HAL Id: jpa-00206573
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Modification de la matrice polarisation d’un faisceau
lumineux lors de la traversée d’une vapeur atomique
soumise au pompage optique. - Deuxième Partie
C. Cohen-Tannoudji, F. Laloë
To cite this version:
C. Cohen-Tannoudji, F. Laloë. Modification de la matrice polarisation d’un faisceau lumineux lors
de la traversée d’une vapeur atomique soumise au pompage optique. - Deuxième Partie. Journal de
Physique, 1967, 28 (8-9), pp.722-734. �10.1051/jphys:01967002808-9072200�. �jpa-00206573�
MODIFICATION
DE LA MATRICE POLARISATION D’UN FAISCEAU LUMINEUXLORS DE LA
TRAVERSÉE
D’UNE VAPEURATOMIQUE
SOUMISE AU POMPAGE
OPTIQUE
Deuxième Partie
(1)
Par C.
COHEN-TANNOUDJI
et F.LALOË
(2),
Faculté des Sciences de Paris, Laboratoire de Spectroscopie Hertzienne de l’E.N.S., associé au C.N.R.S.
Résumé. 2014 Les formules
générales
obtenues dans unprécédent
article sontappliquées
àun certain nombre de cas
particuliers : isotopes impairs
etisotopes pairs
du mercure, alcalins.Dans le cas des
isotopes impairs
du mercure, onsouligne l’analogie
étroite entrel’équation
qui
donne la modification depolarisation
lumineuse et cellequi
décrit l’évolution de la matricedensité
atomique
03C3f. On étudie defaçon
détaillée le lienqui
existe entre lespropriétés
desymétrie
de 03C3f et les« polarisations
principales »
de la vapeur. Dans le cas desisotopes pairs
du mercure,on étudie l’effet d’un
champ statique
et d’unchamp
deradiofréquence
sur la lumière transmise.Enfin, dans le cas des alcalins, on met en évidence des effets nouveaux liés à l’existence de
« cohérences
hyperfines
».Abstract. 2014 The
general
formulae obtained in aprevious
article areapplied
to theparticular
cases of the odd and even
isotopes
of mercury, and of the alkali metals.For the odd
isotopes
of mercury, weemphasize
the closeanalogy
between theequation
giving
thechange
of thepolarization
of thelight
and the on edescribing
the evolution of the atomicdensity
matrix, 03C3f. The connection between the symmetryproperties
of 03C3f and the"eigen
polarizations"
of the vapour are worked out. For the evenisotopes
of mercury, we studythe effect of a static and a
radiofrequency
magnetic
field on the transmittedlight. Finally,
for the alkali metals, we
predict
some new effects due to the existence of"hyperfine
coherences".Introduction. - EFFET
PARAMAGNÉTIQUE
ET EFFETDIAMAGNÉTIQUE. - Dans
unpr6c6dent
article[I],
nous avons calcul6 la variation 7t T - 7t I de la matricepolarisation
d’un faisceau lumineuxqui
traverse unevapeur
atomique d’6paisseur optique
faible(3)
d6critedans l’état fondamental par une matrice densite
O’f( Z, t )
quelconque.
Nous avons obtenu1’6quation
(II.18) :
et donne en
(II.21)
et(II.22) 1’expression
de G enfonction de
Gf(Z, t).
Nous pouvons donc calculer lesignal
de detectionoptique
leplus general
sur lalumiere transmise
(cf. experience (,nvisag6e au § 1.7) :
(1 )
Cette etude fait suite a unpremier
article paru dansle
precedent
num6ro duJouynal
dePhysique [1].
(2)
Attach6 de Recherches au C.N.E.S.(3)
Lageneralisation
des resultats obtenus a desepaisseurs
optiques
quelconques
est discutee enAp-pendice.
(4)
Apartir
des matricesMp et
Ma
calculees au § 1.6 d,on v6rifie que AI est le meme si l’on utilise soit un
pola-riseur seul, soit un
analyseur
seul, pourvuqu’ils
corres-pondent
tous deux a la memepolarisation.
Ces resultats,qui apparaissent
dans certains casparticuliers
dans lalittérature
[2],
sontgeneraux
lorsque
1’epaisseur optique
de la cellule est faible.La matrice
G joue
dans notreprobleme
un rolefonda-mental ;
c’est une matrice 2 X 2qui agit
dans1’es-pace 9
des 6tats depolarisation
de la lumi6re.Le cas le
plus simple
est celui ou G est scalaire(G
=g
1,
ou 1 est la matriceunite).
On a alors :1tT ==
7CI (1 - 9 - 9*) ;
lapolarisation
du faisceautransmis est la meme que celle du faisceau
inci-dent ;
seule l’intensit6 totale varie dans un rapport(1 - g - g*)
independant
de 7.C’est donc le caractere matriciel de G
qui
estrespon-sable de la modification de la
polarisation
lumineuse.En
general,
Gposs6de
deuxpolarisations
propresell > et
I e’ > ;
lorsque
G n’est passcalaire,
ces deux «polarisations principales »
sont les seulesqui
traver-sent la vapeur sans deformation.Si,
parexemple,
lesniveaux ], )
sont deux sous-niveaux issus d’un niveau de momentcin6tique
total1/2
et siHe N Hf N
0,
nous verrons
plus
loin que lespolarisations
principales
sont les
polarisations
circulaires droite etgauche ;
cettepropriete
n’estcependant
pasg6n6rale
et nouscher-cherons a determiner dans les
exemples qui
vont suivrequelles
sont danschaque
cas lespolarisations
princi-pales
correspondantes.
