HAL Id: jpa-00242587
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Submitted on 1 Jan 1913
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chemins de particules ionisantes dans les gaz et quelques résultats obtenus grâce à lui
C.T.R. Wilson, J. Danysz
To cite this version:
C.T.R. Wilson, J. Danysz. Sur un appareil à détente destiné à rendre visibles les chemins de particules ionisantes dans les gaz et quelques résultats obtenus grâce à lui. Radium (Paris), 1913, 10 (1), pp.7-15.
�10.1051/radium:019130010010700�. �jpa-00242587�
Sur
unappareil
àdétente destiné
àrendre visibles
les chemins de
particules
ionisantes dans lesgaz
et
quelques
résultats obtenusgrâce
à luiPar C. T. R. WILSON
(Université de Cambridge. - Laboratoire de .J.-J. Thomson.]
Dans une première communication l’auteur 1 avait décrit un procédé pour rendre visibles les chemins de
particules ionisantes à travers un gaz humide, en con- densant la vapeur d’eau sur les ions aussitôt après
leur formation. Ce premier travail ne contenait de ré-
sultats qu’en ce qui concerne les rayons ct et les rayons secondaires produits par les rayons X dans les gaz.
Depuis ce temps de nombreux
perfectionnements
ont été apportés à ce procédé, et les résultats obte-
nus, beaucoup plus complets et plus intéressants, for-
ment l’objet de ce mémoire.
L’appareil de détente
Dans ses parties essenliclles, l’appareil est repré-
senté
figure 1.
La chambre cylindrique A où se con-dense la vapeur a 16,5 cm de diamètre et 5,4 cm de hauteur, les parois de la chambre sont en verre; elles
Fig. 1.
sont enduites, sur leur face intérieure, de gélatine, la paroi inférieure étant recouverte plus particulière-
ment de gélatine noircie avec de l’encre. Le plateau de
verre qui forme cette paroi inférieure est fixé sur le haut d un cylindre de laiton (appelu o le plongeur »)
de 10 cm de haut, ouvert en bas et glissant libre-
meni à l’intérieur d’un cylindre de laiton extérieur
(le « cylindre de détenie o j, de même hauteur et
ayant environ 16 cm de diamètre intérieur. LeL’~lilllln’
de détente supporte les parois latérales de la Lhal1111’- ~_
de condensation et lui-meme repose sur une couche mince de caoutchouc étalée sur un épais plateau de
laiton qui constitue le fond d’un récipient contenant
de l’eau (il)’ a environ 9 cm de hauteur de celle-ci).
1. Proc. Nny. Soc., 85 (1911) 2kJ. 4
Cette eau sépare complètement l’espace de la ehan1-
bre de condensation de l’intérieur du plongeur.
La détente est réalisée p3r l’ouverture d’une valve B qui met l’intérieur du plongeur en communication
avec un grand récipient videC, par l’intermédiaire de tubes ayant 2 cm de large. Le plateau inférieur de la
chambre de condensation s’abaisse ainsi soudainement,
et se trouve ensuite brusquement arrêté par la couche de caoutchouc contre laquelle il est solidement main- tenu par la dépression produite à l’intérieur du plon-
geur. Afin de dirninuer le volume mis ainsi en com-
munication avec C, on a
rempli l’espace
intérieur duplongeur avec des
pièces
circulaires en bois D.La valve est ouverte pas un système de déclanche-
ment représenté figure 3, et consistant essentiel leiiieiil dans la chute d’un
poids
NN’. La valve étant refermée,on fait remonter le plongeur en ouvrant la pince F,
ce (pli rétablit la pression atmosphérique a l’intérieur du
plongeur.
Les deux pinces F et G servent à réglerle volume initial iy de la chambre de condensation, les valeurs extrêmes de celui-ci étant, d’une part le volume ma~imum i~z de la chambre de condensation, et, d’autre part, son volume minimum réalisé lorsque
la pression atmosphérique est établie sous le
plongeur.
Le volume final v, est toujours le même ( le
plon-
geur étant au bas de sa course ) et d’environ 750 cnr ;
de sorte que le
rapport v’
caractérisant la détente~’i
dépend uniquement du volume initial vi. Une échelle
fixée sur la paroi latérale de la chambre de condensa- tion permet de repérer la position initiale du plongeur,
ut, ainsi, de déterminer le olunic initial.
