PROTESTATION
DE LA
NOBLESSE DE FRANCE,
ÉMIGRÉE DANS LES PAYS ÉTRANGERS,
CONTRE
L a Sanction donnée par le Roi,
à
laprétendue Charte
Conjlitutionnelle.A COBLENTZ.
SEPTEMBRE, 1791.
the
Col s-e
PRC
150$?
PROTESTATION
DELA
NOBLESSE DE FRANCE,
ÉMIGRÈE DANS LES PAYS ÉTRANGERS,
CONTRE
La Sanction donnée par le Roi
,à
laprétendue Charte
Conjiitutionnelle.fuppofant au Roi îe pouvoir intrinsèque de fanéfionner une prétendue Conftitution def- tru&ive de l’Empire, la
San&ion
quele Roi vient de lui donner par le fait, elf en cemoment
nulle dedroit, parle défaut de Liberté qui a conltam-ment accompagné
toutes les démarches de Sa Majefté.Ce
défaut de Liberté eftévidemment
conftaté par l’abolition duVeto
royal} par la paralyfie totale du Pouvoir exécutiffuprême\ par l’indigne prifon où languit leMonarque
j par les outrages facrilèges faits à fa Perfonne facrée, toutes les fois qu’entraîné parle
vœu
de foucœur
, il a du moins fufpendu fon affentiment extérieur à des Décrets impies $ par le départ àMontmedi
de ce Prince infortuné , contraint de fuir une Ville rebelle&
prefque coupable d’un régicidej par leA
2( 4 >
Manifefie qu’ila1ailléàfes Tyrans , en cherchant unafyle loin du Palais témoin de la gloire defes Ancêtres
&
de fon abjeéfion\ par fon arreftation àVarennes,&
fon retour forcé dans laCapitale , aumilieu d’unetroupeinfolente,affieéfant,autour de ce Captifcouronné , lefilence du mépris
&
lephlegme
de la vengeance réfléchie7 par l’audace del’AiTemblée qui ofa jugerfonRoicoupable,&
,
digne imitatrice de
Cromwel
, par un Décret d’interdiéfion, frappa au moins d’une mortcivile celuiqu’elle eût^voulu traîner à l’échafaud.
L’ame
duMonarque
, encore pénétrée de ter- reur après ces outrages réitérés, envifagea fans doute
5 dansle refus defa
SanHion
, un prétexte à denouveauxoutrages,
&
peut-êtreNous
n’ofonsachever. Maisles menaces du Palais-royal, leshurlemens des Halles , les Placards anti-mo- narchiques, les Affiches républicaines, le
Nom
du Roiarraché detousles lieux qu’il décoroit, fes
Imagesinfuîtées , fon Portrait percé de coups , lacéré
, foulé aux pieds
, fouillé d’ignominieux crachats , tous ces lignes de la fureur populaire difentaffez quelfort réfervoient les faéfieux à Sa Majefté , fila mainquitient lecœurdes Sujets
&
des Rois, n’eûtdéjoué les
manœuvres
d’une ca- bale impie.Sauvé des fureurs d’une Populace féroce, Je
Roi
n’éîoit point foufiraitpour cela aux crimes( 5 )
juridiques desBrigandsdel’Aflemblée. Si
LE Roi REFUSOIT
SASANCTION
ALA CHARTE CONS- TITUTIONNELLE
, ILDEVOIT ÊTRE LÉGALE- MENT DECHU DE LA COURONNE.
Aillfl l’avoit décrétéLE Corps
LÉGISLATIF.La
Liberté eft îepouvoir,de choifir, fans péril&
fans crainte. Cette condition fouftraite, la Liberté n’exifte point.Le
premier befoin del’homme
ell celui de fa fureté. Il répugne à la voir menacée. Il n’eft pas libre de ne pas fuir les lieux ou les circonllances qui la mettent en danger}&
, dans l’incertitude du choix, fa vo- lonté , entraînée par une force aveugle?em-
bralfe nécelfairement le parti le plus fur
, ou du
moins rejette celui qu’accompagne un péril évi- dent.
