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Emploi et croissance dans l Union européenne Une feuille de route pour un avenir durable

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Union européenne

Emploi et croissance

dans l’Union européenne

Une feuille de route pour un avenir durable

L’Europe en mouvement

(2)

Cette brochure ainsi que d’autres explications claires et concises sur l’Union européenne sont disponibles en ligne à l’adresse: ec.europa.eu/publications

Commission européenne

Direction générale de la communication Publications

1049 Bruxelles BELGIQUE

Manuscrit achevé en juillet 2008

Illustration de couverture: © BilderBox.com

Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes, 2009 16 p. — 21 x 29,7 cm

ISBN 978-92-79-07427-1 doi 10.2775/20271

© Communautés européennes, 2009

Reproduction autorisée. Toute utilisation ou reproduction de chacune des photos est soumise à une autorisation préalable à demander directement aux détenteurs de leurs droits d’auteur.

Printed in Germany

ImprImésurpapIerblanchIsanschlore

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« L a r é p o n s e a u d é f i d e l a m o n d i a l i s a t i o n n e s e t r o u v e p a s d a n s l e r e p l i s u r s o i e n

s o u s c r i v a n t à d e n o u v e l l e s f o r m e s d e p r o t e c t i o n n i s m e , m a i s d a n s

l ’ i n n o v a t i o n . »

L’Europe en mouvement

Emploi et croissance dans l’Union

européenne

Une feuille de route pour un avenir durable

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Table des matières

L’Europe en mouvement

Vers un avenir durable 03

Les enjeux du monde moderne 04

Connaissance et innovation: les moteurs de la croissance 05

Des entreprises compétitives pour créer des emplois 07

Investir dans les ressources humaines 09

Une économie plus respectueuse de l’environnement 12

Pour en savoir plus 15

Bien comprendre le contexte économique 13

(5)

03

E

MPLOI ET CROISSaNCE DaNS L’UNION EUROPéENNE Vers un aVenir durable

P

réparer un avenir équitable, prospère et durable du point de vue environnemental constitue une priorité pour l’Union européenne (UE). La feuille de route pour y par- venir repose sur une augmentation de la croissance et de l’emploi dans une économie plus respectueuse de l’environnement. Cet objectif sera atteint grâce à des politiques coor- données en matière d’économie, d’emploi et d’environnement.

La mise en commun des efforts déployés par les états membres de l’Union européenne représente la meilleure garantie pour que les bénéfices de cette stratégie soient équitablement répartis au sein de l’Union européenne et qu’ils

profitent aux générations futures.

La tâche n’est pas facile, mais les dirigeants de l’Union savent qu’elle est au cœur des préoccupations des citoyens.

La solidarité qui sous-tend cette stratégie présente d’indéniables avantages. Le cas de l’Irlande et de l’Espagne illustre bien la façon dont l’adhésion à l’Union européenne ac- célère le rythme de développement économique dans l’ensemble de l’Union. L’adhésion a non seulement permis de créer des emplois et d’ap- porter la prospérité à ces pays, mais a aussi ouvert de nouveaux marchés et des perspectives d’emplois pour les citoyens et les entreprises des autres pays de l’Union.

Vers un avenir durable

Ce qui préoccupe le plus les citoyens de l’Union européenne — Enquête d’opinion réalisée au printemps 2008 (%)

La stratégie de Lisbonne, comment ça marche?

La stratégie de l’Union européenne pour la croissance et l’emploi est éga- lement connue comme la stratégie de Lisbonne, du nom de la ville où elle a été adoptée par les dirigeants de l’Union, en 2000.

Dans le cadre de cette stratégie, les pays de l’Union européenne sont convenus d’un certain nombre d’objectifs et d’indicateurs à prendre en compte dans les efforts qu’ils consacrent conjointement à l’emploi et à la croissance. Il est notamment prévu que le taux d’emploi atteindrait 70 % et les investissements dans la recherche, 3 % du produit intérieur brut (PIB), d’ici à 2010.

La plupart de ces efforts sont déjà accomplis à l’échelon des pays de l’Union européenne puisque les politiques en matière d’éducation et d’emploi re- lèvent de leur compétence. Néanmoins, ces pays font tous les ans état de leurs progrès, et la situation est analysée par les chefs de gouvernement au sommet annuel de printemps. À cette occasion, l’emploi et la croissance sont toujours en tête des priorités. Ainsi, les bonnes idées en matière de création d’emplois circulent entre les pays.

Dans certains domaines, l’Union européenne doit intervenir soit en légi- férant, soit en octroyant des subventions issues de son budget. La Com- mission européenne avance alors une proposition qui est ensuite exami- née avec les organisations non gouvernementales ainsi qu’avec d’autres représentants de la société civile. La décision finale revient au Parlement européen et au Conseil de ministres.

Terrorisme Système éducatif Logement Fiscalité Immigration Retraites Système de soins de santé Situation économique Criminalité Chômage

Hausse des prix/inflation 37

24 20 20 19 12 11 10 9 8 7

À partir des deux principales préoccupations des citoyens.

Source: Eurobaromètre.

la recherche renforce la croissance

et la création d’emplois ©

Vanparysmedia

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L

es sociétés modernes reposent sur la connaissance, en particu- lier les économies développées qui, dans un environnement mondialisé, sont confrontées à la concurrence des économies émergentes. La réponse au défi de la mondialisation ne se trouve pas dans le repli sur soi en sous- crivant à de nouvelles formes de pro- tectionnisme, mais dans l’innovation.

Cela vaut également pour les autres grands enjeux du monde moderne, tels que le vieillissement de la po- pulation et la préservation de l’en- vironnement, notamment pour ce qui est du changement climatique.

Nous étudions, travaillons et vi- vons plus longtemps et nous avons moins d’enfants. Les caractéristiques

et les besoins de nos sociétés s’en trouvent modifiés. Il faut donc penser autrement. Les gens doi- vent être incités à travailler plus longtemps, parfois à temps partiel quand ils sont plus âgés, et, pour ce faire, ils ont besoin de se former tout au long de leur vie. Cela pro- fite aux personnes et à la société, dynamise l’économie et génère des recettes fiscales, autant d’éléments nécessaires pour préserver nos sys- tèmes actuels de protection sociale, y compris pour garantir à chacun le droit à la retraite.

avec le problème général de la dégradation de l’environnement et de l’appauvrissement de la biodi- versité, le changement climatique

constitue l’autre grand défi. ac- tuellement, nous exploitons les ressources mondiales à un rythme non viable.