Lorsque l’on monte l’appareil. on place le plongeur
sur la couche de caoutchouc, puis le cylindre de dé-
tente ; une ouverture est alors ménagée dans la paroi
latérale de la chambre de condensation afin de permet-
tre à l’air de s’en échapper. Alors, en souilant dans le tube F on soulève le plongeur jusqu’à une position qui permette de produire la plu~ grande détente
dont on puisse avoir besoin. Alors on ferme l’ouver-
~nrE~ pratiquée dans la chambre de condensation, de
,01 te que cellu-ti i lullscr-ve constamment la même
masse d air.
La couche d> gélatine déposée sur le côté inférieur du plateau supérieur de la chambre de condensation
est mise en communication électrique avec un pùle
d’une batterie de piles : pour cela, elle est bordée par
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019130010010700
un anneau fvrll1é d’une mince feuille d’étain masti-
quée entre le
plateau
et lesparois
latérales de la chambre. L’autre pôle de la batterie est relié à la cou-che de
gélatine
noircie du plateau inférieur par l’in- termédiaire ducylindre
de détente, qui est en laiton.De cette manière se trouve réalisé dans la chambre de condensation un chanp
électrique
vertical à peuprès
uniforme.Les couches de gélatine sur les
parois
sont obte-nues en
répandant
sur elles une solution chaude con-tenant environ 0,0’~ de
gélatine
et 0,001 d’acide bori- que, et en luissant écoutter. On dessèche ensuite cescouches en les eneermant avec du chlorure de cal- cium. Les mastiquages de la chambre de condensa- tion sont effectués au moyen de
la .gélatine.
La couche de
gélatine qui
recouvre leplateau
infé-rieur est relativement épaisse (environ 1 mm); on la
réalise en
répandant
sur ceplateau
une solution à ~~pour 100 de gélatine, 2 pour 100 d’acide borique et
5 pour ~00 d’encre noire ; lcs
parois
latérales duplon-
geur dépassent le
plateau
de verre d’environ J mm,de manière à former pour la gélatine une sorte de ré- cipient, et assurer ainsi une bonne communication
électrique. Cette gélatine noircie n’est pas desséchée.
Avant d’être
employée
toute cette gélatine est stérilisée..
Procède d’illumination et de p~otogl?apnïe
des nuages.
Le nuage formé par une détente était illuminé pen- dant un très court instant par l’étincelle provenant de li
décharge
d’une jarreélectrique,
etjaillissant
dansune
atmosphère
de vapeur de mercure à la pressionatmosphérique.
Un tube de silice horizontal de 15cm delong
et d’un diamètre intérieur de 1 mm est rem-_
Fig. 2.
pli
de mercure; sa partie centrale, sur unelongueur
de 4 cm, est entourée d’un tube d’argent
(fig.
2) pré-sentant une fente large de 1 mm le long d’une généra-
trice. Gràce à ce dernier on pouvait réaliser au illo3en d’une petite flamme une température élevée uniforme
à l’intérieur du tube de silice, et y vaporiser le mer-
cure. Les deux électrodes, que l’on réunissait aux
pôles des jarres électriques, étaient constituées par d s fils de platine, soudés à l’intérieur de tul~es de
verre par lesquels on bouchait des deux côtés le tube de quartz.
On commence par remplir le tube de quartz de
mercure, puis on introduit dans ses extrémités les deux électrodes. On allume alors la
petite
namme sousle tube
d’argent :
le mercure, chauffé, sevaporise,
une partie, qui est en trop,s’échappe
par les extrémités,et
l’appareil
se trouve prêt à fonctionner.Le
dispositif
généralemployé
est représentéfigure 5 :
les armatures internes de deux
jarres électriques
çonl7jg. j.
réunies aux 2
pôles
d’une machine de ~Viiiishurst, lesarmatures externes étant réunies aux électrodes du tube à étincelles de vapeur de mercure. Un
poids
West retenu au moyen d’une corde, qui passe sur une
poulie et est attachée n ’1’ ; cette corde est elle-même
liée avec une autre corde fixée à la valve de dé:ente.
