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Douleur, symptômes dépressifs et sentiment d'efficacité en lien avec le retour au travail des personnes avec un trouble musculosquelettique

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(1)

Montréal- 23 mars 2012

Marc Corbière, PhD Professeur-Chercheur

Douleur, symptômes dépressifs et sentiment d'efficacité en lien avec le retour au travail

des personnes avec un trouble musculosquelettique

(2)

Objectifs de la présentation

Etat de la situation des personnes avec un TMS en processus de retour au travail, ainsi que l’association entre la douleur chronique et les symptômes dépressifs.

Première étude – le retour au travail de personnes avec un TMS en considérant leur douleur et leurs symptômes dépressifs.

Deuxième étude- la validation du BDI-II auprès de personnes avec un TMS ayant une douleur chronique.

Troisième étude- La validation du modèle `Fear-avoidance’ de Vlayen, Linton et

collaborateurs (2000) auprès des personnes avec un TMS qui ont une douleur en phase aigüe-subaigüe. Les notions de dramatisation et de sentiment d’efficacité envers la douleur seront aussi abordées.

Présentation du paradigme de l’incapacité au travail pour les personnes avec un TMS – services et outils.

Conclusion générale.

(3)

Introduction

Au Québec, comme dans de nombreux pays industrialisés, la douleur persistante liée aux troubles musculo-squelettiques (TMS) représente un lourd fardeau économique pour la société (Deyo & Phillips, 1996; Deyo & Tsui-Wu, 1987; Elders et al., 2000; Phillips, 2006).

Dans la population générale, selon l’Enquête québécoise sur la santé de la population en 2008 (Institut de la Statistique du Québec, 2010), environ 30 % des personnes de 15 ans et plus ont ressenti des douleurs musculo-squelettiques qui ont limité leurs activités régulières sur une période de 12 mois.

Parmi ces dernières, environ 60 % ont associé leur douleur à un travail actuel ou antérieur (Institut de la Statistique du Québec, 2010).

Les TMS touchent en moyenne plus de 45 000 travailleurs québécois dans tous les secteurs d’activité (Institut de la Statistique du Québec, 2010).

À la CSST, les TMS représentent en moyenne 35 % de l’ensemble des lésions professionnelles déclarées et acceptées (Institut de la Statistique du Québec, 2010).

Les troubles musculosquelettiques (TMS) et les troubles mentaux arrivent en tête des motifs d’absence du travail (Durand, Corbière, Coutu et al. sous presse)

(4)

La douleur est une constante de l’incapacité au travail pour les TMS et contribue de façon importante à la perte de qualité de vie chez ces personnes. De plus, c’est un facteur clé dans le développement de l’incapacité prolongée (Shaw, Pransky, & Fitzgerald, 2001; Truchon & Fillion, 2000; Waddell et al., 2003).

Plusieurs études ont conclu que l’intensité de la douleur était un prédicteur du retour au travail et de l’absence prolongée du travail (Dionne et al., 2005; Guathier, Sullivan, Adams et al., 2006; Karjalainen et al., 2003; Schultz et al., 2004; Vowles, Gros , & Sorrell, 2004).

Cependant, d’autres études soulignent qu’il n’existerait qu’un lien très faible entre l’absence au travail et la douleur c’est-à-dire que l’intensité de la douleur et le statut de travail ne vont pas nécessairement de pair (Chou et Shekelle, 2010; Steenstra, Verbeek, Heymans et al., 2005).

Introduction

(5)

Plusieurs études ont mis en relief l’association significative entre la douleur chronique et la psychopathologie (Dersh, Gatchel, & Polatin 2001, 2002; Dersh et al., 2002; Gatchel, 2004), notamment avec les symptômes dépressifs (Fishbain et al., 1997; Gatchel et al., 1995; Rush et al., 2000).

D’ailleurs la prévalence des symptômes dépressifs chez les personnes qui font

l’expérience de la douleur peut varier de 21% à 89% chez des personnes avec un TMS inscrites à des cliniques de réadaptation (Bair, Robinson, & Katon, 2003).

Fishbain et al. (1997) ont noté dans leur revue de littérature que le Beck Depression Inventory (BDI) était l’outil le plus populaire pour évaluer les symptômes dépressifs chez les personnes avec une douleur chronique due à un TMS.