La stratégie de l’Union européenne pour l’emploi et la croissance a pour but de créer des emplois et de gé- nérer de la croissance durable qui permettront de relever ces défis.

Elle se fonde:

■ sur la connaissance et l’innovation;

■ sur la libération du potentiel des entreprises;

■ sur l’investissement en ressources humaines;

■ sur une économie plus respectueuse de l’environ- nement.

04

Les enjeux du monde moderne

EMPLOI ET CROISSaNCE DaNS L’UNION EUROPéENNE les enjeux du monde moderne

la modélisation par informatique stimule la production

moderne ©

Vanparysmedia

(7)

L

’Union européenne aspire à devenir l’une des économies fondées sur la connaissance les plus dynamiques du monde. Pour ce faire, elle doit s’adapter aux nouvelles tech- nologies et à la concurrence. La libre circulation des connaissances au sein de l’Union européenne a autant d’im- portance que la libre circulation des marchandises, des services, des capi- taux et des personnes — les quatre libertés fondamentales au cœur de l’Union européenne.

Un défi à relever

Pour relever le défi de la connais- sance, l’Union européenne a décidé d’affecter à la recherche et au déve- loppement 3 % de la richesse éco- nomique produite annuellement (le PIB). En 2006, cette proportion ne s’établissait qu’à 1,8 %, contre 2,6 % aux états-Unis et 3,3 % au Japon. En Chine, elle s’élevait à 1,3 % en 2005,

mais les dépenses en recherche et en développement augmentent à un rythme bien plus rapide que la richesse nationale. Si cette tendance se poursuit, la Chine sera en mesure de dépasser l’Union européenne d’ici à la fin de la décennie. Toute- fois, les pays de l’Union multiplient leurs efforts pour atteindre l’objectif de 3 %. Ils ont tous mis au point des stratégies ambitieuses privilégiant la recherche et le développement et stimulant l’innovation. Les dépenses publiques consacrées à la recherche et au développement ont augmen- té de façon significative. Des efforts considérables sont également dé- ployés pour inciter, par des exonéra- tions fiscales, les entreprises privées et les organisations à investir dans la recherche et le développement.

La clé pour rester compétitif réside dans l’innovation, qui favorise la création d’emplois à forte teneur co- gnitive. Le degré d’innovation se me- sure, par exemple, par le nombre de connexions internet à large bande, par les fonds dont disposent les jeu- nes entreprises qui tentent de lan- cer leurs innovations sur le marché,

par les exportations de produits de haute technologie, par le nombre de demandes de brevet et par le nom- bre de personnes ayant achevé un cycle d’études supérieures ou son équivalent.

L’objectif de l’Union européenne de doter toutes les écoles d’une connexion haut débit d’ici à 2010 est un exemple parmi d’autres de son action en la matière. Dans tous ces domaines, l’Union européenne est en retard par rapport aux états-Unis et au Japon, mais l’écart se réduit, notamment avec les états-Unis.

Du laboratoire au marché

L’Europe doit rattraper son retard et, dans le même temps, se montrer capable de convertir en produits commercialisables les résultats po- sitifs obtenus dans la recherche en laboratoire. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles l’Union euro- péenne voue depuis 2007, et jusqu’en 2013, plus de 50 milliards d’euros à la recherche. Cette somme s’ajoute aux fonds dégagés par chacun des pays de l’Union et finance des projets

Connaissance 05

et innovation:

les moteurs de la croissance

Dépenses pour la recherche et le développement en 2006 (% du PIB)

États-Unis (1) 2005

2,6

Japon 3,3

Chine(1) 1,3

Objectif de l’UE en 2010 3,0

UE 1,8

Source: Eurostat relier les écoles à l’internet

est essentiel pour notre compétitivité à venir

© stock.xchng EMPLOI ET CROISSaNCE DaNS L’UNION EUROPéENNE ConnaissanCe et innoVation: les moteurs de la CroissanCe

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dans des domaines aussi variés que la nanotechnologie et l’aérospatiale auxquels coopèrent des scientifiques de plusieurs pays membres.

Un nouvel Institut européen d’in- novation et de technologie, créé en 2008, renforce le lien entre la science, l’enseignement supérieur et l’inno- vation. Il favorise la mise en place de réseaux à même de transformer les idées novatrices en débouchés pro- fessionnels, dans des domaines tels que la lutte contre le changement climatique, les énergies renouve- lables et la génération à venir des technologies de l’information et de la communication.

EMPLOI ET CROISSaNCE DaNS L’UNION EUROPéENNE ConnaissanCe et innoVation: les moteurs de la CroissanCe

06

Tirer profit de l’expérience passée des Basses-Carpates dans le secteur de l’aviation

La voïvodie des Basses-Carpates, dans le sud-est de la Pologne, est essentiellement une région rurale, mais elle dispose d’un atout industriel: pendant plus de soixante-dix ans, elle a été l’un des centres de l’industrie de l’aviation. Cette industrie a périclité il y a vingt ans, au moment où la Pologne se réorganisait en tant qu’économie de marché, mais les connaissances sont toujours là et ont permis d’édifier une «Aviation Valley», qui a bénéficié des fonds de l’UE.

Conçue sur le principe du regroupement de différents intervenants, l’«Aviation Valley» met l’accent sur le travail en réseau des petites et moyennes entreprises (PME) et sur les synergies avec les compétences des établissements d’en- seignement locaux, tels que l’université technique de Rzeszów et le centre de formation pour pilotes.

L’UE a financé le portail internet de l’ensemble, la formation et la mise en liaison avec des régions semblables, dont la région Border Midland and Western en Irlande et la région d’Oulu en Finlande, toutes deux essentiellement rurales et situées dans des régions périphériques. «Cependant, elles avaient une plus grande expérience de la gestion et de la coordination des acteurs de la vie économique, ainsi que d’autres domaines d’intérêt pour nous, tels que le téléap- prentissage», déclare Andrzej Rybka, le responsable du projet. «Le fait que nous ayons bien choisi nos partenaires régionaux est l’une des raisons principales du succès de notre projet.»

