LES FILIERES ENERGETIQUES:
Imposons nous 4 objectifs pour cette journée:
1: Connaitre le nom des 3 filières, leurs substrats aisni que leurs rapports puissance/ capacité.
2: Etre capable de définir un axe de travail de préparation physique tennis en respectant les filères.
3: Conceptualiser une séance en annoncant au préalable les objectifs visés ( quelle filière pour quel but).
4: Etre capable de respecter le rapport temps de pratique/ intensité d’effort pour corréler aux objectifs visés de séance.
Votre corps utilise différentes filières
énergétiques selon les types d’efforts qu’il a à produire.
En comparant avec une voiture, c’est
comme si vous aviez 3 moteurs distincts qui utilisent 3 types de carburants différents
(éléctrique; essence; biocarburant) selon les types de trajets (démarrage en côtes;
conduite en ville; sur autoroute). Ces
moteurs ne fonctionnent pas l’un après
l’autre mais en même temps.
Définition de la notion de filières énergétiques:
- elles sont une association de réactions chimiques faisant partie du métabolisme
énergétique.
- elles permettent le renouvellement de
l’énergie de la contraction musculaire.
Des Notions capitales:
-L’oxygène est toujours présente.
-L’anaérobie alactique ne doit sa survie
dans le temps qu’à la présence de créatine phosphate et cette dernière ne peut être
renouvelée sans l’action des mitochondries, donc de l’utilisation de l’O2.
-Le lactate n’est pas un déchet (acide
lactique), c’est sa création qui permet à la glucolyse de se maintenir.
-le lactate aurait un effet antioxydant donc
protecteur des cellules.
VOTRE ORGANISATION PERSONNELLE:
Votre expérience + vos connaissances théoriques + une perpetuelle remise en question= une possibilité de comprendre l’adaptation du corps aux contraintes
imposées par l’entrainement et de là,
élaborer des séances et/ou méthodes afin
d’améliorer le fonctionnement de l’athlète.
Quels sont les objestifs de l’entrainement?
-être capable d’effectuer plusieurs
répétitions d’un geste ou d’une action que nous trouvons efficace.
- être endurant, à une certaine valeur de la force.
- pouvoir continuer nos mouvements à forte intensité.
- renouveler l’ATP (
adénosinetriphosphate)de la construction
musculaire.
Système ANAEROBIE ALACTIQUE:
Dès que le muscle entre en activité ( quel que soit son niveau d’intensité), la concentration en ATP chute .
Pour faire face à cette chute, il existe un mécanisme de resynthèse de l’ATP qui utilse un composé riche en énergie: la créatine phosphate (CP).
Elle représente une source d’énergie immédiatement disponible pour permettre la resynthèse de l’ATP.
Un délai d’intervention presque nul et qui intervient quel que soit le niveau d’intensité du travail musculaire.
Une puissance très élevée de l’ordre de 100 kcal/min en moyenne.Cette puissance commence à diminuer à partir de 3 à 5 secondes. Une capacité d’environ 15 secondes.
Le facteur limitant de cette filière est l’épuisement des réserves de CP.
-Les sports qui nécessitent de la force ou de la puissance comme l’haltérophilie sollicitent cette filière. Les exercices de musculation en séries courtes également, comme une action explosive lors d’un match.
- Les réserves de CP (créatine phosphate) permettent la resynthèse de l’ATP et libèrent la créatine.
- L’oxygène va permettre de phosphoryler la créatine pour créer à nouveau de la CP qui est indispensable.
- Plus le système aérobie est important, plus le système anaérobie alactique pourra s’exprimer.
- Phosphoryler = mélanger le phosphate à un autre substrat.
Système ANAEROBIE LACTIQUE:
La dégradation du glycogène est appelée glycogénolyse et celle du glucose glycolyse.
Dès le début de l’exercice, la glycolyse qui tournait jusque là à bas régime va augmenter.
Sa sollicitations est favorisée par la présence de calcium. Toutes ces sollicitations vont activer des enzimes qui interviennent dans la
dégradations du glycogène ou du glucose en pyruvate.
