R ENDICONTI
del
S EMINARIO M ATEMATICO
della
U NIVERSITÀ DI P ADOVA
M ICHEL G ROS
Caractères des groupes réductifs finis et D -modules
Rendiconti del Seminario Matematico della Università di Padova, tome 106 (2001), p. 1-19
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MICHEL
GROS (*)
0. Introduction.
Soit G un groupe
semi-simple
défini sur la clôturealgébrique
d’uncorps
decaractéristique
~ro .Lusztig (cf. [24]
pour une introduction(1))
aintroduit une classe de faisceaux pervers sur
G,
les faisceauxcaractères,
dont l’étude est intimement
(au
moinspour
=F~,
R ouC)
liée à celle desreprésentations
deG(l~).
,Lorsque
=C,
via lacorrespondance
deRiemann-Hilbert,
ondispo-
se d’une caractérisation microlocale
(dans l’espace cotangent
T * G àG) purement géométrique ([31],
thm.4.2)
des faisceaux caractères ainsi que de relations entre le «front d’onde» de leurs constituantssimples
et lacorrespondance
deSpringer.
Deplus, explicitant
lesystème
différentielqu’est
leGJG-module
cohérentcorrespondant
à un certain faisceau carac-tère,
on retrouve(cf. [16])
dans le cas despoids «réguliers»,
comme at-tendu,
celui introduit par Harish-Chandra dans son étude des distribu- tions invariantes sur(une
forme réellede)
G(lesquelles
sont solutionsde ce
système différentiel).
Ces résultats ont des variantes(cf.
par exem-ple [17])
concernantl’algèbre
deLie ~
de Gplutôt
que ce dernier.(*) Indirizzo dell’A.: IRMAR, UMR CNRS 6625, Université de Rennes I,
Campus
de Beaulieu, 35042 Rennes Cedex, France. E-mail:gros~univ-rennesl.fr
Membre du programme TMR de la CEE, réseau Arithmetic
Algebraic Geometry.
(1) À compléter
par [26] pour lepoint
de vuecorrespondant
sur lesalgèbres
de Lie.
Lorsque
=Fq , Lusztig
travaille avec des faisceaux1-adiques (1 # p)
et une
grande partie
de ce que l’on vientjuste d’évoquer
n’existe pas, au moins telquel (2).
Laquête d’analogues p-adiques
de telsobjets
sembledonc avoir
quelque
intérêt ycompris quand
à la forme souhaitable des énoncés en théorie des (D-Modulesarithmétiques ([8], [27]).
Dans ce
travail,
utilisant lacohomologie ridige
et cesé0-Modules,
nous commencons à discuter comment exhiber une
partie
de cequi n’ap- parait
pas dans lepoint
de vue1-adique
deLusztig: explicitation
de cer-tains
systèmes
différentiels(qui généralisent
au cas «non commutatif»ceux introduits par Dwork et
réinterprétés
dans[6]
et[7], 5.)
etaspect
«microlocal».
L’exemple
que nous avons choisi d’étudier est lié à lacorrespondance
de
Springer
vue commeconséquence
de ladécomposition
de faisceaux caractères sous l’action du groupe deWeyl.
Siquelque
chosed’analogue
doit s’obtenir avec un (D-Module
(équivalent
d’un faisceaucaractère),
ce-la
implique
unedécomposition
de sacohomologie
de DeRham,
cequi
conduit tout d’abord à réexaminer
l’argument
initial deSpringer
en sub-stituant à la
cohomologie 1-adique (1 # p)
utilisée dans[32]
la cohomolo-gie rigide [4].
C’estl’objet
de lapremière partie
où l’on met en oeuvreplusieurs
résultats récents. Dupoint
de vue de lacorrespondance
deSpringer elle-même,
nous n’obtenons rien deplus (hormis
uneprésenta-
tion
p-adique
de ladémonstration)
que dans[32]
mais cepoint
de vuepeut
êtrecompté
comme une des «évidences» pour lesconjectures qui
sont énoncées dans la seconde
partie
danslaquelle
on discute aussi lespropriétés
de certains (D-modules et où l’onexplicite
pour,SL2
un analo-gue du
système
d’Harish-Chandra. Nous enprofitons
pourpréciser,
dans le cas
complexe,
comment sont reliéssupports
et fronts d’onde ap-paraissant
dans[1]
et[17] (ce point
n’étant pas véritablementexplicité
dans loc.
cit.) (3)
d’une manièrequi
devraits’appliquer
à la situationp-adique.
Je remercie Bruno
Chiarellotto,
Bernard Le Stum et ChristineNoot-Huyghe
pour d’instructives discussions sur les (D-Modules et l’action de frobenius ainsi que PascaleHarinck, Thierry
Levasseuret
Ryoshi
Hotta pour leursréponses
à mesquestions ingénues
surle
système
d’Harish-Chandra.(2)
Mais on a envie derécupérer
de telsobjets:
cf. parexemple
[25] et les tra-vaux de Kawanaka cités à cet endroit.
