HAL Id: tel-00011780
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produits par un Oscillateur Paramétrique Optique en
spectroscopie de grande sensibilité
Catherine Schwob
To cite this version:
Catherine Schwob. Utilisation des faisceaux corrélés au niveau quantique produits par un Oscillateur Paramétrique Optique en spectroscopie de grande sensibilité. Physique Atomique [physics.atom-ph]. Université Pierre et Marie Curie - Paris VI, 1997. Français. �tel-00011780�
KASTLER
BROSSEL
Thèse
de doctorat de
l’Université
Paris 6
Spécialité :
Lasers
etMatière
présentée
parCatherine
Schwob
Pour obtenir le
grade
deDOCTEUR
del’UNIVERSITE PARIS 6
Sujet :
Utilisation des faisceaux corrélés
auniveau
quantique
produits
par
unOscillateur
Paramétrique Optique
enspectroscopie
de
grande
sensibilité
Soutenue le
ler juillet
1997 devantle jury composé
de :M. H. BERGER
président -
rapporteurM. C. FABRE directeur de thèse M. P. GRANGIER
rapporteur
M. A. LEVENSON M. J.P. TARAN
Normale
Supérieure
et de l’Université Pierre et Maire Curie. Je remercieJacques
Dupont-Roc et Michèle
Leduc,
ses deux directeurssuccessifs
dem’y
avoir accueillie. J’aiété financée
pendant
trois ans par une allocation MRES.J’ai travaillé dans le groupe
d’Optique
Quantique
dirigé
par Elisabeth Giacobino et ClaudeFabre. Je leur suis très reconnaissante pour l’accueil
qu’ils
m’ont tous deux réservé ainsi quepour l’intérêt
qu’ils
m’ontporté
tout aulong
de ces quatre années.Je remercie Hubert
Berger,
Philippe
Grangier,
Ariel Levenson et Jean-Pierre Taran d’avoiraccepté
defaire
partie
dujury
malgré
leursmultiples
occupations
et de m’avoir montré de cefait,
l’intérêtqu’ils
portent
à mon travail.Claude Fabre a
dirigé
mes recherches avec unegentillesse
et unepatience
inégalées.
Malgré
un
emploi
du temps souventchargé,
il a, en toutescirconstances,
su trouverquelques
instantspour
répondre
à mesquestions
et résoudre mesproblèmes.
Son soutien ne m’ajamais failli
dans les
périodes
dedéprimes
où lesignal
neparvenait
pas à sortir du bruit.Un
grand
mercicollectif
à tous les membres del’équipe:
Serge
Reynaud,
AstridLambrecht,
Antoine
Heidman,
MichelPinard,
Jean-MichelCourty
et aux autres permanents du laboratoire: LucileJulien,
BernardCagnac, François
Biraben,
François
Nez
etDominique
Delande et Nicolas
Billy
pour leurprésence
et leur soutien. Je tiens toutparticulièrement
àtémoigner
ma reconnaissance àAgnès
Maître pour avoirprêté
une oreillepatiente
à mesproblèmes
et su me remonter le morallorsqu’il
était auplus
bas. Deplus
Agnès
aaccepté
d’abandonner
pendant
un temps son propre travail de recherche pour se consacrer à la tacheingrate
du« transfert
detechnologie »
nécessité par le retour au Brésil de Paulo SoutoRibeiro et par mon
départ
encongé
maternité.Paulo a travaillé
pendant
deux ans aulaboratoire,
enparticulier
sur la mise en oeuvre del’OPO. Il a
dépensé
sans compter son temps et sonénergie
pourdompter
cesystème
capricieux.
Il s’est d’ailleurscomparé,
et cetteimage
est trèsjuste
à monavis,
à unjongleur
qui
tente de maintenir en l’air des assiettes à l’aide d’uneperche.
Pendant que l’onfait
remonter uneassiette,
les autres serapprochent
inexorablement du sol. L’OPO se comportede la même
façon:
tandis que l’onoptimise
unepartie
du montage, le reste sedégrade.
Je le remercie pour sapatience
et pour sesqualités
d’expérimentateur
sanslesquelles
nousréduit.
Merci à Thomas
Coudreau,
AntonioKhoury,
AlbertoBramati,
CédricBegon,
Valéry
Jost,
Gaétan Messin, HichemEleuch,
FrancescaGrassia,
YassineHadjar
etPierre-François
Cohadon pour la chaleureuse ambiance
qui règne
dans la salle des thésards(bien
queje
n’aime pas le
foot),
ainsiqu’à,
Béatrice deBeauvoir,
Sophie
Bourzeix et Benoit Grémaudpour leur bonne humeur
qui
a contribué à rendreagréable chaque
jour passé
au laboratoire.Je remercie Christian
Richy qui,
dans lespremiers
mois de mathèse,
m’a initiée auxjoies
del’optique
expérimental.
Agnès,
Thomas etPierre-François
ont eu lagentillesse
de relire ce manuscrit.Astrid Lambrecht et Benoit Grémaud ont
pris
le temps de m’initier auxmystères
de Latex.Nicolas
Billy
m’a donnél’opportunité d’enseigner
à l’universitéd’Evry.
Je l’en remercie.Michel Gross nous a
fourni
un lambdamètre de safabrication
qui
nous apermis
de mesurer avecprécision
leslongueurs
d’onde de l’OPO et de la diode laser. Je lui suis très reconnaissante pour le tempsqu’il
apassé
à nous enexpliquer
lefonctionnement.
Un
grand
merci à toutel’équipe technique
du laboratoire:Guy
Flory,
FrancisTréhin,
Bernard
Rodriguez,
AlexisPoizat,
Jean-PierrePlaut,
Jean-ClaudeBernard,
Jean-PierreOkpisz
etPhilippe
Pace pour sagentillesse,
sadisponibilité
et sapatience
à monégard.