Or
, en acceptant la Conftitution, li le
Roi
confentoit à fa propre dégradation
, du moins
il confervoit le
nom
deRoi &
les attributs ex- térieurs du Pouvoir fupréme. Il fembloit renon- cer à l’honneur , mais il s’alfuroit une obfcurité tranquille.En
rejettantla Conftitution, des mains duMonarque
échappoit l’ombremême
de laRoyauté. Il étoit conftitutionnellement flétri 7 chalfé du
Trône
, confondu dans les rangs les plus abje&s , fournis à la lâcheté vénale desTribunaux^
jugécomme Charles
Ier , ilpoavoit mourir
comme
lui.A3
( <5 )
Sans doute, s’il eût été quelque efpoir de mourir du moins avec gloire
, fi le fang de
Louis XVI
eût pu fauver la France , l’héritier des vertus deHenri IV
eût montré fon cou- rage. Forcé, pour régner , de joindre au droit légitime de la naillance
, le droit brillant des conquêtes , à l’exemple de fon illullre aïeul
, ii
eût été le vainqueur
&
le pere de fes Sujets 3&
,comme
lui, il les eût forcés à devenir heu- reux. Mais le courage ne fuffitpas.
Henri
avoit unearmée
3 feu! , trahi , délaiffé, captif entre les mains de fes ennemis , peut-être, hélas 1 de de fes bourreaux,
Louis XVI
, fans troupes,
fans argent
, fans fecours , réduit à regretter l’heureufe obfcurité du dernier de fes Sujets, au milieu de la foule importune dont il efl moins défendu qu’aiïiégé
, ne trouve pas
même
un cœur ami pour partager fes peines, une main confo- latrice pour effuyer fes larmes.Le
Roi ne pouvoit donc fe déterminer autre-ment
qu’il n’a fait, fans s’expofer à perdre à-la-
fois
&
laCouronne &
la vie. Sa dégradation&
famort euifent été un facrihce inutile à l’hon-neur3 il eût coûté à la France de longs
&
flériles remords, mais il n’eût pu la fauver.
Donc
le Roi n’étoit pas libre3 donc fa Sanc- tion eO: nulle.20.
Quand même
le Roi eût été libre, il( 7
)
n’a point
&
ne peut avoir le droit de fan&ion- ner unCode
de Lois contraire aux Lois fonda- mentales de l’Empire.Ce
n’eft point pour le plaifir des Rois queles Peuples ont
,
dans tous les teins, attache à la
Royauté
ces brillantes prérogatives , cette majefté impofante, cette force coercitive,&
cerefpeéf d’opinion plus impérieux encore que la force. Les
hommes
ne fe donnent point des Maîtres, pour l’honneur de les fervir.Tout
frein qui n’apporte qu’un efclavage inutile , eft indigne de la fierté humaine.
En
élevantun
de leurs fémblables au deffus d’eux-mêmes,les premiers mortels qui créèrent le premier
Roi,
rendirentun hommage
fublime a la vertuj car c’eft à la vertu feule qu’il appartient de régner,ïis fentirent
, ces
hommes
encorenon
corrom- pus, que l’indépendance des volontés partielles ne pouvoit avoir pour réfultat que 1anarchie, que les pallions , dénuées de frein , s’entre-cho- queroient au fouille de l’intérêt perfonueij&,
femblablesauxflots foulevéspar lesvents, n enfan- îeroient enfin que des tempêtes j que le feul
moyen
d’alfurer le calme&
la paix ce la So-ciété, étoit d’en foumettre les individus a 1ac- tion d’un Génie bienfaifant , qui, tel qu un Pi- lote habile
&
fage , oppoferoitun
front tran- quille à l’orage ,&
, par l’unité&
l’harmonie( 8 )
des
mouvemens
divers dont lui feul feroit lé centre, fauroit diriger fans péril le timon de
l’Etat, au travers des écueilsoù l’imprudence de la multitude n’eût trouvé que des naufrages.
