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Spectres d'absorption K du zirconium, de son oxyde et de son oxychlorure

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00236449

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236449

Submitted on 1 Jan 1961

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Spectres d’absorption K du zirconium, de son oxyde et de son oxychlorure

Alexis Ganson

To cite this version:

Alexis Ganson. Spectres d’absorption K du zirconium, de son oxyde et de son oxychlorure. J. Phys.

Radium, 1961, 22 (5), pp.298-302. �10.1051/jphysrad:01961002205029800�. �jpa-00236449�

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que la discontinuité d’absorption K du zirconium métallique tombe en deux temps et on tente d’interpréter cet effet.

Abstract.

2014

Results of an investigation on X-ray absorption spectra of zirconium, hydrated and anhydrous ZrO2 and ZrOCl2 as well as of solutions of ZrOCl2 are given for varying absorbing

screen thickness (or concentrations of the solutions). The spectra have been obtained with a

Cauchois spectrograph with a bent mica crystal by transmission. The K absorption edge of

metallic Zr has been shown to fall in two steps. An explanation is proposed.

En 1947-1948, Mlle Y. Cauchois étudia les

spectres d’absorption K des sels de nickel et de

leurs solutions aqueuses, ainsi que les solutions

aqueuses des chlorures de cuivre et de zinc [1, 2].

Afin d’étendre ces travaux aux autres éléments,

elle nous a demandé d’étudier le zirconium et un

de ses sels solubles : l’oxychlorure (ZrOCI2.8H20

et ZrOCl2 . 5H 20), ce dernier à l’état solide et en

solution acide diluée. Nous avons examiné aussi les spectres des oxydes Zro2 anhydre et hydraté et

nous avons tenté d’interpréter l’ensemble des résul- tats obtenus.

Pour l’enregistrement des spectres, nous avons

utilisé un spectrographe à cristal de mica courbé

sous 40 cm, par transmission. Le dépouillement des spectres a été effectué sur les microphotogrammes

obtenus avec un appareil Kipp perfectionné au

laboratoire.

Les écrans absorbants étaient des feuilles métal-

liques de zirconium pur ou de la’poudre enfermée

entre deux feuilles de papier adhésif dans le cas du métal pulvérulent, de l’oxyde et du sel. Pour les solutions, nous utilisions des cuves à faces paral-

lèles formées à l’aide de minces feuilles de mica.

Chaque corps solide donnait lieu à la préparation

de plusieurs écrans de densités superficielles diffé-

rentes. L’étude des solutions était faite pour diffé- rentes concentrations (entre 23 et 353 mg/cm3) en

maintenant ici l’épaisseur de la cuve constante, égale à 1 mm.

Tous les calculs des longueurs d’onde étaient effectués d’après les pointés sur les microphoto-

grammes au grandissement 50 en opérant à- l’aide

d’un réglet permettant des mesures à :1: 0,1 mm près, puis en appliquant l’interpolation linéaire

entre deux raies encadrant le détail à localiser.

(*) Ce travail est extrait du mémoire de Thèse présentée

à la Faculté des Sciences de l’Université de Paris pour obtenir le grade de Docteur en Chimie Physique et soutenue

le 24 juin 1959 devant la Commission d’examen.

Toutes les valeurs numériques des longueurs d’onde

étaient relevées dans les tables de Y. Cauchois et H. Hulubeï [3]. En vue d’un contrôle permanent,

nous déterminions accessoirement sur chaque enre- gistrement la longueur d’onde d’une ou de deux

raies connues. En ce qui concerne la précision des

résultats obtenus, toutes les erreurs systématiques

devant être négligeables devant les erreurs de poin- tage, c’est uniquement de ces dernières que nous

avons tenu compte dans nos calculs d’erreurs.

Chaque cliché donnait lieu à trois enregistre-

ments microphotométriques au moins et chaque microphotogramme ,était soigneusement mesuré plusieurs fois avant l’adoption des chiffres défmitifs.

L’erreur sur une moyenne, prise sur tous les enre- gistrements de toutes les plaques relatives à un

même écran absorbant, était estimée comme étant l’écart quadratique moyen.

TABLEAU 1

Les tableaux 1 et 2 résument nos résultats. En ce

qui concerne le tableau 1 relatif au zirconium

métallique, on voit que la discontinuité k n’a pu être résolue qu’en deuxième ordre de réflexion, ce qui est compréhensible étant donné l’épaisseur des

écrans et la dispersion dans le domaine des lon- gueurs d’onde nous nous trouvions.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01961002205029800

(3)

299

TABLEAU 2

La comparaison des valeurs contenues dans ces

deux tableaux permet de constater que la position

moyenne de la discontinuité varie de quelques

dixièmes d’uX (soit de 3 à 5 eV) lorsqu’on passe du métal à son oxyde ou à son oxychlorure. Cette

variation a lieu dans le sens des courtes longueurs

d’onde. On voit aussi que dans nos conditions

d’expérience, la variation de la concentration des solutions d’oxychlorures n’influe pas de manière observable sur la position de la discontinuité, ni

sur les positions des structures.

