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Contribution à l'étude de la structure du nitrite de méthyle par la spectroscopie Raman

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00234984

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00234984

Submitted on 1 Jan 1954

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Contribution à l’étude de la structure du nitrite de méthyle par la spectroscopie Raman

J. Wagner

To cite this version:

J. Wagner. Contribution à l’étude de la structure du nitrite de méthyle par la spectroscopie Raman.

J. Phys. Radium, 1954, 15 (6), pp.526-528. �10.1051/jphysrad:01954001506052600�. �jpa-00234984�

(2)

526

CONTRIBUTION A L’ÉTUDE DE LA STRUCTURE DU NITRITE DE MÉTHYLE

PAR LA SPECTROSCOPIE RAMAN Par J. WAGNER,

Institut de Physique de la Technische Hochschule de Graz (Autriche).

Sommaire.

-

L’intensité des raies Raman caractéristiques du groupe nitrite dans le nitrite de

méthyle présente une variation notable avec la température. On a tenté d’expliquer ce phénomène par l’existence d’un pont hydrogène interne dans le cas de la forme cis, en s’appuyant sur des calculs théoriques de modèles moléculaires et sur les résultats de la diffraction électronique.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 15, JUIN 1954,

L’intensité des bandes d’absorption infrarouges

du nitrite de méthyle montre une influence marquée

de la température. D’Or et Tarte [1], [21 en concluent

à un changement de l’équilibre entre les formes cis et trans qui, à la température de 230 C, correspon- drait à une proportion trans : cis de 0,91 ±: o, 05.

Par ailleurs, Rogowski [3], se basant sur des mesures

de diffraction électronique, pense avoir distingué

une forme cis pure, car l’existence de la forme trans, même en proportion de 20 pour Ioo seulement, modifierait de façon décisive la courbe de répar-

tition de l’intensité des raies de diffraction.

Dans ce qui suit, on cherchera à quelles conclusions

peut conduire le comportement des raies Raman

en fonction de la température, ainsi que les calculs

sur des modèles moléculaires, relativement aux deux

hypothèses contradictoires / précédentes.

A. Influence de la température sur.l’intensité

des raies Raman. - Afin d’établir une comparaison

aussi sûre que possible entre les résultats de Raman

et les mesures infrarouges de d’Or et Tarte [1], [2],

les clichés Raman ont été également pris à la tempé-

rature ordinaire et à-80° C [4]. Le produit était préparé en versant goutte à goutte H2S04 dans un mélange de NaN02 et CH30H, en lavant à l’eau

Fig.

1. -

Microphotogramme du spectre Raman

du nitrite de méthyle à 20° et à

-

800 C.

à 0° environ, puis avec une solution de bicarbonate,

en congelant l’eau et en séchant sur du chlorure de calcium avant de distiller quatre fois, le tout dans un courant de gaz carbonique.

Le spectre, obtenu avec une pose de go mn, est

en parfait accord avec les résultats d’observations antérieures [5].

Les microphotogrammes des clichés à la tempé-

rature ordinaire et à - 80° sont représentés sur la figure i. Les intensités des raies caractéristiques

du groupe nitrite vers 600 et 160o cm-1 présentent

un accroissement sensible avec la température, en accord avec les résultats des mesures infrarouges, tandis que les autres raies ne laissent reconnaître aucune influence de la température.

Fig. 2.

-

Le modèle moléculaire à forces de valence de la chaîne (CHa)ONO.

B. Calculs sur des modèles moléculaires. - Bien que les calculs utilisant des modèles moléculaires à forces de valence ne permettent pas une descrip-

tion quantitative exacte, ils se révèlent cependant

fort utiles quand il s’agit de se faire une idée approxi-

mative de la répartition des fréquences.

On cherchera ici seulement dans quelle mesure

les fréquences des formes cis et trans du nitrite de

méthyle se distinguent entre elles.

1

Les fréquences de la chaîne d’un modèle du type

donné par la figure 2 ont déjà été calculées par

Mizushima, Morino, Nakamura [6], mais seuls les résultats numériques ont été publiés. Il fallait donc

reprendre la totalité du calcul des fréquences. Repro-

duire sous forme explicite les équations aux fréquences

pour les cinq vibrations dans le plan de la chaîne

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01954001506052600

(3)

527 s’est avéré peu rentable, compte tenu de l’abondance

des calculs qu’elles nécessitent. Chacun des termes du déterminant séculaire est déjà si fourni, qu’on

n’en donnera pas ici l’expression.