(3)
Je tiens à remercier toutspécialement
R. Hotta pour deséchanges
sur cesquestions.
Plan
1. Réalisation
p-adique
de lacorrespondance
deSpringer
1.1. La situation
géométrique
1.2. Réalisation
p-adique
de lareprésentation
deSpringer
1.3. Réalisation
p-adique
de lacorrespondance
deSpringer
1.4. Preuve de la
correspondance
deSpringer
2.
Réinterprétation
à l’aide des (D-Modulesarithmétiques
2.1.
Conjectures
2.2. Evidences 2.3. Le cas de
SL2
Références
Notations. Sauf mention
explicite
ducontraire,
les notations sont les suivantes: K: une extension finie de~, ’~:
l’anneau des entiers deK, 3
l’idéal maximal
de W,
k : le corps résiduel de K. Pour X un~-schéma,
onnotera X
(resp. X ~ )
le schéma formel(resp.
faiblementformel)
obtenupar
complétion (resp. complétion faible,
cf.[30])
lelong
de la fibrespé-
ciale
Xk
de X etXx
la fibregénérique (qui
est un espaceanalytique)
de X.Pour
Xx
unK-schéma,
ondésignera
parXx l’espace analytique (sur K)
associé. Si H est un groupe
fini,
77"désignera
le groupe des caractéres(complexes)
irréductibles de H.Afin de ne pas
multiplier
lesrappels,
nous renvoyons à labibliogra- phie
pour la définition et lespropriétés
desobjets
rencontrés et les motivations.1. Réalisation
p-adique
de lacorrespondance
deSpringer.
1.1. La situation
géométrique.
Bien que cela
n’apparaisse
pour l’instant pas nécessairepartout,
il estagréable (4)
de démarrer avec des groupes réductifs(on
renvoie à SGA 3 pour la théorie sur des basesgénérales)
définis surSpec (V) (avec ’V
comme
ci-dessus) plutôt
que surSpec (k).
Soient G un ~-schéma en groupe réductif et X le ~-schéma
projectif
lisse de tous les sous-groupes de Borel de
G,
dont l’un notéB ,
fixé une(4)
Parexemple,
dans la démonstration de laproposition
2.fois pour
toutes,
nous servira à identifier X avecG/B .
On fixeraégale-
ment T un tore maximal contenu dans B et nous noterons W le groupe de
Weyl correspondant.
Les lettres ...
désigneront respetivement
lesalgèbres
deLie
(c.a.d
les espacestangents
en l’élémentneutre)
deG, B, T,
... et~’ , ~3’ , G’ ,
... les duaux ~-linéaires de~, ~3, ’G,
.... On notera Ad la re-présentation adjointe
de G sur~,
Ad’ sacontragrédiente
et131
l’ouvert(supposé
nonvide)
des éléments fortementréguliers (c.a.d.
les X’EE’G’dont le centralisateur
=~}
est untore)
dans 13’.
Nous considérerons dans la suite les
morphismes
suivants:f : A~
xx
G/T
x131 -X
xgT, A ’ ) :
dépend
du choix deB ,
lettre que nous feronsréapparaitre
en indicede f
lorsque
cela seranécessaire),
xL’action du groupe de
Weyl
surest définie par
w . ( x , gT , A ’ ) : _ (x, gw -1 T ,
w.A ’ )
pour w E Wrepré-
senté par
T)
faisant ainsi de ~ un mor-phisme W-équivariant.
On
notera,
comme dans[17], g := {(~, ~3’ ) B’ 1
la varié-té d’incidence
(X
étant maintenant vu comme classifiant toutes les sous-algèbres
de Borel ~’ de~) et (} : ~ ~ ~
laprojection canonique qui
estun
morphisme
propre. Les fibres de la réduction modulo ~de o
sont lesvariétés notées
BG
dans[32],
3.2. D’autrepart,
sidésigne
le radicalnilpotent
de~,
on a unmorphisme
pargB)
mod U pour
1.2. Réalisation
p-adique de la représentations
deSpringer,.
Ce
qui
suit est une variante du 3 et 4 de[32]. Fixons e
un caractèreadditif non trivial de k =
Fq
et reprenons une situation relevée sur(l’anneau
des entiers d’une extension finie K deQu
de corps résiduel1~)
comme
précédemment.
Afin de ne pas
trop
alourdir lesnotations,
onsoulignera
les ~-sché-mas et les
morphismes
entre ceux-ci poursignifier qu’on
les réduit mo-dulo ~ ou même
parfois simplemement
parce que l’on est dans une situ-ation
géométrique
modulo ~.Fixons A E
§(W) nilpotent
et soit’YA
le sous-schéma fermé des(x, gT, A’)
E x G/T x131 ,
stable par l’action deW,
défini parl’équa-
tion
avec
(.,.) l’accouplement canonique entre ~
et~’
et Ad’ lacontragrédien-
te de la
représentation adjointe
Ad de G sur~.