Aujourd’hui, l’association «Aviation Valley» représente quelque 70 sociétés de la région. «Nous prévoyons d’atteindre notre objectif de 100 sociétés dans quelques années», déclare M. Rybka. Actuellement, M. Rybka participe à un projet financé par l’UE visant à étendre le modèle polonais de l’«Aviation Valley» à l’Ukraine et à intégrer des sociétés de ce pays dans l’ensemble polonais. «À long terme, nous estimons pouvoir faire du sud-est de la Pologne l’une des régions phares de l’aérospatiale en Europe, pouvant fournir des produits et des services variés aux clients les plus exigeants.»

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L

es entreprises ont pleinement profité du marché unique de l’Union européenne dépourvu de frontières intérieures qui entravent la circulation des biens. Confrontées à une concurrence accrue, les entrepri- ses innovent et baissent leurs prix. Sur les marchés de l’Union européenne et du reste du monde, elles peuvent alors mieux rivaliser avec les produits fabriqués dans d’autres pays. On es- time que les 2,75 millions d’emplois créés entre 1996 et 2006 n’auraient pas vu le jour sans le marché unique.

Toutefois, le marché unique fonc- tionne mieux pour les biens que

pour les services, et les règles ouvrant les marchés sont souvent transgressées. Il demeure certains domaines où aucune règle n’a pu être décidée pour lever les obs- tacles aux échanges, notamment dans les secteurs des services et des marchés financiers.

Alléger les formalités administratives

En outre, les règles existantes sont souvent inutilement compliquées.

La Commission européenne pré- pare un programme ambitieux qui

a pour objectif de réduire de 25 % la bureaucratie découlant des rè- gles de l’Union européenne entre 2007 et 2012. Cela permettra aussi de réduire les coûts.

Le marché unique ne se limite pas aux flux matériels de biens et de services, il crée aussi les infrastruc- tures compétitives indispensables à ces flux, à savoir un marché libre de l’énergie où les consommateurs peuvent choisir leur fournisseur, des télécommunications à meilleur prix et des réseaux routiers et ferroviaires intégrés qui relient les endroits les plus reculés de l’Union européenne.

EMPLOI ET CROISSaNCE DaNS L’UNION EUROPéENNE des entreprises CompétitiVes pour Créer des emplois

07

Des entreprises compétitives pour créer des emplois

Répartir équitablement les bénéfices

Plus de 40 % du budget de l’Union européenne sont directement consacrés à la création d’emplois, à la croissance et à la répartition équitable des bénéfices dans l’Union. Le but est de réduire l’écart entre les plus défavorisés et les plus aisés, qu’il s’agisse de personnes ou de régions entières. Les financements émanent du Fonds social européen (FSE), du Fonds européen de développement régional et du Fonds de cohésion. Ensemble, ils gèrent environ 60 milliards d’euros.

Le Fonds social européen a pour mission d’aider les travailleurs et les entreprises à s’adapter au changement, il facilite l’accès au travail des demandeurs d’emploi, des chômeurs, des femmes et des migrants et il promeut l’insertion sociale des groupes défavorisés, la lutte contre la discrimination ainsi que l’amélioration des systèmes éducatifs. Chaque année, le Fonds contribue à la formation de 4 mil- lions de personnes. Ce sont ainsi 2 millions de chômeurs qui retrouvent un em- ploi après avoir participé à des projets mis sur pied par le FSE. On estime que près d’un demi-million d’emplois sera créé grâce au FSE entre 2008 et 2015.

Le Fonds de développement régional et le Fonds de cohésion concentrent leurs efforts sur des zones de l’Union européenne où le revenu par habitant se situe au-dessous de la moyenne et où le taux de chômage est particulièrement élevé.

Les entreprises reçoivent des subventions pour créer des emplois durables. Les projets d’infrastructure sont également financés, notamment ceux qui ont pour vocation d’améliorer la recherche et l’innovation, les télécommunications, l’environ- nement, l’énergie et les transports. Les Fonds contribuent au développement régional et local, y compris à la coopération transfrontalière. Ils financent aussi bon nombre de réseaux transeuropéens, tels que les routes, les ponts et les voies ferrées, les réseaux de distribution d’électricité et de gaz essentiels pour relier les points les plus éloignés de l’Union européenne. Il en va de même pour les projets sur l’énergie ou sur le transport qui présentent d’incontestables avantages pour l’environ- nement.

les fonds de l’union européenne ne sont pas seulement destinés aux emplois dans l’industrie

© EC- DG Regio

(10)

Cibler les petites et moyennes entreprises

La création d’emplois et la croissance ne progresseront pas si les PME de l’Union européenne n’innovent pas. Il

y a dans l’Union environ 23 millions de PME qui pourvoient aux deux tiers de l’ensemble des emplois.

Le programme-cadre pour l’innova- tion et la compétitivité qui permettra

de consacrer plus de 2 milliards d’euros à des financements entre 2007 et 2013 a été créé pour les PME.

Ce programme valorise l’innovation dans les entreprises et dans l’industrie et facilite l’accès aux services finan- ciers et aux services aux entreprises. Il aide aussi les PME à se doter des nou- velles technologies de l’information et de la communication et préconise une plus forte utilisation des énergies renouvelables ainsi qu’une meilleure efficacité énergétique.

08

Un catalyseur pour sauver l’emploi

Les Fonds structurels de l’UE peuvent apporter quelques milliers d’euros bien placés ou en fournir des millions. Ce- pendant, leur contribution ne doit pas nécessairement être importante en termes relatifs pour avoir des retombées sur l’emploi.

Dans le cas d’un projet visant à rendre une grande aciérie plus respectueuse de l’environnement et à protéger l’em- ploi, moins de 10 % du coût d’investissement total, évalué à presque 30 millions d’euros, se sont révélés nécessaires.

La contribution financière de l’UE a été le catalyseur qui a permis d’appliquer des technologies innovantes, jusque-là inédites en France.

L’usine de Fos-sur-Mer, sur la côte méditerranéenne française, est l’une des plus grandes aciéries d’Europe. Chaque année, 4,5 millions de tonnes d’acier à très faible teneur en carbone y sont produites. Cet acier est essentiellement employé dans l’industrie automobile, dans le secteur du logement et dans la production d’appareils électriques.