Pyruvate: est donc le résultat de l’oxydation du glucose et des acides gras.Il est un substrat assurant un apport énergétique.
Idée fausse:la glycolyse produirait de l’acide lactique:FAUX! Non seulement elle produit des pyruvates, mais le processus complet de fermentation lactique qui se produit après la glycolyse aboutit à la fermentation de lactates et non d’acides lactique.
Glucose:sucre simple (glucide) présent naturellement dans l organisme sous forme de glycogène. C’est le carburant de notre organisme.
Le glycogène: est la forme sous laquelle les glucides sont stockés dans l’organisme. Il est décomposé en molécules de glucose lorsque le corps a besoin d’énergie.
Plutôt que d’être le signe d’une limite à la performance, la production de lactates est le témoin de l’efficacité de la glycolyse, et la capacité à
repousser le moment où l’on devra arréter l’exercice ( c’est à dire le
moment où l’acidose et non l’acide lactique serait trop élevée pour que les enzymes puissent correctement travailler).
Cette filière a un délai d’intervention assez rapide et efficace à partir de 10 secondes.
Une puissance élevée 15/45 secondes et une capacité de 45’’ à 3 minutes.
L’entrainement permet de consommer les lactates plus rapidement dans le muscle, cela donne l’impression qu’il y en a moins dans le sang.
La glycolyse libère de l’acidité, mais pas de lactate. Ainsi le lactate n’est responsable que d’une chose:permettre à la glycolyse de continuer et de faire le lien entre les processus anaérobie et aérobie.
IMPORTANT: Nos lactates ne sont ni responsables des courbatures, ni des crampes. Le lactate est un ion qui capture les ions potassium et permet à la membrane musculaire d’être moins pertubée au moment du signal
nerveux.
la récupération active fait baisser la quantité de lactate, mais elle augmente les sollicitations sur l’organisme d’un point de vu global.
Système AEROBIE:
Le terme aérobie signifie généralement qu’il ya utilisation de l’oxygène dans une réaction chimique.Cette filière peut utiliser différents substrats comme les glucides, les lipides et les protéines ( cas extrêmes de
sollicitations).
L’entrée du pyruvate dans la mitochondrie marque le début du processus aérobie, mais bien que la mitochondrie puisse utiliser les lipides comme source d’énergie, la glycolyse reste indispensable pour le bon
fonctionnement des réactions chimiques.
A partir de là intervient les cycles de Krebs, qui est une série de 8 réactions chimiques donnant à la fois des molécules riches en énergie, mais aussi des déchets que la cellule devra évacuer comme le CO2 et l’eau en trop
grande quantité.
Mitochondrie = structure cellulaire qui permet la production d’ATP; elles sont souvent décrites comme les centrales énergétiques des cellules.
Au final, l’O2 n’intervient qu’à la fin du processus aérobie pour former de l’eau.
L’O2 intervient à la fin des réactions à partir des “restes” du cycle de Krebs nourri lui-même par les “restes” de la glycolyse.
Les véritables déchets des réactions aérobies sont donc du dioxyde de carbone (co2) et de l’eau (h2o).
Encore une fois, les 3 filières peuvent fonctionner briévement de manière dominante, mais seront limitées par le fonctionnements des autres.
Donc, plus le système lié au transport de l’o2 fonctionne correctement, plus la CP sera renouvelée et plus vite le sportif récupérera.
Un délai d’intervention tardif, efficace à partir de 2 à 3 minutes.
Une puissance moyenne en comparaison aux 2 autres filières: 3 à 7 minutes.
Une capacité qui dépend du pourcentage de votre vo2 max.
Des facteurs limitant comme l’épuisement des réserves et le débit ventilatoire.
BILAN:
L’activité actionne les filières anaérobies qui vont financer les débuts d’effort ou les efforts intenses le temps que l’oxygène parvienne en quantité suffisante dans les mitochondries.
