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Création d’une classe préparatoire B/L dite “ Lettres et
sciences sociales ”
Cyrille Ferraton
To cite this version:
Cyrille Ferraton. Création d’une classe préparatoire B/L dite “ Lettres et sciences sociales ”. Colloque international : Apprendre, Transmettre, Innover à et par l’université, Groupe de recherche interdisci-plinaire IDEFI-UM3D, Jun 2015, Montpellier, France. �hal-01277226�
Création d'une classe préparatoire B/L dite « Lettres et
sciences sociales »
Cyrille Ferraton
Département d'AES, université Paul-Valéry Montpellier 3
Cyrille.Ferraton@univ-montp3.fr
Résumé
La Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles B/L dite « Lettres et sciences sociales » portée conjointement par l’Université Paul-Valery Montpellier 3 et le Lycée Henri IV de Béziers a ouvert en septembre 2013. Nous présentons les principales caractéristiques de cette classe préparatoire B/L avant de développer les principales difficultés rencontrées et les premiers résultats obtenus.
Introduction
Le projet de Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles(CPGE) B/L dite « Lettres et sciences sociales » a été porté conjointement par l’Université Paul-Valery Montpellier 3 et le Lycée Henri IV de Béziers. Cette formation a ouvert en septembre 2013. Elle permet aux étudiants de suivre des cours au lycée et à l’université en s’inscrivant à la licence Lettres et Sciences Sociales et à une seconde licence de leur choix (AES, Histoire, Sociologie, etc.).
L’essentiel des enseignements est assuré par le lycée Henri IV, l’université ayant en charge les enseignements desciences économiques et sociales (6 heures hebdomadaires) et optionnels (espagnol et géographie, 3 heures hebdomadaires).
La CPGE B/L compte donc à présent des étudiants en première année (hypokhâgne) et seconde année (khâgne) comme prévu dans le projet initial. Les effectifs ont augmenté d’une année sur l’autre et vont encore augmenter pour l’année prochaine (2015-16) ; on prévoit en effet un effectif minimum de 34 étudiants actuellement.
A partir de l’année prochaine, la première année de la CPGE B/L devrait atteindre l’effectif attendu et normal d’une CPGE (entre 35 et 40 étudiants). La seconde année atteindra l’effectif attendu l’année suivante (2016-17). La croissance des candidatures locales (académie et départements limitrophes) pour l’année 2015-16 est très encourageante et un signe positif de pérennité du dispositif.
Nous présentons dans un premier temps les principales caractéristiques de la classe préparatoire B/L avant de développer les principales difficultés rencontrées et les premiers résultats obtenus.
1.
Présentation de la classe préparatoire B/L
La Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles B/L dite « Lettres et sciences sociales »est destinée à deux grandes catégories de bacheliers :
- les bacheliers S ayant un bon niveau littéraire leur permettant d’aborder un cursus en lettres et sciences humaines ;
- les bacheliers ES et L ayant suivi l’enseignement de spécialité en mathématiques (un enseignement de soutien en mathématiques leur est destiné).
Ces CPGE B/L existent depuis vingt ans. On en compte aujourd’hui 24 regroupant approximativement 1500 étudiants.La CPGE prépare :
- aux trois écoles normales supérieures (ENS Paris, Cachan, Lyon) : 45 places ; - à toutes les écoles supérieures de commerce (HEC, ESCP, ESSEC, EDHEC,
EML…) via une banque commune d’épreuves (Banque Commune d’Épreuves : BCE)
- à des écoles d’ingénieurs (statistiques, informatiques…) comme l’ENSAE, l’ENSAI : 90 places ;
- à tous les IEP ;
- aux écoles supérieures de management (groupe ECRICOM) : 30 places ; - aux écoles de journalisme et de communication (CELSA…) ;
- à des filières spécifiques des universités (sciences sociales de l’ENS Cachan, Paris-Dauphine…) ;
- à des magistères.