Produire une telle quantité d’acier nécessite 11 millions de tonnes de charbon (l’un des combustibles les plus pol- luants qui soient) et de fer.

La nouvelle technologie utilisée a permis de réduire les émissions de dioxine, d’oxyde d’azote et de dioxyde de carbone (réduisant par là même de manière considérable les effets néfastes de l’usine sur le réchauffement clima- tique). L’usine est désormais l’une des plus propres de son genre en Europe — et plus propre même que ce que la législation impose. Ont ainsi été préservés 3 000 emplois directs (dans l’usine) et 1 800 emplois indirects (auprès de fournisseurs et sous-traitants).

© pixelio

Cobayes vivants en Belgique pour les technologies de l’information

Vous n’êtes pas certain qu’une attraction touristique vaille le détour? Pourquoi ne consulteriez-vous pas votre téléphone mo- bile pour en avoir une description et connaître les horaires d’ouverture et les prix d’entrée, tout en visualisant une petite vidéo en guise de visite virtuelle? Non, ce n’est pas de la science-fiction, mais la réalité dans la ville belge de Hasselt.

Les participants à un «laboratoire vivant» peuvent se servir de leur téléphone pour tout savoir sur le jardin japonais de la ville — le plus grand d’Europe. Ils peuvent «marcher» dans les allées du jardin, écouter le bruit de la cascade d’eau ou admirer les poissons, fleurs et autres spécimens de la nature. S’ils le désirent, ils peuvent se rendre à une exposition artistique et, une fois sur place, se servir de leur téléphone pour obtenir des informations sur les œuvres exposées.

«Nous sommes le pont qui relie la recherche et le marché», déclare Daphné Tubée, la directrice de ce projet, connu sous le nom d’«i-City». «Les participants au laboratoire vivant nous communiquent leurs impressions sur le fonctionnement réel des applications que nous avons développées et testées avec nos partenaires industriels. Ainsi, nous pouvons déterminer s’il existe une demande réelle pour ce genre de produits sur le marché ou dans la société. L’utilisateur est la pièce maîtresse de notre activité.»

Quels sont les autres succès d’«i-City»? Ce programme a permis d’envisager le téléphone sous un jour nouveau et d’étudier ce qui pouvait être fait pour les malentendants ou les personnes souffrant de troubles du langage. Il a contribué à optimiser les fonctions de messagerie (SMS), de discussion en ligne (chat) et de courrier électronique afin de les adapter parfaitement à cette catégorie de personnes. Il a permis d’équiper les pompiers de Hasselt de téléphones sur lesquels ils peuvent obtenir immédiatement des informations sur les risques exacts observés lors d’un incident chimique.

EMPLOI ET CROISSaNCE DaNS L’UNION EUROPéENNE des entreprises CompétitiVes pour Créer des emplois

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I

l est essentiel de créer plus d’em- plois de meilleure qualité à forte teneur cognitive et qui satisfont ceux qui les occupent. Cela profite également à la société dans son en- semble. En effet, plus il y a de gens

qui travaillent, moins il y aura de laissés-pour-compte du dévelop- pement économique. Ensuite, plus les emplois sont à teneur cognitive, plus le travail de chacun acquerra de la valeur, c’est ce que les écono- mistes appellent la «productivité».

Plus il y a de personnes qui tra- vaillent et qui occupent des em- plois à forte valeur ajoutée, plus les chances sont grandes de rester compétitifs et de générer suffisam- ment de revenus pour sauvegarder le système de protection sociale ainsi que les régimes de retraite qui existent aujourd’hui.

Bien entendu, la création d’emplois de meilleure qualité n’a pas de sens si personne d’assez qualifié et de compétent ne peut les occuper.

Les pays de l’Union européenne

œuvrent de concert pour que leurs politiques en matière d’emploi et d’éducation n’aboutissent pas à une telle situation. Ils se sont ainsi fixé des objectifs précis concernant l’emploi et l’éducation. Ils se sont par exemple engagés d’ici à 2010 à proposer un emploi, une place d’ap- prenti, une formation ou toute autre mesure équivalente dans un délai de quatre mois à tous les jeunes qui se retrouvent au chômage. Parmi les autres objectifs figure également la réduction à 10 % du taux de jeunes quittant prématurément l’école.

Les objectifs communs sont suffisam- ment souples pour que tous les pays les adaptent à leur situation. Cepen- dant, le fait de savoir que la Commis- sion européenne et les autres pays se pencheront sur leurs progrès les aidera à rester sur la bonne voie.

09

Investir dans les ressources

humaines

dans le monde du travail, chacun devrait y trouver sa place

L’énergie renouvelable, c’est bon pour l’emploi

Chauffage urbain approvisionné à la paille, maisons alimentées par leurs propres mini-éoliennes, tracteurs fonctionnant à l’huile de colza, bureaux éclairés et chauffés par des panneaux solaires, parcs à éoliennes en mer comme nouvelle source d’électricité… tout cela peut être vu sur l’île danoise de Samsø. En 1998, les autorités de Samsø ont lancé une politique visant à ce que l’île repose à 100 % sur l’énergie renouvelable.

Il ne s’agit pas simplement d’une croyance altruiste en l’environnement. Cette politique a également eu des retombées positives sur l’emploi. Les projets ont permis de créer des postes à un moment où les emplois disparaissaient dans le secteur de l’agriculture et de l’industrie alimentaire. En outre, des diplômés ont pu trouver un emploi, alors que la demande les concernant était également en baisse.

Certains de ces emplois ont été créés à l’Académie de l’énergie de Samsø, la vitrine des accomplissements de l’île en matière d’énergie renouvelable. Le lieu même est devenu une véritable attraction touristique. Des chercheurs et des scientifiques du Danemark et du monde entier y mènent des recherches. «Ils apprécient que tous ces différents systèmes énergétiques soient facilement accessibles dans un seul endroit», déclare Søren Hermansen, le directeur opéra- tionnel de l’Académie. «Mais l’Académie est également ouverte aux citoyens qui veulent simplement voir ce que l’on peut faire pour rendre une communauté autosuffisante en matière d’énergie renouvelable.»