En premier lieu, nous proposons d’évaluer le retour au travail de personnes avec un TMS en processus de retour au travail non seulement en tenant compte de leur douleur mais aussi de leurs symptômes dépressifs.

Introduction

(6)
(7)

Objectifs de l’étude

L’objectif principal de cette étude est d’investiguer, dans le temps, la relation entre les symptômes dépressifs et la douleur chronique tout en considérant le retour au travail de personnes avec un TMS ayant une douleur chronique.

Evaluer les prédicteurs (symptômes dépressifs et douleur) du retour au travail en considérant un devis longitudinal (3 temps de mesure).

Concevoir des profils de douleur et de symptômes dépressifs en considérant les trois temps de mesure.

Evaluer le retour au travail des personnes avec un TMS selon les profils obtenus à l’objectif spécifique précédent.

(8)

Méthodes

Participants

224 clients avec un TMS (ayant une douleur chronique) et inscrits dans un programme intitulé Pain Disability Prevention (PDP) program (Sullivan &

Stanish, 2003; Nouvelle-Écosse). Ce programme a une approche cognitive- comportementale qui vise à augmenter les activités après l’accident et réduire les obstacles perçus dans le processus de réadaptation.

84 femmes et 101 hommes dont la moyenne d’âge est 42 ans (ÉT: 8).

La plupart des participants ont une blessure au dos et reçoivent une compensation du WCB en Nouvelle-Écosse.

Les emplois de ces personnes proviennent de divers secteurs d’activités (ex.

pêche, services, milieu hospitalier).

(9)

Devis longitudinal

L’évaluation de la douleur et des symptômes dépressifs sont évalués au pré-traitement (T1), à la mi-traitement (T2 – 5 sem.) et à la fin du traitement (T3 – 10 sem.).

Le retour au travail est évalué 4 semaines après la fin du traitement.

Mesures

Le McGill Pain questionnaire (Melzack, 1983, 1987) comprend 11 items répartis sur une dimension Sensorielle (7 items, ex. lanscinante, brûlante) et une dimension

Affective (4 items, ex. qui me rend malade, qui me ronge)

Le Beck Depression Inventory (Beck et al., 1961) comprend 21 items mesurant les attitudes et symptômes de la dépression (ex. pessimisme, insomnie).

Méthodes

(10)

Analyses

Analyses de régressions logistiques

Analyses par grappes (par nuées dynamiques)

Analyses Chi carré

Méthodes

(11)

Résultats des régressions logistiques pour prédire le RAT

c

(12)

Solution à 4 profils selon

les symptômes dépressifs et la douleur à 3 temps de mesure

Légende:profil 1: Symptômes dépressifs élevés et douleur affective élevée; Profil 2: Symptômes dépressifs modérés et douleur affective élevée; Profil 3: Symptômes dépressifs faibles et douleur affective significative; Profil 4: Symptômes dépressifs considérés normaux (haut et bas) et faible douleur affective; RAT: Retour au Travail

RAT=21%

RAT=18%

RAT=61%

RAT=85%

(13)

Conclusion

Les résultats de cette étude montrent qu’il existe différents niveaux de

symptomatologie (douleur et dépression) chez les personnes aux prises avec un TMS inscrites dans un programme de réadaptation.

De plus, les différents niveaux de symptomatologie chez les employés en absence maladie ont une relation significative avec leur retour au travail (modérés à sévères de 18% à 21% de RAT et faibles à normaux de 61% à 85%).

Sur le plan clinique, il est donc important de considérer ces différents niveaux de symptomatologie pour mieux envisager le RAT de ces employés.

A ce propos, il serait donc astucieux de mettre en place une évaluation lors de l’inscription au programme pour appréhender ces différents niveaux de douleur et de symptômes dépressifs. Et comme suggéré par Gatchel (2002, 2004), les

symptômes dépressifs et la douleur pourraient être traitées simultanément, au besoin.

(14)

Conclusion et limites

A propos des limites de cette étude, il est à noter que le BDI a été critiqué par de nombreux auteurs concernant sa capacité à évaluer rigoureusement les symptômes dépressifs chez une clientèle TMS en douleur chronique.