Notons encore ir la restriction de Je à
’YA (de
même pour les autresmorphismes qui apparaitront plus bas) et,
pour A ’ un élément de0
définissons le sous-schéma fermé
YA, A ,
de’YA
comme étant celui obtenu parchangement
de base via lasection W - 131
que définit A ’ . Tout ceci serésume dans le
diagramme
commutatif suivantOn s’intéresse dans la suite à la
partie 1jJ-isotypique (1~ agit
sur lesschémas en
question)
de lacohomologie rigide (5)
àsupport compact
desfibres
YA, A ,
de n. On va voir que cettecohomologie
nedépend
pas du choix de A ’ et que la valeur commune de ces groupess’exprime plus
sim-plement
à l’aide de lacohomologie rigide
deX A
avecXA
le ~-sous-sché-ma de X des sous-groupes de Borel dont
l’algèbre
de Lie contient A.Si l’on essaye de
transposer
lesarguments
de[32]
dans le cadre de lacohomologie rigide,
on voit immédiatement que l’on nedispose
pas pour l’instant d’unanalogue p-adique développé (on
s’attend à ce que cet ana-logue
soit la cohérence sur les anneauxd’opérateurs
différentiels dont ilsera
question
au2)
de la notion de constructibilité des faisceaux de coho-mologie 1-adique
relative àsupport
propre dumorphisme f
et du forma-lisme de suite
spectrale
deLeray [22]. Toutefois,
la stratification «trivia- lisant» ceux-ci est iciexplicite (ainsi
que latrivialisation)
et la situationgéométrique
au-dessus de celle-ci très favorable. On va utiliser ces(5) Rappelons
que des résultats récents de Berthelot-DeJong
[9], [10] et deMebkhout [29] permettent d’assurer la finitude sur K de ces groupes de cohomo-
logie
et de ceuxqui
interviendront dans la suite.points
et leurs corollairespour adapter
lesdévissages
de[32]
au cadrep-adique.
Soient i l’immersion fermée
canonique (sur lequel agit, permettant
de considérer lesparties 1jJ-isotyPiques
de lacohomologie
dans le lemme
ci-dessous)
dansYA, A ,
et U l’ouvertcomplémentaire.
LEMME 1. Le
morphisme canonique
i *est un
isomorphisme.
DÉMONSTRATION Utilisant la suite exacte
longue
decohomologie à support
propre, on voit immédiatementqu’il
suffit de vérifierque
= 0 pour tout
i ,
soit encore, en réitérant l’utilisation de cettesuite, qu’il
suffit de vérifier cette assertion enremplaçant ’il
par un ou- vert assezpetit
d’une famille finie recouvrant ce dernier. Au-dessus de X - on obtient comme dans la démonstration de[32], 3.5
que le mor-phisme f_
est une fibration locale en espaces affines. Onprend
alors unetrivialisation de ce fibré et l’on est ramené à prouver l’assertion avec U
remplacé
par un ouvert ‘L~,’ tel quef_
soit une fibration affine triviale au-dessus d’un ouvert U" de X.
Finalement,
on a = U" xA d
avec commeaction de 1~ la translation sur une des coordonnées. On
applique
mainte-nant la formule de Künneth
([10],
thm.3.2)
pour lacohomologie rigide
àsupport
propre de ‘U,’. Celle-ci faitapparaitre
lacohomologie
àsupport compact
deAd qui
est nulle endegré
différent de 2 d etégale
à K en de-gré
2d. Comme l’action(fonctorielle)
de 1~ sur ce dernier groupe est tri- viale et que y ne l’est pas, lapartie 1jJ-isotypique
de cettecohomologie
estnulle. D’où le lemme.
L’étude de se ramène donc à celle de PROPOSITION 2. Il existe un
isomorphisme canonique
et,
parsuite,
unisomorphisme canonique (un
fois fixé(6)
Bqui
intervient(6)
Un examen de la démonstration révélera que B n’intervient en fait que viasa réduction B, ce que nous faisons apparaitre dans la notation
qui
vasuivre.
via fB)
pour tout iDÉMONSTRATION. Introduisons l’ensemble des
couples
deKilling
de
G,
que l’on identifie àG/T , puis l’application Q:
G/T ~ X définiepar
Q(gT) = gBg -1
et notons Y le sous-schéma fermé deA~ d’équation
x = 0 . Comme il est
expliqué
dans[32],
démonstration de4.1,
le fait que soitnilpotent implique
que l’on a undiagramme
cartésienet,
dans celui-ci réduitmodule ~
l’action de 1~ sur G/T x Y estsimplement
donnée par l’action
canonique
par translation sur x sur le second facteur.Utilisant cette remarque et la formule de Künneth pour la cohomolo-
gie
àsupport
propre, on voit que laproposition
revient à démontrer que l’on a pour tout i unisomorphisme canonique
Soit l’ouvert auxiliaire
(ce
n’est pas le même que dans la démonstra- tionprécédente) complémentaire
dansG/T .