Le bâtiment de l’Académie lui-même est un microcosme écologique. La ventilation des salles y est naturelle et les chasses d’eau fonctionnent avec de l’eau de pluie. La forte isolation des murs réduit au minimum la consommation énergétique. La chaleur est produite dans la centrale de chauffage urbain de l’île, approvisionnée avec de la paille, et l’eau est chauffée grâce à l’énergie solaire. Tous les appareils électriques répondent aux normes d’efficacité énergétique les plus strictes (autrement dit, ils remplissent les conditions pour obtenir un «A» sur l’étiquette communautaire de consommation en énergie). L’éclairage électrique est économique et les fenêtres ont été installées de manière à maximiser la récupération passive de l’énergie solaire.

Selon M. Hermansen, le soutien financier de l’UE a été essentiel pour l’Académie. «Cette aide a contribué à attirer d’autres investisseurs. Si des fonds commu- nautaires sont disponibles, il est beaucoup plus facile de lever des fonds locaux et régionaux.»

©Alamy Images EMPLOI ET CROISSaNCE DaNS L’UNION EUROPéENNE inVestir dans les ressourCes humaines

(12)

Ce type de coordination permet aux pays d’avoir accès aux bonnes pratiques de tous, un point par- ticulièrement important lorsqu’il s’agit de chercher de meilleures manières d’intégrer sur le marché du travail les jeunes, les femmes, les travailleurs âgés, les handicapés, les migrants légaux et les minorités.

La formation tout au long de la vie est primordiale

Dans une économie fondée sur la connaissance, les compétences re- quises pour un emploi ne sont pas figées. La formation tout au long de l’existence est essentielle et, de l’école aux cours pour adulte, elle est soute- nue par le programme de formation

tout au long de la vie de l’Union européenne au moyen d’échanges transfrontaliers, de l’acquisition de compétences linguistiques et du partage des bonnes pratiques.

Les pays de l’Union européenne posent aussi des exigences sem- blables lorsqu’il s’agit de trouver l’adéquation parfaite entre les qua- lifications requises et le diplôme ou le métier. Il est alors plus facile pour les étudiants de tous âges de partir étudier à l’étranger et de voir leurs qualifications reconnues quel que soit le lieu où ils entament leurs car- rières professionnelles.

L’acquisition de nouvelles compé- tences peut ne pas être suffisante pour rester toute sa vie dans la

même entreprise. Le rythme des changements technologiques et de la mondialisation entraîne à la fois l’apparition continue d’entre- prises qui tirent profit des dernières évolutions et la disparition de celles qui n’arrivent pas à s’adapter.

Une entreprise qui a besoin d’une aide temporaire pour revenir dans la course peut prétendre au soutien de son gouvernement ou de l’Union européenne. Si une entreprise dé- pose le bilan, les personnes mises au chômage ont souvent le droit à une formation de reconversion financée par l’Union européenne et prise en charge soit par le Fonds social euro- péen soit par le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation, créé en 2007 pour prêter main-forte

EMPLOI ET CROISSaNCE DaNS L’UNION EUROPéENNE inVestir dans les ressourCes humaines

10

Des aides pour relever le défi de la mondialisation

Le libre-échange est généralement facteur de croissance et de création d’emplois mais, tandis que se profilent de nouvelles pers- pectives d’emplois, d’autres peuvent disparaître. Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation a spécialement été conçu pour pallier ce genre de situation. En effet, il propose une aide ponctuelle à l’intention des travailleurs qui ont perdu leur emploi en raison de l’évolution de la structure du commerce mondial. Malte a été l’un des premiers pays à en bénéficier.

Les subventions ne sont en principe versées que si 1 000 emplois au moins ont été supprimés. Compte tenu de sa taille modeste, Malte a fait l’objet d’un traitement spécial quand 675 emplois ont été supprimés dans le secteur du textile et de l’habillement après la délocalisation complète d’une entreprise en Asie et le transfert partiel d’une seconde en Afrique du Nord. Proportionnellement, cela équivaudrait à environ 170 000 licenciements en Allemagne, 125 000 au Royaume-Uni ou 115 000 en France.

L’argent du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation n’est déboursé que si l’entreprise a démontré qu’elle avait tout tenté pour s’adapter à la nouvelle situation et éviter les licenciements. C’était le cas des deux entreprises maltaises qui avaient investi à la fois dans l’équipement et dans les ressources humaines. L’évolution struc- turelle de l’économie mondiale était cependant trop forte.

L’Union européenne a réuni la moitié de la somme (1,3 million d’euros) dont le gou- vernement maltais avait besoin pour prêter assistance aux travailleurs licenciés, pour les conseiller dans la recherche d’un nouvel emploi, pour les aider à s’installer à leur compte et pour se recycler.

la volonté d’apprendre est essentielle dans le monde du travail

© Vanparysmedia

(13)

à ceux qui perdent leur emploi du fait de la mondialisation.

En 2007, l’allemagne a ainsi perçu 12,8 millions d’euros pour les 3 300 travailleurs qui avaient été licenciés parce que BenQ, un fabri- cant taïwanais de téléphones mobi- les, avait décidé de retirer toutes les parts qu’il détenait dans ses deux filiales allemandes pour délocaliser sa production en Extrême-Orient.

La flexibilité est capitale

Dans une économie fondée sur la connaissance et dans un environ- nement mondialisé, il peut être né- cessaire de faire preuve de flexibilité pour pouvoir changer d’emploi dans une carrière. La solution se trouve dans une politique de «flexicurité».

La flexicurité désigne un modèle d’état-providence qui conduit une politique active dans le domaine de l’emploi. Ce modèle combine facili- tés d’embauche et de licenciement (flexibilité pour les employeurs) et d’importants avantages pour les chômeurs (sécurité des travailleurs).

Il ne s’agit pas d’accroître la précarité de l’emploi — enchaîner des em- plois de courte durée ou temporai- res —, mais plutôt d’avoir une vision élargie de l’emploi où la mobilité professionnelle — une mobilité as- censionnelle avant tout qui ouvre la voie vers des emplois mieux rému- nérés assortis de meilleures condi- tions de travail — fait partie d’un parcours normal de carrière.