Une autre limite est relative au fait que d’autres variables n’ont pas été considérées dans cette étude, lesquelles auraient pu influencer la relation douleur -- symptômes dépressifs - - retour au travail, notamment des variables cognitives telles que le sentiment

d’efficacité pour faire face à sa douleur ou encore la notion de dramatisation de la douleur.

(15)
(16)

Problématique

Quand bien même le BDI-II (Beck et al., 1996) est l’un des outils le plus utilisé pour évaluer les symptômes dépressifs auprès des personnes avec un TMS (Fishbain et al.,

1997), une importante limite se situe à propos du chevauchement de symptômes de la

douleur chronique avec ceux de la dépression.

Par exemple, la perte d’énergie et les problèmes de sommeil que l’on peut retrouver autant chez des personnes avec une douleur chronique que chez une personne qui présente une dépression (Desrh, Gatchel et al., 2002; Dersh, Polatin et al., 2002).

Ce constat tendrait à gonfler les symptômes dépressifs chez ce groupe de personnes et ainsi il en découlerait une évaluation erronée de leur état de santé (Dersh, Polatin et al., 2002; Fishbain et al., 1997).

(17)

Une autre limite se situe au niveau de la solution factorielle de l’outil. A notre connaissance, seulement deux études (Poole et al. 2006, Harris et al., 2008) ont testé le BDI-II auprès de personnes avec un TMS en utilisant des analyses rigoureuses et

appropriées (ex. AFC).

Les résultats de ces études ne convergent pas (2 à 3 facteurs) et ne concordent pas avec les travaux de Beck.

Par ailleurs, deux items (i.e. tristesse et pleurs) ne saturent pas toujours au même facteur (affectif, somatique et cognitif) selon les études.

Enfin, les auteurs ne prennent pas en compte les raisons sous-jacentes aux symptômes dépressifs chez les personnes avec un TMS.

Problématique

(18)

Objectifs de l’étude

L’objectif principal de cette étude est de valider une version modifiée du BDI-II en vue de permettre aux cliniciens de mieux saisir les causes

subjectives relatives aux symptômes dépressifs.

Modifier le BDI-II en suggérant l’ajout de sous-questions pour le BDI-II et ainsi mieux comprendre les causes subjectives des symptômes dépressifs.

Evaluer la validité de construit du BDI-II.

Décrire les réponses aux causes explicatives des symptômes dépressifs du BDI-II.

(19)

Méthodes

Participants

206 clients avec un TMS inscrits dans une des 2 cliniques de la douleur affiliés à des universités du grand Montréal et un centre de réadaptation.

110 femmes et 96 hommes dont la moyenne d’âge est 52 ans (ÉT: 12)

La plupart des participants ont une douleur au dos (54%).

La durée de la douleur est en moyenne 9 ans (ÉT: 9.5). La douleur dans la dernière semaine est de 6.5 (ET: 2.6) sur l’échelle visuelle analogue.

Le score moyen des participants au BDI-II est de 17 (ÉT: 11.5), ce qui suggère des symptômes dépressifs modérés.

La plupart des personnes (n=114) occupent un emploi à temps plein ou à temps partiel.

(20)
(21)

Méthodes

Analyses

Analyses factorielles confirmatoires (EQS)

Analyses descriptives (SPSS)

(22)

Résultats des analyses factorielles

confirmatoires- BDI-II

(23)

Résultats des analyses factorielles

confirmatoires – BDI-II

(24)

Résultats des analyses descriptives – BDI-II

c

c

(25)

Conclusions

La solution factorielle à trois facteurs/dimensions semble la plus solide: cognitif (8 items), affectif (8 items) et somatique (5 items).

Les items Tristesse et Pleurs saturent mieux au facteur affectif.

La cohérence interne est satisfaisante pour chaque facteur (de .74 à .87).

Les causes relatives aux symptômes dépressifs sont en général liées à la douleur soit aux deux, douleur – état d’esprit, suggérant ainsi que les symptômes dépressifs apparaissent soit après la

douleur soit en même temps que la douleur survient. Cependant, nous n’avons pas testé ces relations d’influence dans un devis longitudinal.

