• Aucun résultat trouvé

Inférence de génomes ancestraux

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Inférence de génomes ancestraux"

Copied!
34
0
0

Texte intégral

(1)

Nadia El- Mabrouk

Inférence de génomes

ancestraux

(2)

Étant donné:

Un ensemble

d’espèces actuelles

Un arbre de phylogénie

Une représentation des génomes actuels sous forme d’ordre de gènes (ou de markeurs, ou de synténies…)

Trouver une

configuration des

génomes ancestraux (aux nœuds internes de l’arbre).

?

?

?

E

1

E

2

E

3

E

4

(3)

a b a c a b a –a –b c a b a b a c b c a b a –b –c c

a b a c a b a b a c b c

a b a c b

E

1

E

2

E

3

E

4

(4)

Méthodes

Approche globale: Basée sur la notion de

distance (réarrangement, breakpoint, DCJ…).

Trouver les génomes ancestraux qui permettent de minimiser la somme des distances des arêtes de l’arbre.

M. Blanchette et D. Sankoff 1999;; Moret et al. 2002; Bourque et Pevzner 2002..

Approche locale: (1) Inférer des adjacences

ancestrales; (2) Chaîner les adjacences de façon optimale. Généralement abouti à la formation de CAR (Contiguous Ancestral Regions) plutôt que de génomes entiers.

Ma et al. 2007; Chauve et Tannier 2008; Bertrand et al. 2010…

(5)

Approche globale

Méthode générale de Sankoff 1996

Différentes versions ont été publiées: BPAnalysis de Blanchette et Sankoff, GRAPPA de Moret…)

Méthode générale:

Commencer par un ordre initial « raisonnable » des nœuds internes;

Assigner un nouvel ordre à chaque nœud interne, par un calcul de la médiane des trois génomes adjacents au nœud considéré;

Continuer un nombre fixé de fois ou jusqu’à convergence.

Étant donnée une distance d et trois génomes G1, G2, G3, la médiane des trois génomes est un génome G minimisant d(G,G1)+d(G,G2)+d(G,G3)

(6)

A B C X

W

A B C

X

Y

A B C

X Y Y

W W

Amélioration de X

Amélioration de Y

(7)

A B C X

W

A B C

X

Y

A B C

X Y Y

W W

Amélioration de X

Amélioration de Y

A B C D E F G H

I1

I4

I2

I3

I6

I5

I’1

I’4

I’3

I’5

I’2

I’6 I7

I’7

(8)

Calcul de la médiane

Même contenu en gènes, gènes uniques,

distance des points de cassure (BP): NP-difficile pour des permutations signées ou non, circulaires (Pe’er et Shamir 1998) ou linéaires (Bryant 1998)

Meilleures heuristiques bornées: 7/6 pour

permutations signées (Pe’er et Shamir 2000) et 5/3 pour permutations non signées (Caprara

2002)

Algorithme exact proposé par Blanchette et

Sankoff,1998: Réduction au problème du commis voyageur. Étendu à des génomes contenant des gènes différents (Sankoff et Bryant 2000).

(9)

Calcul de la médiane

Algorithme de Blanchette et Sankoff 1998

A: 1 3 4 2 5 B: 1 4 5 3 2 C: 1 2 3 4 5

1

2

4 3 5

1

1 1

1 1

2 2 2

Poids d’une arête: nb de génomes où les gènes ne sont pas voisins.

Trouver un chemin de poids minimal passant par chaque sommet une unique fois

Problème du commis voyageur (Traveling Salesman Problem, ou TSP).

Peut-être résolu en temps O(n2 2n). Mais plusieurs heuristiques efficaces existent.

1

2

4 3 5

1

1 1

1

1

(10)

Calcul de la médiane

Distance d’inversion

Étudié uniquement dans le cas de permutations signées.

Introduit par Sankoff et Kececioglu, 1996

NP-difficile, même pour 3 génomes (Caprara 1999)

Caprara 2001 combine les stratégies branch-and- bound et divide-and-conquere sur une

généralisation du graphe des BP.

Moret et. al 2001 recherchent l’espace des

réarrangements par une stratégie branch-and- bound. Implémenté dans GRAPPA.

Bourque et Pevzner 2002 utilisent une stratégie

« gready »

(11)

Effectuer les inversions qui ``rapprochent’’ du génome ancestral.

Soit G1, G2 G3 trois génomes. Une bonne inversion  sur G1 est une inversion qui réduit la distance

d’inversion de G1 à G2 ET de G1 à G3, i.e.

d(G1, G2) + d(G1, G3)) –(d(G1. , G2) + d(G1. , G3)) = 2 G1

G2 G3

M

Calcul de la médiane

Algorithme de Bourque et Pevzner (MGR)

(12)

Effectuer des inversions successivement sur G1, G2 et G3, jusqu’à arriver à une seule et même permutation M.