Ungrand
coup dechapeau
à Bernard pour lamagnifique
cellulequ’il
a réalisée dans le cadre del’expérience
despectroscopie
dans l’azote. Toute magratitude
va à Jean-Claude pour letemps
qu’il
apassé
à détecter et résoudre les diverses pannes du lambdamètre et pour sapatience
face
à mes lacunes enélectronique
ainsiqu’à Guy
pour leremplissage
de mes nombreuses cellules.Merci à Blandine Moutiers et Karine Vasseur pour leur
gentillesse
et leur bonne humeur.Karine s’est
chargée
de lafrappe
duchapitre
2 de ma thèse(le plus
pénible
à cause dunombre
important
d’équations); je
lui en suis très reconnaissante. Jegarderai également
unbon souvenir de nos conversations matinales de mères
de famille.
Finalement,
je
remercie très sincèrement mes nombreuxbaby-sitters:
parents, beaux parents, soeurs et belle soeur, sanslesquels
je
n’aurais pas pu retourner au laboratoirepour finir
larédaction de cette thèse
après
moncongé
maternité. Merci à Olivier pour son soutien et sagrande
patience,
pardon
à Rachel pour mes absencesrépétées
ainsi que pour mesfréquents
Table des matières
1 Introduction
générale
52 Structure transverse des
champs
dans l’oscillateurparamétrique
op-tique
(OPO).
92.1. Introduction ... 9
2.1.1 Motivations ... 9
2.1.2 Position du
problème
... 102.2. Calcul des coefficients de
couplage
... 132.2.1 Calcul des coefficients
~
0mn
0qr
... 142.2.2 Etude de la variation des coefficients de
couplage
en fonction des indices n, q et m ... 162.2.3 Cas où un faisceau de pompage non
TEM
00
,
produit
des faisceauxsignal
etcomplémentaire
TEM
00
... 182.3.
Equations
decouplage
entre les troischamps
dans le cas d’uncouplage
faible ... 182.4. Insertion dans la cavité de l’OPO ... 21
2.4.1
Propagation
dans la cavité de l’OPO ... 212.4.2 Résonances de la cavité ... 22
2.4.3 Cas où deux modes
signaux
de mêmefréquence
et deux modescomplémentaires
de mêmefréquence
oscillent dans la cavité .... 242.4.4 Conclusion ... 34
2.5. Fluctuations ... 34
2.5.1 Introduction ... 34
2.5.2 Cas
découplé
... 362.5.3 Cas non
découplé
... 372.6. Conclusion ... 50
3
Spectroscopie
degrande
sensibilité etphotons jumeaux.
51 3.1. Introduction ... 513.1.1
Spectroscopie
de haute résolution ... 513.1.2
Spectroscopie
de haute sensibilité ... 523.2. Comment accroître la sensibilité d’une mesure? ... 52
3.2.1 Méthode de modulation
/
démodulation(détection synchrone)
.. 533.2.2 Diminuer le bruit ... 56
3.2.3
Augmenter
lesignal
... 573.3.
Spectroscopie
non limitée par le shot noise ... 583.3.1
Expérience
despectroscopie
utilisant en OPOdégénéré
en dessous du seuil d’oscillation ... 583.3.2
Spectroscopie
avec une diode lasersqueezée
enamplitude
[Kasapi
1996]
... 603.4. Calcul du
rapport
signal
à bruit d’une mesure ... 653.4.1 Mesure
directe ...
653.4.2 Mesure différentielle ... 67
3.4.3 Photons
jumeaux
... 703.4.4
Rapport signal
à bruit dans le cas d’unsignal
modulé ... 713.5.
Technique
de modulation ... 733.6. Conclusion ... 74
4 Présentation de la
spectroscopie
à deuxphotons.
75 4.1. Introduction ... 754.2.
Pourquoi
utiliser deuxphotons?
... 754.3. Différents
types
de transition à deuxphotons
... 764.3.1 Transitions non résonnantes et mécanisme de transfert de
photons
77 4.3.2 Choix du milieuatomique
ou moléculaire ... 784.4. Calcul du
signal d’absorption
à deuxphotons
... 794.4.1 Calcul de la
probabilité
de transition à deuxphotons
pour un atome immobile soumis à deuxchamps
électromagnétiques
... 794.4.2 Puissance absorbée par un ensemble d’atomes immobiles ... 84
4.4.3 Structure
hyperfine
... 894.4.4 Puissance absorbée par des atomes en mouvement ... 89
4.4.5 Variation de la densité
atomique
en fonction de lapression
de vapeur 93 4.4.6Application numérique:
calcul du coefficientd’absorption
sur le faisceaujumeau ...
944.5. Conclusion ... 94
5 La source de
photons jumeaux
97 5.1.Description générale
... 975.2. Le laser de pompe ... 99
5.2.1 Le milieu
amplificateur
... 995.2.2 La cavité
optique
... 995.3.
Asservissement
du laser de pompe ... 1005.3.1 Généralités ... 100
5.3.2 Méthode
d’injection ...
1015.4. La cavité de
doublage
... 1095.4.1 Le cristal doubleur ... 109
5.4.2 La cavité
optique
... 1105.4.3 L’asservissement de la cavité de
doublage
... 1135.4.4 Performances de la cavité de
doublage
... 1135.5.
L’oscillateur
paramétrique
optique
... 1145.5.1 Le cristal ... 114
5.5.3
Caractéristiques
spatiales
etadaptation
des cavités dedoublage
etde l’OPO ... 118
5.5.4 Seuil de l’OPO et
puissance
de sortie ... 1205.5.5
Balayage
de lalongueur
d’onde ... 1235.5.6 L’asservissement de la cavité ... 123
5.5.7 Les faisceaux
jumeaux ...
1265.6.
Conclusion ...