Le score au facteur somatique semble le plus élevé 1.21 vs. < 1 pour les autres dimensions. Certains auteurs suggèrent d’écarter ce facteur de l’évaluation des symptômes dépressifs…

Les raisons sous-jacentes au facteur somatique semblent pour un pourcentage significatif relié à des raisons relatives à la catégorie ‘autres’, notamment la prise de médicaments ou à leurs effets

secondaires. Comme Rodriguez et al. (2008) l’indiquent, les traitements analgésiques, notamment ceux incluant des substances opiacées ont des effets sur l’individu tels que la perte d’appétit, le sentiment de faiblesse et de vertige.

(26)
(27)

Modèle Évitement-Peur

(figure adaptée de Vlayen, Linton et al. 2000)

Accident

Pas de peur Confrontation Rétablissement

Dramatisation de la douleur Peur/évitement

de faire des activités physiques

Incapacité dépression

Expérience de la douleur

(28)

Objectifs de l’étude

Dramatisation de la douleur Peur/évitement

de faire des activités physiques

Symptômes dépressifs

Expérience de la douleur

Sentiment d’efficacité pour gérer sa

douleur Peur/évitement

de faire des activités physiques

Symptômes dépressifs

Expérience de la douleur

Objectif 1 Objectif 2

(29)

Dramatisation /sentiment d’efficacité Peur-évitement

de faire des activités physiques/peur

de travailler

Symptômes dépressifs

Expérience de la douleur

Participation au travail

Objectif 3

Objectifs de l’étude

(30)

Méthodes

Participants

110 professionnels de la santé inscrits dans un programme intitulé PEARS

(Prevention and Early Active Return to Work Safely- Colombie Britannique). Ce programme vise essentiellement à réduire le délai pour retourner les employés à leur poste de travail et à identifier les facteurs de risque pour prévenir les problèmes de santé et de sécurité au travail.

92 femmes (83.6%) dont la moyenne d’âge est 45 ans (ÉT: 10).

Lors de l’évaluation 81 participants sont au travail alors que 29 sont absents de leur poste de travail à cause d’un TMS.

La principale partie du corps affectée: 44% pour les extrémités du haut du corps, 25% pour les extrémités du bas du corps et 24% pour le dos.

Tous les participants doivent faire l’expérience de la douleur pour une durée inférieure à 12 semaines.

La douleur dans la dernière semaine est de 6 (ET: 2) sur l’échelle visuelle analogue.

(31)

Devis transversal

Mesures

Le McGill Pain questionnaire (Melzack, 1987) comprend 11 items répartis sur une dimension Sensorielle (7 items) et une dimension Affective (4 items)

Le Beck Depression Inventory-II (Beck et al., 1996) comprend 21 items mesurant les attitudes et symptômes de la dépression (ex. pessimisme, insomnie).

Le Pain catastrophizing scale (Sullivan et al., 1995) comprend 13 items répartis sur 3 échelles (rumination, magnification, helplessness)

Le fear avoidance beliefs questionnaire (Waddell et al., 1993) comprend 15 items (incluant 4 non pertinents) dispersés sur 2 échelles (travail et activités physiques) et focalisent sur les croyances de l’individu à propos de l’impact du travail et des

activités physiques sur l’expérience de la douleur.

Le Pain self-efficacy questionnaire (Nicholas, 1989) comprend 10 items et évalue la confiance des personnes pour réaliser certaines activités alors qu’elles sont en

douleur.

Méthodes

(32)

Analyses

Essentiellement des analyses par équations structurales pour tester les modèles présentés antérieurement.

Méthodes

(33)

Objectifs 1 et 2 testés

c c

(34)

Modèle peaufiné…

(35)

Objectif 3 testé

(36)

Conclusions

L’objectif était de tester le modèle Fear-Avoidance de Vlayen, Linton et al. (2000) auprès de personnes avec une douleur appartenant à la phase aigüe-subaigüe pour mieux saisir comment la douleur et les symptômes dépressifs interviennent dans le processus de la participation au travail.

Notre objectif était aussi de substituer à la notion de dramatisation de la douleur, le sentiment d’efficacité (Philips, 1987). Une notion plus modifiable et sur laquelle les cliniciens peuvent mieux intervenir.

Les deux concepts dramatisation et sentiment d’efficacité ont leur contribution unique pour expliquer le modèle.