Le fait que ni les positions, ni les largeurs de

différents détails de la structure fine ne subissent de modification quelque peu importante lorsque

l’on passe du solide à la solution, semble indiquer qu’il n’y a pas de perturbation appréciable des positions et des largeurs des niveaux par les molé- cules du solvant lors de la dissolution du corps.

Aucun effet d’épaisseur n’a pu être mis en évi- dence pour les composés. Par contre, nous avons

pu observer un effet d’épaisseur avec le zirconium métallique : la position moyenne de la disconti- nuité varie de 0,2 uX lorsque l’on passe de l’épais-

seur de 20 y à une épaisseur de 35 {i. Sur la figure 1

nous avons représenté la courbe donnant la lon-

gueur d’onde moyenne de la discontinuité d’absorp-

tion K du zirconium en fonction de l’épaisseur de

l’écran absorbant d’après les résultats que nous

avons obtenus. On peut constater que l’augmen-

FIG. 1.

tation de l’épaisseur ne se manifeste pratiquement

pas sur la longueur d’onde moyenne de la discon- tinuité tant que l’épaisseur reste inférieure à 20 y.

Par contre, au-dessus d’environ 20 y on a constaté

une forte variation de la position apparente de la

discontinuité avec l’épaisseur de l’écran. De même,

cette courbe peut expliquer l’absence de l’effet d’épaisseur dans le cas des composés et des solu-

tions. En effet, les densités superficielles des com- posés et les concentrations des solutions traduites

en densités superficielles du métal pur sont étalées dans nos expériences entre 0,7 et 10 mg/cm2,

c’est-à-dire que les points représentatifs se trouvent

sur la branche ascendante de la courbe où aucune

(4)

TABLEAU 4

POSITIONS DES MAXIMA ET DES MINIMA D’ABSORPTION

PAR RAPPORT A LA DISCONTINUITÉ (EN EV)

Discussion de la courbe d’absorption du zirco-

nium métallique.

-

Avant toute chose, nous avons

recherché les données déjà existantes sur les spectres K d’émission et les spectres L d’absorption

du zirconium, et nous les avons utilisées pour cal-

culer la position du niveau de Fermi. Le schéma ci-dessous résume les éléments de notre calcul.

Le tableau 5, p. 301, contient les résultats.

(5)

301

TABLEAU 5

Note.

-

Les valeurs utilisées pour construire ce tableau sont prises dans les tables de Y. Cauchois et H. Hulubeï [3]

sauf celles relatives à Lyi et LP2 qui ont été redéterminées par R. Liefeld [4].

Nous constatons que le niveau de Fermi est situé

approximativement à 17 992 eV du niveau .K (*).

Les transitions faisant intervenir les niveaux pro- fonds LII et LIII (émissions Lyl, L92 ; absorptions LII et LIII) sont d’après les règles de sélection des

transitions p --> s ou p --> d, les dernières étant pré- pondérantes, comme cela résulte du calcul des pro- babilités de transition. Nous en déduisons donc

qu’au niveaux de Fermi le caractère des états est essentiellement dû type d. Ceci est confirmé par la valeur relative à la transition quadrupolaire K94 et pourrait être grossièrement représenté, par analogie

avec d’autres métaux de transition, par le schéma B

SCHÉMA B.

-

Le caractère s est plus prononcé au début

de la branche s, p ; il s’atténue progressivement lors- qu’on s’éloigne et devient à prépondérance p.

ci-contre, qui donnerait les’positions des bandes 4d,

5s - 5p et leur occupation électronique présumée

dans le cas du zirconium. La région hachurée sur

le schéma représenterait la distribution des 4 élec- trons externes dans le zirconium. On pourrait donc

(*) Les valeurs de la deuxième ligne du tableau 5, déter- minées à partir de raies d’émission, ont été obtenues en uti- lisant les maxima de ces raies. Ces valeurs permettent donc de situer le milieu approximatif de la partie occupée de la

bande 4d (NIy,v) (cf. schéma A). On devrait donc s’attendre à un décalage entre ces valeurs et celles de la deuxième

ligne du tableau qui sont déterminées à partir des discon- tinuités d’absorption, ce décalage étant lié à la largeur de

la partie occupée de la bande 4d (NIv.v). Ce décalage peut

être estimé comme étant de l’ordre de 1 eV (voir [4]).

Notre tableau indique un décalage moins important (0,5 eV)

mais il ne faut pas oublier que celui-ci est entaché d’une

erreur probable de d= 1,5 eV.

penser que l’occupation électronique dans le métal

n’est pas 4d2, 5s2 comme dans le cas de l’atome libre, mais plutôt 4d3, 5s1.

Signalons qu’à l’heure actuelle nous n’avons pas connaissance de mesurEs magnétiques susceptibles

de fournir des renseignements sur l’occupation élec- tronique de la bande de valence du zirconium.