1376
Description
del’expérience
despectroscopie
à deuxphotons
dans le Potassium 139 6.1.Expérience
despectroscopie
en lumièreclassique
... 1396.1.1 Motivations ... 139
6.1.2 Source à 1064 nm: le laser Nd:YAG ... 140
6.1.3 Source à 859 nm: la diode laser ... 143
6.1.4 Modulation ... 148
6.1.5 La cellule ... 157
6.1.6 Mesure des
longueurs
d’onde ... 1586.1.7
Alignement
etadaptation spatiale
des faisceaux lumineux ... 1606.1.8 Puissances lumineuses
disponibles
... 1646.1.9 Détection ... 165
6.1.10 Traitement
électronique
dusignal
... 1656.1.11 Résultats
expérimentaux
... 1686.1.12 Conclusion et améliorations à
apporter
àl’expérience préliminaire
172 6.2.Expérience
despectroscopie
utilisant les faisceauxjumeaux ...
1736.2.1 Source à 859 nm ... 173
6.2.2 L’OPO... 175
6.2.3 Détection et démodulation du
signal
... 1776.2.4 Résultats
expérimentaux
... 177 6.3. Conclusion ... 185 7 Conclusiongénérale
187 Annexes 189 A. La cavitémultipassages
... 189 A.1Introduction ...
189A.2
Rayon
de courbure des miroirs ... 189A.3
Equation
del’ellipse
... 190A.4 Nombre de passages ... 192
A.5
Rapport
signal
à bruit sansmultipassages
... 192A.6 Gain par passage dans la cavité ... 193
A.7
Rapport
signal
à bruit enprésence
dumultipassages
... 193A.8 Résumé de la
configuration "multipassages"
et résultats ... 194B.2 Calibration du lambdamètre ... 197
C. Effet d’une modulation sur un niveau de durée de vie finie ... 199
1
Introduction
générale
L’oscillateur
paramétrique
optique
(OPO)
est deplus
enplus employé
dans les laboratoires comme source lumineuse émettant une lumièrecohérente,
accordable dans unlarge
domainespectral.
Dans lesexpériences
despectroscopie,
il estgénéralement
utilisé enimpulsion.
Il constitue alors une source aisementaccordable,
notammentdans
l’infra-rouge,
et fournissant unepuissance
de sortie nonnégligeable
[Bourdon
1996] [Bourdon 1997].
La sensibilité d’une
expérience
despectroscopie
est limitée par le bruit du faisceauutilisé,
ou, si l’on fait une mesure différentielle au moyen d’une lame semi-réfléchissantequi
permet
de s’affranchir du bruit propre du faisceauutilisé,
par le bruit dephotons
ou shot noise. Celui-ci constitue la limite ultime d’une mesure en lumièreclassique.
Pour accroître la sensibilité d’une mesure, on
peut augmenter
l’intensité du faisceau ou letemps
de mesure.Cependant,
dans certains cas, unepuissance
lumineuse incidentetrop
importante
peut
engendrer
desphénomènes
de saturation. L’utilisation d’untemps
de mesure trèslong
exclut lapossibilité
d’observer desphénomènes
transitoires.L’OPO offre la
possibilité
dedépasser
le shot noise: il crée de la lumière nonclassique
et,
enparticulier
des faisceauxjumeaux.
Pargénération paramétrique
dans lecristal non
linéaire,
ilproduit,
àpartir
d’un faisceau à lafréquence
03C90, deux faisceaux auxfréquences
03C91 et 03C92 telles que 003C9 = 03C91+03C92. Pour unphoton
depompe, les
photons
aux
fréquences
03C91 et 03C92,appelés signal
etcomplémentaire
(idler),
sont créés au coursdu même processus
quantique.
Ils sont doncparfaitement
corrélés au niveauquantique,
à la sortie du cristal.
Cet effet
apparait
sur différentes observables deschamps
en fonction de lafaçon
dont l’OPO est utilisé. En
particulier,
il se manisfeste sur la différence des intensités desfaisceaux
signal
et idlerproduits
par un OPO au dessus du seuild’oscillation,
dont les fluctuations sont dans le casidéal,
parfaitement identiques.
Si on détecte la différencedes intensités des deux faisceaux
moyennée
sur destemps
trèslongs,
on mesurera alors unequantité
strictement nulle sans fluctuations autour de zéro.Le bruit résiduel sur la différence des
intensités,
idéalementnul,
est en fait dû auxpertes
del’OPO
qui
décorrèlent les deux faisceaux.Expérimentalement,
il est minimalpour des
fréquences
de bruit différentes de zéro. Pour bénéficier de la réduction dubruit,
il faut mesurer lesignal
spectroscopique
sur la différence desintensités,
àjumeaux.
L’idée de cette thèse est de
conjuguer
les deuxavantages
de l’OPO pour en faire uninstrument de
spectroscopie
dont le bruit de fond est extrêmentréduit,
permettant
desmesures de
grande sensibilité,
enparticulier
de raies peu intenses oud’espèces
raréfiées.Les meilleurs taux de réduction de bruit ont été obtenus avec des OPO continus
doublement ou
triplement
résonnants[Mertz 1991b].
S’ils ontl’avantage
d’avoir unseuil très
bas,
ilsprésentent
l’inconvénient d’être difficiles àbalayer
enfréquence
sanssauts de mode.
Une
façon
depallier
cette difficulté est d’utiliser une source auxiliaire que l’onpeut
balayer
enfréquence
et moduler. Ceciimplique
donc de détecter une transition à deuxphotons
(effet
Raman ouabsorption
à deuxphotons),
l’un desphotons
étant fournipar
l’OPO,
l’autre par le laser auxiliaire.En modulant
l’amplitude
de cedernier,
on necouple
pas le faisceaujumeau
àdes sources de bruit. Le
signal
despectroscopie
consiste alors dans le transfert de modulation du faisceau auxiliaire vers l’un des faisceauxjumeaux
par l’intermédiairedu milieu
atomique
ou moléculaire.Puisque
le faisceau modulé est différent du faisceaudétecté,
on observe unsignal
sur fond noir. Il est détecté sur la différence des intensitésdes faisceaux
jumeaux,
afin deprofiter
de la réduction dubruit,
enbalayant
lafréquence
du laser auxiliaire.C’est à la
description
d’une telleexpérience qu’est
consacrée laplus grande partie
de cette thèse.En
parallèle,
il nous a paru nécessaire de mieux connaîtrethéoriquement
lesper-formances ultimes de la réduction du bruit dans l’OPO.