A la lumière des résultats, on note que la dramatisation de la douleur a une influence significative sur les symptômes dépressifs alors que le sentiment d’efficacité a une influence significative sur la notion des croyances peur-évitement. De plus, on note que les croyances peur-évitement ont une influence sur la participation au travail.

(37)

Conclusions

Il est à noter aussi que 45% de la variance des symptômes dépressifs est expliquée par la douleur et sa dramatisation.

Enfin, les résultats montrent que la perception d’avoir des ressources adéquates ou la capacité à faire face en l’occurrence à la douleur réduit les croyances négatives de la reprise au travail. Cependant, seulement 11% de la variance de la participation au travail est expliquée par ces variables….

(38)
(39)

Traduction libre de Loisel et al, 2005

Culture et politique

Travailleur ayant une incapacité Agent

d’indemnisation

Physique Cognitif

Affectif

Relations sociales Poste

Département

Environnement externe Organisation

Mdtraitant

Équipeinterdisciplinaireet interorganisationnelle Équipemultidisciplinaire Autresprofessionnels de la santé Conseiller en adaptation Lois provinciales et fédérales

Réglementsadministratifs

Système de l’’entreprise

Relation avec le travail, programme d’aide aux employés, travail allégé

Système législatif et dassurance Filet de protection sociale

Système personnel / Adaptation personnelle

Système de santé (diversitédans la gestion des soins de santé)

(40)

Grandes caractéristiques

La prise en charge précoce des travailleurs absents du travail en raison d’un TMS;

L’intégration rapide du travail réel dans le processus de réadaptation;

Une équipe interdisciplinaire stable avec une forte cohésion;

Une collaboration systématique entre les conseillers en réadaptation et les équipes cliniques;

La mise en place d’une collaboration étroite avec l’employeur et le médecin traitant.

Grands principes

- DSHT (ex. questionnaire ORTESES)

- RTT

Le modèle Prévicap de CAPRIT

(Durand, Loisel et Durand, 2001; Durand, Loisel, Hong et al., 2002; Loisel, Corbière, Durand, sous presse)

(41)

Conclusion générale

Il existe un lien étroit entre douleur -- symptômes dépressifs qui peut-être médié par d’autres variables cognitives comme la dramatisation de la douleur.

La douleur et les symptômes dépressifs sont d’une certaine mesure des facteurs déterminants de la participation au travail, mais ne sont pas uniques.

La notion de sentiment d’efficacité pour gérer sa douleur semblerait davantage contribuer à la participation au travail plutôt que d’autres concepts tels que la dramatisation de la douleur.

Dès la phase aigüe/sub-aigüe, il est possible de déceler des indices sur le risque de développer une douleur chronique voire une incapacité de longue durée. Il serait donc judicieux d’intervenir très tôt lorsque des symptômes de dramatisation et de dépression apparaissent chez l’individu ayant un TMS.

(42)

Conclusion générale

On note aussi que le sentiment d’efficacité est relié aux croyances de peur et

d’évitement. Des interventions seraient requises pour renforcer le sentiment d’efficacité pour gérer/contrôler la douleur mais aussi modifier les croyances vis-à-vis des peurs.

Des interventions de type TCC pourraient être efficaces -- en travaillant sur les

ressources des personnes et leurs capacités pour faire face à certaines situations perçues comme insurmontables, une exposition graduelle pourrait avoir des effet significatifs (RTT plutôt qu’un retour progressif)

Enfin pour mieux saisir le retour au travail de personnes qui s’absentent de leur poste de travail à cause d’un TMS, il est aussi nécessaire d’élargir la notion de sentiment d’efficacité à d’autres volets (approche biopsychosociale).

(43)
(44)

marc.corbiere@usherbrooke.ca

Site web: www.retrame.ca

(45)
(46)

ORTESES

(47)

L’ORTESES a été conçu pour le contexte de personnes aux prises avec un trouble musculosquelettique (mais aussi avec un trouble mental) ayant conservé un lien d’emploi.

Le questionnaire est sous le format de deux questions, permettant ainsi de répondre aux deux concepts (obstacles et sentiment d’efficacité pour les surmonter).

