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Submitted on 1 Jan 1963
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Étude des fluctuations d’amplitude des photomultiplicateurs
Marcel Brault, Claude Gazier
To cite this version:
Marcel Brault, Claude Gazier. Étude des fluctuations d’amplitude des photomultiplicateurs. Journal
de Physique, 1963, 24 (5), pp.345-346. �10.1051/jphys:01963002405034500�. �jpa-00205480�
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ÉTUDE DES FLUCTUATIONS D’AMPLITUDE DES PHOTOMULTIPLICATEURS Par MM. Marcel BRAULT et Claude GAZIER,
Laboratoires d’électronique et de physique appliquée,
Paris.
Un photomultiplicateur d’électrons fonctionnant dans des conditions déterminées se caractérise du
point de vue statistique par son spectre d’électron unique [i].
La forme de la distribution obtenue varie considé- rablement suivant les conditions de fonctionnement du
photomultiplicateur ; parmi les causes ayant une influence sur ce spectre on peot citer : la valeur des coefficients d’émission secondaire et la répartition de
ceux-ci entre les différents étages de multiplication,
la focalisation des électrons à l’entrée du multiplica-
teur et entre les dynodes successives.
Nous avons relevé quelques spectres pour le photo- multiplicateur
«56 AVP
»qui est d’un usage courant
en détection de rayonnements nucléaires ; pour obte- nir des distributions comparables entre elles, le gain
moyen du multiplicateur a été dans chacun des cas
pris comme unité et celles-ci ont été normées.
Les études de bruit se limitent en général à la
connaissance des fluctuations au second ordre et la
quantité qui caractérise un multiplicateur à cette approximation est la variance relative de son gain ;
nous avons calculé cette quantité Vr pour tous les
spectres relevés.
Résultats expérimentaux.
-Ce tube possède une optique d’entrée du type « triode » avec une électrode de focalisatiop dont le potentiel doit être réglé de
manière à faire converger les rayons issus de la photo-
cathode sur une aire aussi petite que possible de la première dynode [2].
Cette dernière condition réalisée nous avons rElevé
expérimentalement le spectre d’électron unique de ce
tube en mettant des tensions de Vo volts entre dynodes successives ; ce spectre est représenté par la courbe 1 de la figure 1 dans le cas d’un éclairement quasi-
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FIG. 1.
ponctuel au voisinage du centre de la photocathode
avec de la lumière À
=6 400 A.
L’expérience montre que le gain de ce tube passe par un maximum lorsque les différences de potentiel
entre troisième et deuxième dynode, d’une part, et quatrième et troisième dynode, d’autre part, deviennent respectivement égales à 1,1 Vo et 0,9 Vo, les différences de potentiel entre les autres électrodes restant inchan-
gées.
Dans ces conditions, nous avons voulu mettre en
évidence la manière dont se modifie le spectre d’élec-
tron unique du multiplicateur : celui-ci est représenté
par la courbe 2 de la figure 1. L’importante diminution
de la variance relative que l’on calcule dans ce cas
provient du fait que le changement du potentiel de la
troisième dynode modifie la carte du champ dans l’espace première-deuxième dynode comme le met en
évidence une étude à la cuve rhéographique ; la cap- tation des électrons entre ces deux électrodes est alors
plus efficace : l’effet est équivalent à un accroissement
important du gain du premier étage.
L’aire d’impact des électrons primaires sur la pre- mière dynode possède aussi une grande influence sur
la forme du spectre : le gain du premier étage varie en
effet suivant le point d’incidence des électrons sur cette
première électrode multiplicatrice ; les dimensions de cette zone d’impact dépendent de la surface éclairée de la photocathode (aberration d’ouverture), de la longueur d’onde de la lumière qui éclaire celle-ci
(vitesses initiales des photoélectrons qui créent des
aberrations chromatiques) et du potentiel de J’élec- trode focalisatrice ; les spectres obtenus dans ces diffé- rentes conditions sont représentés sur les figures 2 et 3.
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