Les triplets qui peuvent être résolus en n’effectuant que des bonnes inversions sont appelés « triplets parfaits »

Afin d’augmenter les chances de ne pas arriver à une étape sans bonne inversions, la stratégie suivante est utilisée:

À chaque ‘’bonne’’ étape, essayer toutes les bonnes inversions, et effectuer celle qui donne lieu au plus de bonnes inversions à l’étape suivante.

Dans le cas où il n’y a pas de bonne inversion, effectuer une recherche de profondeur k dans l’espace de

recherche de toutes les inversions possibles. Prendre la

‘’meilleure’’ suite d’inversions.

Calcul de la médiane

Algorithme de Bourque et Pevzner (MGR)

(13)

Problèmes de l’approche globale

La convergence de l’algorithme dépend grandement de l’initialisation des nœuds internes. Blanchette et Sankoff proposent 3 initialisations possibles, basées sur la résolution du TSP à chaque nœud. Moret et al.

2001 proposent 6 autres procédures.

L’efficacité de l’algorithme dépend grandement de la résolution de la médiane, qui est un problème NP, autant pour la distance de BP que pour la distance de réarrangement, et même la distance DCJ

Problème principal soulevé par Gordon et al. 2009 et Sankoff 2009: Grand nombre de solutions

possibles « équivalentes » du point de vue de la distance.

(14)

Approche locale

 Approche générale:

 Inférer les gènes ancestraux

 Inférer un ensemble de conservation ancestrales de synténie (d’ordre)

 Chaîner les synténies ancestrales pour former des CARs (Contiguous Ancestral Regions).

 Synténies les plus simples à considérées: adjacences

conservées.

(15)

Approche locale

Ma et al. 2006

Problème: Inférer le génome ancestral à un nœud de spéciation donné.

Ma J et al. Genome Res. 2006;16:1557-1565

Position of the

Boreoeutherian ancestor.

(16)

Approche locale

Ma et al. 2006

Trouver pour, chaque gène, le scénario maximisant le nombre d’adjacences conservées dans l’arbre.

x b x a x a x a

(17)

Approche locale

Ma et al. 2006

1. Inférer le contenu de chaque nœud ancestral.

Soit g un gène et N le LCA de toutes les feuilles contenant g. Alors affecter g à tous les nœuds sur un chemin de N à une feuille contenant g.

(18)

Approche locale

Ma et al. 2006

2.

Inférer l’ensemble P

u

(g) des adjacences

ancestrales (gauches et droites) potentielles de chaque gène g au nœud u. Méthode

similaire à l’algorithme de Fitch. Procéder des feuilles vers la racine de l’arbre de la façon suivante:

Si u est une feuille, alors Pu(g) est simplement l’adjacence observée de g dans le génome

associé à u;

Sinon, soient v et w les fils de u.

Si l’intersection de Pv(g) et Pw(g) est vide, alors Pu(g) est l’union des deux ensembles

Sinon, Pu(g) est l’intersection de Pv(g) et Pw(g)

(19)

Approche locale

Ma et al. 2006

2.

Adjacences ancestrales potentielles de chaque gène g à chaque nœud de l’arbre

g b g a g a g c

P(g) = {a,c}

P(g) = {a,b}

P(g) = {a}

(20)

Approche locale

Ma et al. 2006

3.

Propager l’information de la racine au nœud d’intérêt dans l’arbre de la façon suivante. Soit une branche (O,A) où O est le père de A. Pour tout gène g dans A:

Si P

O

(g) et P

A

(g) sont d’intersection non vide, alors remplacer P

A

(g) par cette

intersection;

Sinon, P

A

(g) reste inchangé.

(21)

Approche locale

Ma et al. 2006

3. Propager l’information de la racine au nœud d’intérêt dans l’arbre de la façon suivante.

g b g a g a g c

P(g) = {a,c}

P(g) = {a,b}

P(g) = {a}

(22)

Approche locale

Ma et al. 2006

3. Propager l’information de la racine au nœud d’intérêt dans l’arbre de la façon suivante.

g b g a g a g c

P(g) = {a,c}

P(g) = {a}

P(g) = {a}

Suppression de b

(23)

Approche locale

Ma et al. 2006

4. Un poids est associé à chaque adjacence. Calculé récursivement, de bas en haut dans l’arbre.

g

a c

L R

WA(g,a)

WA(g,c) D (A,L)

A

D (A,R)

WL(g,a) WR(g,a)

Le poids WA(g,a)

d’une adjacence (ga) au nœud A est

calculé en fonction des valeurs WL(g,a) et WR(g,a) aux de la même adj. aux

nœuds fils L et R de A, et des longueurs de branches D(A,L) et D(A,R).

Hypothèse

considérée: une

adjacence a plus de chance d’être

cassée sur les

longues branches.

(24)

Approche locale

Ma et al. 2006

5.