On v6rifie
(cf. §
III . 4 .a)
que G est scalaire si l’on asimultan6ment
a f
= X 1(af scalaire)
etHe = Hi
= 0.La modification de la
polarisation
lumineuseprovient
donc,
d’une part du fait queC-7,
n’est engeneral
passcalaire,
d’autre part de 1’existence d’une structure6nerg6tique
dans 1’6tat fondamental ou 1’6tat excite.En
pratique,
pourjouer
unrole,
cette structure nedoit pas etre
n6gligeable
devant A + A’ : nous avons vu en effetau §
II . 4 que dans(II .22)
on peutnegliger
la contribution des valeurs der tres
sup6rieures
al/ð
ou
I fA’ ;
dans1’expression
deG(t),
H:.r.’T
est donc auplus
de l’ordre deH:,r/(ð
+A’).
Lorsque
la condi-tionest
r6alis6e,
on peutremplacer
lesexponentielles
e:f:iHé,f.-r
par 1,
cequi
faitdisparaitre He
etHf
de1’expression
TTy 2013 7tI’Nous allons donc
distinguer
deux cas extremes :La modification de
polarisation
neprovient
que de1’existence des differences de
populations
ou des « cohe-rences hertziennes »[2]
dans 1’6tat fondamental.L’effet
correspondant
seraappel6 effet paramagnétique.
2)
IT f
= X1,
He
ouHf
ne sont pasn6gligeables
devant A + A’. Ces conditions sont
toujours
r6alis6eslorsque
1’6tat fondamental estdiamagn6tique (un
seulsous-niveau
I fJ. »
et que laséparation 6nerg6tique
dans 1’6tat excite est suffisammentgrande.
On dit alorsqu’il
y a effetdiamagnétique.
Parextension,
etmeme si 1’6tat fondamental n’est pas
diamagnétique,
nous
parlerons
encored’effet diamagnitique
pourd6-signer
1’influence deHe
etHj
sur 7t T - 7tI.Dans le
paragraphe
III,
nous 6tudions le cas desisotopes impairs
du mercurelorsque
n’intervient que1’effet
paramagnétique.
Auparagraphe
IV,
nous6tu-dions celui des
isotopes pairs
du mercure, oun’inter-vient que 1’effet
diamagnetique ;
nous calculons aussidans ce cas 1’effet sur la lumi6re transmise d’un
champ
de
radiofréquence agissant
sur 1’6tat excite.Enfin,
dans le
paragraphe
V,
nous abordons le cas des alcalinslorsque
les deux effetsparamagnétique
etdiamagn6-tique
interviennent simultanément.III. EFFET
PARAMAGNÉTIQUE
Cas des
isotopes impairs
du mercure. - Dans le casdes
isotopes
impairs
du mercure, la condition(111.0)
est souventlargement
r6alis6e,
si l’on ne s’intéressequ’a
unecomposante
hyperfine
de la raie de reso-nance et si lechamp magnétique
n’est pas trop fort.Dans
JP
1 etJP 2 [3],
on suppose que c’est le cas.Nous pouvons
donc,
pour 6tudier 1’effetparamagn6-tique, prendre
un modeleidentique
a celuiqui
estutilise dans ces articles.
1.
NOTATIONS ;
MODHLE DEJP
1 ETJP
2. - L’6tatfondamental est un niveau de moment
angulaire
I.En
presence
d’unchamp magnétique port6
par1’axe Oz d’un triedre direct
Oxyz,
on a :Hf
=/í{ùfIz
((Ùf, pulsation
de Larmor dans 1’6tatfondamental) ;
les
niveaux
{jL >
sont les sous-niveaux Zeemand’6ner-gies [.Lnwf’
Enpratique,
nous avonstoujours
de sorte que nous pouvons
remplacer
dans(II.22)
af(t)
par7f (t) (cf. § 11.5).
Nous ne consid6rons dans 1’6tat excite
qu’un
niveauhyperfin
de momentangulaire
F ;
He =
ru.i)eF z ((Ùe,
pulsation
de Larmor dans 1’6tatexcite).
Noussuppo-sons en effet que la
frequence
centrale(ùc/2n:
de la raie excitatrice n’est voisine que de lafrequence
associ6ea la transition F *-->
I,
et que lalargeur A
de cetteraie est
petite
devant la structurehyperfine
du niveauexcite ;
il est alorspossible
denegliger
les effets des niveauxhyperfins
autres que F.2. CALCUL DE 1tT -1t. - Avec nos
hypotheses,
on’
peut
remplacer
dans(II. 22) He et H f
par 0.L’inté-grale
en r se calcule alorsaisement,
et 1’on obtient :G(t)
=a(r’/2
+iðE’) B(t)
(III ,1)
avec les notations suivantes :(ou
I est l’intensit6 lumineuseincidente)
est unecons-tante
homogène
a un temps.r’ et AE’ sont les
quantités deja
introduites dansJP
1et JP 2;
ellesrepr6sentent respectivement
1’elargisse-ment et le
deplacement
de 1’6tat fondamental dus à1’excitation
optique,
et sont donn6es par :q F I S
I >
est l’élément de matrice r6duit dudipole 6lectrique qS
entre les niveaux F et I. La matriceB(t)
est d6finie par :D est un
op6rateur
vectorielhcrmitique
sansdimen-sions,
proportionnel
a lapartie angulaire
deqS ;
dansnotre cas
particulier,
on peut définir D par les616-ments de matrice de ses
composantes
standardsDq
dansles axes
Oxyz
enposant :
I
Nous voyons donc
qu’avec
leshypotheses
deJP
1 1 etJP 2 1’equation g6n6rale (II .18)
sesimplifie
3. DISCUSSION DE
L’EQ,UATION (111.5).
-a)
Structurede
L’equation.