Au
poids
1V cstsuspendue
une houle d’acier, par l’ili- termédiaire d’un filjuste
assez résistant pour la sou- tenir. Lors m’en détache la corde de T, lepoids
Wtonnc, la varve s’ouvre, et lorsque la corde qai la tire
est tendue, le poids ~V s’arrète brusquement; il en
résulte un choc qui brise le fil de suspension de la houle ; celle-ci tombe et passe entre les armatures
internes des batteries de condensateurs; il en résulte
une décharge électrique qui
produit
une illul11ination dans le tube à vapeur de mercure.La deuxième batterie de condensateurs Q n’est em-
ployée
qu’au cours desexpériences
portant sur les rayons X.Les deux
dispositions
(a) et(b)
de la chambre pho-Fig’. 4.
tographique
et de la source lun>ii.edse s sont repré-sentées figure 4.
Ionisation par les rayons x. ,
Les figures 5 a 22 sont des photographies de nua-
ges condensés sur des ions libérés dans l’air humide par des rayons de différentes espèces. Dans ce qui
suit, ?1
1 est la densité de l’air avant détente (par rapport u de l’air saturé à ~. ~° C et 760 mm), ?2 ladensité après détente, Vt/1’2 le rapport de détente,
V la dillérence de potentiel entre le sommet et la base
de la chambre a détente et M l’amplitude. Dans tous
les cas la base de la chambre était positive, de sorte
que les ions
potitifs
circulent vers le bas, lesnégatifs
vers le haut.
Les figures 5 à 8 sont relatives à l’ionisation par les rayons « du radium ; l’axe de la chambre est yer-
Fig. 5.
rayons x du iatlium. - Quelque particules x out traverse rait’
de se disperser, d’autres après s’être dispersée,.
Pl = (’,98 t~_,~z~, =1,3G p, = 0,îf V 40 volt5 )1 = 1{2,1~.
tical avec écran horizontal de deux centimètres de
profondeur éclairé par un arc au mercure.
La figure 5 est la photographie d’un nuage obtenue par la détente en présence d’une parcelle de radium placée à l’extrémité d’un fil métallique à l’intérieur de la chambre de condensation. La différence de po- tentiel entre le bas et le haut de la chambre est de 40 volts, le bas étant au
potentiel
le plus élevée. La c’1ambrephotographique
était placée en haut, et lenuage était éclairé par un faisceau de lumière hor’- xmtal suivant la disposition de la figure ~; dans ces
conditions les rayons ~ ne sont pas rendus visibles.
Dans cette photographies, les traits fins et Lois
représentent le;~ trajectoires des ranons x qui ont tra.-
versé l’atmosphère sursaturée après la détente : par suite de la condensation, les ions ont été arrêtés avant d’avoir pu se diffuser. Les traits larges et flous
sont relatifs aux rayons x produits un peu avant la
détente, les ions n’étant arrêtés par la condensation
sur eux de la vapeur qu’après avoir parcouru un cer- tain espace. Cet élargissement des traits est d’autant plus fort que le champ est plus faible.
Les rayons émis après la détente, ne condensent
la vapeur sur leur passage que s’ils j rencontrent un
degré
de sursaturation suffisant : au voisinage immé-diat du grain de radium les
trajectoires
sont invi-sibles,
probablement
parce que la sursaturation de la vapeur n’y demeure pas suffisante.Quelque temps après 1 introduction de la parcelle
de radium dans la chambre de détente on observe que les
particules
oc sont émises dans tous les sens (voir fige 4), cequi s’explique
par ledégagement
d’émana-tion et le
dépôt
de la radioactivité induite sur lesparois. On observe souvent qu’un trait fin semble disparaître
lorsqu’il
rencontre un trait élargi, pourréapparaître
quand
il quitte ce dernier ; cela vient évidemment de ce qu’à cet endroit la vapeur n’estplus assez sursaturée.
Il est curieux d’observer que les traits élargis sont
iig. 6.
Les j>ai,iicule, i uiii toutc; ii ,i, er,e i’,iir ,j,i,é> 1, ii;pei,,iL,ii.
p=0,97, ~~=L~, ?2013OJ5. 1’ = 10 ;oits. )1 = 1.05.
moins
longs
que les traits fins, ce qui résulte de ceque l’atmosphère traversée est plus dense avant la dé-
tente qu’après elle ; les parcours doivent donc être
plus courts dans le premier cas.