Jusqu’à présent,
on a utilisé uneapproche
en termes d’ondesplanes
pourprédire
des effets nonclassiques.
Laprise
encompte
de la structure transverse nonplane
des modes de l’OPO va-t-elle modifier cesprédictions?
C’est
l’objet
del’analyse théorique
dupremier
chapitre
qui
étudie d’abordclassi-quement,
puis quantiquement
l’effet de l’existence des modes transverses dans l’OPO. On y montre que, si les conclusions du modèle à ondesplanes
sont reformulées pour tenircompte
des structurestransverses,
les effetsquantiques
essentiels demeurent(gé-nération d’états
comprimés
dans le casdégénéré,
de faisceauxjumeaux
dans le cas nondégénéré).
Le
chapitre
3 traite de laspectroscopie
degrande
sensibilité engénéral.
Les mé-thodesclassiques
employées
pour améliorer lerapport
signal
à bruit d’une mesure ysont détaillées. Les
principales expériences
basées sur l’utilisation des faisceaux lumi-neux dont les fluctuations sont réduites parrapport
au shot noise sont résumées. Lacomparaison
entre lesrapports
signal
à bruit dans différentesconfigurations
de me-sure(mesure
directe,
mesuredifférentielle,
utilisation de faisceauxjumeaux)
démontre l’intérêt de l’OPO enspectroscopie.
La
partie expérimentale
de ce travailpermet
de faireapparaître
que l’OPO continu au dessus du seuil d’oscillation constitue un outil dequalité
enspectroscopie.
Plusprécisement,
ilpermet
de détecter unsignal
dont le bruit de fond est nettement inférieurau shot noise des faisceaux lumineux utilisés.
L’expérience
est basée sur l’observation d’une transition à deuxphotons
dansl’atome de
potassium.
Lechapitre
4explicite
les raisonsqui
nous ont amené àtra-vailler sur ce
type
de transition. Il décrit lesprincipaux
processus de transitions à deuxphotons,
c’est-à-direl’absorption
à deuxphotons
et l’effet Raman.Puis,
j’y
estime defaçon théorique
l’amplitude
dusignal d’absorption
pour la transition étudiée enfonction des différents
paramètres
del’expérience.
Le
chapitre
5développe
ledispositif expérimental
degénération
de faisceauxju-meaux. L’OPO est en
configuration
semimonolithique,
c’est-à-dire que l’un des miroirs de la cavité est formé par une face traitée du cristal nonlinéaire,
l’autre étant un miroirindépendant.
La cavité estpompée
par un faisceau à 532 nm. Les faisceauxjumeaux
sont
produits
à1.0603BCm.
Le laser de pompe est un laser Nd:YAG delongueur
d’onde d’émissionégale
à1.0603BCm.
Afin de pomperl’OPO,
il est donc nécessaire de doubler lafréquence
du laser. Les éléments de base dumontage
sont donc le laser de pompe, la cavité dedoublage
et l’OPO. Un soinparticulier
a étéapporté
à la stabilisation dusys-tème
global, paramètre indispensable
à lagénération
de faisceauxjumeaux
utilisables enspectroscopie.
L’expérience
despectroscopie
est décrite dans lechapitre
6. Uneexpérience
préli-minaire en lumière
classique,
c’est-à-dire enremplaçant
l’OPO par un laserNd:YAG,
a été réalisée. Elle apermis
de situer la raied’absorption
dansl’espace
desfréquences
et de
l’observer,
dans unpremier
temps,
avec undispositif stable,
facile à utiliser etproduisant
unepuissance
lumineuseplus
importante
que l’OPO. Eneffet,
avec latran-sition
choisie,
on s’estplacé
dans des conditions de détection de trèspetits signaux.
Ilest donc
préférable
de décorréler lesproblèmes
liés à l’observation dusignal
de ceuxliés à l’utilisation de la source de
photons
jumeaux.
L’expérience
en lumière nonclassique
nous apermis
d’observer uneabsorption
relative de l’ordre de
10
-7
sur la différence entre l’intensité de faisceausignal
et celledu faisceau
complémentaire,
avec un bruit de fond abaissé de35%
parrapport
au shotnoise.
C’est,
à notreconnaissance,
lapremière expérience
despectroscopie
sous le shot2
Structure
transverse
des
champs
dans
l’oscillateur
paramétrique optique
(OPO).
2.1.
Introduction
2.1.1
Motivations
La
plupart
des étudesthéoriques
sur l’OPO traitent leschamps électromagnétiques
des trois modes en
interaction,
la pompe, lesignal
et lecomplémentaire,
comme desondes
planes. Or,
cetype
de modèle estéloigné
des réalitésexpérimentales
dansles-quelles
on est constamment confronté au caractèregaussien
des faisceaux lumineux. Onpeut
donc supposer que laprise
encompte
de la structure transverse deschamps
permettrait
d’affiner les modèles existants encorrigeant
les résultatsqu’ils prédisent
(valeur
deseuil,
taux desqueezing,
taux decorrélation)
par des facteurs traduisant lastructure
gaussienne
de la lumière. Cechapitre
fournit la base du raisonnement utiliséet traite le cas de
couplage
leplus simple.
Lagénéralisation
à des casplus complexes
est détaillée dans la référence
[Schwob 1997].
Il existe dans la littératurequelques
modèles
prenant
encompte
la structure transverse des faisceaux de l’OPO dans desconfigurations particulières.
Bjorkholm
a calculé le seuil d’un OPOpulsé
en tenantcompte
de la structurespatiale
du faisceau pompe. Ildécompose
le modegaussien
en une succession d’ondesplanes
infinitésimales,
etindépendantes
[Bjorkholm 1971].
Ilnéglige
donc la diffractioncouplant
ces différentes ondesplanes.