Quel que soit le succès de l’Union européenne en matière de

créations d’emplois et de crois- sance, certaines personnes auront toujours besoin d’un filet de sé- curité sous la forme non seule- ment d’une formation et d’une reconversion professionnelle, mais aussi de politiques d’assistance so- ciale visant à réduire la pauvreté et

l’exclusion sociale. Cette responsa- bilité incombe surtout aux gouver- nements nationaux, mais une fois de plus, les pays de l’Union euro- péenne mettent en commun leurs objectifs et leurs bonnes pratiques et recourent à l’aide du Fonds so- cial européen.

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La place spéciale de l’université de Maastricht

Fournir à tous du travail et des débouchés est l’une des priorités essentielles de l’UE. Même dans les économies les plus prospères d’Europe, l’UE apporte un sou- tien financier à un projet donné si ce dernier cible un groupe vulnérable ou est suffisamment novateur. Cela est particulièrement vrai s’il existe également une dimension transfrontalière — comme c’est le cas pour l’université de Maastricht, qui souhaite devenir une université totalement bilingue.

Dans cette optique, cette université a bénéficié d’un cofinancement de l’UE. Ces fonds ont servi à financer des cours de formation visant à améliorer les compé- tences en anglais de son personnel. Tous les programmes de licence, sauf deux d’entre eux, et la totalité des programmes de master sont déjà organisés en an- glais ou en anglais et néerlandais. Aucune autre université extérieure au monde anglophone n’offre autant de cours en anglais. Un enseignant sur six et un étu- diant sur trois proviennent d’un autre pays que les Pays-Bas.

L’université de Maastricht se trouve au cœur de l’une des premières et plus déve- loppées des régions dites «Euregio». L’Euregio Meuse-Rhin, dont fait partie Maas- tricht, a été créée en 1976 dans le but de renforcer la coopération transfrontalière dans une région qui comprend la ville d’Aix-la-Chapelle en Allemagne et les vil- les belges d’Eupen, de Verviers, de Liège et de Hasselt. Il était par conséquent logique que l’université de Maastricht (qui a été fondée la même année) non seulement se dote d’une dimension transfrontalière en utilisant l’anglais comme langue de travail, mais se spécialise aussi dans des programmes au contenu européen: droit européen, affaires publiques européennes, santé publique euro- péenne ou études européennes, par exemple.

«La connaissance est l’un des biens les plus importants de la société néerlandaise et européenne», déclare Jo Ritzen, président de l’université de Maastricht. «En dé- livrant des diplômes de l’enseignement supérieur, en créant de l’emploi, en ap- portant une nouvelle vision et en générant de l’activité économique, l’université de Maastricht contribue au développement de l’économie de la connaissance aux Pays-Bas et dans l’Euregio dans son ensemble. Elle contribue également à faire de l’Europe l’une des économies de la connaissance les plus fortes du monde.»

EMPLOI ET CROISSaNCE DaNS L’UNION EUROPéENNE inVestir dans les ressourCes humaines

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L

e changement climatique causé par les émissions de dioxyde de carbone et d’autres gaz dits à effet de serre constitue l’une des plus graves menaces qui pèsent sur notre planète. Les émissions indui- tes par la consommation d’énergie et les transports, les principales cau- ses du changement climatique, ne diminuent pas assez vite.

Les dirigeants de l’Union européen- ne se sont engagés à réduire les émissions et à user du poids écono- mique et politique de l’Union sur la scène internationale pour convain- cre les autres pays de leur emboîter le pas. L’Union européenne s’est fixé pour objectifs très ambitieux de réduire les émissions, de produire plus d’électricité à partir d’énergies renouvelables et de privilégier l’uti- lisation des biocarburants durables au détriment du pétrole et du gaz, à condition de disposer des bio- carburants dérivés de cultures non alimentaires.

Pour parvenir à une croissance du- rable, il est essentiel de mettre un terme au changement climatique, et plus généralement à la détériora- tion de l’environnement et à l’épui- sement des ressources de la planète.

Ce mode de croissance permettra à un plus grand nombre d’entre nous et aux générations futures de jouir d’une plus grande qualité de vie et d’une relative prospérité.

Les politiques respectueuses de l’environnement

contribuent à la création d’emplois et à la croissance

Les éco-industries européennes re- présentent une part significative de l’économie de l’Union européenne et sont en pleine expansion; elles représentent 2,1 % du PIB. Leur ryth- me annuel de croissance est de 5 %, bien plus que le taux de croissance de l’économie dans son ensemble.

Les éco-industries de l’Union euro- péenne emploient 3,5 millions de

personnes à temps plein, notam- ment dans la lutte contre la pollu- tion atmosphérique, la gestion des déchets solides, les énergies renou- velables et le recyclage. L’énergie éo- lienne est un secteur en plein essor.

Les entreprises européennes du sec- teur des éco-industries occupent une solide position à l’échelle planétaire.

On estime que l’Union européenne détient un tiers du marché mondial des éco-industries, un marché qui devrait atteindre la valeur d’environ 500 milliards d’euros d’ici à 2010.

En 1999, les exportations des biens écologiques de l’Union européen- ne — des étoffes de chanvre aux turbines éoliennes — étaient suppo- sées passer, dans l’hypothèse la plus favorable, de 8,5 milliards d’euros en 1998 à 22 milliards en 2010. Ce vo- lume a déjà été atteint en 2004.

Le potentiel d’innovation écologi- que de l’entreprise européenne est sous-estimé. L’expérience montre qu’une législation claire dans le do- maine de l’environnement incite les entreprises à développer de nou- veaux produits écologiques et des technologies environnementales qui, à leur tour, permettent aux en- treprises de réduire leurs coûts au lieu de les augmenter. Sur la scène internationale, le rôle de premier plan que joue l’Union européenne dans la lutte contre le changement climatique présentera d’autres avan- tages pour l’entreprise européenne, dans la mesure où elle ressentira encore plus le besoin d’innover.

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EMPLOI ET CROISSaNCE DaNS L’UNION EUROPéENNE une éConomie plus respeCtueuse de l’enVironnement

Une économie plus

respectueuse de l’environnement

la fabrication de panneaux solaires est bénéfique au climat et au marché du travail

© Vanparysmedia

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I

l ne peut y avoir de création d’emplois et de croissance que dans un environnement écono- mique stable où aucun pays de l’Union européenne ne conduit de politique économique susceptible de contrarier les efforts des autres.