Il est très facile
d’imaginer
undispositif
permet-tant de n’observer que les ra5ans x
produits
avant ou après la détente; il suffit parexemple
de masquer legrain de radium par un écran percé d’un trou et soli-
daire du
plongeur;
onrègle
laposition
du trou demanière que le grain se trouva découvert à tel instant que l’on veut,
pendant
la descenterapide
duplon-
geur. C’est dans ces conditions qu’a été faite la figure 6 ; il
n’y
aplus
de traits flous.Comme on le voit sur les
photographies,
les trajee-toires sont
rectilignes
sur laplus grande
partie deleur étendue, mais presque toutes sont recourbées, et
souvent à angle vif sur les 2 derniers millimètres;
des coudes brusques peuvent aussi s’observer
parfois,
il un endroit quelconque des trajectoires.
La
figure
7 est unagrandissement
de la photogra-phie
d’unetrajectoire particulièrement
intéressantI~,i~. i.
Agrandissement d’une partie de la figure G.
3lèmes conditions mais
M=2,o7.
on y voit 2 coudes brusques, y
l’un de 10°,5 et l’autre d’envi-
ron ~~~°. A ce dernier, on ob-
serve un renforcement de lumi-
nosité; ce fait peut
s’expliquer
en admettant un choc particu-
lièrement violent contre une
molécule) et
communiquant
àcelle-ci une énergie suffisante
pour
qu’elle produise
des ions àson tour.
En dehors des déviations pré- cédentes, on observe encore que les trajectoires ont une certaine
courbure. Près des bords de la chambre celte courbure peut s’expliquer par des effets
d’op-
tique dus àl’augmentation
de l’épaisseur de la couche de gé- latine ; mais au centre de la chanbre, cette courbure est cer- tainement réelle, ainsi que les courburesbeaucoup plus
pro- noncées des fins de trajectoires.Ces
phénomènes
illustrent de fa- çonfrappante
lesconceptions
deRutherford
d’après lesquelles
ladéviation subie par une
particule
x
provient,
soit de nombreuses déviations très petitessurvenant à toutes les rencontres de la
particule
avecles molécules
(compound
scattering), soit d’une seulerencontre particulièrement favorable, produisant t un
coude
brusque (single
scattering). La ligure 8 a é~cobtenue avec de l’émanation du radium. On peut
y voir représentées en entier des trajectoires de particules «; le début de celles-ci est renforcé ce qui
correspond
certainement à l’ionisationproduite
par le recul.Quelques
photographies
ont été faites avec la dis-position a
figure 4. Le fil métallique radifère étaitplacé
à l’intcrïeur d’un tube de verre, ouvert a son~
h’ig. 8.
~
Hayons a de l’émanation et du dépôt actif ,o, =1,0U 1’2!V1 = 1,36
;~.,=O,i~ V = -10 volts 31-- 1/1,24.
exlrémitu, et
dépassant
legrain
de radium de 1 ciii,de manière à canaliser
approximativement
un faisceauétroit de rayons. Ce faisceau était localisé à peu près
dans le
plan
surlequel l’objectif photographique
setrouvait mis au point. La figure 9 représente un agran-
dissement d’une de ces
photographies.
Le gros trait est un rayon (x. On voit qu’unepartie
des ions pro- duits ont parcouru un certain espace avant d’être arrêtés par la condensation sur eux de la vap.ur d’eau.11 tt été
impossible
d obtenir une photographiedans
lacluelle
on pût apercevoir séparées les gouttes formées sur lestrajectoires
desparticules
z.Ionisation par les rayons 8.
Les
ligures 9
a 12 sont relatives à l’ionisation par les rayons 2 et p. La source de rayons est à droite de la figure. L’axe de la chambre est horizon- tal (arrangelnent rc de la page 8).Un réalise la clispo>itioii (i de la
tigure .~
et l’onobtient ainsi les figures 9, 11, 1‘?. Les gouttes pro- duites n’étant plus très voisines les unes des autres, il
est
possible
de les apercevoir individuellement. Lafiâure 10 a été obtenue en faisant traverser la chambre
de condensation par un faisceau étroit de rayons y;
les
trajectoires
observées dans ce cas sont certaine-ment celles des particules J5 émises par les parois sous trajectoires des rayons 6 rapides ; on peut remarquer
Fi.. 9.
l’,ayoiis 2 et ~ du radium
Pl=O,~18 r,~~~ ;1,~3 p:z-=û,74 Y=30volt.., 11- ti,U.
que la densité des gouttes est très
faible sur ces parties des trajectoires;
en général, les ions
apparaissent
par groupes de deuv; mais de place en place on aper(I-oit des amas de 20 ou50 gouttes. En tenant compte de
toutes ces gouttes on arrive à cette
conclusion qu’il y a environ 52 paires
d’ions produitspar eux par les rayons
;3, ce qui est un peu moins que ce
qu’a troué Eve (48), par une mt- thode indirecte.