Lugiato
et al. ont étudié les effets de structurespatiale
pour un oscillateurpara-métrique
optique
dégénéré
en dessous du seuil. Onpeut
citer parexemple :
les effets de la structurespatiale
de l’oscillateur local sur le videsqueezé
[Lugiato 1993] [Lugiato
1997],
les effets de diffraction dus à lapropagation
à travers la cavité[Oppo 1994],
lecalcul de la fonction de corrélation
spatiale
pour un OPO à miroirssphériques
[Lugiato
1995].
Nous nous intéresserons le
plus
souvent ici à un oscillateurparamétrique
optique
fonctionnant au dessus du seuil. Nous calculerons la contribution des différents modes
nous
analyserons
l’effet de leurprésence
sur lecomportement
de l’OPO et les éventuellescorrections à
apporter
au modèle en ondeplane.
Ce travail
théorique
sedécompose
enquatre
parties.
La
première
détaille le calcul du recouvrement entre un mode duchamp
pompeTEM
00
et un mode deschamps
signal
etcomplémentaire
de structure transversequel-conque à
l’origine
de la coordonnéelongitudinale,
c’est-à-dire au centre du cristal nonlinéaire. Nous verrons comment le
couplage
varie en fonction des indices caractérisant ces modes.La deuxième
partie
étudie comment sontcouplés
ces différents modes transverses par interactionparamétrique
sur toute la traversée du cristal.La troisième
partie
montre comment les différents modes sont sélectionnés par la condition de résonance de la cavité. Cette sélectionexplique
pourquoi
l’OPO tendspontanément
vers un fonctionnement monomode transverse.Puis,
j’y
décrirai l’étudesemi-classique
du fonctionnement de l’OPO dans laconfiguration,
laplus simple
ma-thématiquement,
prenant
encompte
la structurespatiale
deschamps.
On supposeraque le
champ
pompe estTEM
00
et que lechamp signal
(ou
complémentaire)
n’estcomposé
que de deux modes transverses.La
quatrième partie
permet
de déterminer lespropriétés quantiques
des différents modes et de comparer les calculs de corrélation et desqueezing
entre le modèle en ondeplane
et le modèle en ondegaussienne.
Les cas traités sont: la réduction du bruit sur la différence des intensités des faisceauxsignal
etcomplémentaire,
la réduction desfluctuations d’intensité sur un seul faisceau en fonctionnement très au dessus du
seuil,
le
squeezing
dequadrature
dans le casdégénéré
en dessous du seuil.2.1.2
Position du
problème
On considère des
champs
électromagnétiques
sepropageant
selon la direction z. On noter
leur coordonnée transverse.Le
champ électrique
oscillant à lafréquence
03C9i s’écrit en fonction desamplitudes
complexes:
où
03B5
i
est le vecteur unitaire de la direction depolarisation.
Afin de tenir
compte
de la structuregaussienne
de l’ondeélectromagnétique,
ondé-compose
l’amplitude
duchamp
E
i
sur la base des modes deLaguerre-Gauss
u
i
pl
(r , z) à
la même
fréquence
03C9i:A
i
pl
(z)
estl’enveloppe
duchamp
suivant la direction depropagation
z, à lafré-quence 03C9i.
où
L
(~)
p
est lepolynôme
deLaguerre
associé au mode(p, ~).
Le facteur denormali-sation
p (p+~)!
assurel’orthogonalité
des modesu
i
pl
(r,z)
(voir
l’équation
2.9).
r est le module de la coordonnée transverse
r,
défini par r =x
2
+y
2
. 03B8
repré-sente la variableangulaire
dans leplan
transverse.est la taille en z du faisceau à la
fréquence
03C9i, de col.
03C9
0
i
zR est lalongueur
deRayleigh
définie par:et
où n
(03C9
i
)
est l’indice du milieu à lafréquence
03C9i.Dans
l’approximation paraxiale,
les modes deLaguerre-Gauss
sont solutions del’équation
d’Helmholtz dans un milieu linéaireisotrope:
Ils constituent une base orthonormée :
p est un entier
positif
et 1peut
prendre
n’importe quelle
valeur entière.L’équation
depropagation
non linéaire duchamp
électromagnétique
E
i
,
polarisé
selon
03B5
i
,
dansl’approximation paraxiale
est donnée par:où
P
NL
(r, z, 03C9
i
) est
lapolarisation
non linéaire du milieu à lafréquence
03C9i et 03BC0FIG. 1 - Génération
paramétrique.
En utilisant les
expressions 2.2,
2.8 et2.9,
l’équation
depropagation
del’enveloppe
duchamp
gaussien
s’écrit:La variation de
l’enveloppe
A
i
pl
(z)
est due à laprojection
de lapolarisation
non linéaire sur le modegaussien
considéré.Dans le
problème
traitéici,
lapolarisation
non linéaire du cristal(milieu
~
(2)
)
est due à l’interaction
paramétrique, représentée
par lafigure
1,
couplant
leschamps
pompe,
signal
etcomplémentaire.
Leursfréquences
sont notéesrespectivement
03C90, 03C91et 03C92. En
supposant
que lasusceptibilité
non linéaire du cristal estindépendante
der et
de z, on obtient:où i=1,2.
On écrit
l’équation
2.2 pour chacun des troischamps:
on choisit lecouple
d’indices(p, ~)
pour la pompe,(q,
m)
pour lesignal,
(r,
n)
pour lecomplémentaire.
où n, est l’indice de réfraction à la
fréquence
03C9i, et 0394k le désaccord dephase.
Le coefficient de
couplage
~
lmn
pqr
(z)
est donné par:Il
représente
le recouvrementspatial
entre les modesTEM
p~
,
TEM
qm
etTEM
rn
couplés
par l’interaction non linéaire. Les valeurs de cescoefficients,
comparées
à~
(000)
000
,
couplage
entre trois modesTEM
00
,
permettent
d’estimer si le recouvrement des modestransverses est
important. Mais,
endéfinitive,
l’élément déterminant le fonctionnementde l’OPO est la sélection des modes par la cavité
optique.
Eneffet,
un mode duchamp
signal
(ou
complémentaire),
même fortementcouplé
avec lechamp
pompe(~ grand),
est éliminé s’il n’est pas résonnant avec les modes de la cavité.