Les états membres de l’Union sont d’accord non seulement sur ce point, mais aussi sur les orientations à suivre pour que la politique éco- nomique et les stratégies pour l’em- ploi se complètent.

L’Union économique et monétaire (UEM) sous-tend cette démarche.

Tous les états membres de l’Union européenne n’ont pas encore adop- té l’euro, mais tous sont convenus des paramètres communs qui dé- terminent la stabilité économique générale. Pour ce faire, ils gèrent leurs économies sur des bases sai- nes, ce qui leur interdit de vivre au-dessus de leurs moyens ou, en cas d’endettement, d’éviter de re- courir si souvent à l’emprunt que les

remboursements des dettes devien- draient un fardeau pour l’économie.

Les autres postes de dépense, tels que les infrastructures, la protection sociale et la création d’emplois, subi- raient alors une pression intolérable.

Les ministres de l’économie et des finances se rencontrent régulière- ment pour s’assurer qu’ils sont tou- jours sur la bonne voie. Pour cela, les pays qui ont adopté l’euro dis- posent d’un forum: l’Eurogroupe.

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Bien comprendre le contexte économique

l’euro contribue à maîtriser l’inflation

L’euro: une monnaie, de multiples perspectives

L’euro est sans doute la réalisation la plus palpable de l’Union européenne. La monnaie unique est en cir- culation dans seize pays (en 2009) qui représentent les deux tiers (plus de 350 millions de personnes) de la population de l’Union. Ces pays sont: la Belgique, l’Allemagne, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, Chypre, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, le Portugal, la Slovénie et la Finlande. La Slovaquie uti- lise l’euro depuis le 1er janvier 2009. Le Danemark, la Suède et le Royaume-Uni ne l’ont pas adopté, tandis que les pays qui ont adhéré à l’Union européenne en 2004 et en 2007 s’y sont engagés dès qu’ils seraient prêts.

Les avantages

Au niveau le plus élémentaire, grâce à l’euro, il n’est plus nécessaire de changer de l’argent lors d’un voyage dans une grande partie de l’Union européenne.

Les entreprises qui opèrent dans la zone euro réalisent de grandes économies. Elles n’ont plus besoin de se prémunir contre les fluctuations soudaines du taux de change ni de supporter les coûts des paiements transfrontaliers.

Grâce à l’euro, les consommateurs peuvent plus facilement comparer les prix et acheter à l’étranger, no- tamment sur l’internet. Cette transparence des prix est bénéfique à la concurrence dans la mesure où, dans la zone euro, la pression sur les prix est à la baisse.

L’euro est désormais une monnaie internationale attractive. De plus en plus, les touristes peuvent se munir d’euros pour voyager à travers le monde, et les entreprises commercent dans cette monnaie dans des pays autres que ceux qui l’ont adoptée.

L’euro dynamise le commerce. Les pays de l’Union européenne qui l’utilisent constituent maintenant la première puissance commerciale du monde. En 2006, ils représentaient plus de 13 % du commerce mondial, une part légèrement supérieure à celle des États-Unis.

La monnaie unique a été synonyme de croissance et de création d’emplois. Elle a également permis d’abaisser les taux d’intérêt à leur minimum historique. Pour l’ensemble de l’économie de la zone euro, l’inflation moyenne est passée de 9,3 % dans les années 70 et de 7,5 % dans les années 80 à 2,1 % en moyenne depuis 1999.

L’euro protège aussi les consommateurs contre les graves conséquences que peuvent avoir des événements survenus ailleurs dans le monde, comme la flambée des prix du pétrole. Ces derniers, qui ont pour ainsi dire quintuplé en dollars au cours des cinq dernières années, n’ont jamais atteint de telles proportions en euros. Il en va de même pour les hausses récentes des prix des denrées alimentaires.

© stock.xchng EMPLOI ET CROISSaNCE DaNS L’UNION EUROPéENNE bien Comprendre le Contexte éConomique

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Un cadre pour une inflation maîtrisée

Une faible inflation est essentielle à la stabilité économique. Si les bud- gets des gouvernements sont équi- librés et si leurs taux d’endettement sont modestes, alors l’inflation sera faible, puisqu’ils n’auront pas besoin d’emprunter. Cela permet de réduire la pression à la hausse sur le coût de l’argent, par exemple sur les taux d’intérêt. Des taux d’intérêt modérés sont en général le reflet d’une infla- tion modérée.

La Banque centrale européenne, le banquier des banques commer- ciales de l’Union européenne, joue un rôle capital pour ce qui est du contrôle de l’inflation dans les seize pays de la zone euro (en 2009). Elle détermine le taux auquel les ban- ques peuvent emprunter de l’ar- gent, un taux fixé pour conserver à terme un taux moyen d’inflation in- férieur à 2 %, mais proche de cette valeur. Les banques centrales des autres pays de l’Union européenne

fixent leurs propres taux d’intérêt, mais dans le cadre prévu par l’UEM, l’inflation ne devrait pas beaucoup varier d’un pays à l’autre.

L’objectif d’une inflation maîtrisée autour de 2 % a été atteint depuis que l’euro existe. En 2008, les prix ont cependant enregistré une plus forte augmentation à cause de la hausse des prix mondiaux du pé- trole et des denrées alimentaires.

L’euro est propice à l’emploi

Depuis sa création en 1999, l’euro est peu à peu devenu une monnaie cré- dible sur les marchés financiers de la planète, où l’on avait tendance au tout début à le considérer comme une simple expérience. Ce gain de crédibilité a également été favora- ble aux entreprises qui, désormais, peuvent faire des affaires en euros partout dans le monde. L’euro a aussi profité à l’emploi et à la croissance:

quelque 16 millions d’emplois ont

été créés depuis 1999 dans la zone euro (les pays de l’Union européen- ne ayant adopté l’euro).

