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A l'école buissonnière de la biodiversité administrée et pâturée

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02655161

https://hal.inrae.fr/hal-02655161

Submitted on 29 May 2020

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A l’école buissonnière de la biodiversité administrée et pâturée

Michel Meuret, André Micoud

To cite this version:

Michel Meuret, André Micoud. A l’école buissonnière de la biodiversité administrée et pâturée. Ter- ritoires Acteurs et Agricultures en Rhône Alpes. Les Résultats, 2006, pp.1-4. �hal-02655161�

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A l’école buissonnière de la biodiversité

administrée et pâturée

Compte tenu de notre large éventail disciplinaire (sociologie, économie, ethnologie, agroéconomie, zootechnie, écologie), nos méthodes et dispositifs de recherches furent nécessairement variés. Nous avons traité conjointement plusieurs échelles d’organisation : du niveau réglementaire national jusqu’au très local dans des parcs en élevage.

Après avoir sélectionné deux sites (Chaussitre dans la Loire et Montselgues en Ardèche), nous y avons associé des entretiens auprès de tous les acteurs avec une analyse qualitative et chronologique des documents produits par eux.

Les politiques publiques visant à proté- ger la diversité biologique dans l’espace rural se sont mises en œuvre dans l’ur- gence, à partir de deux sources distinctes qui ont dû rapidement converger : la Directive Habitats Faune Flore mise en application avec Natura 2000, et la réfor- me de la Politique Agricole Commune (PAC).

L’Union Européenne ne dispose pas de budget propre pour mettre en œuvre sa politique environnementale et en 1998, elle a donc décidé de favoriser un processus dit “d’intégration des préoccupations environnementales aux politiques sectorielles”. La stratégie française pour la biodiversité fait ainsi

reposer le financement de Natura 2000 sur le dispositif général de la PAC (2ème pilier) et sa déclinaison en Programme de Développement Rural National (PDRN). Qui plus est, l’OMC aiguillon- ne l’Union Européenne sur la voie d’une écologisation des aides publiques qui puisse justifier d’un soutien élevé

aux activités agricoles. La seconde réforme de la PAC de 2003 renforce ce mouvement de banalisation, puisqu’on trouve aujourd’hui, parmi les critères de Ces résultats ont été mis en perspective, non seulement à partir d’une analyse statistique des données issues d’une enquête auprès de tous les opérateurs de sites Natura 2000 en France (enquête sociologique GRENAT), mais également à l’aide d’une veille réglementaire sur les politiques agricoles et environnemen- tales. Enfin, nous avons développé une méthode originale d’observation directe et de modélisation des stratégies alimen- taires de troupeaux conduits en parcs clôturés sur pelouses et landes embrous- saillées soumises à contrat de pâturage agri-environnemental.

Des politiques publiques euro- péennes visent depuis 15 ans à faire contribuer les activités agri- coles, et en particulier l’élevage, à la protection de la biodiversité dans l’espace rural (Opérations Locales Agri-Environnementales, Mesures Agri-Environnementales, Natura 2000). Elles provoquent la rencontre de deux “mondes”, techniciens agricoles et natura- listes, jusqu’alors dissociés. Elles exigent de combiner des savoirs fort distincts, mais aussi d’inven- ter des pratiques, afin de bâtir des cahiers des charges où objectifs et moyens font sens aux yeux de cha- cun. Menée en Ardèche et dans la Loire, notre recherche a porté sur la conservation et la restauration par le pâturage des pelouses et

des landes embroussaillées, espaces issus de la déprise agricole et à ce titre peu réfé- rencés. Nous avons enquêté au sujet de la production, la diffusion et la stabilisation des connaissances agri-envi- ronnementales. Au vu de la carence des connaissances sur le pâturage des troupeaux dans ces milieux pourtant bien ordinaires, nous avons également interrogé les com- pétences des herbivores domestiques à en tirer un bon profit alimentaire.