Les 97 items sont répartis selon 8 dimensions:

Santé générale, capacités cognitives, effets secondaires des médicaments;

Autodétermination;

Soutien social;

Milieu de travail;

Poste de travail;

Relations interpersonnelles avec: l’employeur, le supérieur immédiat, les collègues de travail et les représentants syndicaux;

Milieu de vie personnel;

Assurance.

Obstacles au Retour au Travail Et Sentiment d’Efficacité pour les Surmonter

(ORTESES-TMS; Corbière, Durand, St-Arnaud et al., 2011; projet financé par l’IRSST)

(48)

Question A) Dans votre situation actuelle, est-ce que cet item

représente un obstacle à votre retour au travail ?

1- Pas du tout probable

2 3 4 5 6

7- Tout à fait probable

Question B) Si l’item à la question A représente, dans votre situation actuelle, un obstacle à votre retour au travail (>1), jusqu’à quel point vous sentez-vous capable de le surmonter ?

1- pas du tout capable

2 3 4 5 6

7 – tout à fait capable

1. La présence de symptômes résiduels de la maladie (les

symptômes associés à la maladie n’ont pas complètement disparu).

1 2 3 4 5 6 7

Jusqu’à quel point vous sentez-vous capable de surmonter La présence de symptômes résiduels de la maladie?

1 2 3 4 5 6 7

2. L’absence de communication avec

votre supérieur immédiat. 1 2 3 4 5 6 7

Jusqu’à quel point vous sentez-vous capable de surmonter L’absence de communication avec votre supérieur immédiat?

1 2 3 4 5 6 7

3. Être l’objet de blagues ou de commentaires désagréables dans votre milieu de travail.

1 2 3 4 5 6 7

Jusqu’à quel point vous sentez-vous capable de surmonter Être l’objet de blagues ou de commentaires désagréables dans votre milieu de travail?

1 2 3 4 5 6 7

4. L’absence de mesures

d’accommodements de travail (ex.

horaires, rendement) mis en place pour faciliter votre retour au travail.

1 2 3 4 5 6 7

Jusqu’à quel point vous sentez-vous capable de surmonter L’absence de mesures d’accommodements de travail mis en place pour faciliter votre retour au travail?

1 2 3 4 5 6 7

Obstacles au Retour au Travail Et Sentiment d’Efficacité pour les Surmonter

(ORTESES-TMS; Corbière, Durand, St-Arnaud et al., 2011, projet financé par l’IRSST)

(49)

ORTESES-TMS/ORTESES-TM

Adaptation de certains items TMS à TM

La peur d’aggraver votre problème musculosquelettique après être retourné au travail

La peur d’aggraver vos problèmes de santé mentale après être retourné au travail.

Les symptômes associés à votre problème musculosquelettique n’ont pas complètement disparus.

Les symptômes associés à votre problème de santé mentale n’ont pas complètement disparus.

Percevoir que votre problème musculosquelettique est encore trop important pour reprendre le travail.

Percevoir que votre problème de santé mentale est encore trop important pour reprendre le travail.

(50)

Partie IV

Adaptation du BECES à l’ORTESES

et proposition de validation

(51)

L’ORTESES a été conçu à partir du questionnaire BECES, lequel a été validé auprès d’une population ayant un trouble mental en processus de réinsertion au travail.

L’ORTESES a été adapté au contexte de personnes aux prises avec un trouble mental ayant conservé un lien d’emploi et ce, dans le cadre de deux études:

Développement d'un outil de Diagnostic de la Situation de Handicap au Travail (DSHT) pour les personnes en absence prolongée du travail pour des raisons de santé mentale (Durand et al., 2007)

Conception et implantation de retour au travail pour des personnes en arrêt de travail pour des raisons psychologiques (St Arnaud et al., 2007)

Obstacles au Retour au Travail Et Sentiment d’Efficacité pour les Surmonter

(ORTESES; Corbière, St-Arnaud, Durand et al., 2009, adapté du BECES, Corbière et al., 2004)

(52)

Les étapes méthodologiques pour le développement de l’ORTESES:

Première étape:

Revue de littérature en santé mentale et TMS et l’adaptation du BECES à la réalité de personnes avec un trouble mental ayant conservé leur lien d’emploi (ajout et retrait d’items): soixantaine d’items.

Groupe focalisé avec chercheurs et cliniciens (6): reformulation et ajouts d’items: 70 items environ.