La présence des amas de gouttes peut
s’expliquer
en admettant que dans certains cas la pariicule [3 ex- pulse d’une molécule rencontrée un électron avec une vitesse suffisante pour lui donner le pouvoir ionisant.Les rayons ~ de la figure 10 sont plus
lents et par suite
plus
déviables etdoués d’un pouvoir ionisant t
plus
grand.l’action des ra~ons y. Dans les figures 1 ~ et 12, les ~’ers la fin de leurs trajectoires (lig. 9 et 1 ~l ~, lus
~ , 1 1,,, , 1
Fig. 10.
Rayon~ ;3 produit; pal’ les rasons i’
p,=l,00 v;fr~, =1,3~ ; , _ (l, iâ i’ - in valts JI = 6,11.
rayons ne sont plus dltlérents des layons
cathodiques secondaires produits par les rayons X.
Il est à remarquer que les rayons (3 ne présentent pas en général de coudes brus- ques : à peu près rect~lig~les quand ils
sont
rapides,
ils prennent, lorsqu’ils sont ralentis, une courbure prononcée, mais régulière.La
dispersion
des rayons -r~ serait donc plutôt du genre «compound
scatterjng »que « single scattering »). .
Ionisation par les rayons X . Les fitlliires 15 à 18 se rapportent à
l’ionisation par les rayons X. L’axe de la chambre est horizontal, les rayons passent de droite à gauche dans tous les cas, sauf
dans la figure 17 les rayons 1 traversent l’air après la dispersion.
, ~ ~ , ·t, , ,
Les ra~ons ~ 1 X sont produits par la dé- traits droits représentent certainement les débuts des charge élpclrique d’une jarre de Leyde à travers un
Jïg. t 1.
Rayons ) lu radiwn
; , = 0,9A t’~~’,=1.51 ?.=0.76 V-=40volts " = 2.4’5,
tube de Crookes : cette décharge est réa-
lisée immédiatement après la détente, de
manière a ce que la vapeur soit sursatu- rée. l’ans ces conditions les ions sont t saisis et fixés par la condensation avant d’à voir pu se diffuser.
Les pôles de l’éclateur Q ioii’ flg. J) ,
sont réunis avec les armatures intérieures des jarres électriques, les autres arma-
tures étant reliées au
pôles
du tube à rayons X.Les armatures intérieures étaient en outre en com-
munication avec les
pôles
d’une maclline de ’Yin1s- hurst. La sphùre d’acier en tombantproduit
doncFig. 12.
Rayom ,3. Agrandissement d’une portion de la figure 12.
Pl = 0,9~1 2’~it’, =1,31 P2 = 0,76 V = 40 volts bl--6,0.
d’abord une
décharge
dans le tube de Crookes,puis
dans la
lampe
à mercure.L’instant de la
décharge électrique
à travers le tubecelles d’illumination séparées par le même intervalle de temps que la
décharge
dans le tube de Crookes etl’étincelle d’illumination. On met
l’appareil photogra-
phique au point sur unepointc
solidaire duplongeur
et l’on fait une série de
photogra-
phies en donnant au fil deslongueurs
différentés : s’il vient sur le cliché deux
images
de lapointe,
c’estque, à la
première
étincelle, leplongeur
n’était pas encore arrivéau bas de sa course.
Par contre,
s’il
y avait une seuleimage de la
pointe,
c’est que la dé- tente étaitdéjà complète.
Ces essaisont
permis
d’évaluer à environ 0,02seconde le temps
pendant
lequel ladétente s’ét.ahli;saii-
- - - --- - - -.-- --- - -.- - .
Le tube de Crookes est
placé
à 50 - 70 cm dela chambre de condensation. Les rayons X pénètrent
dans celle-ci par une fenêtre de quartz de 0,58 mm
Fig. 13. F]g.l4..F~.~.