les résults at

Environnement

Territoires, acteurs et agricultures en Rhône-Alpes Territoires, acteurs

et agricultures en Rhône-Alpes

Programme de recherches pour et sur le développement régional

L’agricolisation dans l’urgence des politiques environnementales

© B.Nicolas - INRA

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la conditionnalité, le res- pect de la directive Habitat sur les sites Natura 2000. Les opéra- teurs de sites Natura 2000, mais aussi les éleveurs et autres acteurs, se sont vu ainsi confrontés depuis 10 ans à une “valse” rapide et parfois balbutiante des règlements agricoles successifs : Article-19, Opérations Locales Agri- Environnementales (OLAE), Mesures Agri-Environnementales (MAE), Contrats Territoriaux d’Exploitation (CTE), Contrats d’Agriculture Durable (CAD), Primes Herbagères Agri-Environnementales (PHAE)…

Ce mouvement “d’agricolisation des politiques envi- ronnementales” s’accompagne par ailleurs d’une régionalisation des politiques publiques, puisque ce sont les collectivités territoriales qui sont, depuis 2005, en charge de la gestion des sites Natura 2000.

Natura 2000 en Rhône-Alpes comme ailleurs

Pour autant, ces politiques publiques ne disposent actuellement que de connaissances très instables au sujet de l’incidence des activités humaines, béné- fiques ou néfastes, sur les évolutions de milieux naturels. Ainsi, face aux controverses scientifiques et techniques non tranchées, elles privilégient le

“colportage” des paradigmes ayant prévalu au début des années 90 lors des OLAE, supposés opératoires.

Déterminante à cet égard est la capacité des opéra- teurs locaux et des chargés de mission à agir avec habilité, en fonction de leur légitimité auprès du plus grand nombre d’acteurs. Ils ont aujourd’hui à accompagner “l’agricolisation des politiques environnementales” où, de fait, la protection des espèces et des espaces naturels ne peut plus se concevoir comme un monde à part, avec ses disposi- tifs, ses compétences et ses moyens propres. Urgence et incertitude, notamment financière, réunissent donc opérateurs de sites et éleveurs dans une ambiance qui ne les incite pas spontanément à prendre le temps d’acquérir et de stabiliser les connaissances techniques s’avérant pertinentes.

les résults at

Comparativement aux OLAE et MAE, la mise en œuvre de Natura 2000 a confirmé l’élargissement des acteurs impliqués, en Rhône-Alpes comme ailleurs.

Mais plus qu’ailleurs, la place des collectivités territo- riales (Parcs Naturels Régionaux...) et des associa- tions (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature, Chasseurs, Pêcheurs…) est devenue domi- nante sur les 89 sites rhônalpins, même si on y retrou- ve parmi les acteurs ceux de la forêt et de l’agricultu- re (Onf, Ddaf, Chambres, Cnasea…). Les acteurs du tourisme et du sport, ainsi que les propriétaires rive- rains, sont quant à eux moins présents.

L’emprise régionale du réseau Natura 2000 est proche de la moyenne nationale, de même que la taille des sites, avec un nombre limité d’espaces très étendus et de très nombreuses unités de petite taille (moyenne de 3800 ha et médiane de 900 ha). Plus d’un tiers des communes de Rhône-Alpes ont une partie de leur territoire en Natura 2000, ce qui est équivalent à l’Auvergne et au Languedoc-Roussillon et inférieur à Provence-Alpes-Côte-d’Azur.

En revanche, il faut noter une particularité : les sites sont très majoritairement implantés en place des zonages restrictifs (zone centrale de Parcs Nationaux, Réserves naturelles, Arrêtés de biotope…) ou sous acquisition foncière (Réserve de chasse et de faune sauvage…), à la différence d’autres régions qui privilégient les zonages de connaissance (Zones d’Importance Communautaires pour les Oiseaux, Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique) et les espaces sous régulation environ- nementale (Parc Naturel Régional, zone périphé- rique de Parc National…). Les espaces nouveaux, non issus des zonages déjà existants, sont comparati- vement plus faibles.