Pour prouver laproposition, grâce
à la suite exactelongue
pour lacohomologie
àsupport
propre, on voit
qu’il
suffit de prouver que l’on a desisomorphismes
cano-niques
pour tout iDe
plus,
chacun des schémas étantlisse,
il suffit de vérifier(par
dualitéde
Poincaré),
les assertions pour les duauxK-linéaires,
c’est à dire de prouver que lesmorphismes images
inverses de fonctorialitéet sont
des
isomorphismes.
Si l’on considère le recouvrement ouvert de X par les grossescellules,
sa restriction à X -KA
et lesimages
inverses par e deceux-ci,
on a des suitesspectrales
de Cechcompatibles
à laflèche e
* etaboutissant aux groupes ci-dessus si bien
qu’il
suffit de vérifier l’asser- tiond’isomorphisme
au-dessus d’une grosse cellule ou de l’intersection d’un nombre fini d’entres elles(la cohomologie rigide
de celles-ci et desimages
inverses par g constituant les termesEl
de ces suitesspectrales).
Comme au dessus d’une telle
intersection,
lafibration g
est une fibrationtriviale en espace affine
A~,
l’assertion résulte de la formule de Künneth et de lacohomologie
deAd (= 0
sauf endegré
0 où elle vautK).
Pour construire la
représentation
deSpringer,
on remarque mainte- nant que w e W envoieYA, A ,
dans et induit donc uneapplication
~ i - 2d (w) :
Cetteapplication
est donc cellequi
vérifiea i .B
=ai o ~o i (w) -1.
Soit F lemorphisme
de frobeniussur X et we W tel que FB = w.B.
LEMME 3. On a
DÉMONSTRATION. Elle est laissée au lecteur
(il
faut suivre pas à pas les flèches à travers lesisomorphismes utilisés).
Dans la suite ce sont les
représentations r§
de W dans lesdéfinies par 1
qui
vont intervenir.1.3. Réalisation
p-adique
de lacorrespondance
deSpringer,
Soient
toujours
A Enilpotent
commeci-dessus, Z : = ZG (A)
soncentralisateur, Z °
lacomposante
connexe de celui-ci etC(A) : = Z/Z °
lequotient.
Onpeut
faireagir
Z suryA
parz.(x, gT , A ’ ) : _ ( x , zgl, A ’ )
pour z
eZ,
actionqui
induit donc une action sur les fibres de yr et finale- ment surLEMME 4. La restriction à
Z°
de cette action de Z surest triviale.
DÉMONSTRATION. On remarque tout d’abord que
~A
est un sous-schéma fermé du k-schéma lisse
Al
xG/T
surlequel
l’action de Z seprolonge.
Il suffit donc de prouver que cette action est triviale sur le dual K-linéaire xG/T
deHt(yA/K).
Onpeut
alors conclure par lemême argument
que dans[14], 6.4:
on substitueA’
xG/T
etZ °
au Y et au H de loc. cit.et,
au lieu de lacohomologie
relative àsupport compact
de jr, on considère ici lacohomologie rigide
relative àsupport
dansZ °
xqui
est un cristal constant(module
à connexiontriviale)
de valeur x G/T Comme par ailleurs on sait que la coho-mologie rigide
d’un schéma connexe est de dimension 1 endegré 0,
onconclut comme dans
[14].
Si l’on
prolonge
l’action deC(A)
sur131 x X
en décidantqu’elle
est tri-viale sur
X ,
cette action commuteà fB ,
si bienqu’utilisant l’isomorphisme
a B ,
on obtient unereprésentation sB
deC(A )
surqui
com-mute avec rB .
on notera
V(A, 0)
lacomposante ~-isotypique
depour
les 0 cz C(4)’
tels queV(A , ~ ) ~ 0 ,
soit le ca-ractère de W tel
que q5
soit le caractère de lareprésentation
deC(A )
x W surV(4, ljJ).
Soit 1 l’ensemble des
paires (A, Ç)
avec A ei2(k) nilpotent E C(A)’
tels queV(A , ~ ) ~ 0
et2 e (A )
Le groupe G
agit
sur 1 àgauche
et(4, ljJ)
-~ x A, ~ définit uneapplica- tion i : G)Z - W.
A
partir
demaintenant,
nous faisons les mêmeshypothèses
que dans[32],
6.9(ie.
lenombre p
estfini, etc,...:
cela fournit nombred’exemples
pour
lesquels
lesquestions
du 2 seposent
dans toute leurgénéralité).
PROPOSITION 5
( « Correspondance
deSpringer»).
Sous ceshypothè-
ses, la
flèche i :
est unebijection.
1.4. Preuve de la
correspondance
deSpringer.