C’eft donc le lèntiment de leur foiblefte, c’eft la confcience de leur perverfité , c’eft le befoin d’un modérateur
&
d’un appui ? qui, parmi les
hommes
, inventèrent la Monarchie j&
,comme
les
hommes
feront toujours foibles? toujours
mé-
dians 5 toujours incapables de fe conduire eux-mêmes
, la Monarchie fera toujours le meilleur desGouvernemens
, le chef-d’œuvre de la poli- tique humaine. Par-tout règne avec le plus de gloire le fyftême de l’unité.Un
feul Dieu' régit l’univers} un feul Soleil éclaire des millions deMondes. Image
augufte de çes briilans mode-’les, un feul Maître doit régir chaque Etat.
Mais fi l’intérêt des Peuples exige tant d’élé- vation dans la Dignité Royale , le Devoir des Rois n’en eft que plus facré. Il doit veiller à la confervation de fes prérogatives, au maintien de fa puiiîance
, puifque de l’exercice de fa puif- fance
&
de fes prérogatives dépend eftentielle-ment
le bonheur de fes Sujets.Un
Roi fans autorité eft le Soliveau de la fable. Les Gre- nouillescommencent
par l’infulter, elles Unifient par être la proie de l’Hydre.
Un
Roi ferme èc jaloux de fes droits . eft au Corps politique ce( 9 )
qti8 le
cœur
ou la tête eft au corps humain.C’eft le foyer dela chaleur vitale, le centre de
la penfée , la caufe unique de la vigueur des autres membres.
Puifque le
Monarque
ne règne point pour lui feul, il n’a pas le droitde changer ce qui formel’effence de fa Dignité. Il a fait, à fon Sacre,
le ferment folemnelde n’yjamais porteratteinte.
Il ne peut violer ce ferment, parce que ce ferment fut libre autant que folemnel*, parce qu’il eft inféparable de la
Royauté
,&
qu’unRoicelle
évidemment
del’être, dumoment
qu’il enfreint le ferment qui l’a fait Roi.Or
, que prefcrit auRoi
le Serment de fon Sacre?Parmi
plufîeurs conditions importantes,
celles-ci font elfentielles.
Le Roi
jure de main- tenir dans tout fon éclat la Religion de nos Pères} de défendre envers
&
contre tous les droits duTrône &
ceux de la Nobleffe fran- çaife,de refpeéler
,
comme
facrée, la diftinéfion des trois Ordres, fans laquelle la
Monarchie
n’exifteroitplus ; de reconnoître
, aux affemblées des Etats-généraux
, dans le
Veto
de chacunde ces Ordres,un empêchement
à la Loi,&
, danslaréunion de leur
vœu
fanôHonnée par l’Autorité royale, la volonté de l’Empire } enfin de tranf- mettre à fes Succeffeurs le dépôt de la puidance fuprême, fans permettre qu’il foudre dans fes
( 10 ) mains laplus légère altération , tel
, en un
mot
,
qu’il Je reçut de les PrédécefTeurs.
Maintenantqu’eft-ce que la Conflitution qu’on prétend nous donner? C'eft un monftre deftruc- teur des Lois divines 8c humaines } une
œuvre
de ténèbres&
d’iniquité , nulle par le vice de convocation dans lesMembres
qui compofent l’Affemblée fedifant nationale} nulleparlacom-
binaifon du Corps délibérant , combinaifon éver- five de la première bafe del’Etat , la dièinélioii des Ordres } nulle par les principes qu’elle éta- blit, principes erronés en Religion , en Politi-que
&
en Morale, puifqu’iis renverfent leTrône,
anéantiffent le Culte,
&
lâchent le frein auxpallions} nulle par les conféquences effrayantes qu’elle entraîne après elle , conféquences dont l’expérience n’offre déjà qu’un tableau maiheu- reufement trop fidèle
, dans le défordre des Fi- nances 8c la pénurie du numéraire , dans le difcrédit des Papiers-monnaies
&
la flagnationdu
commerce,
dans l’indifcipline desTroupes
de ligne8c la foibîelfe des Gardes nationales , dans i’inaadon des Tribunaux Sc le filence des Lois, dans Tavililfement de la Religion 8c de fes Mi- nières, dans i’impunité des coupables 8c l’op- preflion des gens de bien, en un
mot,
dansletriomphe de la Licence 8c l’anarchie laplus dé-, plôrable.