Au niveau des compétences mobilisées pour l’élabo- ration des documents d’objectifs Natura 2000 (Docob), fixant les objectifs généraux et les princi- paux moyens préconisés sur chaque site, on note en Rhône-Alpes un plus fort recours aux études socio- économiques et aux diagnostics de territoire déjà réalisés, notamment par des collectivités territoriales.

Le nombre d’études complémentaires est ainsi très inférieur à la moyenne nationale. Le recours aux connaissances issues des mesures antérieures est quasi systématique, avec 30% des opérateurs de sites citant spécifiquement les OLAE comme source de référence. Enfin, Rhône-Alpes semble avoir eu recours plus systématiquement aux experts de la recherche scientifique, mais également à ceux des Chambres d’agriculture et du monde associatif.

© A. Beguey - INRA

© C. Maitre - INRA

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Un nouveau métier : coordinateur de collectifs d’acteurs et de collections de données

“Chargé de mission Natura 2000” définit un nouveau métier qui appelle :

- un savoir-faire portant sur l’organisation de la concertation plutôt que sur la capacité à convaincre techniquement ;

- une maîtrise des outils cartographiques et des bases de données complexes ;

- une aptitude à travailler en réseau et à évaluer des travaux délégués ;

- une aptitude à travailler à la fois dans la durée et dans la précarité. Pour la gestion des sites, il faut ainsi une “compétence à chercher les compétences spécialisées”, et c’est par la maîtrise des bases de données et des cartes qu’il est possible ensuite de se distinguer et d’asseoir sa légitimité.

Le chargé de mission Natura 2000 doit maîtriser l’art de recombiner des collectifs d’acteurs et des collec- tions de données. Cette exigence conduit à privilégier des recrutements de type Bac+5, avec formation plu- ridisciplinaire incluant les questions agricoles. Mais ceci se heurte aux faibles moyens attribués : postes vacants ou pourvus à moyenne échéance sont fré- quents. Les administrations sont alors obligées d’or- ganiser la continuité du dossier par la mobilité du personnel qualifié, qui transite parfois entre Diren, Ddaf et ONF, voire entre Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement, Fédération de chasse ou autre association.

Cette mobilité est, en théorie, favorable au rappro- chement entre institutions, à l’enrichissement des savoirs et à l’émergence de nouveaux “éco-acteurs”.

Mais, les opérateurs de sites, et plus largement tous ceux contribuant au projet local, rencontrent plu- sieurs difficultés :

- Une instabilité et un manque de visibilité quant aux budgets alloués à Natura 2000, ce qui empêche de programmer à moyen terme, notamment les suivis scientifiques ;

- Un manque de références adaptées à la singulari- té des sites, ainsi qu’une publication trop tardive ou trop confidentielle des guides de référence nationaux (cf. fiches-habitats) ;

- Une surabondance des connaissances naturalistes locales, issues d’amateurs ou d’associations, qu’il est difficile de légitimer lorsque leur origine n’est pas réputée ;

- Une pénurie de données, notamment botaniques, obligeant à recourir de façon risquée à des données anciennes (comme ce fut le cas lors de la première phase de désignation des sites), les universités ne for- mant plus de taxonomistes ;

- La nécessité de devoir réinterpréter les données sans avoir les moyens d’y associer les producteurs ini- tiaux, ces derniers se considérant alors parfois écartés au profit des institutions ;

- Les conditions actuelles du contrôle des opéra- tions, confiées au seul Cnasea, qui ne permettent pas de contribuer, comme il serait souhaitable aux yeux

de tous, à la capitalisation et recombinaison des savoirs, au retour d’expérience, notamment sur la question délicate et très nouvelle de l’incidence des pratiques agricoles sur la diversité biologique dans l’espace rural.

Quels référentiels pour des milieux embroussaillés à faire pâturer ?