C’est le même
principe
d’estimations de sommestrigonométriques
que dans
[32]
que nous allons utiliser. La sommetrigonométrique qui
in-tervient est la suivante:
pour A E
_~ ( 1~ ),
A ’ E~’ ( k ),
l’orbite de A pour l’actionadjointe
Ad deG
dans ~
et intervient dans les fonctions de GreenA --~ Q_T, _G (A)
définiescomme dans
[32],
5.1.Pour
appliquer
la méthode suivie parSpringer,
il suffit de remarquer d’unepart
quel’analogue
de[32],
1.3 est vrai pour lacohomologie rigide, d’après [6],
prop. 1.5 et d’autrepart
que la formule des traces[15]
pour le schémaYA, A,
dit que l’on a uneégalité
On sait
également
que surA , /K)),
F *agit
parmultiplica-
tion par
q2e(4).
Utilisant maintenant que la fonction de
[32],
lemme6.6,
vuecomme fonction de q
est,
modulo lespuissances
de qsupérieures
ouéga-
les à
e(A)
un0(ç~’~),
on en déduitl’analogue
du lemme 6.6 avec, à la=
r4(w)-1: H 2e~‘4) (KA/K)
+Cette estimation suffit
(compte
tenu despropriétés
des fonctions de Green établies dans[32])
pour terminer la preuve de labijectivité de e
comme dans loc. cit..
2.
Réinterprétation
à l’aide des 6D-Modulesarithmétiques.
2.1.
Conjectures.
Dans la
suite,
pour tout ~-schéma lisseU,
nous utiliserons l’anneau desopérateurs
différentiels surUt
introduit dans[27]" ~
4.Lorsque
U est lecomplémentaire
d’un diviseurample (7)
Z d’un~-schéma propre et lisse
X,
on sait dès àprésent,
commeexplicité
dans[20],
thm.4.5.2,
relier cette théorie à celle de l’anneau intro- duit dans[8].
Despropriétés importantes (théoriquement équivalentes
via
[20])
de ces «deux» théories(ie.
de ces deuxapproches)
sont annon-cées de
part
et d’autre([11], [28]):
on utilisera donc pour l’instant le con-ditionnel dans l’énoncé des déductions au 2.2.
On va
également
être amené à considérer diversschémas,
schémasformels,
schémas faiblement formels au-dessus de IVqui
sera soitZp
soitle même W que dans
[7],
5.2 muni de son relèvement de frobenius stan- dard([6], 1.).
Jesupposerais,
àchaque
fois que cela est sous-entendu parune notation
(par exemple
dans lesconjectures ci-dessous), qu’ils
sontmunis d’un relèvement de frobenius
compatible
à celui ~xé sur Wqui
se-ra noté uniformément F
(8).
Fixons et notons
,u A , : ‘~ x ‘~’ -~ .~~
la flèche ainsi définie(avec p l’accouplement naturel).
Cette flèche s’insère dans lediagramme
Pour y
un caractère additif non trivial de 1~ flxé(comme ci-dessus), rappelons
que l’ondispose
surP%
d’un00 )-module
noté(cf.
aussi
[6], 1.),
que l’onpeut
voir(d’après [20],
thm.4.5.2)
comme un(7)
Cettepropriété d’amplitude
estconjecturalement
inutile.(8)
On ne suppose évidemment pas que les flèches entre deux tels schémas sontcompatibles
à de tels relèvements: cette condition devrait d’ailleurs être inu-tile, comme annoncé dans la remarque faite
juste après
(2.4.6.4) de [11].module
(on pourrait
aussi construire directement comme telmodule).
On s’intéresse dans la suite
à (9)
que l’on verra comme un
objet
dans lacatégorie
dérivéeles.
Soit F un relèvement de frobenius
sur ~ ~.
La notion de F -dule
(ie.
l’existence d’unisomorphisme F’ 3ll = ~) holonome,
au sens de[11],
5.3.5 setranspose
tellequelle
au cadredes (])~tQ-modules.
CONJECTURE 6.
(i) (vu
commecomplexe)
est concentré en de-gré 0,
àsupport
contenudans ~ 0 et peut
êtrecanoniquement
muni d’unestructure de
F - ~ ~ t ~-Module holonome.
(ii)
Enoncéanalogue
à(i)
(iii)
Soit .N le cônenilpotent
de~, la
restriction1Ç,A , 1 X
de1Ç, A ,
à .N’ est
canoniquement isomorphe (rappelons
ici que(} -1(.N)
s’identifie au fibrécotangent
T * X deX).
peut canoniquement
être muni d’une action de W telle que l’on ait unedécomposition
avec
N(x )
un F’ -6D ~ t Q-Module
holonomesimple.
(v)
lesupport
deN(x)
s’identifie à l’adhérence0(x)
de l’orbite nil-potente O(X)
associéeà X
par lacorrespondance
deSpringer.