Pour retrouver les CARs encestraux, trouver

un ensemble de chemins recouvrant de poids

maximum.

(25)

Approche locale

Bertrand et al. 2010

L’algorithme a été conçut pour inférer des génomes pré-dupliqués ancestraux. Ici, je présente l’idée, sans duplications de

génomes.

1.

Inférer le contenu en gène des génomes ancestraux, comme dans Ma et al.

2.

Pour chaque nœud interne x et chaque gène g, on considère TOUTES les adjacences

droites et gauches potentielles de g, i.e.

toutes celles observées aux feuilles.

(26)

Approche locale

Bertrand et al. 2010

2. Considérer TOUTES les adjacences à chaque nœud.

g b g a g a g c

g b

a c

g b

a c

g b

a

c

(27)

Approche locale

Bertrand et al. 2010

3.

Attribuer un poids à chaque adjacence potentielle ancestrale par une méthode rigoureuse. A chaque nœud interne x et pour chaque gène g, le poids attribué à une adjacence (droite ou gauche) (ga) représente le nombre maximum

d’adjacences conservées de g dans

l’arbre si g est adjacent à a au nœud x.

(28)

Approche locale

Bertrand et al. 2010

3. Attribuer un poids à chaque adjacence ancestrale.

g b g a g a g c

g b

a

c

(29)

Approche locale

Bertrand et al. 2010

3. Attribuer un poids à chaque adjacence ancestrale.

g b g a g a g c

g b

a c

= 4

g a

g a

0

1 1

1

0 1

(30)

Approche locale

Bertrand et al. 2010

3. Attribuer un poids à chaque adjacence ancestrale.

g b g a g a g c

g b

a c

= 3

g b

g b

1

1 0

0

0 1

(31)

Approche locale

Bertrand et al. 2010

3. Attribuer un poids à chaque adjacence ancestrale.

g b g a g a g c

g b

a

c

= 2

g a

g a

0

0 0

1

0 1

(32)

Approche locale

Bertrand et al. 2010

3.

Attribuer un poids à chaque adjacence

ancestrale. Par programmation dynamique

w u

v

p adjCons (a, X, u) : Nb d’adj. cons. de a dans T si a est adj. à X au noeud u.

Calculé à partir de:

- Lbelow (u,v,a,X): Nbre max d’adj.

conservées de a sur la branche (u,v) et le sous-arbre de racine v, sous la condition que a est adj. à X au noeud u;

- Lbelow (u,w,a,X);

- Labove (p,u,a,X): Nbre max d’adj.

conservées de a sur la branche (p,u) et le sous arbre de racine p, sous la condition que a est adj. à X au noeud u;

(33)

Approche locale

Bertrand et al. 2010

4.

Construction des CARs, similaire à Ma et al.: Retrouver un ensemble de chemins recouvrant de poids minimum.

Algorithme glouton;

Modélisation du problème sous la forme du

problème du voyageur de commerce (TSP).

(34)

Forces et faiblesses de l’approche locale

L’approche permet, pour chaque gène, de

maximiser son nombre d’adjacences conservées dans l’arbre. Mais le génome inféré n’est pas

garanti d’être celui qui maximise les adjacences.

Généralement ne parvient pas à former des chromosomes entiers, seulement des «

synténies ancestrales » (CARs)

Ne considère que les adjacences « observées » ou fortement supportées par les données.

En conclusion, donne moins d’informations que

l’approche globale, mais prédictions plus sûres.

Références

Documents relatifs

Je demande l’explication du B qui ne désigne à mes yeux rien de moins que le nœud lui- même, le nœud à trois j’entends... Merci aussi

certaines chaines, celles qui "font du noeud impropre", (ce qui va 8tre ex- pliqu6 par la theorie que nous developpons ici) en agissant a la hauteur d’un

• les listes ordonnées sont ensuite parcourues pour identifier les k-mers qui sont trouvés dans deux ou plusieurs séquences mais qui apparaissent au plus une fois dans chacun

• n’identifie pas les ARNt dont la structure n’est pas canonique (structure secondaire avec des bulges, bras T-Y-C de 8 …) dont les ARNt sélénocystéine qui ont, entre autre,

Famille de matrices correspondant à différentes distances évolutives entre les séquences : PAM120 et BLOSUM80 : estimation des fréquences de substitution entre acides aminés pour

Prise en compte du biais de l'utilisation des triplets existant dans les phases codantes par rapport aux régions non codantes car structurées en codons.. Biais dans l'utilisation

Étendre chaque paire de 12-mers dans les deux directions (sans gaps), jusqu’à ce que le score chute en dessous d’un certain seuil.. Si l’alignement (sans gaps) trouvé dépasse

Étant donné deux génomes A et B, un MUM est un facteur commun de A et B de longueur dépassant un certain seuil d (par défaut d=20) tel que.. - Il est