli ques et de procédures pour soutenir ces élèves ainsi que leurs famillesi. La compréhension des ques ons entourant l’iden té de genre est cri que pour la créa on de milieux scolaires surs, bienveillants, accueillants et inclusifs et se révèle vitale si l’on veut favoriser la santé et le bien-être des élèves transgenres et transsexuels ainsi que de leurs familles.

Les élèves qui sont la cible de discrimina on, que celle-ci repose sur la race, l’ethnicité, la religion, la langue, le genre, l’iden té de genre, l’orienta on sexuelle, la classe, les ap tudes ou la culture réels ou perçus, méritent d’obtenir une protec on dans les écoles. La Charte canadienne des droits et libertés exige que toutes les écoles fi nancées par les fonds publics fournissent un milieu éduca f non discriminatoire. Ce e responsabilité légale suppose qu’elles doivent o rir des programmes et des services éduca fs non discriminatoires à tous les élèves transgenres ou transsexuels ainsi qu’aux élèves dont le genre est non conforme aux normes établies.

Par conséquent, la Fédéra on canadienne des enseignantes et des enseignants es me que la santé et la sécurité des élèves cons tuent une priorité et que les élèves provenant de familles homoparentales, les jeunes appartenant à des minorités sexuelles et de genre et les jeunes que l’on iden fi e comme tels font par e des groupes d’élèves les plus à risque dans les écoles. La FCE a donc publié le présent guide dans le but d’aider les éducatrices et éducateurs à réfl échir à des moyens de se sensibiliser aux ques ons touchant l’iden té et l’expression de genre et, par la suite, à développer les compétences professionnelles et la confi ance en soi nécessaires pour lu er contre la transphobie, l’homophobie et l’hétérosexisme dans les écoles, de la maternelle à la 12e année.

Briser les stéréotypes et libérer les élèves du carcan de leur

genre est un moyen essentiel de faire de la place à tous

les élèves qui se défi nissent eux-mêmes comme étant à

l’extérieur du courant dominant afi n qu’ils reçoivent du soutien

et qu’ils se sentent valorisés pour ce qu’ils sont et non pour ce

que la société leur dicte à propos de ce qu’ils devraient être.

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9

DEVENIR ÉMILIE RÉCIT D’UNE PERSONNE TRANS

Émilie est son prénom de jeune fi lle, mais son prénom à la naissance était Nicolas.

Il était devenu de plus en plus di cile pour Nicolas de fréquenter régulièrement l’école. Nicolas ne réussissait pas à se concentrer sur ses cours, puisqu’il était constamment préoccupé par son « secret » qu’il se sentait obligé de cacher à ses camarades par peur et par honte. Sa mère et son père étaient tous les deux soucieux du fait que Nicolas manquait de nombreuses journées d’école et s’inquiétaient de voir comme Nicolas était devenu tranquille et se tenait à l’écart des autres à la maison. Il paraissait déprimé et préférait souvent rester seul dans sa chambre plutôt que de par ciper aux ac vités familiales. À son plus récent anniversaire, il est resté au lit toute la journée la plupart du temps avec les draps rés au-dessus de sa tête. Il n’a jamais gouté à son gâteau d’anniversaire ni ouvert ses cadeaux.

La mère et le père de Nicolas savaient ce qui le troublait. Depuis sa plus tendre enfance, Nicolas montrait une préférence pour les « choses de fi lles ». Dès qu’il a appris à parler, il a dit à ses parents qu’il n’était pas un garçon, mais une fi lle. Au début, ses parents ne s’inquiétaient pas vraiment de l’insistance de Nicolas à dire qu’il était une fi lle et lui perme aient de porter des vêtements semblables à ceux des autres fi lles du voisinage. Ils croyaient que le comportement féminin de leur fi ls ne durerait qu’un temps, qu’il s’agissait d’une « phase » dont il « sor rait » à un moment donné et qu’il serait un jour heureux d’être un garçon.

Au fi l des années, les parents de Nicolas ont fréquemment discuté ensemble afi n de trouver la meilleure manière de l’aider. Ils ont convenu que Nicolas avait besoin de « passer par-dessus » sa fi xa on d’être une fi lle et d’avoir autant de modèles masculins forts que possible dans sa vie. Le père de Nicolas a consacré de nombreuses fi ns de semaine à faire des ac vités tradi onnellement « masculines » dans le but de renforcer le lien entre eux. Ils ont intégré l’équipe de hockey du quar er et sont par s faire de la pêche et du camping, parfois avec toute la famille et parfois seulement tous les deux. Les parents de Nicolas ont également parlé du « problème » avec leur famille élargie qui n’a pas été étonnée, indiquant avoir remarqué la préférence de Nicolas pour les « choses de fi lles » depuis qu’il était tout jeune. Tout le monde a exprimé son accord pour soutenir Nicolas et l’aider à accepter le fait qu’il était un garçon. Ses oncles et ses deux grands-pères l’ont amené aussi souvent que possible à diverses ac vités, espérant ainsi qu’en lui montrant un modèle d’iden fi ca on masculin fort et posi f, Nicolas serait un jour heureux d’être un garçon. Tous leurs e orts n’ont toutefois par réussi à faire une di érence quant à l’iden té de genre que Nicolas ressentait, et son es me de lui-même se détériorait de plus en plus.