En ce qui concerne spécifiquement la CPGE B/L portée par le lycée Henri IV et l’université Paul-Valéry Montpellier 3, les étudiants peuvent grâce aux équivalences (ECTS) suivre à l’issue de la première ou de la deuxième année des études universitaires.En effet, au terme des deux années de formation, les étudiants validentleur année en CPGE, première année « lettres supérieures » (ou « hypokhâgne ») et leur deuxième année « première supérieure » (ou « khâgne »),mais aussi leur année universitaire étant inscrits en Licence Administration Economique et Sociale (AES).
Les cours ont lieu 3 jours au Lycée (H IV, dessous) et 2 jours à l’Université (Du G, ci-dessous).
Les évaluations sont nombreuses et diversifiées :
- des devoirs hebdomadaires d’une durée de 4h à 6h sont organisés les vendredis après-midis ;
- 2 concours blancs (janvier et juin) ;
- des interrogations orales (« khôlles ») tous les 15 jours en sciences économiques et sociales et en mathématiques et une par trimestre dans chacune des matières littéraires.
2.
Difficultés rencontrées et premiers résultats
Les principales difficultés rencontrées sont liées à la coordination entre l’université Paul-Valéry Montpellier 3 et le lycée Henri IVtant au niveau de l’organisation des cours que des conditions de rémunération. Concernant ce dernier point, l’écart de rémunération (notamment mais pas seulement pour les heures de khôlles) entre les enseignants du lycée et de l’université pose un problème d’inégalité de traitement qui en l’état actuel n’est toujours pas résolu. Cependant, il convient de souligner l’amélioration de la coordination en particulier dans la construction du planning et les échanges pédagogiques entre enseignants du lycée et de l’université.
L’un des objectifs de cette CPGE est d’attirer des bacheliers de la région. Il n’a pas été complètement atteint les deux premières années, mais semble atteignable pour l’année à venir (2015-16) comme l’indiquent les données dans le tableau 2 ci-dessous. On dénombre en effet une part de 40% de lycéens de l’académie dans les candidats sélectionnés pour l’année 2015-16.
Tableau 2 – Origine des bacheliers pour l'année 2015-16.
En 2013-2014, 19 étudiants (hypokhâgne) ont commencé l’année. Il n’y a eu qu’un seul abandon (pour des raisons personnelles et familiales) à la fin du premier semestre, et sur les étudiants restant, un seul n’a pas validé les deux semestres de la L1. L’un des phénomènes
importants en ce qui concerne cette première année est que les étudiants qui envisageaient de passer les concours d’entrée à Sciences Po à la fin de leur première année ont pour la plupart décidé de continuer la classe préparatoire afin de se préparer aux concours ouverts à la CPGE (ENS, IEP, BCE, etc.).
L’année 2014-2015 a accueilli sa deuxième promotion de 26 étudiants (hypokhâgne). 13 étudiants ont suivi la seconde année (khâgne). Entre la première et la seconde année, on comptabilise un abandon au cours de l’année précédente et deux réorientations. Pour la première promotion (hypokhâgne), on compte deux abandons. Tous les autres étudiants ont validé leur année.
Pour la seconde promotion (khâgne), on compte 10 admissibles sur 12 principalement dans les écoles de la BCE, le GEIDIC, le CELSA, ECRICOME et les IEP. Un étudiant a décidé de s’inscrire en troisième année de licence Administration Economique et Sociale - AES. Les résultats d’admissibilité pour la première promotion sont donc très encourageants puisquele taux d’admissibilité dépasse les 80% (5 étudiants admissibles à GEIDIC, 1 à ECRICOME, 1 à IEP, 1 à Dauphine, 1 à CELSA, 1 à BCE). Nous ne disposons pas au moment où nous écrivons les résultats d’admission et les orientations des étudiants de cette première promotion.
Conclusion
Ces premiers résultats de la première promotion sont très encourageants. Cependant, des efforts doivent être réalisés au niveau de l’admissibilité aux trois écoles normales supérieures. Les résultats ont été négatifs cette année. Une évaluation plus aboutie du dispositif ne pourra être mise en place qu’après les résultats des prochaines promotions car nous ne pouvons juger en l’état si les résultats obtenus (taux d’admissibilité élevé mais absence d’admissibilité aux trois écoles normales supérieures) sont un accident ou reflètent le travail réalisé par l’équipe enseignante de cette CPGE B/L.