-Juxtaposons
(111. 5)
avec1’6qua-tion
(III . A . 4)
de la reference[2] :
L’analogie
entre les deuxequations
estfrappante.
Nous trouvons dans chacune d’elles : tout d’abord un
anticommutateur
multipli6
parr’, puis
un commuta-teurmultipli6
par AE’. Seuls les anticommutateursont une trace non
nulle;
ils d6crivent comment leprocessus
d’absorption
fait varier le nombre total d’atomes dans 1’6tat fondamental[Tr
(d(l)fdt
6f)]
et le nombre total dephotons [Tr (7tT
-7c,)].
Les deux anticommutateurs traduisent donc 1’effet des transi-tions r6elles de resonanceoptique
sur 1’atome(duree
de vie
d’origine optique
de 1’6tatfondamental)
et surle
photon (absorption
d’6nergie lumineuse). Quant
aux commutateurs, ils traduisent l’effet des transitions
virtuelles de resonance
optique
sur l’atome(deplace-ment
optique
de 1’6tatfondamental)
et sur lephoton
(modification
de la vitesse depropagation
associ6e a ladispersion) .
Les matrices A et B sont sans dimensions. r’ et AE’
sont
proportionnels
a l’intensit6 lumineuseI,
mais nedependent
pas du nombre d’atomes par unite devolume
N;
par contre, ar’ et a DE’ nedependent
plus
deI,
mais sontproportionnels
4JV.
La variation relative de sfdepend
donc du nombre dephotons,
alors que celle de 7tdepend
du nombre d’atomes.b)
Etude
des matrices A et B.La matrice A
agit
dans1’espace
des 6tats del’atome;
c’est une matricehermitique;
Cohen-Tannoudji [2]
adesigne
par
I oc >
les 6tats propres de A(valeurs
propres
pa)
et leur a donnel’interpr6tation physique
suivante :
lorsque
1’atome est dans l’un desétats
oc >,
ilacquiert,
du fait du processusd’absorption,
une dureede vie
T plpa.
et subit undeplacement
6nerg6tique
IíPa.
AE’ bien définis. La matriceB(t)
agit
dans1’es-pace 3í
des 6tats depolarisation
de lalumiere;
c’estune matrice
hermitique
qui poss6de
deux vecteurspropres que nous
d6signerons
par I p >
(valeurs
propresqp) :
ce sont lespolarisations
principales.
Les 6tats depolarisation I p >
sont pour lephoton
ce que sont lesétats
I a >
pour 1’atome :lorsque
le faisceau lumineuxest dans l’un de ces deux 6tats de
polarisation,
il subit une attenuation et und6phasage
bien d6finis.Les matrices A et B sont définies
positives (pa,
qs ):
0) ; quelle
que soit la matrice densite6f(t),
onpeut dire
qu’à
tout instant Ie processusd’absorption
porte des atomes de l’état fondamental vers l’état
excité
[Tr
{ d(1) jdt O’f( t)}
= - rTr{ Agf (t) I
0],
et que
1’6nergie
du faisceau lumineux diminue[Tr (7r, - n,) = - r’ Tr I B (t) n, I , 0].
Ecrivons
l’élément de matrice de A en
introdui-sant la matrice
polarisation
7(ex.)
==I eÀo > eÀo I;
Comparons (III .6)
et(III. 7) ;
lasym6trie
entre A et B estevidente;
A et B peuvent s’obtenir en prenantla trace par
rapport
aux variables desphotons
ou desatomes d’une matrice A
plus
g6n6rale, correspondant
a un
op6rateur agissant
sur les deux types devariables,
et d6finie par :
lLei I dilL’ ej >
t I e*. D I m > m I ej. D I t’ >.
m(III.8)
(A
n’est d’ailleurs pas un nouvelop6rateur;
(r’/2
+i AE’) d
est, a un coefficient reelpres,
lavaleur que
prend l’opérateur K
d6finiau §
II .4 dans le cas de 1’effetparamagnétique.)
On a :
Trp d6signe
1’operation
de tracepartielle
effectueesur les variables de
polarisation
de la lumiere.c)
Calcul deLA(eÀo)’
- Montrons enfinqu’il
estpossible
de retrouver1’expression
dequantite
totale de lumiere absorb6e par la vapeur parunite de
temps,
qui
est calcul6e dansJP
1 etJP
2;
enl’absence
d’analyseur,
lesignal optique
est4. INFLUENCE DES DIVERSES OBSERVABLES DE L’ETAT
FONDAMENTAL SUR LES PROPRIETES OPTIQUES DE LA VAPEUR DANS LE CAS DE L’EFFET
PARAMAGNETIQUE.
-Les
signaux optiques
dependent
de(if
par l’intermé-diaire de G etpermettent
donc de mesurer un certainnombre d’observables relatives au niveau fondamental
des atomes. Nous allons 6tudier dans le cas
general
quelles
sont ces observables et leur influence sur 1tT’Il n’est pas
indispensable
depr6ciser
la nature desniveaux
[.L >
pourvu queA >>
Hf, He; cependant,
nousprendrons
souvent commeexemple
le cas du mercure.Dans
(111.5),
seule la matriceB(t)
depend
deVf; ses elements de
matrice eiIB(t)/ej)
sontles valeurs moyennes
d’op6rateurs
de la forme(e; . D) P,,(ej.
D) ;
iet j
pouvantprendre
chacun deuxvaleurs,
1t,p - 1tIdepend
donc des valeurs moyennesdans 1’6tat fondamental de quatre
op6rateurs.
Cesop6rateurs
ne se transforment pas de manieresimple
par
rotation;
pour mettre en evidence l’influence surB(t)
despropri6t6s
desym6trie
de-af,
il est int6ressant d’introduire de nouveauxop6rateurs
(5).
