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2018/19 - Master 1 - M414 TD5 : Groupe fondamental (2)

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2018/19 - Master 1 - M414 TD5 : Groupe fondamental (2)

Un peu de théorie des groupes

Exercice 1. Exemples de sommes amalgammées. K Soient f1 : HG1 et f2 : HG2 deux morphismes de groupes. Donnez une description plus simple de G1H G2 dans les cas suivants.

1. LorsqueG1 ={1G}.

2. Lorsquef1 est un isomorphisme de groupes.

3. Lorsquef1 est un morphisme de groupes trivial.

Exercice 2. Un exemple de présentations de groupes. Montrez que les groupes G=hs, t|s−1tsti et H =ha, b|a2b2i sont isomorphes.

Exercice 3. Abélianisé d’un produit libre. Soient G et H des groupes. Montrez l’isomorphisme de groupes Gab×Hab'(G∗H)ab.

Exercice 4. Abélianisé de quelques groupes fondamentaux. K

a. On rappelle que le groupe fondamental de la surface orientable de genre n ≥ 1 est isomorphe au groupe à 2n générateurs et une relationG=ha1, b1, . . . , an, bn|a1b1a−11 b−11 . . . anbna−1n b−1n i. Déterminez l’abélianisé de G.

b. On rappelle que le groupe fondamental de la bouteille de Klein est isomorphe au groupeG=hs, t |stst−1i.

Déterminez l’abélianisé de G.

Exercice 5. Abélianisation de GLn(K).J SoitK un corps,G=GLn(K). On note [u, v] :=u−1v−1uv.

a. Montrez que [G, G]⊂SLn(K). [Indication : utilisez le déterminant].

b. Notons Eij les matrices carrées élémentaires. Si n ≥ 3, vérifiez que In+E12 = [In+E13, In+E32], et déduisez-en que [G, G] = SLn(K). [Indication : on rappelle que les transvections sont conjuguées et queSLn(K) est engendré par les transvections. ]

c. Montrez que si CardK ≥4 et aK\ {−1,0,1} on a

In+E12=

"

In+ a2

1−a2E12,Diag(a, a−1,1, . . . ,1)

#

.

Déduisez-en que [G, G] =SLn(K).

d. Montrez que pourn = 2 etK le corps à deux éléments, on a [G, G]6=SLn(K)

Exercice 6. Le groupe symétrique par générateurs et relations. J SoitSn le groupe symétrique d’un ensemble à n éléments, n≥2.

a. Montrez que les transpositionsτi = (i, i+ 1) pour 1≤i < n, engendrent Sn. b. Montrez les relations suivantes :

(1) τi2 = 1, (2) (τiτi+1)3 = 1 si 1< i < n−1, (3) (τiτj)2 = 1 si 1< i, j < net |i−j| 6= 1.

c. On se propose de montrer que Sn est isomorphe au groupe

Gn =hs1, . . . , sn−1 |s2i ,(sisi+1)3 ,(sisj)2 = 1, |i−j| 6= 1i 1

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i) Montrez que l’isomorphisme a lieu pour n= 2.

On suppose dans la suite que l’isomorphisme a lieu pour n et on veut montrer qu’il a lieu pour n+ 1.

ii) Notons H le sous-groupe de Gn+1 engendré par les si, 1≤i < n. Montrez que cardHn!.

iii) On considère l’action de H sur Gn+1 par translations à gauche. On pose Hn+1 =H, Hn = snH, Hn−1 = sn−1snH,. . ., H1 = s1. . . snH. Montrez que pour i < n et pour tout j, siHjHj. En déduire que l’ensemble des orbites Gn+1/H a au plus (n+ 1) éléments.

iv) En déduire que cardGn+1 ≤(n+ 1)!, puis que Sn+1 est isomorphe à Gn+1.

Exercice 7. Le lemme du « Ping-Pong ». J Il est souvent difficile de démontrer qu’on n’a pas oublié de relations lorsqu’on décrit un groupe infini G par générateurs et relations. Cet exercice propose une technique bien connue pour le faire1.

SoitGun groupe etG1 etG2 deux sous-groupes deGtels que le morphisme canoniqueφ:G1G2G est surjectif. On suppose que G1 possède au moins trois éléments. On suppose qu’il existe deux parties E1 et E2 non vides de E telles que

(1) E2 6⊂E1 , (2) ∀g ∈G1\ {1}gE2E1 , (3) ∀g ∈G2\ {1}gE1E2 .

(Les propriétés (2) et (3) disent que groupes G1 etG2 jouent au ping-pong sur la table E1E2). Montrez queφest un isomorphisme. [Indication: pour montrer que l’image parφd’un mot réduit n’est pas l’élément neutre de G, on montrera que cette image agit non trivialement sur E.]