2.2.
Calcul des coefficients de
couplage
Dans un
premier
temps,
nous allons calculer les coefficients decouplage
pour zégal
à
zéro, position
du col des modesgaussiens.
Leur détermination dans le casgénéral
implique
des calculscompliqués.
Nous allons iciadopter
certaineshypothèses
simplifi-catrices,
maisqui
décrivent correctement les conditionsexpérimentales
usuelles. -lechamp
pompe est dans le modeTEM
00
;
-l’amplitude
des modes duchamp
pompe autres que le modeTEM
00
,
créés par l’interactionparamétrique
avec leschamps
signal
etcomplémentaire
estnégligeable.
Autrement
dit,
lechamp
pompe intracavité conserve laconfiguration spatiale
duchamp
entrant
correspondant,
soitTEM
00
.
-on se
place
dans le casquasi
dégénéré:
03BB
1
~
03BB
2
~
203BB
0
.
-la condition d’accord de
phase
est réalisée.L’équation
2.20 se limite à:L’expression
2.3 décrivant les modesgaussiens
u
i
pl
(r, z)
dépend
de la taille dupoint
que l’on calcule le coefficient decouplage.
Lepoint
de coordonnéelongitudinale
zégale
à zéro est choisi au centre du cristal non linéaire. Pour une cavitésymétrique,
lecol d’un faisceau
gaussien
est situé au milieu de lacavité,
donc du cristal. Leparamètre
w,
(z
=0)
correspond
donc au col du faisceau associé auchamp
à lafréquence
03C9i. Or lalongueur
deRayleigh
est fixéeuniquement
par lagéométrie
de la cavité:elle ne
dépend
pas de lalongueur
d’onde. Pour une cavité linéaire constituée par deuxmiroirs
identiques,
elle est donnée par:où R est le rayon de courbure des miroirs et L la
longueur
de la cavité.Or le col d’un faisceau
gaussien
à lafréquence
03C9i estégal
à:z
R étant
indépendante
de lalongueur d’onde,
les cols des faisceaux pompe,signal
et
complémentaire,
supposés
résonnants dans lacavité,
sont dans lerapport
deslon-gueurs d’onde associées.
Puisque
l’on s’estplacé
dans uneconfiguration proche
de ladégénérescence,
on a:Dans la
suite,
on notera 03C90, la valeur commune des cols des faisceauxsignal
etcomplémentaire,
soit 03C91(z
=0)
= 03C92(z
=0).
2.2.1
Calcul des coefficients
~
0mn
0qr
En utilisant les
équations
2.3 et2.21,
le coefficient decouplage
~
0mn
0qr
,
en z = 0s’écrit:
impose
règle
~
0mn
0qr
On fait le
changement
de variableL’équation
2.27 devient :car
L
(0)
0
(2v)
= 1Pour calculer
l’intégrale
del’équation 2.30,
on utilise la fonctiongénératrice
despolynômes
deLaguerre :
L’intégrale
del’équation
2.30 devient :On obtient :
Il reste à calculer les dérivées d’ordre q et p de la fonction entre crochets par
rapport
à z1 et z2. On déduit la formulegénérale
de la forme des dérivées calculéespour n et p
petits
et on prouve par récurrencequ’elle
est vraie pour toute valeur de nFinalement,
le coefficient decouplage
en z = 0 al’expression analytique
suivante:Plaçons
nous maintenant à une valeur de z différente de zéro. Il faut tenircompte
de la variation
longitudinale
des modesgaussiens.
Le coefficient de
couplage
en z ~
0s’exprime
en fonction de la relation 2.35 par:Soit,
2.2.2
Etude de la variation
descoefficients de
couplage
enfonction
des indices
n, q et mD’après l’équation
2.35,
le coefficientcouplant
les trois modesTEM
00
estégal
à:Il a été calculé par différents auteurs
[Byer 1975] [Debuisschert 1993].
La
figure
2 donne les coefficients decouplage
C
m
qr
=~
0m-m
0qr
(z=0)/~
000
000
(z=00)
en fonction des indices q et r(variant
de 0 à10)
pour différentes valeurs dem ainsi
que les coefficientsC
m
(q
et m variant de 0 à10).
On constate que,
quelle
que soit la valeur de m, les coefficients sontbeaucoup
plus
grands
sur ladiagonale
(c’est-à-dire
pourq=r)
que sur les bords(q
très différent der).
Oncomprend
bien que le recouvrement de deux modes semblables soit meilleurqu’entre
deux modesayant
des structures transverses très différentes.Quand
maugmente,
les valeurs de tous les coefficients diminuent même pour q etr
petits
(~
000
000
= 1000
01-1
~
=0, 4
~
02-2
000
=0, 2,
etc...)
Le coefficient decouplage
maximal estégal
à:FIG. 2 - Variation des coefficients de
couplage
en fonction des indices.Pour q
grand,
il varie comme(03C0q)
-1 2
.
Il décroît donc très lentement avec l’ordredu mode transverse.
En
conclusion,
la valeur des coefficients decouplage
décroîtquand
l’ordreaug-mente,
mais pas defaçon
trèsrapide.
Eneffet,
les recouvrements debeaucoup
de modes transverses sont du même ordre degrandeur.
L’interactionparamétrique
dans le cristal~
(2)
n’est pasintrinsèquement
très sélective en modes transverses.2.2.3 Cas
où
unfaisceau
de pompage nonTEM
00
,
produit
des
fais-ceauxsignal
etcomplémentaire
TEM
00
On traite ici le cas où un
champ
pompe non,
TEM
00
soitTEM
pl
,
produit
deschamps signal
etcomplémentaire
TEM
00
.
Le coefficient de
couplage
associé à ce cas est~
(~00)
p00
.
La
règle
de sélection 2.27imposée
par lapartie
azimutale des modesgaussiens
fixela valeur de 1 à zéro. On calcule
~
(000)
p00
suivant la formule 2.35 :Le recouvrement transverse des trois faisceaux décroît très vite dans ce cas. La
conversion
paramétrique
n’est donc pas efficacelorsque
l’on utilise un mode pompe nonTEM
00
.