Indiquons également quelques aspects
de la situationcorrespondan-
te pour les groupes. Soient donc G un groupe
algébrique défini (1°)
sur~ =
Zp d’algèbre
deLie ~
et T un tore maximal de Gd’algèbre
de Lie ’6.On
dispose
aussi comme ci-dessus d’undiagramme (8 et Q
sontanalogues
à ceux-ci dessus et nous conservons donc cette
notation)
(9)
Les images directes et inverses au sens des éD’-Modules de [27] sont défi- nis par des formulesproches
de celles du cascomplexe,
cf. loc. cit. 4.3: ce que nous notons iciê , à! correspond respectivement
auxô * , 8 *
de loc. cit.(1°)
On peut étendre les scalaires si besoin est.La donnée d’un caractère
multiplicatif p
de k x définit(on peut procéder
via le même chemin que pour y ci-dessus en utilisant
[7],
prop. 5.1.2(ii), réinterprété
dans[11]
fin de5.3.6, puis [20]
ou refaire uneconstruction)
un cohérent
X,,
si bien que pour tout caractère À ee Hom (T, Gm),
ondispose d’un (]) ~t 0- Module ~~ : _ ~.’ ~f,~ .
On définitalors
C’est
l’analogue 69 ~-Module
d’un faisceau caractère et l’onpeut conjectu-
rer
l’analogue
de(iii)
et(iv) ci-dessus,
c’est à dire:CONJECTURE 7. est concentré en
degré
0 etpeut
être canoni-quement
muni d’une structure de holonome ainsi que d’une action de W telles que l’on ait unedécomposition
avec un holonome
simple.
Le même
procédé (cf. [Il], 5.2)
que celuiqui permet
de définir la va-riété
caractéristique
d’un devraitpermettre
de définir([28])
la variétécaractéristique (11) (c
T *G)
d’un F -dule ~.
CONJECTURE 8. Le front d’onde
FO(M(x , ,_u ) ) :
= Car(M(x , ,_u ) )
nn
T/ G = § * = §
deM(x , p )
s’identifie à l’adhérence de l’orbite nil-potente
associéeà X
par lacorrespondance
deSpringer (12).
2.2. Evidences.
On
peut
tout d’abord mentionner la théoriecorrespondante
sur C([16], [17], ...)
et les résultats deLusztig
utilisant le formalisme1-adique (1
~p). Voyons
donc ce que l’onpeut «potentiellement» (des
référencescomplètes
faisant pour l’instantdéfaut)
dire dès àprésent
dans le cadre’
p-
adique.
On remarque que l’on
peut
démontrer(par
le mêmeargument
que dans[19])
que bien que I1A’ ne soit paslisse,
est bien un F -(11)
Pour l’intérêtqu’aurait
son étude dans le cadreprésent,
on renvoie à la situation sur C: [31], thm. 4.2.(12)
Cf. [17] pour unedescription
del’analogue
de sur C.-
é0Ét ~-Module
cohérent. Lapréservation
de la cohérence et lacompatibi-
lité à F par
image
inverse lisse et parimage
directe proprequi
devrait(communication personnelle) figurer
dans[28] (l’annonce
du résultatqui
devrait lui
correspondre,
via[20], figure également,
sous une forme af-faiblie,
dans[11], 5.1.2) impliquerait
donc que est uncomplexe
àcohomologie
cohérente.Le même
type d’arguments permettrait
d’en déduire le résultat ana-logue
pour(et
par suite de construire des fonctions centrales surG(k) analogues
à celles étudiées parLuszitg).
Pour l’action de W
requise
dans(iv), rappelons
que sur la restrictionde ô +
à l’ouvert de Zariski des élémentsréguliers
semi-sim-ples
de~,
ellepeut
être construite par fonctorialité(c’est
l’extensionà ~
tout entier
qui
poseproblème)
avec lepoint
de vuedéveloppé
dans[27]
(ce qui
n’est pas établi avec lepoint
de vuedéveloppé
dans[11]).
Les variétés rencontrées dans la
première partie
sontsingulières,
c’est donc le dual
(ie.
lacohomologie,
àsupport
dans cesdernières,
de va-riétés de propres et lisses les
contenant)
de leurcohomologie rigide qui
doit
apparaitre
commecohomologie
de De Rhamde (J)t-Modules.
Soient donc Z le revêtement d’Artin-Schreier deA~ et ~)
le schéma au-dessusdue
x’6’ obtenu par lechangement
de baseu (0
xId).
Si maintenant l’on fîxe A e§(W) (de
réduction module Snilpotente
définissant un sous-schéma fermé
de i2
noté A si l’on veut être en accord avec cequi précè- de),
on obtient parchangement
de base un schéma au-dessus de ’6’qui,
au-dessus de
l3i
n’est autre que le schéma’YA précédent.
Utilisantceci,
on
peut
aisément se convaincre que le lien avec lapremière partie
de-vrait être le suivant. Considérons le
complexe
de De Rham dué0)t~g~-Module
alors on a unisomorphisme
entre groupes de coho-mologie
àsupport
Compte
tenu del’accouplement parfait
de dualité entre etH*(YUA,A,/K),
lespropriétés
de cettecohomologie
àsupport compact
vues dans la
première partie
devraient êtreconséquences (par
passage à lacohomologie
de DeRham)
des assertions contenues dans laconjecture
6 ci-dessus.