( II )
Il efl inutile cîe s’appefantir fur toute idée inter- médiaire.
Quand
ce raisonnement neferojt point invincibleparlui-même,les faitsparlenttrophaut,&
laconféquence eft évidenteDonc
le Roi n apoint eu le droit de fan&ionner une pareille Conf-
titution.
Donc
laSan&ion
qu’il lui a donnée, déjà nullepar le defaut de Liberté , efl nulle encore par celui de DroitAh
!fans doute,
quand
vainqueursdesGAULOIS,
les premiers
Francs
, affemblés auChamp
deMars
,élevèrentPHARAMOND
furlePavois3quand
leursvoixbelliqueufes s’écrièrent:Régne^furnous,
&
quevos Defcendans régnent furnospetits-fils ; ilsneprévoyoient point qu’au boutde quatorze he- cles, une Génération viendroit, dontle délire dé- truiroit l’ouvrage de la fageiïe
&
de la valeur!Quand Philippe le Bel
,reffufeitantles droitsdu
Peupleméconnus
fousdes Rois fainéans,rappeloit aux Etats -généraux les Députés du tiers-Etat,&
leur permettent de s’affeoir auprès des Pairsde fou
Royaume
,il ne foupçonnoit pas qu’un jour cet Ordre ingrat écraferoit fes rivaux, qu’ilrevêti- roit delâches Tribuns, de vils Plébéiens , des dé- pouilles de laPuilTance fuprême,&
11e laiiTeroitqu’un fantôme de Roi fur le
Trône
deCharle- magne
! Et toi, Père des Français, brave
&
loyalHenry-quatre
, iorfqu’à l’AfTemblée desNota-( Ï2, )
blés convoquéspartes ordres, tu venois , difois- tu 5 te mettre fous la tutelle de tes Sujets5 tu fer- rois fièrement la garde de ton épée, decette épée fidelle qui
? dans les.
champs
deCôutras &
d’YvRi , âvoit ouvert le chemin de l'honneur à ta vaillante Noblefle,
&
dont l’éclatfeul eût pétrifié l'audacedes Rebelles ! Alors elle étoit loinde toname
généreufe , la penféeque le quatrième detes Succefieurs viendraithumblement
au fein d'une Alfemblée impie, fe déclarer indignecîe ton faug ck déchude ta puilfance, s’avouerle
Commis
fala- rié d’une poignée de Factieux, fanôhonuerfanul- lité volontaire
5Sc fcellerpar unfermentfapropre honte
&
celle de fon Fils peut-être!Non.
Il n’en fera point ainfi. Non.La Monar-
chie françaife nepérira point. L’Empiren’eft point
fait pourle Roi ,
&
le Roiefi:fait pourl’Empife.Le Monarque
peut dépofer faCouronne
, mais il
ne peut la ternir. Elle doit pafier fur la têtede fon Succefieur , brillante de toute fa fplendeur.
C’efi:un dépôt dont il al’ufufruit
} iln’enefipoint propriétaire.
Le Monarque
efi:faillible&
périlfa-ble j indépendante de fes foibleffes
&
de fa cadu-cité 5 la Monarchie efi: incorruptible
& immor-
telle.
L’énergie de la vertu n’efi: point encore éteinte dans toutes les âmes. D’un bout de l’Europe à l’autre
? s’eft fait entendre enfin le cri de l’hon-
( 13 }
neur indigné.
La
caiife de l’Empire français cftcelle de tous les Empires.
Le
fort deLouis XVI
attend tous les Rois.Nous
en avons appelé à leur tribunal augufte^8c s’ilsavaient pu fermer l’oreille à nos juftes réclamations , c’eft au tri-bunal de
Dieu même
que nous euffions porté notre caufe.Les
Rois jugent lemonde, & Dieu
juge les Rois.