2.3.
Equations
de
couplage
entre
les
trois
champs
dans
le
casd’un
couplage
faible
Le
gain paramétrique
induit par un faisceau de pompage peupuissant,
comme celuitypiquement
fourni par un lasercontinu,
est très faible à cause des faiblessusceptibilités
non linéaires des cristauxgénéralement
utilisés. Les différentschamps
impliqués
dansle processus sont donc très peu modifiés
après
un passage dans le cristal. Onparle
alorsde
couplage
faible et onpeut
résoudre leséquations
depropagation
2.17,
2.18 et 2.19 aupremier
ordre en~
(2)
.
L’amplitude
del’enveloppe
des troischamps impliqués,
à la sortie ducristal,
dont l’extension selon la directionlongitudinale
estcomprise
entre- l 2
et
+ l 2,
est donnée par:où,
d’après l’expression
2.3,
l’intégrale
de lacomposante
longitudinale
de laphase
s’écrit:
Pour obtenir
l’équation précédente,
on a utilisé la relation 2.4 et on aposé:
et
On fait le
changement
de variable suivant:Soit,
et
L’expression
2.43 devient:La valeur de cette
intégrale
est donnée dans la référence[Gradshteyn 1980].
La
figure
3représente
la variation deI
p
(03BE)
en fonctionde 03BE
pour différentes valeursde p :
-Dans le cas où l’indice p est
nul,
cequi correspond
à deux modessignal
etcom-plémentaire
TEM
0±m
,
I
0
=2 03C0arctg03BE .
-Dans le cas limite d’un cristal infiniment fin
(l
z
R
),
I
p
(03BE) =
203BE 03C0. Cette
valeur étant trèspetite,
le coefficient decouplage
associé l’estégalement.
Il faut donc éviterde se
placer
dans cetteconfiguration.
-Pour un cristal infiniment
long
(l
z
R
),
p
I
(03BE)
tend vers(-1)
p
et la valeur absoluedu coefficient de
couplage
est alors maximale.L’optimisation
du recouvrement entreles différents modes nécessite donc un cristal très
long
devant lalongueur
deRayleigh.
On observequ’il
existe des valeurs del pou
lesquelles
I
p
(03BE)
s’annule,
c’est-à-direFIG. 3 -
Intégration
de laphase
longitudinale
sur lalongueur
du cristal.à zéro. Le nombre de zéros est
égal
à p. Lespremières
valeurs del’intégrale
I
p
(03BE)et
leszéros
correspondants
sontégaux
à:Les
équations
2.42 s’écriventplus simplement
enremplaçant
l’amplitude
du modeA
i
pl
(z)
parl’amplitude
du flux dephotons
(z).
pl
i
03B1
Son module au carré estégal
aunombre total de
photons
par unité detemps
qui
traversent une section transverse à laposition
z. On passe d’une variable à l’autre par:FIG. 4 - Cavité en anneau
symétrique.
où
2.4.
Insertion dans
la
cavité de l’OPO
On insère le cristal dans une cavité en anneau, de
longueur géométrique
L,
réson-nante pour les trois
fréquences.
2.4.1
Propagation
dansla cavité de l’OPO
On considère une cavité en anneau schématisée par la
figure
4.La cavité est
triplement
résonnante,
c’est-à-dire résonnante pour leschamps
pompe,signal
etcomplémentaire.
Deux des miroirs sontparfaitement
réfléchissants pour lestrois
champs.
Le miroir decouplage
est caractérisé par les coefficients de réflection etde transmission r, et
t, ,
avec r,proche
de 1 pour i =0, 1, 2
(respectivement :
pompe,
signal,
complémentaire).
On note
03B1
in
0
lechamp
pompe entrant dans la cavité. La durée d’un tourcomplet
dans la cavité est donnée par:
où 1 est la
longueur
du cristal et L celle de la cavité.Le
déphasage
du mode(p, l)
à lafréquence
03C9i sur un tour de la cavité est noté~
i
pl
.
Ladescription
desétapes
de lapropagation
deschamps
dans la cavité est détailléedans la thèse de T. Debuisschert
[Debuisschert 1990] .
Finalement,
leséquations
d’évolution deschamps
intracavité sont données par:Pour
alléger
lesnotations,
on a noté03B1
i
pl
l’amplitude
du flux dephotons
en z = 0.2.4.2
Résonances de la cavité
A la traversée des faces du
cristal,
la réfractionchange
la forme dumode,
mais passon caractère
gaussien.
Lalongueur
deRayleigh
z’
R
et le col du faisceau03C9’
0
à la sortie du cristal sont reliés auxquantités correspondantes
à l’intérieur par:et
La
longueur
deRayleigh
à l’extérieur estplus
petite
à cause de laplus
fortedi-vergence du faisceau causée par la réfraction.
z’
R
est déterminée par les conditions auxlimites
imposées
par les miroirs. Celles-ci sontéquivalentes
à celles d’une cavité vide enremplaçant
lalongueur géométrique
L par unelongueur
effective définie par[Kogelnik
dépendent
del n
i
,
longueur
plus
courte que lalongueur
géométrique.
Le
déphasage
du mode03B1
i
pl
après
un tourcomplet
dans la cavité estégal
à:où ~cav est le
déphasage correspondant
au modeTEM
00
.
Pour une cavité en anneau,
symétrique,
comme cellereprésentée
par lafigure
4,
de
longueur géométrique
L,
comprenant
une lentille de distance focale notéef,
ondétermine le
déphasage
~cav sur un tourcomplet
dans la cavité:La
quantité
entre crochetreprésente
ledéphasage
entre le centre ducristal,
soitpour une cavité
symétrique
laposition
du col dufaisceau,
et laposition
de lalentille,
c’est-à-dire sur une demi
longueur
de cavité. Lepremier
terme est ledéphasage
sur une demilongueur
du cristal à l’intérieurduquel
lalongueur
deRayleigh
estégale
à zR.Le second terme est
égal
audéphasage
subi par le mode entre la sortie du cristal et laposition
de lalentille;
lalongueur
deRayleigh prend
alors la valeurz’
R
,
définie par la relation2.57, qui
estégale
à:On admet
qu’il
y a continuité du flux dephotons
au passage de la face de sortie ducristal,
cequi
implique
un traitement anti-refletsparfait
sur les deux faces du cristal.Le cas
plus compliqué
de la cavité linéaire est traité dans la référence[Schwob 1997].
