Les populations d’éléphants en Zambie
A l’aide des documents et de vos connaissances, vous identifierez les différents mécanismes évolutifs à l’origine des variations des populations d’éléphants en Zambie.
Document 1 : Les éléphants de Zambie
La plupart des éléphants de savane africaine (Loxondonta africana) porte des incisives supérieures à croissance continue appelée défenses.
Néanmoins, certains individus en sont dépourvus, car porteurs d’une mutation inhibant leur croissance. Ces défenses servent principalement à la recherche de nourriture, aux combats et à la protection des petits. On a montré que les éléphants porteurs de longues défenses ont un avantage reproductif (car les individus se nourrissent mieux et se reproduisent plus facilement)
En Zambie, (voir carte) les populations d’éléphants ont été décimées par des chasseurs et des braconniers entre 1900 et 1989. Ils les tuaient pour vendre l’ivoire de leurs défenses. En 1989, la Zambie a été l’un des très nombreux pays à signer un traité interdisant le commerce de l’ivoire. Elle a également créé des parcs nationaux et mis en place des barrières de protection et des patrouilles anti-braconnage. Les histogrammes suivants sont issus d’un recensement régulier de la population d’éléphant dans la région de Zambie.
Document 2 : Le parc national Addo et ses conséquences Au début du XXème siècle, suite à une chasse très
intensive, il ne restait plus que 4 populations d’éléphants en Afrique du Sud, dont celle d’Addo.
Entre 1919 et 1920, un chasseur professionnel réduisit cette population de 130 individus à 11 ! Le parc national Addo fut créé en 1931 pour protéger les 8 femelles et 3 mâles restants, à l’origine de la population actuelle atteignant un peu moins de 400 individus (voir ci-contre, une photographie actuelle des éléphants du parc d’Addo).
Le parc national Addo fut créé en 1931 pour protéger
Au sein du parc d’Addo, on a compté le nombre total d’éléphants ainsi que la proportion de femelles sans défense de 1900 à 2007.
Document 3 : L’analyse génétique des loci LA4 et LA5
La diversité génétique des populations d’Afrique du Sud a été étudiée en se fondant sur des séquences d’ADN appelées microsatellites, composés par un motif de nucléotides répété en grand nombre. Les allèles se distinguent par le nombre de copies du motif. Les graphiques ci-dessous montrent, pour deux locus, les fréquences des différents allèles présents dans trois populations : la population d’éléphant d’Addo, la population du parc Kruger et des spécimens originaires d’Afrique du Sud et conservés dans des musées. Les allèles sont désignés par le nombre de copies du motif répétitif.