Comme il a été dit
plus haut,
l’une des motivations pour nous de l’in- troduction des F -(Do-Modules
dans cesquestions
est derécupérer
desobjets
microlocaux tels un «front d’onde»(en caractéristique
p >0).
Nous
allons,
dans le cascomplexe
et dans un casparticulier significatif,
de
(iv)
de laconjecture
6 en des termesgéométriques qui
devraients’ap- pliquer
à la situationp-adique (pour
ce dont on abesoin,
moduloquel-
ques
hypothèses supplémentaires,
la situation encaractéristique
p > 0 est essentiellement aussi bonne que sur C: cf. parexemple [2], § 9).
Danscette fin de
section, je reprendrais
par commodité essentiellement les notations de[17]
et identifierais unealgèbre
de Lie à son dual commedans loc. cit.
Soient donc G un groupe
semi-simple
connexecomplexe
et T un toremaximal
(contenu
dans un sous-groupe de BorelB), ~
et ’6 lesalgèbres
de Lie
correspondantes,
W le groupe deWeyl.
PROPOSITION 8. Pour G/C comme
ci-dessus,
laconjecture (13)
8 estconséquence
de laconjecture
6(v).
DÉMONSTRATION. On pose
G : = {(~, gB )
e G xG/B ;
x EgBg 1;
~ : _ ~ ( x , gB) e ~
xG/B ; x
E Lie(gBg -1 ) ~
muni de leursprojections
évi-dentes p : G -~ G
et ~ : g 2013~ g.
Le corollaire 1.3.2 de[16] fournit,
via lacorrespondance
deRiemann-Hilbert,
unedécomposition (le premier
iso-morphisme
entre lecomplexe ~ + OC
et son faisceau decohomologie
dedegré
0 vient de cequ’il
est concentré endegré 0)
Le même
type
de considération(cf. [17])
donne aussi unedécomposi-
tion
Pour la
topologie complexe usuelle,
onpeut
maintenant choisir unvoisinage
U de 0dans ~
telqu’il
existe exp: U ~ exp U avec exp U voisi- nage de 1 dans G eto -1 U =~ exp -1
U. Pour la restriction del’analytifica-
tion des (D-Modules
ci-dessus,
on a donc unisomorphisme
d’où par suite
(13)
Ils’agit
bien évidemment des énoncésanalogues
pour G/C etqui
sont enfait dans ce cas des théorèmes.
Ce
qui
ramène laquestion
à calculerCaro(.N(x» :
=Car(.N(x))
nn
(les
variétéscaractéristiques
étant invariantes par le foncteurd’analytification).
Indépendamment,
le théorème 5.3 de[17]
est celuiqui
fournit la cor-respondance
deSpringer:
on a, comme ci-dessus unedécomposition (avec
q :T * X --~ ~ l’application canonique
intervenant dans la résolution deSpringer)
avec un
(Df1-Module simple
dont lesupport
est l’adhérence de l’or- bitenilpotente
associéeà x E
W" par lacorrespondance
deSpringer.
Le théorème 5.2 de
[17] implique quand
à lui que s’identifie à la transformée de Fourier deX(X).
Comme
.N(x)
et sa transformée de FourierX(X)F
sont des(Df1-Modu-
les
homogènes,
ils ont même variétécaractéristique (cf. [17],
thm. 3.2:Car (,N(x ) )
= et l’on a clairement dans cette identification D’où:REMARQUE.
Le lien entre les(i)
et(ii)
de laconjecture
6 sefait,
dansla situation
complexe correspondante,
via la transformation de Fouriercomme il est
sous-jacent
dans la démonstrationprécédente.
Il devrait enêtre de même sur
F q
enréinterprétant
tout d’abordgéométriquement (ie.
comme dans[19])
la transformation de Fourierp-adique
« naïve »avec le formalisme de
[27], [28].
2.3. Le cas de
,SL2.
Supposons acquis (comme conséquence
de cequi
estannoncé)
que le 0-ième faisceau decohomologie
ducomplexe R",-
soit un F -- ~ G t (~-Module cohérent,
laquestion
se pose alors d’en écrire uneprésen-
tation
explicite (dans
le but d’étudier lesexposants
parexemple, etc...).
Cette
question
devrait se ramener(par
descente(~4)
par frobenius à l’é- chelon0)
àl’explicitation
du(cf. [20],
2.5 pour unedescription
de comme limite inductive suivant m de construit(14)
Ce type detechnique
estexplicité partiellement
dans un autre cadre dans [11].de
façon analogue
à mais enpartant du ûD(O)t Module sous-ja-
cent à
Y-, (cette
dernièrequestion ayant
d’ailleurs un sensindépendam- ment).
C’est laquestion suggérée
par le lienqui
existe(cf. [16]),
surC,
entre les faisceaux caractères vus comme 0-Modules et le
système
d’Harish-Chandra.
Les difficultés pour
expliciter 8(0) : H’(KT-e,~(0» rejoignent
d’autresquestions (existence d’analogues p-adiques
des travaux de Beilinson-Bernstein-Brylinski-Kashiwara)
examinéespartiellement
dans[21].