Les seuls modes
pouvant
osciller dans la cavité sont ceux pourlesquels
ledéphasage
après
un tourcomplet
dans la cavité est trèsproche
d’unmultiple
de203C0,
c’est-à-direpour
lesquels
il existe un entiers
i
pl
tel que:avec
03B4
i
pl
« 1 où i =0,1,2
pour une cavité
triplement
résonnante.Le nombre de modes
remplissant
la condition2.63,
pour unelongueur
L de lacavité
donnée, dépend
defaçon
cruciale de laquantité
~cav, et donc de la valeur de2p
+|l|.
Dans le casgénéral,
la résonance exacte de la cavité est obtenue pour unevaleur donnée de
2p
+|l|.
Les modes dont les indices necorrespondent
pas àl’égalité
recherchée n’oscillent pas. Cette condition est donc très restrictive et fournit la raison
pour
laquelle
l’OPO tendspontanément
au fonctionnement sur unpetit
nombre demodes.
FIG. 5 - Différentes
possibilités
de création desphotons signal
etcomplémentaire
àpartir
de l’annihilation d’unphoton
pompe.Si ~cav est
proche
de203C0,
la relation 2.60 montrequ’une
infinité de modestrans-verses sont résonnants pour une même
longueur
de cavité.En
conclusion,
dans laplupart
desconfigurations,
lesfréquences
des modestrans-verses sont
trop
différentes de celle du mode fondamental oubien,
les constantes decouplage
sonttrop
faibles pour que la cavitéadopte
un fonctionnement très multimodetransverse.
Cependant
pour destypes
particuliers
decavité,
comme la cavitésphérique
(~
cav
=0)
ou la cavité confocale(~
cav
=03C0)
ungrand
nombre de modes transversessont
couplés
entre eux. La structurespatiale
du faisceaugaussien
revêt alors unegrande
importance
et il devient difficile de traiter leproblème analytiquement.
La suite de ce
chapitre
est consacrée à ladescription
d’unepremière
approche,
où seule une
paire
de modessignaux
et unepaire
de modescomplémentaires
sontrésonnantes avec la
cavité,
le mode de pompe étanttoujours supposé
TEM
00
.
2.4.3 Cas
où deux modes
signaux
de même
fréquence
etdeux modes
complémentaires
de même
fréquence
oscillent
dans la
cavité
On
reprend
lesystème d’équations
2.56 en le limitant à unepaire
de modessignaux
et une
paire
de modescomplémentaires.
On note lescinq
modesimpliqués
dans leprocessus de la
façon
suivante:2022
champ
pompeTEM
00
,
soit03B1
0
00
(z)
= 03B10(z)
2022
champs signal
~TEM
qm
,
soit03B1
1
qm
(z)
= 03B11(z)
2022
champs complémentaire ~
TEM
r-m
,
soit03B1
2
r-m
(z)
= 03B12(z)
On note ~0, ~1,
~’
1
,
2~ et~’
2
lesdéphasages
sur un tour dans la cavitécorrespon-dants.
Pour l’annihilation d’un
photon
de pompe, il existe apriori
quatre
possibilités
de création de
photons signal
etcomplémentaire,
schématisées sur lafigure
5. Lesphotons
1 et1’,
2 et 2’ ne sontplus
strictementjumeaux
puisqu’il
y a despossibilités
On suppose que tous les modes considérés sont exactement résonnants avec la
cavité. Le cas,
plus général,
d’un faibledéphasage
entre les modesgaussiens
et lacavité est traité dans la référence
[Schwob 1997].
Le coefficient de réflexion r, estégal
à r, = 1 -
03B3
i avec
03B3
i
«
1. Laquantité
03B3ireprésente
lespertes
par transmissionaprès
un tour dans la cavité pour le mode03B1
i
pl
.
On considèrequ’elles
sontégales
pour tousles modes
signal
etcomplémentaire;
on notesimplement
03B3.Dans le cas
particulier
considéré,
lesystème
2.56 devient:Notons que,
d’après
la condition2.27,
les coefficients et c~~’
c
ne sont non nuls quesi m = m’.
Les
champs
stationnaires intracavité obéissent auxéquations
suivantes:On remarque que si les
champs
(03B1
1
,
03B1’
1
,
, 03B1203B1’
2
)
sont solutions dusystème
précédent,
leschamps
1
e
i~
,
(03B1
03B1’
1
e
i~
,
-i~
,
e
2
03B1
03B1’
2
e
-i~
),
~ étant unephase
quelconque,
le sont aussi. On a donc une indéterminationglobale
de laphase,
qui
donnera lieu à unphénomène
dediffusion
globale
de laphase
au dessus du seuil d’oscillation.Dans la suite du
chapitre,
onremplacera
lagrandeur
i03B1
0
apparaissant
dans leséquations
par03B1’
0
=i03B1
0
,
cequi
revient à unchangement
de la référence de laphase
duchamp
pompe.2.4.3.2 Base
découplée
Dans la base
(03B1
1
,
03B12,03B1’
1
,
)
03B1’
2
on est enprésence
decouplages
croisés,
c’est-à-direque les coefficients ~c et
~’
c
sont
apriori
non nuls. Un telsystème
est schématisé parla
figure
5.Il est
possible
dans certains cas de choisir une nouvelle base1
,
+
(03B1
03B1
-
1
,
03B1
+
2
,
03B1
-
2
)
telleque le
système précédent
soitdécouplé.
Les nouveaux modes propres de la cavités’écri-vent :
Afin de déterminer