Nicolas devenait de plus en plus déprimé et re ré avec l’âge et son obs na on à a rmer qu’il était réellement une fi lle se faisait toujours plus grande. Ses parents se sont demandé si le fait de le laisser porter des vêtements féminins à la maison pendant les fi ns de semaine aiderait leur fi ls. Ils es maient que cela lui perme rait de faire des

« expériences » et de rapidement se rendre compte qu’il s’en lassait et qu’il était heureux d’être un simple garçon.

La mère de Nicolas l’a donc amené dans les magasins et lui a acheté un jeans de fi lle, un joli haut et du vernis à ongles scin llant. Nicolas était heureux lorsqu’il portait des vêtements féminins et a dit à sa mère que son nom de fi lle était Émilie.

Lorsque Nicolas devenait Émilie, c’était une fi lle pé llante de joie qui paraissait ne plus avoir aucun souci : elle était enfi n heureuse. Avec le temps, Émilie a même créé des liens d’ami é avec plusieurs fi lles qui la comprenaient et l’acceptaient, même si certaines d’entre elles con nuaient de l’appeler Nicolas. Il n’en demeurait pas moins que Nicolas avait toujours autant de di culté à l’école, malgré l’existence de ces liens d’ami é et la possibilité de se présenter occasionnellement comme Émilie. Devoir toujours prétendre être un garçon lui était douloureux sur le plan a ec f et il faisait souvent l’école buissonnière pour ne pas avoir à a ronter le regard et les propos haineux de ses camarades de classe.

DEVENIR ÉMILIE — RÉCIT D’UNE

PERSONNE TRANS ii

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10 SOUTIEN AUX ÉVES TRANSGENRES ET TRANSSEXUELS DANS LES ÉCOLES DE LA MATERNELLE À LA 12e ANNÉE

Émilie a fait preuve d’un grand courage. Elle savait que de se présenter comme une fi lle en tout temps lui apporterait une joie permanente dans sa vie. Un jour, Émilie a demandé à ses parents si elle pouvait toujours être Émilie et ne plus jamais vivre en étant Nicolas. Ses parents ne voulaient que son bonheur, mais ils ne savaient pas s’ils devaient insister pour que leur enfant se présente comme un garçon en tout temps et lui interdire de se vê r occasionnellement comme une fi lle et de faire des ac vités qu’ils jugeaient typiquement féminines. Ils savaient que s’ils choisissaient ce e op on, Nicolas se re rerait en lui-même et deviendrait terriblement déprimé.

Ils craignaient même que Nicolas me e fi n à ses jours plutôt que de con nuer à vivre comme un garçon. Par ailleurs, s’ils choisissaient d’aider Nicolas à vivre en tant qu’Émilie, ils se demandaient si elle serait vraiment heureuse et en sécurité. Pourrait-elle réellement toujours vivre et se présenter comme une fi lle? Comment ses amies et amis ainsi que l’école réagiraient au changement? Que diraient leur famille, leurs amies et amis et leur voisinage? Nicolas serait-il véritablement heureux lorsqu’il entreprendrait sa transi on pour devenir une fi lle? Quelles conséquences aurait un tel changement sur ses perspec ves d’avenir? Émilie regre erait-elle sa décision et blâmerait-elle ses parents de lui avoir permis de réaliser ce changement? Émilie dirait-elle à ses parents qu’ils auraient dû lui tenir tête et l’empêcher de prendre une décision aussi folle à propos de sa vie? Les parents de Nicolas se rendaient compte que la famille avait besoin d’aide pour trouver des réponses à toutes ces ques ons et devait obtenir des conseils professionnels afi n de prendre la bonne décision.

Les parents de Nicolas ont consulté le médecin de famille et lui ont raconté que leur fi ls devenait de plus en plus déprimé et qu’il semblait heureux seulement lorsqu’il se présentait comme Émilie. Le médecin leur a dit qu’il organiserait un rendez-vous pour toute la famille avec un psychiatre de l’hôpital pour enfants de la région qui se spécialise dans la variance de genre chez les enfants et les adolescents. Avec le psychiatre, Nicolas et ses parents ont étudié la possibilité qu’il puisse recevoir des médicaments qui retardent la puberté, e ectuer une transi on et vivre complètement comme une fi lle et, s’il le souhaitait, subir une chirurgie de changement de sexe lorsqu’il serait plus âgé. Quel plaisir de constater la joie dans les yeux d’Émilie lorsqu’elle s’est rendu compte qu’il existait réellement un moyen de devenir la fi lle qu’elle avait toujours été selon elle!

Après de nombreuses heures de consulta on, Émilie, ses parents et son psychiatre ont convenu qu’il serait préférable pour Émilie de réaliser sa transi on de garçon vers fi lle au cours des deux dernières semaines de juin, pendant qu’elle fréquentait toujours l’école, mais qu’elle n’avait aucun examen pour la distraire. L’école était d’accord avec le fait que si Émilie e ectuait sa transi on en juin, elle n’aurait pas tellement l’impression qu’il y avait eu une interrup on lorsqu’elle retournerait à l’école en septembre et sa transi on s’en trouverait facilitée. Émilie, ses parents et le personnel de l’école se sont mis d’accord pour se rencontrer et pour élaborer un plan de transi on afi n d’appuyer Émilie dans sa décision d’être elle-même en tout temps.