Pourcela,
onremarque que D est
vectoriel,
alors que leprojecteur
sur 1’6tat excite
P,
estscalaire;
il est doncpossible
d’exprimer
tous leselements
eii I B ( t)
I ej >
enfonc-tion des valeurs
moyennes
T( q k) >
=Tr f { cr f( t) T( q k)
d’un
op6rateur
tensoriel(k
=2,
- 2 q
+2),
d’un
op6rateur
vectoriel(k = 1, - 1 q + 1)
etd’un scalaire
(k
= q =0) [5].
La definition desope-rateurs
T (k)
en fonction descomposantes
standardsde D relatives aux axes OXYZ est :
Soient
e-ie
cos cp,eie
sin y lescomposantes
de el sur les axes OX etOY; -
e-i8 sin y et ei8 cos (p cellesde e2. On
calcule :
Les autres elements de matrice de
B(t)
se d6duisentais6ment de ceux-ci en
changeant
cp en(cp
+n/2).
La matrice
B(t)
permet de calculer tous lessignaux
optiques
desexperiences
que nous avonsenvisagees;
B(t) depend
des valeurs moyennes dequatre
op6ra-teurs
T(1) T(2)
-2T(2) et
+ 2[ T(2)
+B/2
Tooy,
que la relation(III.12)
permetd’exprimer
en fonction dequatre
observables. Ces observables sont li6es aux axes OXYZqui
d6finissent la direction depropagation
de la
lumière,
et nous connaissons leurspropri6t6s
de(5)
Destechniques
analogues
sont utilis6es dans lareference
[4]
pour 1’etude de l’influence des observablesde 1’6tat excite sur la lumiere de fluorescence.
transformation par rotation. Dans le cas du mercure,
le sens
physique
de ces observables est le suivant :(
TÓO) >
estproportionnel
a lapopulation
globale
de1’6tat fondamental
(
TÓO) >
estconstant); (
T’l) >
estproportionnel
a l’orientation de cet 6tat dans la direction depropagation
du faisceau lumineux(c’est-A-dire
à
Iz >); T(2) > à l’alignement
(par
exemple (
TÓ2) >
est
proportionnel
a3 (
1§ )
-I(I + 1)).
La connaissance des valeurs moyennes de ces
quatre
observables
permet
de determiner tresrapidement
les
propri6t6s optiques
de la vapeur : pour connaitrepar
exemple
lespolarisations principales,
ilsuffit,
enremarquant
queB(t)
esthermitique
et que cespolari-sations sont donc
toujours orthogonales,
de rechercher les valeurs de 0 et cpqui
annulent1’expression
de 1’element nondiagonal
ej
I B(t)
I ej >
obtenue apar-tir de
(III.14).
Nous allons
appliquer
cette etude a un certainnombre de cas
particuliers :
a) -af oc 1. Of
est invariant par rotation. Si R estun
op6rateur
de rotation dans1’espace
des6tats,
on aT, I k) >
est donc invariantlorsque
l’on fait subir unerotation a
l’op6rateur
T q (k);
or, nous savons que pardefinition les
op6rateurs
Tqk)
se transforment parrota-tion comme les
harmoniques sph6riques
y(kl.
Commel’unique harmonique sph6rique qui
ne varie pas parrotation est
Y(O),
ona:
T(k) >
== 0 si k et q ne sontpas simultan6ment nuls.
On voit alors sur
(III.13)
et(III.14)
que lama-trice
B(t)
estmultiple
de la matriceunit6;
l’absorption
et la
dispersion
sontind6pendantes
de 7t¡; aucunepolarisation
n’est modifi6e par travers6e de la vapeur.b)
7r, oc 1. On 6claire la vapeur en lumi6re nonpolarisée.
Ona : 7rT - 1
(1 -
(1
IP’) B(t). B(t)
dépend
depend
de ;
T(2) >
etde
T(1)),
et la lumi6re transmise peutetre
partiellement
polaris6e
si cesgrandeurs
ne sontpas
nulles; l’analyse
de cettepolarisation
permet
donc de mesurer certaines descomposantes
de cesoperateurs.
Par contre, on voit sur
(III
13)
que la mesure de lalumi6re totale
absorb6e,
proportionnelle
a Tr[B(t)],
ne
permet
d’atteindre que la combinaisonsans
analyseur
nipolariseur,
onpeut
detecter parexemple
unalignement
des atomes dans la direc-tion OZ.c)
Of
est invariant par rotation autour d’un axe Oz.Effet Faraday
paramagnétique :
si la lumière se propagedans la direction
Oz,
OZ et Oz sont confondus. Les seulesharmoniques
sph6riques
invariantes par rotationraisonnement semblable a celui
qui
est fait ena),
queTq(k) >
= 0si q =1=
0. On utilise alors(III .14)
pourtrouver les
polarisations principales;
l’élément nondiagonal
de B s’annule pour cp ==7r/4
et 0 =1t/4,
ce
qui correspond
auxpolarisations
circulaires droiteet
gauche. (III.13)
nous montre que 1tT nedepend
plus
que de deuxobservables
Tb2)
+ý2
T(O) >
qui
apporte
la meme contribution aux deux indicesprincipaux (absorption ind6pendante
de1t);
Tb1) >
qui
estproportionnel
a la difference entre les deux indicesprincipaux :
la vapeurposs6de
donc unpou-voir rotatoire sur les
polarisations
planes
proportionnel
a
ðE’
Tb1) >
et un dichroisme circulairepropor-tionnel a
IP’
Tb1)
).