Retour dans la littérature spécialisée (ex. études conduites aux Pays-Bas).

Passation auprès de personnes directement concernées par cette problématique (N=10).

Révision finale des 74 items.

Seconde étape:

Proposition d’adaptation de l’ORTESES aux personnes avec un TMS.

Passation de l’ORTESES- TM à quatre experts cliniciens/chercheurs du CAPRIT en vue de l’adapter aux TMS: ORTESES- TMS.

Reformulation d’items et ajout. Total de 84 items.

Révision par le groupe d’experts de l’ORTESES-TMS et retour à l’ORTESES- TM.

Obstacles au Retour au Travail Et Sentiment d’Efficacité pour les Surmonter

(ORTESES; Corbière, St-Arnaud, Durand et al., 2009, adapté du BECES, Corbière et al., 2004)

(53)

Le questionnaire est sous le format de deux questions, permettant ainsi de répondre aux deux concepts (obstacles et sentiment d’efficacité pour les surmonter).

Les 84 items sont répartis selon diverses dimensions:

Santé générale, capacités cognitives, effets secondaires des médicaments;

Motivation, sentiment d’efficacité personnelle;

Soutien social;

Milieu de travail;

Poste de travail;

Relations interpersonnelles avec: l’employeur, le supérieur immédiat et les collègues de travail;

Milieu de vie personnel.

Obstacles au Retour au Travail Et Sentiment d’Efficacité pour les Surmonter

(ORTESES; Corbière, St-Arnaud, Durand et al., 2009, adapté du BECES, Corbière et al., 2004)

(54)

ORTESES-TM/ORTESES-TMS Adaptation des items TM à TMS

La peur d’aggraver vos problèmes de santé mentale après être retourné au travail.

La peur d’augmenter votre douleur après être retourné au travail.

La crainte de devoir contrôler vos émotions dues aux problèmes de santé mentale lors du retour dans votre milieu de travail (ex. clientèle à servir, travail où l’on ne peut pas vraiment exprimer ses émotions).

La crainte de devoir contrôler vos émotions dues à la douleur lors du retour dans votre milieu de travail (ex.

clientèle à servir, travail où l’on ne peut pas vraiment exprimer ses émotions).

Percevoir que vos problèmes de santé mentale sont encore trop intenses pour reprendre le travail.

Percevoir que votre douleur est encore trop intense pour reprendre le travail.

(55)

Validation

ORTESES-TM/ORTESES-TMS

Prochaine étape- Validation de l’ORTESES-TM (Corbière, St-Arnaud, Durand et al., 2009) et de

l’ORTESES-TMS (Corbière, Durand, St-Arnaud, et al., 2009) auprès d’un échantillon conséquent (N=400).

Utilisation d’analyses factorielles exploratoires et confirmatoires.

Critères d’inclusion:

Être absent du travail pour une incapacité due à un trouble mental (TM) ou à un trouble

musculosquelettique (TMS).

Avoir conservé un lien d’emploi et en processus de retour au travail.

Identification d’un bassin d’individus?

(56)

M a r c C o r b i è r e , L o u i s e S t - A r n a u d , M a r i e - J o s é D u r a n d , M a r i e - F r a n c e C o u t u , T a n i a L e c o m t e , P i e r r e L e m i e u x

e t C l a u d e C h a r b o n n e a u

Les facteurs influençant le retour au travail de personnes avec une dépression

Les employeurs, les directeurs de ressources humaines, les représentants syndicaux et les personnes ayant une dépression sont invités à participer.

Coordonnateur de projet: Thibault du Chéné

450-463-1835 poste 61605 -Thibault.duchene@usherbrooke.cac

Projet financé par les IRSC et l’IRSST (2009-2012)

(57)

Obstacles à l’emploi et sentiment d’efficacité pour les surmonter

(BECES; Corbière et al., 2004)

Le BECES est disponible en français et en anglais (Corbière et al., 2000, 2004).

Le BECES a été conçu à partir d’une liste d’obstacles potentiels à la réinsertion au travail de personnes ayant un trouble mental grave.