Exercice 8. Groupes linéaires. J Un groupe est dit linéaire s’il existe un morphisme injectif de groupes GGLn(K) pour un certain corps K et un certain entier n.

a. Montrez que les groupes finis sont linéaires.

b. Soient A=

"

1 2 0 1

#

et B =

"

1 0 2 1

#

deux éléments deSL2(Z).

i) Montrez que les sous-groupes GA et GB de SL2(Z) engendrés respectivement par A et B sont isomorphes à (Z,+).

ii) Montrez que le morphisme canonique φ : GAGBSL2(Z) est injectif. [Indication : utilisez le lemme du ping-pong. Pour cela considérez l’action de SL2(Z) sur R2 et les ensembles E1 = {(x, y)| |x|>|y|} etE2 ={(x, y)| |x|<|y|}.]

iii) Déduisez-en que F2 est linéaire.

Autour du théorème de Van Kampen

Exercice 9. Suspension d’un espace. K Soit X un espace topologique. La suspension de X est l’espace topologiqueS(X) quotient du cylindreX×I par la relation d’équivalence qui identifie d’une part tous les points de X× {0} ensemble, et d’autre part tous les points deX× {1}ensemble.

a. Faites un dessin de S(X).

b. Montrez que sin ≥0, alorsS(Sn) est homéomorphe à Sn+1.

c. Montrez que si X est connexe par arcs, alors S(X) est simplement connexe. Est-ce encore vrai si X n’est pas connexe par arcs ?

1. Exercice tiré de Michel Alessandri, Thèmes de Géométrie, Dunod, p. 103 – 104.

2

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Exercice 10. Groupe fondamental de la bouteille de Klein. On rappelle que la bouteille de Klein K est un quotient du carré [0,1]×[−1,1] par la relation d’équivalence qui identifie d’une part les points (0, x) et (1,−x) et d’autre part les points (y,1) et (y,−1). A partir de cette description, montrez que le groupe fondamental de K est le groupe G= ha, b|abab−1i. (Indication : suivez la méthode utilisée pour les surfaces orientables).

Exercice 11. Groupe fondamental d’un ouvert du plan. K Soient x1, . . ., xn, n points de R2. Calculez le groupe fondamental deR2\ {x1, . . . , xn}. Donnez des lacets explicites qui engendrent ce groupe fondamental.

Exercice 12. Groupe fondamental des variétés épointées. K Soit V une variété topologique connexe de dimension n ≥ 3, et soit x un point de V. Montrez que l’inclusion V \ {x} ,V induit des isomorphismes au niveau des groupes fondamentaux. Est-ce encore vrai si n ≤2 ?

Exercice 13. Groupe fondamental des espaces projectifs complexes. Montrez que CPn est simplement connexe pour n ≥ 1. (Indication : on peut montrer que si x est un point de CPn alors CPn \ {x} se rétracte par déformation sur un sous-espace homéomorphe à CPn−1 et utiliser l’exercice précédent.)

Exercice 14. Somme connexe de variétés. J Soient V1 et V2 deux variétés topologiques connexes par arcs de dimension n ≥ 2. Pour k = 1,2, on se donne un ouvert Uk de Vk avec un homéomorphisme φk:Rn −→ U' k. On note Bn la boule unité ouverte de Rn, c’est à dire Bn=Dn\Sn−1. La somme connexe V1]V2 est la variété topologique2 de dimension n obtenue comme le quotient :

V1]V2 =V1\φ1(B) GV2\φ2(B) .

où ∼ est la relation d’équivalence qui identifie chaque point xφ1(Sn−1) avec le point φ2−11 (x)) ∈ φ2(Sn−1).

a. Faites un dessin. A quoi ressemble la somme connexe de deux tores ?

b. On suppose n ≥3, calculez le groupe fondamental de V1]V2 à l’aide du théorème de Van Kampen.

c. On fixe n ≥ 3. Construisez3 une variété de dimension n compacte dont le groupe fondamental est isomorphe àFk.

d. On suppose n = 2. Calculez le groupe fondamental du tore à deux trous à l’aide du théorème de Van Kampen et de l’opération de somme connexe.

Exercice 15. Bouquets et bracelets. K Soit X un espace topologique et xX. On considère le bouquet XS1 obtenu en identifiant xX et 1 ∈ S1. Soit n ≥ 1, ξ une racine primitive n-ème de l’unité. Soient X1, . . . , Xn des copies de X, et notons xiXi la copie de l’élément xX. On fabrique le

« bracelet » Bn(X) comme l’espace topologique quotient

Bn(X) =

S1 t G

1≤i≤n

Xi

.

où ∼ est la relation d’équivalence qui identifie chaquexi à ξi.