Biréfringence magnitique :
si la lumiere se propageperpendiculairement
aOz,
on peut supposer que les axes OX et Oz sont confondus. Les valeurs moyennesT q (kl >
sont donc invariantes par rotation autourde
OX;
or, si l’on considere une rotationRx(1t)
d’unangle 7t
autour deOX,
on a[6] :
On voit alors sur
(III .14)
que lespolarisations
princi-pales
sont lespolarisations planes paralleles
a OXet
OY,
et que la difference entre leurs indices estproportionnelle
à
T 2 (2)
>.
d) Supposons que
T(2) >
=0;
l’alignement
dans 1’6tat fondamental estnul,
mais il peut subsister uneorientation des atomes. Les deux seules observables dont
depend B(t)
sont ;
Ti!) >
et
T(O) >;
les deuxpolarisations
principales
sont lespolarisations
cir-culaires droite etgauche.
La difference entre les deux indicescorrespondants
estproportionnelle
à
T(l) >
qui
est ainsiresponsable
dupouvoir
rotatoire et dudichroisme circulaire de la vapeur.
Cas d’un
spin 112
(199Hg) :
on a alorstoujours
T (2) >
= 0;
la
seule observable dontdepend B(t)
est l’orientation de la vapeur dans la direction OZ de
propagation
de la lumi6re. Lesexperiences
r6alis6es parCohen-Tannoudji
et Manuel[7]
peuvents’inter-pr6ter
dans ce contexte; ellescorrespondent
au cas ou1’analyseur
et lepolariseur
sontrectilignes.
Prenonscomme axe OX la direction du
champ 6lectrique
del’onde
incidente,
et supposons que1’analyseur
laisse passer lacomposante
duchamp
6lectrique
qui
faitun
angle §
avecOX;
sa matriceMa
est donn6e par(1.4).
Calculons alors lesignal
de detectionoptique;
nous trouvons :Nous constatons que le seul terme
qui puisse
varier au cours d’une resonancemagnétique
est maximum si§
=n/4,
etqu’il
estproportionnel à
AE’ : seules interviennent les transitions virtuelles. Cette dernierepropriete
est li6e au fait que1’analyseur
et lepolariseur
sont
rectilignes
et que1’epaisseur optique
de la celluleest
faible;
lorsque
ce n’est pas le cas, lesignal
dedetec-tion
optique
fait aussi intervenir un terme en r’(dichroisme
circulaire du aux transitionsreelles) .
IV. EFFET
DIAMAGNÉTIQUE
Cas des
isotopes
pairs
du mercure. - L’6tatfonda-mental
I p, > ==
( 0 )
estunique.
Les niveaux excitesm >
sont les trois sous-niveaux Zeeman(m = - 1, 0,
+
1)
d’un niveau de momentcin6tique donn6 j
= 1.Le
champ magnétique statique
estport6
par l’axe Ozd’un triedre direct
Oxyz;
il luicorrespond
1’hamilto-nienH’ e == 4(,),
Jz ;
(Jz
1m>
= m1m».
1. NOUS SUPPOSONS D’ABORD
QU’IL
N’Y A PAS DECHAMP DE
RADIOFREQUENCE.
-La vapeur est donc
plac6e
dans les conditions ou seproduit
1’effet Zeemannormal;
lafrequence
et lapolarisation
des rateslumi-neuses
qu’elle
6metlorsqu’elle
est excit6e dans cesconditions sont bien connues; notre etude consiste à
calculer les
consequences
de cet effet Zeeman normalsur l’indice de la vapeur.
Reportons (IV .1 )
dans(II . 22) ;
nous obtenons :L’égalité Bm
=Bm
permet
d’écrire :La formule
(IV. 4)
montre comment les diverses transitionsatomiques
10 > > 1m>
contribuent a lamodification de la
polarisation
lumineuse : chacune de ces transitions fait intervenir les valeurs de r’ etAE’ calcul6es pour la valeur de
1’energie
qui
leurcorrespond.
Lespolarisations
principales
sont enparallelement
auchamp magnétique,
on voit sur(IV.3)
que ce sont lespolarisations
circulaires a+et a-, alors que, si la lumi6re se propage
perpendiculai-rement au
champ magnétique,
ce sont lespolarisa-tions
planes
6 et1t.
coe
= 0,
on obtient 7c, =7c,[l
-ar’(wo)].
Cerésul-tat était
pr6visible :
nous avons vu que,lorsqu’il n’y
ani effet
paramagnétique
ni effetdiamagnétique,
1tT et 7,correspondent
a la memepolarisation.
Lamodifica-tion de
polarisation
lumineuse est donc due auxvaria-tions avec coe de
]P’(coo ±
we) et
AE’(wo
±We)’
L’6tude
precise
de ces variations necessite la connais-sance exacte de la fonctionI ( W ) (forme
de la raieexcitatrice) ;
soit w, lapulsation
centrale de la raieI(co) ;
nous savons
qu’en pratique
les variations avec wede
I" (mo
±w,)
etðE’ (Wo =’=
We)
sont a peupres
celles d’une courbe
d’absorption
ou dedispersion
centr6es en We = ±
(wc
-wo)
et delargeur
de l’ordre de A + A’(on
suppose que l’on aI’
A ouA’).
Nous retrouvons donc ici un r6sultat annonc6 au
§
11.4 : dans le cas d’uneepaisseur optique faible,
ilest
n6cessaire,
pour obtenir une modification de lapolarisation
lumineuse,
de mettre la vapeur dans unchamp magnétique
intense,
de sorte que We ne soitpas
compl6tement n6gligeable
devant A + A’.b)
Calcul aupremier
ordre. - Enpratique,
la condi-tion(Mp/A)
1 est souvent r6alis6e et l’on peut limiter le calcul aupremier
ordre enw,/A
enremplaqant
e-iùeJz’t par
1 - ico, J,,r.