Ces obstacles ont été recensés par divers auteurs et ont été repris pour constituer le BECES (Bachrach, 1991; Bassett et al., 2001; Braitman et al., 1995; Corbière et al., 2002, Hill et al., 1998; May & Vieceli, 1983; McCrohan et al., 1994; Rutman, 1994).

Mise en place d’un groupe focalisé auprès de personnes avec un trouble mental pour s’assurer de la valditié apparente des items ainsi que de leur formulation.

(58)

Au sein du BECES, deux types de questions permettent

respectivement d'évaluer «les obstacles perçus» par la personne dans sa réinsertion au travail et son «sentiment d’efficacité»

pour les surmonter.

Question A

Parmi les items suivants, lesquels pourraient représenter, dans

votre situation actuelle, un obstacle à votre réinsertion au travail (échelle de 1=pas du tout probable à 7=tout à fait probable)?

Question B

Si l’item à la question A peut représenter, dans votre situation actuelle, un obstacle à votre réinsertion au travail (>1),

répondez svp jusqu’à quel point vous sentez-vous capable de le surmonter (échelle de 1=pas du tout capable à 7=tout à fait capable)?

Obstacles à l’emploi et sentiment d’efficacité pour les surmonter

(BECES; Corbière et al., 2004)

(59)

Des analyses statistiques ont été réalisées à partir de données recueillies auprès de 254 personnes avec un trouble mental et ayant rompu leur lien d’emploi, lesquelles étaient inscrites dans un programme de réadaptation au travail dans la région de

Montréal (Corbière et al., 2004, 2005, 2006).

Les résultats d'une analyse factorielle exploratoire par composantes principales révèlent une solution à cinq facteurs:

1- Sentiment de compétence/confiance en soi;

2- Facteurs externes;

3- Anxiété/Amotivation;

4- Santé;

5- Ajustements au travail.

Obstacles à l’emploi et sentiment d’efficacité pour les surmonter

(BECES; Corbière et al., 2004)

(60)

OITES

(61)

Obstacles à l’emploi et

sentiment d’efficacité pour les surmonter

(OITES; Corbière et al., 2004)

L’OITES est disponible en français et en anglais (Corbière et al., 2000, 2004).

L’OITES a été conçu à partir d’une liste d’obstacles potentiels à

l’insertion au travail de personnes souffrant d’un trouble mental grave.

Ces obstacles ont été recensés par divers auteurs et ont été repris pour constituer l’OITES (Bachrach, 1991; Bassett et al., 2001; Braitman et al., 1995; Corbière et al., 2002, Hill et al., 1998; May & Vieceli, 1983; McCrohan et al., 1994; Rutman, 1994).

Le questionnaire est conçu sous la forme de deux questions dont la seconde est inhérente à la première.

(62)

L’OITES a deux types de questions qui permettent respectivement

d'évaluer «les obstacles perçus» par la personne dans son insertion au travail et son «sentiment d’efficacité» pour les surmonter.

Question A

Parmi les items suivants, lesquels pourraient représenter, dans votre situation actuelle, un obstacle à votre insertion au travail (échelle de 1= Ce n’est pas un obstacle 7= C’est un gros obstacle)?

Question B

Si l’item à la question A peut représenter, dans votre situation

actuelle, un obstacle à votre insertion au travail (>1), répondez svp jusqu’à quel point vous sentez-vous capable de le surmonter (échelle de 1=pas du tout capable à 7=tout à fait capable)?

Obstacles à l’emploi et

sentiment d’efficacité pour les surmonter

(OITES; Corbière et al., 2004)

(63)

Des analyses statistiques ont été réalisées à partir de données recueillies auprès de 254 personnes ayant un trouble mental grave, lesquelles étaient inscrites dans un programme de

réadaptation au travail dans la région de Montréal (Corbière et al., 2004).

Les résultats d'une analyse factorielle exploratoire par composantes principales révèlent une solution à cinq facteurs:

1- Sentiment de compétence/confiance en soi;

2- Facteurs externes;

3- Anxiété/Amotivation;

4- Santé;

5- Ajustements au travail.

Obstacles à l’emploi et sentiment d’efficacité pour les surmonter

(BECES; Corbière et al., 2004)

(64)

Obstacles à l’emploi et sentiment d’efficacité pour les surmonter

(OITES; Corbière et al., 2004)

(65)

Utilisation de l’outil…..

Références

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