En nous tournant vers nos résultats, nous cons-

tatons la coïncidence de l’énergie correspondant à

la première chute K1 de la discontinuité avec celle

correspondant au niveau de Fermi (la position de la première chute de la discontinuité est à 17 992,7 :f: 1,5 eV et celle de la deuxième à 18 003,9 ± 1,5 eV). Nous pouvons donc identifier les transitions correspondantes comme étant de carac-

tère s - d dominant. En effet, ces transitions tout

en étant quadrupolaires doivent néanmoins avoir

une probabilité appréciable étant donné la forte

densité des états d au niveau de Fermi ; elles sont

très probablement aussi favorisées par une hybri-

dation p.

Quant à la deuxième chute K2, nous pensons

pouvoir l’interpréter comme étant due à des tran-

sitions s --> p, permises par les règles de sélection (cf. légende du schéma B).

L’homologue du zirconium dans la première série

des métaux de transition (groupe du fer) est le

titane. Son spectre K est situé dans un domaine

la dispersion (en énergie) est nettement meilleure

et il présente une raie blanche bien prononcée (*),

que l’on interprète sans difficulté comme étant due

aux transitions vers les états d. Ce fait ne peut que renforcer la validité de notre interprétation.

On peut cependant songer à une autre interpré- tation, basée sur le travail [5] cité précédemment,

relatif aux éléments de transition du groupe du fer.

La première chute serait alors due à l’absorption

« habituelle » (transitions vers la bande d avec

possibilité de raie blanche,

-

non résolue dans notre cas,

-

accompagnée de transitions vers la bande s, p) ; la seconde à un phénomène double,

(*) Voir [5]. Signalons aussi le travail de H. Sanner [6], qui a également étudié le spectre d’absorption de titane,

mais la raie blanche n’a pas été résolue dans son spectre.

(6)

d’électrons de valence par unité de volume).

Malheureusement, le spectre des pertes carac- téristiques d’énergie des électrons dans le zirco-

nium, qui peut précisément mettre en évidence

cette énergie, ne semble pas avoir été étudié de manière suffisamment précise [7], et nous interdit

une comparaison rigoureuse.

Décomposition de la courbe d’absorption de ZrOCI2.8H20. - Nous avons appliqué à la courbe d’absorption de ZrOCl2. 8H 20 une variante de la

méthode de décomposition proposée en 1952 par E. E. Vajnshtejn, R. L. Barinsky et K. I. Nar-

butt [8], tout en nous rendant compte que son

application à notre cas ne pouvait être que très

approchée. Cette méthode conduit à décomposer la

courbe de variation du coefficient d’absorption en

une suite de raies d’absorption dues à des transi- tions vers les niveaux discrets et le continuum

d’absorption. Sa variante que nous avons utilisée

a déjà été appliquée avec succès aux discontinuités de Br et de Zn dans ZnBr2 [9]. Elle permet de réaliser la décomposition si l’on ne connaît avec

certitude qu’un seul maximum de la courbe d’ab-

sorption qu’on identifie comme étant dû à la tran-

sition vers le premier niveau p libre (dans notre

cas ce sera le niveau 5p).

La décomposition faite, nous avons examiné ensemble la courbe expérimentale et la courbe théorique, obtenue en recomposant les raies dis- crètes et le continuum tels qu’ils sont donnés par la

décomposition, et nous avons pu constater que l’accord était loin d’être réalisé. Bien que la mé- thode comporte un grand nombre d’approximations

et qu’elle ait été appliquée ici à un composé de

désaccord (aussi bien le nôtre que celui que les auteurs de [8] auraient obtenir) ne venait pas du fait que la décomposition était toujours effec-

tuée sur des courbes non corrigées de l’effet instru-

mental.

Tout en sachant que nous faisions une approxi-

mation grossière, nous avons supposé que la courbe traduisant l’effet instrumental avait une forme de Lorentz et nous avons appliqué la méthode qui a

été mise au point par I. Ia. Nikiforov [11] et qui permet de déduire alors approximativement, de la

courbe expérimentale brute, la contribution sup-

posée de l’effet instrumental.

Après avoir obtenu ainsi la courbe corrigée, nous

lui avons appliqué la décomposition précédente.

Mais l’accord entre la courbe expérimentale et la

courbe théorique n’était toujours pas satisfaisant.

Nous avons alors examiné de plus près la théorie

de la méthode de décomposition et nous avons pu relever un certain nombre d’erreurs de principe. Or,

à l’époque, les auteurs de [8] s’en sont également

aperçus et ils ont publié une rectification [12] et la proposition d’un autre procédé de décomposition.

Par conséquent, une description détaillée de cette partie de notre travail devient inutile.

En terminant, nous tenons à remercier

Mlle Y. Cauchois, professeur, pour l’intérêt qu’elle

a porté à notre travail, ainsi que Mile I. Manescu

et Mlle Y. Héno pour les nombreuses discussions que nous avons eues avec elles.

(*) Nous l’avons vérifié dans le cas du germanium, les auteurs de la méthode [8] utilisent pour la largeur du niveau la valeur 3,7 eV, la valeur exacte étant de 2 eV

d’après [10],

Manuscrit reçu le 16 janvier 1961,

BIBLIOGRAPHIE

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