Mais
nos efpérances n’ont point été déçues.Au
bruit de la cliûte de notre Monarchie, ilsfe font réveillés, ces Rois qu’endormoit fur leur trône une perfide fécurité. Soyez à jamais l’a-mour
8c la gloire de la France dont vous allez être les vengeurs, Princesmagnanimes,
Frères Sc Sujets fidèles d’unMonarque
malheureux Sctrompé
1 C’eft par vosgénéreux efforts que l’Eu- ropeémue
s’eftarmée
, pour le venger 8c des complots des
FacHeux
8c des erreurs de fon propre cœur.Vous
avez bien voulu nouscom- muniquer
la Lettre que vous avez , le 10du
préfentMois
de Septembre, adreffée à SaMa-
jefté. Cette lettre confolante Sc fublime , avec
les fentimens de la plus vive reconnoiiïance 8c
du
plus entierdévouement,
a porté dans l’ame de la Nobleffe françaife réfugiée auprès de vos auguftes Perfonnes, la foif de la gloire 8c l’ar-deur des combats. Daignez recevoir nos
hom-
mages
8c nos fermens.Nous
jurons, oui, nous(
H
)jurons tous, ou de triompher avec vous, ou de.
mourir à vos côtés.
Le
Sang le plus noble de l’univers ne coulera donc plus déshonoré ! Sa honte fera lavée dans celui des Coupables. L’heure de la vengeance va fonner. Français,véritables Français ! nobles ri-vaux desDuguefclin
&
des Bayardj ainliqu’eux,
Chevaliers fanspeur
&
fans reproches, marchons où l’honneurnous appelle.De
vains Décretsnous ont enlevé nosbiens, nos dignités, notrenom
5ils ne peuvent nous enlever le courage. Sur le
penchant de fa chute, l’Empire doit fe relever avecplus d’éclat que jamais.
Un
Roifoible peut- être a brifé fon feptre, mais il nous relie nos épées.A
cesCauses
, Nous.... compofântla majorité dela NobielFeFrançaife, fansnous arrêteràpro- telïer contre chaque article de la nouvelleCon£
titUtion ,
PROTESTONS ET DÉCLARONS PROTES- TER
contre le corps entier de ladite nouvelle Conllitution ,& nommément
contrelaSanâioa
queLouis
,Roi
, a cru devoir lui donner.Déclarons
[regarder ladite Sanélioncomme
nulle
&
non avenue , tant à caufe du défautde Droit qu’à caufe du défaut de Liberté.Déclarons
que nous oppofons à ladite Conf-titution le
Veto
dont la feule, antique'&
vé- ritable Conllitutionde l’Empirearme
chacundes(ts)
trois Ordres, pour annuilcr les invaflons des deux autres.
Déclarons
que nous ne reconnoîtronscom- me
valides&
légitimes que les ordres deMON-
SIEUR Frère du
RA &
ceux deMonseigneur Comte d’Artois
, pareillement fon Frère; ju- rantde leur ohéir eu bons&
féauxferviteurs ,en tout ce qui concerne la lituation actuelle de laFrance,
&
ce, pendanttout le temps que durera la captivité dudit Sire Roi.Déclarons
que nous ne paierons les armes qu’après avoir exterminé les Faclieux ,&
réta-bli les Lois fondamentales de l’Etat dans toute leur vigueur.
Arrêtons
, en outre, qu’il fera'envoyé copie de la préfente Protellatiou &c Déclaration dans toutes les Cours de l’Europe,dûment
collation-née
&
lignée deNous
, afin de fervir de té-moignage
authentique de notre défaveu, toutes&
quantes fois befoin le requérera.Et attendu
que laplupart desMembres
qui ont ligné le préfentA&e,
font encore fous lepoignard des
Fa&ieux,
avons arrêté que ledit préfent Aéfe fera rendu public, fans appoliîion d’aucune lignature defditsMembres.
Fait à Cobîentz , le dix-neuf du mois de Sep- tembre, l’an mil fept cent quatre-vingt-onze.