Ionisation par un faisceau cylindrique Mêmes conditions que la tlgure 15. Mêmes conditions que la figure 15.
durayonx:envii-on2mm.dediamètre ~1=1,110 1’;2’V1 = 1,54 p.,=:0.75 pt=0,95t’,:~~l,55p,;=0,70 p~=l,00 ~t’,==i,55 p.=0,7~ V=4B’olts M =2.45. V=40Yolts 1Z =2.45.
V= 4 volts l1 == 2,45.
à rayons X était déterminé par la
longueur
du fil desuspension
de la balle d’acier. Au moyen d’essais pré-liminaires, on fixait cette longueur de manière à pro- duire les rayons X au moment
précis
où la détenteest complète ; on opère de la manière suivante : on
enlève le tube de Crookes et on le remplace par le tube à vapeur de mercure ; on obtient ainsi 2 étin-
d’épaisseur
et J, 2 cm de diamètre au mo~T~il d’un écran enplomb
de 5 cmd’épaisseur
que l’onplace
tout contre la fenêtre de quartz.
L’appareil
dephotographie
et la source de lumière occupent lespositions a
de lafigure
4. Afin d’é~-iter la dis- torsion due à la formecylindrique
de la chambre de condensation, unepartie
desparois
latérales decette dernière était remplacée par une glace plane. ,
Les photographies obtenues dans ces conditions sont
Fig.16. Fig. 17. ¡¡’¡g. 1,
Ionisation par un faisceau du rayon X de partie de la figure 16 agrandie, montrant les ions
Faisceau de 5 mm. de diamètre. 5 avant mm. la de diamètre. dispersion; fie les rayons X ions positifs traversent et
negatlfs des rayons
Pair indivIduels produits cathodiques. le long d’une portion de l’un°
p, =1,00 ~=1,36 oz = 0, ï~ ont été séparés par un champ électrique avant ’ ~Q " cathodiques.
Pt , 2 -1 , 12 ,
de perdre leur mobilité par la condensation de p~l,00 1’2fvi = 1,56 P2 = 0,74 V m 40 volts V =10 volts ~1 _ 2,45. l’eau sur eux.
°
M = 14,7.
p~ = 1 ,00 !’~?’~==1.36 P2=0,74 V==40YoHs ~ .
1 ..
~I ==2,45.
représentées sur les figures de 15 à 18. Excepté en
ce qui concerne la
figure 1 7 ,
l’ordre desopérations
Agrandissement de la figure 1:).
i = 1,OU. l’2/Vi = 1.35, P2 = 0;74, Y = 14 volts, 31 - 6,0.
ron 1 ,7)t) à partir
duquel,
la condensation seproduit
sur les deux sortes d’ions, mais plus
petite
que celle(environ ~,~$) à partir de laquelle il se produit une
condensation intense même en l’absence d’ions. Les
photographies montrent que, dans ces conditions, les trajectoires des rayous ~ secondaires excités par Ils
rayons X sont très nettement visibles.
Les figures l J à 16 donnent lieu aux remarques suivantes :
1. Les rayons de genre ~ sont produits sur le tra- jet du faisceau de rayons X et peuvent s’éloigner de
ce dernier u quelque distance.
2. Les rayons X ne semblent pas produire sur le
gaz d’effet direct autrement que par l’intermédiaire des rayons ~ secondaires; le chemin des rayons X
ne se manifeste que comme étant la région ou prennent naissance les rayons secondaires genre p.
Dans quelques clichés on voit bien quelques gouttes isolées, mais il semble qu’elles ne doivent pas être attribuées aux rayons X, car elles se produisent
même en l’absence de ces derniers ; on doit bien plu-
tôt considérer qu’elles sont dues à des réactions chi-
miques de la lumière ultra-violette sur les impuretés
était le suivant : ~. production de la sursaturation par la détente ; 2. décharge dans le tube de Crookes
et ionisation dans la chambre de détente ;
5. condensation de la vapeur sur les ions;
4. étincelle d’illumination grâce à la- quelle les gouttes formées impressionnent
la plaque
photographique.
La différence de potentiel
employée
étaitde 40 volts, parfois de 4 volts.
Dans la plupart des cas la détente
était comprise entrc 1,55 et 1~6, J c’est-
à-dire qu’elle