On trouvealors,
enutili-sant
(11.22) :
a
On montre aisement que :
ei IB’l ei >
= cos
(OZ, Oz) (
0
] (e[ . D) ] z Pe( ej . D) 10).
(IV. 7)
Lorsque
la lumiere se propageperpendiculairement
auchamp magnetique,
1’effetdiamagn6tique
est nulau
premier
ordre.2. EFFET D’UN CHAMP DE
RADIOFREQUENGE
TOUR-NANT. -a)
Lechamp
deradiofréquence
tourne avec une vitesseangulaire Q
dans leplan xOy :
On
peut
calculerrigoureusement l’op6rateur
d’évolu-tionUo,
parexemple
au moyen d’un passage dans le referentiel tournant :Au
paragraphe
II.4,
nous avonsn6glig6
lad6pen-dance en t de K en
remplaçant
dans(II .11)
U,, e, I
par
1,
c’est-à-dire enn6gligeant
1’action de laradiofr6-quence ; cette
approximation
est valablelorsque
la condition 6)1« A
+ A’ est r6alis6e. Ici nous suppo-sons 6)1quelconque
et nous tenons compterigoureuse-ment de 1’action de la
radiofréquence
en reportant(IV. 9)
dans1’expression
exacte(11. 11) ;
leségali-t6s
(II.12)
et(II.19)
nous donnent alorsG(t).
Il estutile d’introduire les 6tats
propres p >
de laprojection
du moment
cin6tique
J sur le «champ
efficace >>Les
expressions
ainsi calcul6es nouspermettent
dedeterminer exactement le
signal optique
dans tousles cas.
Les facteurs
F mm’
(l)
rendent compte de sa variation avec lalongueur
I de lacellule;
nous retrouvons dans le cas des alcalins des termesidentiques
et nous6tu-dierons leur sens
physique
(cf. § V. 4) ;
nous ne lefaisons donc pas
ici,
ensupposant
parexemple
quel’on a
(Qljc)
1,
cequi
permet
deremplacer
tousles facteurs
Fmm, (l)
par 1.Les
exponentielles
ei(m-m’)Qt
contiennent lad6-pendance
en t deG(t) ;
on voitqu’il
peutapparaitre
dans le
signal
de detectionoptique
des modulationsaux
pulsations Q
et2Q;
ladependance
en t deG(t)
estparticulièrement
simple lorsque
le faisceau lumineuxse propage
parallelement
auchamp
magnétique :
onoù e j (t)
est le vecteur obtenu en faisant tourner Cj d’unangle
-- Qt autour deOz;
dans une base de deuxpolarisations
tournant avec lechamp
deradiofr6-quence a la vitesse
angulaire
Q,
G est constant.Les facteurs
rendent
compte
des variations dusignal
de detectionoptique
en fonction de la forme de la raie excitatriceI(co);
nous verrons que ce sont euxqui
permettent
aussi de determiner la forme des courbes de resonance
magnétique.
Le choix des deuxparam6tres
r’ et ðE’qui
est fait dansJP
1 etJP
2 pour d6crire 1’excitationoptique
est donc tres utilepuisqu’il
permet
de d6criresimplement
ungrand
nombred’expériences
differentes.fluence des
quantités
PWe;
la sommationsur p
dans(IV.13)
est alors tressimple
et on retrouve pour G1’expression
(IV. 2) :
laradiofréquence
n’a aucuneinfluence sur les
signaux optiques.
Si parcontre We
n’est pas totalement
n6gligeable
devant A +0’,
onvoit sur
(IV .13)
qu’il
faut consid6rer non seulementles 6tats
propres
1m>
de l’hamiltonien en 1’absence deradiofréquence,
mais aussi les6tats
I p >
et leurs6ner-gies
ZeemannWe
relatives auchamp
« efficace »qui
interviennent dans r’ et AE’.
b)
Calcul de la modulation à 2Q. - Pour fixer lesid6es,
nous allons calculer le terme deG(t) qui
oscillea la
pulsation
2.Q;
il s’ecrit :Intensitd du
champ
deradiofréquence.
- Nousavons vu
plus
haut que,lorsque
l’on a :we
«A +
A’,
G2Q
estnegligeable;
nous ne consid6rcrons donc quele cas ou
Mg
n’est pas trespetit
devant A+
A’.Or
G2Q
contient en facteur le terme(wlwe)2;
il faut donc aussi que col ne soit pasn6gligeable
devant A + A’ : l’intensit6 duchamp
deradiofréquence
n6cessaire pour observer sur la lumi6re transmise uneresonance
magnétique
dans 1’6tat excite est donc considérablementaugment6e
par 1’effetDoppler
opti-que
(rappelons
que, dans le cas de la detectionhabi-tuelle de cette resonance au moyen de la lumiere de
fluorescence,
il suffit d’avoir(col/r) --
1).
Forme des courbes de resonance
magndtique,
-Nous pouvons obtenir la forme des courbes de
reso-nance
magnétique
en faisant varier lechamp
magn6-tique
statique
applique
sur l’atome : Q est constant,we varie. Le calcul exact est donc
possible
apartir
de
(IV. 13)
si 1’on connait les fonctionsr’(wo)
etAE’(wo);
nous nous contenterons ici de rernarquer queces courbes sont centr6es a la resonance Mg = Q
(G
nechange
paslorsque
l’onremplace
C0g par2Q -
we)
et d’evaluer lalargeur
de ces courbes ensupposant
que la resonance n’est pas satur6e(c’est-a-dire que l’on a
w, A
+A’).
we intervient parl’interm6diaire
d’expressions
dutype
et si
We ð
+A’,
cetteexpression
est constante et vaut(dl/dco’) P’(6)0)-
Les variations deG2Q
ne sontdonc notables que
lorsque
We
et donc we varient dequantités qui
sont de l’ordre de A +A’;
on voit que1’effet
Doppler
optique
modifieprofondément
et61ar-git
les courbes de resonancemagnétique
dans 1’6tat excite(rappelons
que, dans le cas de la detection decette resonance au moyen de la lumi6re de
fluorescence,
la
largeur
de ces courbes est de l’ordre der).