On s’intéresse au cas G = p > 2(avec
disons T le tore des matricesdiagonales)
et l’on suppose que l’on va «induire» le caractère trivial(ie.
Il
= 1,
~,= 1),
ie.2f-l
= muni de l’actioncanonique
PROPOSITION 9. On a un
isomorphisme de 0,’)(O)t-Modules
avec
LA (resp. RA)
lesopérateurs
différentiels invariants(à gauche) (resp.
àdroite)
associés à A e U.La
démonstration, qui
est une variantep-adique
de celle de[18],
cor.1,
sera donnée ultérieurement.A, la place
du résultat-clef de Beilinson- Bernstein utilisée dans loc. cit.(p. 187),
on utilise le résultat suivant.PROPOSITION 10.
(i)
Soientl’algèbre enveloppante
del’algèbre
deLie ~
de G et Z son centre. PosonsZ+ :
= Z n~.
On a unisomorphis-
me
canonique
L :~ c o ~ )
comme dans[21 ].
(ü) 6D(0»
= 0 pour i > 0 .DÉMONSTRATION. Le
(ii)
se déduit immédiatement de[21].
Pour(i),
on
peut reprendre,
dans notre situationparticulière,
la démonstration du résultatcomplexe correspondant
tellequ’elle
estexposée
dans([3], 3)
par
exemple.
La définition du L :-~ H ° ( I~1, ~ c o ~ )
induisant l’isomor-phisme
ci-dessusest,
commeindiqué
dans loc.cit., algèbrique
et validesur D’autre
part,
il est clair que chacun desobjets
est sansp-torsion,
il suffit donc de prouver l’assertion
après
tensorisation parOp.
La des-cription
du cônenilpotent
.N’(matrices
de trace et de déterminantnul)
de loc. cit. est iciexplicite:
on a ,N = y ,z ] /( x 2
+yz ) ) (ce qui correspond
bien à demander que la trace du carré d’une matrice de trace nulle soit nulle: les résultats de Kostant de loc. cit. sont iciclairs).
Lecentre Z
0 Qp
estengendré
par l’élément de Casimir et la vérification duC de loc. cit.
peut
se faire par un calculexplicite
immédiat.Quand
aux ar-guments
du D de loc.cit.,
ilsreposent
sur le théorème de Poincaré-Bir- khoff-Wittqui
est valide dans notre situation(et
même d’ailleursdéjà
sur
Zp ([12], § 2, 7,
thm.1)).
La
proposition
9 devrait aussipermettre
de calculer la variété carac-téristique
comme dans le cascomplexe.
Si l’on «induit»
(au
sensci-dessus),
àpartir
du tore T uncaractère X
comme
puissance
t-ème du caractère de Teichmüller(cf.
[6], 2.1),
on s’attend à ce quel’analogue
du8(o)
ci-dessus s’identifie au(])~f6-Module
la
quantité 1 )2 jouant
le rôle du caractère infinitésimal(1~)
de lathéorie
complexe. Quoi qu’il
ensoit,
comme dans le cascomplexe,
onpeut
introduire a
priori
ces modules etprendre
le second membre comme dé-finition
Indiquons
brièvementcomment,
avec cepoint
de vuedules,
serécupère
les valeurs sur du caractère de lareprésenta-
tion induite de x . On considère pour cela
l’opérateur
différentielLz -
-
(ilp - 1 )2 apparaissant
ci-dessus. Pour une fonction sur l’ouvert des élé- mentsréguliers
sur letore,
il est immédiat de vérifierqu’il agit (1s)
com-me
(ilp _ 1 )2 ].
Une base de solutions(17)
«formelles» de celui- ci est donnée par( t ~~ -1, t -1 % -1 )
et la structure de frobenius(disons
iciau sens de
Dwork)
est donnée(18)
sur cettebase,
par lamultiplication
par
( t i ,
si bien que la trace de cette action estbien t’ i + t - i ,
cequi correspond
effectivement à ce àquoi
on s’attend.e5)
Plusprécisément
de la valeur de celui-ci en l’élément de Casimir.e6)
Dans la théoriecomplexe,
onparle
de «composante radiale» deLz - 1)2
lelong
de Tqui
ici serait (cf. parexemple
[33], 6.3, thm. 15)(t - t 1)[(tdldt)2 (t - t 1 ) - (2/~ - 1)2
= (t - t(2/~ -1)2 ](t - t - 1).
La
multiplication
par(t - t -1 )
ramène l’étude de cetopérateur
à celui que l’on considère.(17)
Dupoint
de vue de ces solutions(plutôt
que ducomplexe
de De Rham),les caractères devraient aussi être liés au frobenius.
(1g)
De manièreplus intrinsèque,
on peut aussi écrire(i/p - 1 )2] _
- (td/dt - +(i/p - 1 )), plus la décomposition, canonique, en somme
directe de 6D-Modules qui en découle et utiliser le frobenius de [6], [7] sur chacun
des facteurs.