Lorsque les opérateurs de sites doivent préciser des objectifs et préconiser des moyens pour conserver ou restaurer la biodiversité par le pâturage, tous consta- tent une grande carence des connaissances dans le cas des milieux embroussaillés, qui n’ont pas fait l’objet de la même attention scientifique et technique que celle accordée aux prairies de plaine ou d’alpage.

En Rhône-Alpes, il y a actuellement une territoriali- sation des référentiels pastoraux. Au nord et à l’ouest (Loire, Rhône, Ain, Savoie, Haute-Savoie), c’est la méthode de la “Valeur Pastorale” (VP) qui domine, celle-ci ayant bénéficié des investissements de l’Inra et de l’Enita de Clermont-Ferrand, relayés par le Groupement d’Intérêt Scientifique des Alpes du Nord et le Cemagref de Grenoble. D’origine hollan- daise, elle est fondée sur les connaissances agrono- miques relatives à l’herbe, à sa croissance et à sa valeur nutritive, conçues avant tout pour les prairies tempérées productives. Elle privilégie l’optimisation annuelle du “chargement animal” par hectare, tout en ignorant ou en décriant fortement la consomma- tion de végétaux non herbacés, même lorsque qu’abondamment présents et comestibles sur les parcelles. En matière de gestion, elle privilégie le recours au débroussaillage mécanique préalable, technique onéreuse sensée améliorer le pâturage.

Au sud (Ardèche, Drôme), c’est la méthode du

“Référentiel Pastoral Parcellaire” (RPP) qui est d’usage, développée par un réseau technique animé par l’Institut de l’Élevage de Montpellier et étendue de l’Ariège aux Alpes-de-Haute-Provence. Fondée sur des observations en élevages utilisateurs de parcours, elle considère que plusieurs natures de ressources peuvent être produites sur une même parcelle, selon le rythme et l’intensité de son usage au fil des saisons. Elle privilégie l’ajustement du pâtura- ge selon les types et les états de milieux et reconnaît implicitement aux troupeaux la faculté de brouter des plantes diverses. Elle demeure néanmoins peu adaptée aux parcelles comportant des mosaïques végétales très hétérogènes, comme les pelouses et les landes, ainsi qu’aux milieux arbustifs dont les dynamiques végétales sont à mieux maîtriser par le pâturage, comme c’est le cas lors des opérations de restauration de la biodiversité.

Afin de contribuer à combler le déficit de connais- sances, nous avons développé des travaux originaux sur le “point de vue” des herbivores en troupeau et dans des parcs clôturés à faire débroussailler par la seule action du pâturage.

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Conclusion

On peut regretter que les différentes administrations ne sachent mieux tirer parti des nom- breuses expériences agri-environne- mentales, dont les résultats restent confinés

dans des cercles spécialisés.A l’heure où le 2ème pilier de la PAC est appelé à prendre de l’importance, elles disposent là d’un réservoir de compétences, de connaissances et d’expériences qui pourraient aider l’agriculture à renouer un dialogue un peu distendu avec le reste de la société. En Rhône-Alpes, les collec- tivités territoriales se sont largement impliquées et, parmi elles, les Parcs Naturels Régionaux bénéficient d’une assise et d’une légitimité qui devrait les aider à prendre en charge l’indispensable mutualisation des connaissances. La nouvelle loi sur le développement des territoires ruraux conforte leur autorité agri-envi- ronnementale, notamment pour ce qui concerne la gestion des sites Natura 2000.

Pour leur part, les gestionnaires d’espaces naturels ont à faire l’apprentissage de la PAC et de ses dispositifs complexes et versatiles, dont dépendront de plus en plus leurs moyens d’action. En matière de préconisations pastorales adaptées aux milieux natu- rels sensibles, ils ont à se prémunir d’une importation sans nuance des paradigmes d’intensification et modes de gestion conçus initialement pour les prairies culti- vées et souvent très artificialisées. Un troupeau domestique conduit en plein air contribue à la diversi- té du vivant et il s’agit, aussi, d’apprendre à tirer profit de sa réactivité et de ses compétences.