L’expérience
que nous venonsd’analyser
estiden-tique
a uneexperience
de « double resonance »[8],
a ceci
pres qu’au
lieu d’utiliser la m6thodeclassique
qui
consiste a mesurer lapolarisation
de la lumi6re defluorescence,
on mesure lapolarisation
de la lumieretransmise par la cellule.
Corney,
Kibble et Series[9]
ont 6tudi6 ce
probl6me
ensupposant
que la lumiere se propageparall6lement
auchamp
magnétique
sta-tique
et que la cellule estplac6e
entre deuxpolariseurs
crois6s. Nous avonsgeneralise
leurs resultats ensuppo-sant que la direction de
propagation
de la lumiere et1’analyseur
A sontquelconques.
Notons toutefois que le calcul de Series et al. suppose que1’epaisseur optique
de la cellule n’est pasfaible,
alors que nous faisonsici
I’hypoth6se
contraire(dans l’approximation
des6paisseurs optiques
faibles,
on negarde,
comme nous1’avons vu
au §
1.6. e,
que le terme dupremier
ordreen ER
qui correspond
a l’interf6rence entre l’onde incidente et l’onderayonn6e
par la celluleC;
enn6gligeant
les termes d’ordressup6rieurs,
1’effet de lacellule
C sur l’intensit6 transmise par1’analyseur
estalors nul si le
polariseur
et1’analyseur
sontcroises) .
Rappelons
que lageneralisation
de nos resultats au cas des6paisseurs optiques
quelconques
est effectuéeen
Appendice.
Remarquons
enfinqu’il
estpossible
de calculer1tT - nI
lorsque
Iechamp
deradiofrequence,
au lieud’etre tournant, est lin6aire. Dans ce cas, on ne peut
plus
calculerrigoureusement
Foperateur
d’evolutionU,
mais on
peut
utiliser und6veloppement
de U en s6riede
puissances
de w1, etreporter
ced6veloppement
dans
(II. 11).
La lumi6re transmise peut alorscompor-ter des modulations dont les
pulsations
sont desmul-tiples
de Qsup6rieurs
a 2Q.V. CAS DES
ALCALINS
1. Notations. - L’6tat fondamental25112
des alcalinscomporte
deux niveauxhyperfins
dont la differenced’energie
estlíð W;
nous lesd6signerons par F (F
=ou
F2).
L’6tat excitecomprend plusieurs
niveauxhyperfins W ;
líðif/ est la differenced’6nergie
entre lesniveaux W les
plus
6loign6s.
Si nous nous int6ressons àla raie
D, (transition
2S12
H2pl/2),
F peutprendre
deux
valeurs F1 et.-F2;
par contre, si nous nous intéres-sons a la raieD2 (transition
2S1/2
>2P3/2),
JF peutprendre
quatre valeurs-Fl, 3§, -F3, 3fl.
Soient
I F, [L >
(- F , [L ,
+F)
les sous-niveaux Zeeman du niveauhyperfin
F ;
1,F, m >
(- / 5
m+ F)
ceux du niveauhyperfin
F ; ú) F/27t
etú).F/27t
sontrespectivement
lesfréquences
de Larmor a l’int6-rieur de ces niveaux(le
champ
magnétique
estsuppose
suffisamment faible pour n’introduire
aucun decouplage
hyperfin).
Il est commode d’introduire lesprojecteurs :
Nous supposerons que dans tous les cas la
largeur
A + A’ est tres
grande
devant les diversesprecessions
de Larmor (ù F et (Ù.F; par contre, A et A’peuvent
etre de l’ordre de ðW et de ðif/.Pour le cesium par
exemple,
atemperature
ordi-naire : A’- A W - A#’ (D,),
alors que pour le30 3
1)
q psodium : A’ £i ðW 10
ðir(D1).
Nous sommes donc conduits a tenir
compte
de 1’effetdiamagn6tique
relatif a 1’6tatfondamental,
alors quejusqu’ici
nous 1’avionsn6glig6.
Si9-f
n’est passcalaire,
nous sommes dans un cas ou interviennentsimultan6-ment 1’effet
paramagnétique
et 1’effetdiamagnétique.
Nous allons calculer dans cequi
suit 1tT -1tI’Rappelons
que lageneralisation
des calculs deJP
1et
JP
2(evolution
de la matrice densiteatomique)
au cas des alcalins a ete faite par M. A Bouchiat[10].
2. Calcul de 7CT-7r,’- - Soit
AWOF.F
la differenced’energie
entre lesniveaux
IF, f1.
=0 > et
, m = 0 > ;
le calcul nous conduit a introduire les
quantités
n
r’ (Cùo)
etAE’(coo)
sont d6finis par :ou
q
Ie II
I S I
If >
est 1’element de matrice r6duit dudipole 6lectrique qS
entre les niveaux2S1/2
et2P112
(raie
Dl)
ou2p
(raie D2).
IF’
etAE’
sont lesvaleurs des
parametres
r’ et AE’ pour1’6nergie
de latransition F ++ W. Nous allons
introduire,
commeau §
III.2,
unoperateur
Dproportionnel
a lapartie
angulaire
dudipole 6lectrique qS
etqui,
commeqS,
n’agit
que sur les variables de 1’electron et pas surcelles du noyau; on v6rifie
qu’on
peut définir sescomposantes
standards de la maniere suivante :mI et mj sont les valeurs propres de
Iz
etJz,
compo-santes sur Oz du momentangulaire
nucl6aire etelectronique.