Aller de l’avant

L’Union européenne a déjà enregis- tré de grands succès ces dernières années en matière de création d’em- plois. Elle y est parvenue grâce à des partenariats noués entre la Commis- sion européenne et les gouverne- ments nationaux, qui permettent d’encourager les réformes structurel- les du marché du travail. Elle a pu éga- lement s’appuyer sur des politiques favorisant la croissance et la compé- titivité. au début des années 2000, le taux d’emploi semblait bloqué autour de 63 % comparé à l’objectif de 70 % en 2010. Grâce aux progrès enregis- trés ces dernières années, il se situe désormais à environ 66 %.

Près de 7,5 millions d’emplois ont été créés dans l’Union européenne pour la période 2006-2007 seule- ment. Le chômage a été ramené à des niveaux sans précédent ces vingt dernières années, et le mar- ché de l’emploi résiste mieux aux ralentissements économiques. En effet, le nombre d’emplois continue d’augmenter malgré tout.

Ces succès ne sont pas à mettre au seul crédit de la stratégie de l’Union européenne en matière de crois- sance et d’emploi. Les états membres auraient de toute façon engagé de nombreuses réformes. Il n’en demeu- re pas moins qu’une démarche coor- donnée a clairement été très utile.

EMPLOI ET CROISSaNCE DaNS L’UNION EUROPéENNE bien Comprendre le Contexte éConomique

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Faits et chiffres: des résultats importants pour l’emploi et la croissance

La stratégie de l’Union européenne en matière de croissance et d’emploi a contribué de plusieurs manières à la réussite éco- nomique de ces dernières années.

■ L’Union européenne est censée créer plus de 10 millions d’emplois entre 2006 et 2009.

■ Le taux d’emploi dans l’Union européenne est passé de 62,5 % en 2001 à 65,4 % en 2007 et devrait atteindre 67 % environ en 2008.

■ Le chômage a fortement baissé ces dernières années et devrait descendre à un peu moins de 7 % en 2008.

■ Malgré les turbulences rencontrées sur les marchés mondiaux, la croissance économique a bien résisté; elle avoisinait 2,8 % en 2007 et devrait être de l’ordre de 2 % en 2008.

■ À la suite de la forte hausse des prix du pétrole, de l’énergie et des denrées alimentaires, l’inflation va probablement se situer autour de 3,6 % en 2008. Elle devrait à nouveau baisser de manière significative en 2009, pour se rapprocher de l’objectif de 2 % à moyen terme.

l’euro a profité aux

entreprises © st

ock.xchng

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EMPLOI ET CROISSaNCE DaNS L’UNION EUROPéENNE pour en saVoir plus

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PoUr En sAVoIr PLUs

Politique économique de l’Union européenne:

www.ec.europa.eu/economy_finance/index_fr.htm

L’euro: des avantages pour tous:

www.ec.europa.eu/economy_finance/publications/publication9869_fr.pdf

L'euro a dix ans — Dix exemples de réussite:

www.ec.europa.eu/economy_finance/emu10/successes/index_fr.htm

Emploi et politique sociale de l’Union européenne:

www.ec.europa.eu/social

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THE EU IN THE WORLD trade helps GroWth

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représentations de la Commission européenne

représentation en France 288 boulevard Saint-Germain 75007 Paris

FRaNCE Tél. +33 140633800 Fax +33 145569417

Internet: www.ec.europa.eu/france/index_fr.htm Courriel: comm-rep-par@ec.europa.eu

Centre d’information sur l’europe (même adresse)

Internet: www.touteleurope.fr/

représentation à marseille CMCI

2 rue Henri-Barbusse 13241 Marseille Cedex 01 FRaNCE

Tél. +33 491914600 Fax +33 491909807

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1000 Bruxelles BELGIQUE Tél. +32 22953844 Fax +32 22950166

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Courriel: epbrussels@europarl.europa.eu bureau pour le luxembourg Maison de l’Europe

7, rue du Marché-aux-Herbes 2929 Luxembourg LUXEMBOURG Tél. +352 4300-22597 Fax +352 4300-22457

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Des représentations ou des bureaux de la Commission européenne et du Parlement européen existent dans tous les états membres de l’Union européenne. Des dé- légations de la Commission européenne existent aussi dans d’autres pays du monde.

bureaux du parlement européen

pour obtenir les inFormations et des publiCations ConCernant l’union européenne en lanGue Française, Vous pouVez aussi Vous adresser aux:

Prendre contact avec l’UE

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en liGne

Des informations sont disponibles dans toutes les langues officielles de l’Union européenne sur le site Europa:

www.europa.eu

en personne

Il existe des centaines de centres locaux d’information sur l’Union européenne dans toute l’Europe. Vous pouvez trouver l’adresse du centre le plus proche de chez vous sur le site:

www.europedirect.europa.eu

par téléphone ou Courriel

europe direct est un service qui répond à

vos questions sur l’Union européenne. Vous pouvez le contacter gratuitement par télé- phone: 00 800 6 7 8 9 10 11 (à partir d’un pays à l’extérieur de l’Union, en composant le numéro payant +32 22999696) ou par courriel via le site: www.europedirect.europa.eu

des ouVraGes sur l’europe

Consultez des publications sur l’UE d’un simple click sur le site EU Bookshop:

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22-09-2008

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L’Union européenne

Les états membres de l’Union européenne (2008) Les pays candidats

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THE EU IN THE WORLD trade helps GroWth

Emploi et croissance dans l’Union

européenne

Une feuille de route pour un avenir durable

L a croissance économique et la création d’emplois sont fondamentales pour préserver notre mode et notre niveau de vie. Confrontés aux défis de la mondialisation, au vieillissement de la population et au changement cli- matique, les dirigeants de l’Union européenne sont convenus d’une stratégie globale pour la croissance et la création d’emplois, ainsi que pour la réparti- tion équitable des bénéfices dans toute l’Union européenne et dans toutes les catégories sociales. La stratégie de l’Union européenne pour la croissance et l’emploi commence à porter ses fruits. Elle libère le potentiel de connais- sance et d’innovation de l’Union européenne afin de concrétiser les idées en perspectives commerciales concurrentielles, d’investir dans les ressources humaines et de bâtir une économie plus respectueuse de l’environnement au bénéfice de l’emploi aujourd’hui et demain.

FR

L’Europe en mouvement

ISBN 978-92-79-07427-1

ISSN 1022-8225Na-aB-07-058-FR-C

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