Contacts : Michel Meuret

INRA Avignon, Unité Écodéveloppement meuret@avignon.inra.fr

André Micoud

CNRS Saint-Étienne, CRESAL andre.micoud@univ-st-etienne.fr

Pour en savoir plus :

Les rapports scientifiques et techniques et les références bibliographiques relatifs au projet sont disponibles sur le site www.psdr-ra.fr

Directeur de la publication :Daniel Courtot,INRA Comité de rédaction :Alain Clabaut,Conseil Régional,Cécile Guillon,DRAF,Denis Delatour, Chambre Régionale d’Agriculture,Sandrine Gelin,INRA,Gérard Hanus,Institut de l’Elevage,Daniel Roybin,INRA. Réalisation :Luc Estève - Photos :© INRA - Ministère de l’Agriculture et de la Pêche - ISSN 1762/5025 - Mai 2006

Ceci participe d’une nouvelle approche “éco-zootech- nique”, qui se distingue à la fois de celle qui prévaut chez bon nombre de gestionnaires de milieux naturels, où les troupeaux d’élevage restent assimilés à des engins mécaniques, ainsi que de celle dominante dans le monde de l’élevage, où les animaux restent appa- rentés à une somme de besoins physiologiques à cou- vrir par une somme d’aliments. Inspirée des cadres de pensée des écologues des animaux sauvages et de leurs habitats naturels, c’est la compréhension des stratégies alimentaires chez l’animal domestique placé en situa- tion de choix alimentaires variés qui est ici privilégiée.

Des brebis, une fois habituées dès leur jeune âge à fré- quenter des milieux embroussaillés, sont capables de maintenir spontanément de jour en jour un niveau de consommation de nutriments aussi élevé que sur une excellente prairie cultivée, et ceci malgré la valeur nutritive souvent limitée des plantes. Fait original : leur stratégie alimentaire consiste à alterner régulièrement en cours de repas la consommation de prises alimen- taires (ou “bouchées”) de petite et de grosse masse. Ce sont les prises alimentaires massives (touffes d’herbe ou broussailles) qui jouent un rôle fonctionnel de plus en plus primordial au fil des jours passés dans un parc intensément brouté. Un outil d’aide à la décision est ainsi proposé pour conduire le pâturage sur milieu de landes à restaurer (la méthode GRENOUILLE – voir encadré). Le diagnostic se limite à repérer prioritaire- ment l’abondance et la localisation des plantes comes- tibles permettant de réaliser de grosses bouchées, espèces herbacées et ligneuses confondues. Cette pro- position est actuellement développée en partenariat, à la fois, avec les réseaux de l’Institut de l’Élevage et ceux de la Fédération des Conservatoires d’Espaces Naturels.

GRENOUILLE

Une méthode pour repérer et ajuster la gamme des ressources alimentaires utiles à un troupeau de brebis sur milieux embroussaillés Cette méthode est applicable lorsque le milieu à faire pâturer comporte à la fois des tapis d’herbes et des massifs de broussailles comestibles (genêts, rosiers, érables, noisetiers, chênes…). Cinq étapes de dia- gnostic exigent de l’éleveur un minimum d’expérien- ce ou d’observations préalables en milieu similaire et auprès du même troupeau. L’aliment indispensable est le “gros permanent” comprenant herbes et broussailles (exemple : brassées de graminées ou de tiges de genêts) dont le format autorise les brebis à réaliser de grosses prises alimentaires. Sa présence permet aux brebis de stabiliser leur ingestion quoti- dienne à un excellent niveau tout en “raclant” soi- gneusement le parc. Le critère de sortie de parc est simple : reste-t-il encore de l’aliment “gros perma- nent” en suffisance et accessible au troupeau ? D’après : C. Agreil, M. Meuret, M. Vincent - 2004.

GRENOUILLE : une méthode pour gérer les res- sources alimentaires pour des ovins sur milieux embroussaillés. Fourrages 180 : 467-481.

Références

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