I1 est utile d’introduire les matrices
BF.F(t)
d6finiespar :
B,,,,(t)
est la valeur de la matriceB(t)
lorsque
l’on neconsidere que les niveaux
hyperfins
F etF ;
c’est unematrice
hermitique
qui depend
despopulations
etdes « coh6rences Zeeman » a Finterieur du niveau F.
Il est
nécessaire,
pour calculerG(t),
d’introduire d’autres matricesC.F(t)
définies par :C.F(t)
n’est pashermitique;
on a :et on pose :
C.F(t) depend
seulement des « coh6renceshyperfines »
entre les niveaux
Fl
etF2,
et s’annulelorsque
cescoh6rences n’existent pas.
On obtient alors :
LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 28. N*’ 8-9.
qui
est1’6quation
fondamentale de notreprobl6me
dans le cas des alcalins. Les
quatre
premiers
termesdu second membre de
(V. 11) proviennent
de lasimple juxtaposition
des termes d’effetparamagn6-tique
a l’int6rieur de chacun des niveauxF1
etF2
consid6r6s comme isol6s. Par contre, les termes
sui-vants sont nouveaux : ils
apparaissent lorsqu’il
y ades coh6rences
hyperfines
et oscillent a toutes lesfréquences correspondant
aux transitions3. Influence des diverses observables de l’état fon-damental. -
a)
CAS GENERAL. - Dans(V.11),
crf(t)
intervient par l’intermédiaire des matricesBF.F(t)
et
C, (t) ;
on voit sur(V.7)
et(V.8)
que ces matricesfont intervenir des valeurs moyennes
d’opérateurs
dutype : - I . -1 - -, - ,
-
*.
Le
signal de
detectionoptique depend
done des valeurs moyennes desopérateurs
définis en(V .12) .
De meme
qu’au paragraphe
III.4,
il est utile deremarquer que
PF
etP 9’
sont invariants par rotationet d’introduire les
opérateurs
tensoriels :Les calculs du
paragraphe
111.4 se96n6ralisent
ais6ment;
il suffit deremplacer
dans(111.13)
et(III .14)
lesop6rateurs
T q (k)
parT q (k) (F)
et B parBF/F,
CFR,
ouC§§.
Les observables dontdepend
rcy -nI
peuvent
doncs’exprimer
en fonction desop6rateurs
PF
Tk)(ff)
PF,.
Les deux
op6rateurs
T y (k) (,,.F)
etP,
Tq (k) (,F) p
ont la meme nature tensorielle.D’apres
le th6or6me deWigner-Eckart,
deuxop6rateurs
de la formePF
T q (k I (,F)
PF,
ne differant que par la valeur deff sontproportionnels;
toutes lesquantités P,
T q (k) (,_F)
Px, )
dontdepend
-;UT -TTj ne sont donc pas
indépendantes.
L’6tude
qui
a ete faite auparagraphe
III.4 desrela-tions
qui
existent entre lessymétries
deIT f
lors de diversesoperations
de rotation et lespolarisations
principales,
s’applique
sanschangement
au cas desalcalins. Par contre, le sens
physique
des observablesqui
interviennentpeut
etreplus complexe
que dans le cas du mercure; parexemple, PF T&O)(ff) PF >
est
proportionnel
a lapopulation
totale du niveauhyperfin
Fqui
n’est pas constante.b)
CAS ou A +A’ >>
A#. -- La structurehyper-fine dans 1’6tat excite n’est pas
r6solue;
c’est parexemple
le cas du sodium.(Comme
ðW est a peupres
dix fois
plus
grand
queðif/,
nous ne supposons pasforc6ment que A
+
A’ estgrand
devantA W.) r;’/F
etðE;/F
sont alorsindependants
deff;
soientr1,2
etðE;.2
leurs valeurspour F
= F,, F2-
L’équa-tion (V. 11)
s’6crit :Pe
= E
P,
6tant leprojecteur
sur 1’ensemble desni-7c, - -rc,
s’exprime
maintenant en fonction desvaleurs moyennes dans 1’6tat fondamental
d’opera-teurs du
type
P,
T(k)
PF,,
T(k)
6tant défini par :(V.18)
differe de(V.13)
par leremplacement
deP,
par
Pe.
un
op6rateur
scalaire vis-h visseparement
desva-riables nucl6aires et
électroniques :
il nechange
paslorsque
l’on fait tourner 1’electron seul(alors
queP,
n’est invariant quelorsque
l’on effectue la memerota-tion sur 1’electron et le
noyau). L’op6rateur
T, (k)
d6fini en(V .18)
est donc comme D unop6rateur
scalaire vis-a-vis des variables
nucl6aires;
sa naturetensorielle est la meme si l’on consid6re que la rotation
porte
sur 1’electron et le noyau, ou sur 1’electron seul.Or le niveau fondamental des alcalins est un niveau
de moment
cinetique electronique
J
==1/2;
les 616-ments de matrice desop6rateurs
T"1,2)
sont donc tousnuls,
et l’ona PF
T2) PF, >
= 0. En effectuant unedecomposition
du type de(III.13)
et(III.14),
onarrive au r6sultat suivant :
- Chacune des deux matrices
B1(t)
etB2(t)
nedepend plus
que des valeurs moyennes de deuxob-servables :
PF
T0(1)
Px )
proportionnel
a l’orienta-tionelectronique
a l’int6rieur du niveauhyperfin
Fdans la direction
OZ; P F
TbO) P F > proportionnel
a la
population
totale du niveau F.- La matrice