2. Un petit exercice de topologie consiste à montrer queV1]V2 est bien une variété topologique de dimensionn. On peut trouver l’opération de somme connexe dans le livre d’Alessandri, Thèmes de Géométrie, Dunod, p. 15.

3. L’opération de somme connexe est une opération de « chirurgie » sur les variétés. En général, lesopérations de chirurgie sur les variétés sont des opérations de découpage et de suture qui permettent de créer de nombreux exemples de variétés.

Avec un peu plus de travail chirurgical on peut montrer le résultat suivant. Thm : Soit n 4. Pour tout groupe G de présentation finie, il existe une variétéV compacte connexe de dimensionndont le groupe fondamental est isomorphe à G.

3

(4)

a. Faites un dessin de Bn(X) (choisissez votre décoration X avec goût !).

b. Montrez que l’applicationp:Bn(X)→XS1, telle quep(z) =z siz est dans l’un desXi, et p(z) = zn sizS1 est un revêtement à n feuillets.

c. Que dire sur l’application induite par pau niveau des groupes fondamentaux ?

d. On prend maintenantX =S1. Calculez le groupe fondamental deBn(S1). En déduire que F2 contient Fn+1 comme sous-groupe. Donnez trois éléments explicites qui engendrent une un sous-groupe de F2

isomorphe àF3.

Exercice 16. Graphes. K Un graphe abstrait (fini) est la donnée d’un ensemble fini S (les sommets), d’un ensemble fini A (les arêtes), et de deux applications e0 : AS et e1 : AS (qui indiquent quels sont les deux extrémités de chaque arête). A tout graphe abstrait (S, A, e0, e1) on peut associer sa réalisation topologique G(S, A, e0, e1). Plus précisément, pour chaque αA on se donne une copie Iα de l’espace topologique I. Alors G(S, A, e0, e1) est l’espace topologique quotient :

G= G

s∈S

{s} t G

α∈A

Iα

! .

où∼est la relation d’équivalence qui identifie chaque point 0∈Iα avec le pointe0(α)∈S et chaque point 1∈Iα avec le pointe1(α)∈S.

a. Déterminez à homéomorphisme près la réalisation des graphes topologiques suivants.

i) Le graphe avec une arête α, deux sommets s0 et s1, et e0(α) =s0, e1(α) =s1.

ii) Le graphe avec deux arêtesα, β, deux sommetss0 ets1, ete0(α) =e0(β) = s0,e1(α) = e1(β) =s1. iii) Le graphe avec n arêtes, et 1 seul sommet s (et e0 et e1 sont constantes égales à s).

b. Montrez que tout graphe topologique est homéomorphe à un sous-espace de Rn pour n assez grand4. c. Soit G un graphe topologique. Dans cette question, on démontre que si on contracte une arête de G

qui a deux extrémités distinctes, on ne change pas le type d’homotopie deG.

Notation :soient f, g:XY et AX. On note «fg relA», si f et g sont homotopes par une homotopie H qui fixe A : ∀(a, t)∈A×I H(a, t) =a (En particulier, f(a) =g(a) pour tout aA).

i) Montrez que Id[0,1]f rel{0,1} où f : [0,1] → [0,1]

x 7→ 2x six12 et 1 sinon.

ii) SoitGun graphe topologique,Iαune arête deGd’extrémités distinctess0 6=s1. SoitB0 l’ensemble des arêtes différentes de Iα dont une extrémité est s0. On considère une étoile E0 autour de s0, plus précisément E0 est le sous-espace (où 14Iβ signifie « le quart de l’arête Iβ qui touche s0 ») :

E0 := [

β∈B0 1

4Iβ12Iα

Notons ∂E0 le bord deE0 (c’est un ensemble de card (B0) + 1 points). Soitq:E0E00 =E0/12Iα l’application quotient et soit ∂E00 =q(∂E0).

Construisez une application r :E00E0 telle que rq ∼Id rel∂E0 etqr ∼Id rel∂E00. iii) Montrez que l’application quotient GG/Iα est une équivalence d’homotopie.

d. Montrez que le groupe fondamental d’un graphe connexe possédantaarêtes etssommets est un groupe libre àas+ 1 générateurs.

4. En fait,n= 3 est toujours assez grand, c’est un exercice sur la connexité par arcs des ouverts deR3. Maisn= 2 n’est pas toujours possible. On appellegraphe planaireun graphe qui se plonge dansR2. On sait exactement quels sont les graphes qui se plongent dansR2, c’est le sujet d’un célèbre théorème de Kuratowski (1930).

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