La filières anaérobie alactique utilise les réserves d’ATP et de
créatine phosphate (CP). La baisse de ces réserves fait stopper le fonctionnement de cette filière.
La filière anaérobie lactique utilise le glycogène ou le glucose circulant sans oxygène et produit du lactate quand les
mitochondries n’arrivent plus à suivre.
La filière aérobie utilise les glucides ou acides gras ainsi que de l’o2.
Cela donne de l’eau et du co2.C’est la filière qui permet la synthèse la plus importante d’ATP et qui resynthétise la filière anaérobie alactique.
Les 3 filières fonctionnent en même temps en permanence mais
deviennent dominantes chacune à un moment qui leur est propre en fonction de la demande énergétique.
Il est intéressant de noter que l’anaérobie alactique et l’o2 sont
nettement plus liés que nous le pensons puisque la resynthèse de la CP n’est possible que grâce à la présence d’o2 dans les mitochondries.
Anaérobie Alactique: Anaérobie Lactique: Aérobie:
C’est la filière énergétique
prépondérante lors des efforts intensifs et brefs pour créer de l’énergie.
Celle-ci utilise de la créatine phosphate comme substrat. Sa
capacité est faible mais sa puissance est élevée.
Filière prépondérante lors des efforts courts ( 20’’ à 1’30).Pour créer de l’énergie celle-ci utilise du glucose et du glycogène comme
substrats. Sa capacité et sa puissance sont
moyennes.
C’est la seule filière dont le processus utilise de l’oxygène; elle utilse tous les substrats (
principalement glucides et lipides). Elle est
prépondérante sur des efforts d’endurance. Sa capacité est élevée et sa puissance est faible.
CAPACITE / PUISSANCE
Imaginez une bouteille d’eau:
La capacité est le nombre de litres qu’elle peut contenir.
La puissance est la largeur de l’ouverture où le bouchon se visse.
Cf schéma de Garrigues
Courbe des 3 filières:
Anérobie alactique
Anaérobie lactique
Aérobie Substrats: ATP (un composé
chimique porteur d’énergie
potentielle).
glycogène Glycogène;
glucose; acides gras
Puissance:
Durée de la puissance:
Très élevée 3 à 5’’
Élevée 10 à 40’’
Faible 3 à 9’
Capacité:
Durée de la capacité:
Très faible 20 à 30’’
Faible 2’
Très élevée illimitée Facteurs limitant: La nutrition;
l’épuisement des réserves; la masse musculaire; la force et la vélocité de contraction
Acide lactique Vo2 max et épuisement du glycogène; le débit ventilatoire.
Durée de la récupération
après sollicitation maximale:
Reconstitution des réserves de
phosphagènes en 6 à 8 minutes.
Métabolisme des
lactates: 1h30 Reconstitution du glycogène de 24 à 72h.
Sports: Haltéro épaulé 400m en Une étape du tour
Synthèse des durées d’efforts et de récupération conseillée pour le développement de la puissance et de la capacité selon les filières
énergétiques
Durée de l’effort: Durée de récupération:
Anaérobie alactique
puissance: 3 à 7’’ 1’30 à 3’
Anaérobie alactique
capacité: 7 à 15’’ 3’ à 8’
Anaérobie lactique
puissance: 15 à 45’’ 5’ à 30’
Anaérobie lactique
capacité: 45’’ à 3 minutes 1 à 3x le temps de travail Aérobie puissance: 3 à 7 minutes Récupération=effort
Aérobie capacité: Plus de 7 minutes /
Il est généralement plus difficile de
développer sa puissance que sa capacité
Cf schéma: les intéractions entre les différentes
filières énergétiques.
Accorder de l’importance à l’intensité demandée:
Comment définir cette intensité:
Test préalable de la VMA
Test de force RP1
Test de souplesse
Test de détente
Test de vitesse (20/40/60 mètres).
Les fréquences cardiaques ( fc au repos; fac max).
A partir de ces données, en déduire des zones ciblées avec des pourcentages de travail; cela est fondamental!