C’est exactement ce qui s’est passé. Émilie et ses parents savaient que l’entreprise ne serait pas facile, mais ils savaient également qu’ils pouvaient surmonter les défi s ensemble. Pour la première fois de sa vie, Émilie était profondément heureuse et savait qu’elle pourrait concentrer toute son énergie à ses travaux scolaires en septembre.

Enfi n, elle devenait la fi lle à part en ère qu’elle avait toujours su qu’elle était.

La recherche scientifi que actuelle suggère

que le transsexualisme serait « un trouble

neurodéveloppemental du cerveau ».

(20)

11

COMPRENDRE L’IDENTITÉ DE GENRE : INFORMATION MÉDICALE ET SCIENTIFIQUE DE BASE

À la lecture de l’histoire d’Émilie, on peut se demander si l’expérience vécue par Émilie et ses parents est représenta ve de ce que vivent les autres jeunes dont le genre est variant ainsi que leurs familles. La variance de genre existe chez les personnes de tout âge (enfants, jeunes, adultes) selon un con nuum allant d’une variance nulle, où l’iden té de genre et le sexe biologique (a ribué à la naissance) concordent, à une variance élevée, où les personnes vivent une douleur a ec ve ou une dysphorie de genre extrême en raison de la non-concordance entre le sexe biologique et l’iden té de genre. La dysphorie de genre peut également varier en intensité chez une même personne d’un jour à l’autre ou d’un mois à l’autre.

Dans le cas d’Émilie, la variance de genre était tellement intense et persistante qu’elle était devenue une évidence et une préoccupa on pour ses parents dès le préscolaire, les poussant fi nalement à chercher de l’aide médicale de la part de personnes spécialisées dans la variance de genre chez les enfants et les adolescents (transsexualisme).

Parmi tous les jeunes dont le genre est variant, rela vement peu sou rent d’une dysphorie de genre aussi intense que celle qu’a vécue Émilie. Il n’en demeure pas moins que les jeunes qui vivent une dysphorie de genre intense font par e des jeunes les plus à risque dans les écoles. Émilie exprimait haut et fort à ses parents la douleur a ec ve qu’elle éprouvait et leur expliquait clairement qu’elle était réellement une fi lle. De plus, elle a rmait ouvertement et fréquemment sa variance de genre de façon su samment claire et persistante pour que sa famille comprenne.

Mais ce n’est pas toujours le cas pour tous les jeunes vivant une variance de genre intense, nombre d’entre eux ressentant trop de crainte ou de honte pour révéler leur iden té intérieure à quiconque, y compris à leurs parents, aux personnes qui s’occupent d’eux ou à leurs enseignantes ou enseignants. Ces jeunes deviennent parfois très déprimés et re rés, et même les personnes qui leur apportent du sou en et qui leur témoignent de l’a ec on

— parents, tutrices ou tuteurs, personnel enseignant — sont parfois incapables de déterminer les raisons de leur profonde tristesse.

Chez certains jeunes enfants, on constate qu’ils se créent une vie secrète imaginaire faite d’expérimenta ons très personnelles leur perme ant de faire face à leur dysphorie de genre. Il leur arrive, par exemple, de copier fur vement l’a tude féminine ou masculine (p. ex., la manière dont une femme ou un homme s’assied, parle, marche ou se comporte). Lorsque les jeunes adoptent une telle a tude à l’école, ils ne prêtent parfois qu’une a en on réduite en classe, car leurs pensées sont occupées à leurs rêves de devenir une personne de l’autre genre. Certains jeunes enfants portent parfois des vêtements appartenant aux personnes de l’autre genre, lorsqu’ils se sentent en sécurité pour le faire, et se risquent même parfois à s’habiller comme des personnes de l’autre genre en public, désirant intensément être acceptés comme appartenant au genre qui caractérise leur être profond. D’autres jeunes, s’ils choisissent de cacher à leur famille et à leurs amies et amis cet aspect d’eux si intense et croissant, surcompensent parfois en exagérant les a tudes genrées qu’on a end d’eux de manière à montrer qu’ils appar ennent vraiment au sexe qui leur a été a ribué à la naissance. Par exemple, un jeune homme qui souhaite désespérément être une femme pourrait agir d’une manière hypermasculine dans le but de cacher sa vraie féminité intérieure. C’est ce e

COMPRENDRE L’IDENTITÉ DE GENRE : INFORMATION MÉDICALE ET SCIENTIFIQUE DE BASE

VARIANCE DE GENRE

Aucune — Concordance entre l’identité de genre et le sexe biologique

Faible — Malaise léger induit par une identité de genre non conforme au sexe biologique d’une personne

Élevée — Malaise persistant, continu et intense induit par une identité de genre non conforme au sexe biologique d’une personne

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