Les valeurs numériques s’obtiennent en rempla- çant par des nombres les grandeurs dynamiques et géométriques dans le déterminant séculaire et en posant l’équation du 5e degré, qui a été résolue par Graeffe par approximations successives. Les valeurs des distances des noyaux, des angles de valence ont été empruntées aux résultats des mesures de diffraction électronique de Rogowski, et les grandeurs suivantes

des forces ont été introduites à titre d’essai. La signi- fication des valeurs ci-dessous est donnée sur la

figure 2 :

On en tire les nombres suivants pour les fré- quences :

C. Discussion des résultats. - Les résultats des calculs théoriques et des expériences (spectre Raman et infrarouge) sont représentés sur la figure 3.

Comme on le voit au premier coup d’oeil les valeurs choisies pour les forces de valence ne sont pas assez

ajustées pour interpréter les valeurs expérimentales.

Il est clair que f let f 2 ont été pris trop grands, fa, dl et d2, par contre, trop petits. Cependant, comme dans la question étudiée ce sont moins les positions

exactes des fréquences qui importent que les diffé-

rences entre celles des formes cis et trans, on a renoncé à refaire les calculs avec des valeurs modifiées pour f

et d..

,

Il résulte du calcul que si l’isomérie cis-trans existe, toutes les fréquences de la chaîne doivent être dédou-

blées, à l’exception de la fréquence N=Q qui, dans

les deux formes, ne présente qu’une différence de

4 cm-’ et dont le dédoublement doit, par conséquent, échapper à l’observation. Les expériences de Goubeau et de ses collaborateurs [7] ont confirmé, d’autre part, qu’une double liaison en bout de chaîne n’est pas influencée par l’isomérie. D’après leurs expériences,

en effet, les spectres Raman de la série du propène, depuis le n-butène-i I jusqu’au n-heneicosène-i, ne présentent toujours qu’une seule fréquence C=C de

Fig. 3.

-

Comparaison . entre les spectres observés et calculés.

valeur constante. Les

«

fréquences caractéristiques »

du groupe N02 d 0 - N = 0 vers 600 et v N = 0 vers

1600 cm-1 sont seules dédoublées, tandis que, dans le spectre infrarouge, les autres raies sont aussi doubles. De plus, la figure i montre qu’une influence marquée de la température sur l’intensité des raies Raman ne se manifeste que pour les fréquences de

valence N = 0 et de déformation 0 - N = 0. Ici éga- lement, les spectres Raman et infrarouges se diffé-

rencient nettement, puisque dans ces derniers on

note aussi une influence de la température sur les

autres bandes.

L’existence, dans le spectre Raman, d’une seule vibration de déformation (HaC) - N - 0 et de deux

raies seulement dans le domaine des fréquences de valence de la simple liaison, va à l’encontre de l’exis- tence de deux formes de la molécule; et surtout la

raie 83o cm-1, relativement forte et étroite, devrait d’après les calculs, être nettement dédoublée; ce

dédoublement ne s’observe pas, même sur les clichés obtenus avec une forte dispersion (spectrographe Huet, type B. II).

Si, comme le suppose Rogowski, on a affaire à une

forme cis, il pourrait s’établir un pont hydrogène interne, où la plus courte distance H..O vau- drait 1,66 À. Cette liaison hydrogène serait alors

responsable de l’abaissement de fréquence de la vibration de valence N = 0 ( I 60 3) et du dédoublement

Fig. 4.

-

Spectre infrarouge de AgN02 et TIN02.

de la fréquence de déformation 0 -N = 0 (610 et 5 80).

Quand la température augmente, des liaisons’ hydro- gènes en nombre croissant sont détruites, l’intensité de la fréquence non perturbée N=0 (1648) augmente donc; cette fréquence étant d’ailleurs plus élevée

que dans les alkylnitrites homologues. En se basant

sur l’effet de la température, on devrait donc attribuer la raie 58o à des molécules sans liaisons H et la raie 610 à des molécules avec liaison H.

Une difficulté se présente dans l’hypothèse précé-

(4)

528

dente, c’est l’interprétation du dédoublement des deux fréquences de valence 800 et i ooo cm-. dans le spectre infrarouge, interprétation qui serait évidem- ment beaucoup plus facile dans l’hypothèse de l’iso-

mérie cis-trans. L’étude spectroscopique de CD30NO apporterait peut-être une preuve décisive sur l’exis- tence du pont H interne. Comme l’atome de deuté- rium est beaucoup moins enclin que l’atome d’hydro- gène à former des ponts internes, les raies 16o3 et 710 devraient apparaître avec une intensité beaucoup plus faible que dans CH30NO. De plus, on pourrait aussi s’assurer, par cette méthode, que le dédoublement

apparent des fréquences de valence 800 et 1100 cm-1, dans le spectre infrarouge, n’est pas dû à la présence d’harmoniques ou de bandes de combinaison.

