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orsque les frontières de domaines se rapprochent et finissent par se toucher et même se superposer, l’intersection peut éventuellement être source de conflits, elle peut être surtout source de colla
boration efficace, tant pour la sécurité et la qualité des soins proposés à nos patients que pour la formation et les compétences des acteurs con
cernés. La complexité croissante des approches interventionnelles diag
nostiques et thérapeutiques et la spécialisation inhérente à leur maîtrise imposent une collaboration étroite entre les diverses spécialités concer
nées. A cet égard, nos collègues lau
sannois font figure de pionniers en Suisse avec la création du «Centre de résonance magnétique cardiaque»
(CRMC) du CHUV. Ce Centre est non seulement le premier de Suisse mais également l’un des premiers du genre en Europe.
La prise en charge de patients en milieu intensif et la nécessité d’un suivi rapproché de ces patients nous enjoignent à ouvrir la porte à nos collègues de médecine intensive en leur permettant, après une formation appropriée et certifiée, de pratiquer euxmêmes des examens cardiologi ques, en particulier l’échocardiogra
phie cardiaque. Ceci est encore l’objet de vives discussions au sein des sociétés savantes, mais il y a fort à parier qu’il s’agit là d’une ouverture né
cessaire et inéluctable, dont il faudra avant tout clarifier les modalités d’application. Le débat est ouvert…
Il serait opportun de discuter d’une formation collaborative et multidis
ciplinaire permettant à certains futurs médecins cardiologues de se former à des approches interventionnelles sur tous les sites de développement de l’athérosclérose, et ceci indépendamment des frontières administra
tives traditionnel les entre les diverses disciplines. Ceci contribuerait à mettre au service de nos patients de vrais spécialistes dans les approches interventionnelles, diagnostique et thérapeutique d’une pathologie aussi fréquente.
Un des enjeux importants de la Société suisse de cardiologie est celui de la formation. Le concept bâlois récemment proposé et mis en début de déploiement a suscité beaucoup d’intérêt. Il consiste à mettre sur pied un tronc commun de deux ans obligatoire à la formation en cardiologie dite «intégrale», ces deux années étant suivies, soit de deux ans de cli
nique pour une cardiologie générale, soit de formations spécialisées et certifiantes dans des domaines spécifiques. On pourrait ainsi proposer des formations spécialisées dans des domaines tels que la cardiologie gé
nérale, l’imagerie cardiovasculaire, la rythmologie ou l’angioplastie arté
rielle. Un tel concept de formation postgraduée doit permettre de mieux répondre aux besoins en cardiologues des hôpitaux publiques et de la cardiologie libérale, hospitalière et ambulatoire, et en adaptant mieux les circuits de formation aux prévisions des besoins futurs.
La cardiologie dans le rythme
«… la complexité croissante des approches intervention- nelles diagnostiques et thérapeutiques impose une collaboration étroite entre les diverses spécialités concernées …»
éditorial
Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 2 juin 2010 1107
Editorial
F. Mach P. Vogt
François Mach
Médecin-chef du service de cardiologie HUG, Genève
Pierre Vogt
Médecin-chef du service de cardiologie CHUV, Lausanne
Articles publiés
sous la direction des professeurs
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