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Epistémologie de l’athéisme: introduction Athéisme

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Epistémologie de l’athéisme: introduction

Athéisme

La thèse: il n’y a pas de Dieu/Dieu n’existe pas

Le fait (sociologique/historique): Il y a des gens qui pensent (croient) qu’il n’y a pas de Dieu/ que Dieu n’existe pas.

Les deux ont un intérêt philosophique et ont été l’objet de réflexions philosophiques, mais nous nous intéresserons à la thèse, et aux arguments en sa faveur (à distinguer de la critique des arguments en faveur du théisme…).

Signification :

Notion de ‘Dieu’ qui définit ‘théisme’ et ‘athéisme’, athéisme de Socrate, des épicuriens, des chrétiens, de Spinoza vs d’Holbach, Feuerbach, Nietzsche… Contemporains

Conception philosophique, théorique : théisme du principe (être parfait, « tel qu’on ne peut en penser un plus grand », première cause, créateur). Appuyée sur des arguments ou non.

Forme d’ultimisme : réalité/explication ultime de l’univers, de l’homme (Schellenberg)

Conception religieuse, révélée : théisme parental (père, bonté, amour). Appuyée ou non sur des arguments, fondée le plus souvent sur une tradition, voire sur des textes fondateurs.

L’athéisme comme négation de l’existence du Dieu-père n’implique pas celle du Dieu- principe, et la négation du Dieu-principe parfait, n’implique pas celle d’un Dieu amour (qui ne serait ni principe, ni parfait…). Notion de ‘déisme’.

Distinguer incroyance, irréligion, anticléricalisme, agnosticisme et athéisme.

On peut aussi distinguer athéisme théorique et pratique (agir comme s’il n’y avait pas de Dieu, ou en pensant que l’existence de Dieu n’a pas d’importance pour la vie, etc.)

J’entendrai par ‘athéisme’ la négation de l’existence d’un Dieu tel qu’il est conçu (ou impliqué) par les grandes doctrines monothéistes (cas problématique : interprétations panthéistes du Dieu de la Bible, religions non-théistes : athées ? bouddhisme)

Justification:

Asymétrie théisme-athéisme, si l’on considère que le premier peut-être justifié autrement que par des arguments (révélation, grâce, sensus divinitatis). L’athéisme ne peut l’être que par des arguments, qui défient la croyance théiste. Mais il peut être aussi considéré comme la position « par défaut », la « charge de la preuve » revenant au théiste.

Arguments théistes et arguments athées : impossible de tenir les deux pour décisifs

Croyance théiste et arguments athées : compatibles ? Idée qu’il y a au minimum un défi, et sans doute une anxiété. Des deux côtés ?

Genèse:

Origine de l’athéisme, évolution de la religion (vers l’athéisme, ou à travers l’athéisme) Conception traditionnelle (Comte, Hegel, Feuerbach, Gauchet) : des différents ultimismes au théisme, puis du théisme à l’athéisme

Schellenberg : du théisme à l’athéisme, et de l’athéisme à des formes non-théistes d’ultimisme

(2)

Arguments athées

(0. Dieu est (le) x qui est F, G, H/s’il y a un Dieu, il est F, G, H) 1. S’il y a un x qui est F, G, H, alors p

2. ~p

3. Donc, il n’y a pas de x qui est F, G, H (4. Donc, il n’y a pas de Dieu)

- p : contradiction (incompatibilité de F, G, H). Théisme impossible

- p: fausseté (pas de liberté, pas de mal, pas d’ignorance religieuse). Théisme faux L’argument du mal

1. S’il y a un Dieu (moralement bon et tout-puissant), il n’y a pas de mal non-justifié 2. Il y a du mal non justifié

3. Donc, il n’y a pas de Dieu (moralement bon et tout-puissant) L’ argument de l’ignorance

1. S’il y a un Dieu aimant, il n’y a pas d’incroyance sans résistance 2. Il y a de l’incroyance sans résistance

3. Donc, il n’y a pas de Dieu aimant

Attitudes possibles autres que l’acceptation de la conclusion

• Pas de réponse

1) Sans problème: renvoyer à d’autres le soin de répondre aux arguments athées

2) Sans problème: ces arguments peuvent être conclusifs, mais la foi est d’un autre ordre -­‐ double vérité?

-­‐ Double signification? (Dieu des philosophes vs Dieu d’Abraham, Isaac, Jacob) -­‐ Double régime de la raison? – athéisme méthodologique en science (Laplace) voire

en philosophie et foi

Que serait une réfutation du contenu de la foi ?

3) Problème: les arguments semblent bons (concluants) mais ils n’ébranlent pas une certitude de base en sens contraire (foi dans une révélation, croyance naturelle)

Désaccord : conciliation ou dogmatisme

Thèse de l’unité Aucune base de connaissance E ne justifie plus d’un attitude doxastique (croyance, incroyance, doute) sur une question donnée

Mais il n’y a pas une seule base de connaissance si l’on ajoute un élément spécifique pour le théisme (foi)

• Accepter l’argument mais…

4) Réviser la notion de Dieu (0): omniscience, omnipotence, bonté?, amour? (H. Jonas, Le Concept de Dieu après Auschwitz)

5) Réviser l’attitude : de la croyance (involontaire, causée par la base de connaissance) à -­‐ Acceptation (volontaire, compatible avec l’incroyance, mais justifiée ?)

-­‐ Foi (volontaire ?, non-doxastique ?, compatible avec l’incroyance ?, mais justifiée ?)

-­‐ Espoir (involontaire, sans base requise, incompatible avec incroyance, avec arguments en sens contraire)

• Récuser l’argument en réfutant la conclusion (rebutting)

-­‐ Arguments pour la conclusion opposée (pour l’existence d’un Dieu aimant) -­‐ Parodie : le même type d’argument conduit à des conclusions indésirables

• Récuser l’argument en sapant l’inférence (undermining)

6) Récuser la validité de l’inférence (ambiguïté d’un terme dans les deux prémisses) 7) Rejeter une prémisse

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