En relation avec la question posée, on a essayé de

tirer quelques conclusions des spectres de AgN02

et TIN02 où l’on peut s’attendre à une liaison cova-

lente entre métal et N02. Les deux substances ne

fournissent pas de spectre Raman, AgNO2 à cause

de la sensibilité à la lumière, TIN02 à cause d’une

couleur jaune ambrée. Par contre, on a pu prendre

le spectre infrarouge de ces substances à l’état solide.

Ces spectres ont été pris pour AgN02 à l’état d’émulsion, pour TIN02 laminé en film mince. Les intervalles dans les courbes sont dus pour AgN02

à une bande d’absorption de l’huile de suspension,

pour TIN02 à l’épaisseur du film qu’il n’est pas pos- sible de réduire. Pour autant que les courbes ci-dessus fournissent des indications sûres, il semble exister dans Tl N02 une liaision ionogène, car le spectre con-

corde bien avec celui des nitrites alcalins.

Je remercie M. l’Ingénieur W. Jettmar pour la

préparation et la purification du nitrite de méthyle

et M. R. Leutner de l’Institut chimique de l’Univer- sité de Vienne pour les spectres infrarouges.

BIBLIOGRAPHIE.

[1] D’OR L. et TARTE P.

-

J. Chem. Phys., 1951, 19, 1064.

[2] TARTE P.

-

Bull. Soc. Chim. Belg., 1951, 60, 227-240.

[3] ROGOWSKI F.

-

Ber. dtsch. Chem. Ges., 1942, 75, 244.

[4] Voir le détail de l’appareillage dans :

KAHOVEC L. et WAGNER J.

2014

Z. Phys. Chem., 1941, B, 48, 188.

[5] Voir, par exemple : KOHLRAUSCH K. W. F.

-

Raman

Spektren. Akad. Verlgas.. Ges., Leipzig, 1943, p. 289.

[6] MIZUSHIMA S., MORINO Y. et NAKAMURA S.

-

Sc. Pap.

Inst. Phys. Chem. Res., 1940, 37, 205.

[7] GOUBEAU J., KÖHLER E., LELL E., NORDMANN M. et TSCHENTSCHER E.

2014

Beiheft 56. Z. Ang. Chemie, 1948.

CALCUL SIMULTANÉ DE LA POLARISABILITÉ

ET DE L’ÉNERGIE DE TRANSITION ÉLECTRONIQUE DES MOLÉCULES.

CAS PARTICULIER DE L’ÉTHYLÈNE ET DU BENZÈNE

Par J. BARRIOL et J. REGNIER,

Faculté des Sciences de Nancy (France).

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 15, JUIN 195À

Dans une première partie, on traie en général le problème de la polarisabilité par la méthode varia- tionnelle. On montre que ce est peu sensible au choix de la fonction d’onde et que pour une forme simple

de cette dernière, ce et l’énergie de l’état perturbé sont

obtenus. exactement. Ces vues sont alors appliquées

à C2H4 en prenant une fonction de Heitler-London

corrigée. Dans une seconde partie, le cas de C2H4 est repris par la méthode MO simple, puis comparé à

celui de C6H6 traité par les MO antisymétrisées.

On donne aussi une méthode permettant d’évaluer

la transition électronique moyenne dans C2H4.

Première partie (1).

I. Rappelons tout d’abord brièvement les formules

classiques de la théorie quantique de la polarisabilité

(1) La deuxième partie fera l’objet d’une publication ulté- rieure.

d’un système atomique ou moléculaire à plusieurs

électrons. A l’éta,t normal; un tel système sera décrit

par la connaissance de la fonction t¥ 0’ solution d’une certaine équation de Hamilton

Considérons la perturbation correspondant à l’éta-

blissement d’un champ électrique uniforme f, dirigé

suivant l’axe Oy, par exemple. Le nouvel état possède l’énergie E définie par le minimum de l’intégrale

(y est mis en abrégé pour MrYr, correspondant aux

divers électrons).

Le calcul de l’énergie E, et partant celui de la polarisabilité ce s’effectue ainsi par la méthode varia- tionnelle classique. Un tel calcul se poursuit habi-

tuellement en formant la fonction Ç comme combi-

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