A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
S. Z AREMBA
Contribution à la théorie de l’équation aux dérivées partielles
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 2
esérie, tome 3, n
o1 (1901), p. 5-21
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ANNALES
DELA
FACULTÉ DES SCIENCES
DE L’UNIVERSITÉ DE TOULOUSE.
CONTRIBUTION
A LA
THÉORIE DE L’ÉQUATION AUX DÉRIVÉES PARTIELLES
PAR S.
ZAREMBA,
Professeur extraordinaire à l’Université de Cracovie.
1. Soit ~ une fonction des variables x, y, z vérifiant dans toute l’étendue d’un domaine
(D),
limité par une surface fermée(S), l’équation
aux dérivées par-tielles -
où l’on a
posé
et
où 03BE représente
unparamètre pouvant
avoir une valeurquelconque
réelle oucomplexe.
’On sait que la fonction v pourra être déterminée de
façon
à se réduire sur lasurface
(S)
à une fonction continuedonnée 03C9,
pourvu que la surface(S)
soitdépourvue
de certainessingularités
et que leparamètre 1
ait une valeur ne faisant6
pas
partie
d’une certaine suite croissantede nombres réels et
positifs,
suitequi
nedépend
que de la nature de la sur-face
(S).
Cela
posé,
certaines recherches relatives à la méthode desapproximations
suc-cessives, imaginée
par NI.Picard,
conduisent à laquestion
suivante :Soient un
point
P choisi arbitrairement sur la surface(S)
et unpoint
variable Msitué à l’intérieur de cette
surface;
dansquels
cas les dérivées de tous les ordres de la fonction v tendront-elles vers des limites déterminéeslorsque
lepoint
Mtendra vers le
point
P suivant un arc situé tout entier dans le domaine(D)?
Je me propose d’établir l’existence de ces
limites,
pourvu que certaines con- ditions trèsgénérales
etqui
seront énoncées au n° 6 soientremplies.
Les considérations
qui
vont suivre reposent sur la méthode quej’ai
donnéerécemment
( i )
pour calculer lafonction ~
étant données la surface(S)
et la fonc-tion m.
J’aurai,
à cause decela,
à étudier certainespropriétés
de deuxintégrales qui
peuvent êtreregardées
comme desgénéralisations
despotentiels
d’unesimple
couche et d’une double couche.
~. Je consacre ce numéro à la définition de notations et à l’énoncé
d’hypothèses qui
seront conservées dans toute l’étendue duprésent
article.Nous supposerons que la surface
(S),
pouvant d’ailleurs se composer d’un nombrequelconque
de nappes entièrementséparées,
admet en chacun de sespoints
unplan tangent
déterminé etqu’elle jouit
en outre d’unepropriété
que l’onpeut
énoncer ainsi : Prenons pourorigine
d’unsystème
d’axes de coordonnéesrectangulaires
unpoint quelconque
0 situé sur la surface(S)
etdirigeons
l’axedes Z suivant la
normale;
il existera unelongueur R, indépendante
du choix dupoint 0,
telle que laportion ( S’)
de la surface(S)
située à l’intérieur ducylindre
de révolution
(C)
ayant lepoint
0 pour centre, l’axe des z pour axe, R pour rayon et 2 R pourhauteur,
ait pouréquation
où
y) représente
une série ordonnée suivant lespuissances
entières etpositives
des variables x et y, convergente pour toutes les valeurs de x ety véri- fiaitl’inégalité
(1 Sur le développement d’.une fonction arbitraire en une série procédant suivant
les
fonctions
harmoniques (Journal de Mathématiques pures et appliquées, IgUO).ou
R, représente
unelongueur plus grande
que R etindépendante
de laposition
du
point
0 sur la surface( S).
Nousdésignerons
par(~’)
la courbe commune aucylindre
et à la surface(S)
et nous supposerons que le rayon ducylindre
est assezpetit
pour que cette courbe seprojette
sur leplan
des(x, y)
suivant le cercleNous
désignerons
enfin par(S")
laportion
de la surface(S)
extérieure aucylindre (C).
Soit h une fonction uniforme donnée de la
position
d’unpoint
variable P assu-jetti
à rester sur la surface(S). Disposons
les axes comme tout à l’heure et astrei-gnons le
point
P à ne pas sortir de laportion (S’)
de la surface(S).
La fonction hpourra alors être considérée comme une fonction uniforme des variables x et y.
Supposons
que cette fonction de x et y admette des dérivéespartielles
déter-minées
jusqu’à l’ordre j inclusivelnent, quelle
que soit laposition
del’origine
0des
coordonnées sur la surface(S).
Nous dirons que la fonction Il admet des dérivées déterminéesjusqu’à Fordrey
inclusivement. Nousreprésenterons par le symbole
la valeur de l’une
quelconque
desexpressions
eL si l’on a
quelle
que soit laposition
dupoint
0 sur la surface(S)
etquelle
que soit ladirection de l’axe des x dans le
plan
tangent en 0 à cettesurface,
nous dironsque HU) est une limite
supérieure
des modules des dérivéesd’ordre j
de la fonc- tion h.Considérons maintenant une fonction F de la
position
d’unpoint
variable Mdans
l’espace
etdisposons
les axes comme tout à l’heure enayant soin,
en outre, dediriger
l’axe des z suivant la normale intérieure à la surface(S).
La fonction F pourra être considérée comme une fonctionF(x,
y,z)
des coordonnées x, y, zdu
point
M. Il pourra arriver quel’expression F(o,
o,z)
tende vers une limitedéterminée
lorsque z
tend vers zéro en conservant unsigne invariable,
mais quecette limite soit différente suivant que ce
signe
estpositif
ounégatif.
Nousrepré-
senterons la limite en
question
par(F)i lorsque z
restepositif
et par(F)e lorsque z
reste
négatif. Enfin,
poursimplifier l’écriture,
nousremplacerons
lesymbole
par le
symbole
Nous
désignerons
constamment par p. celle des déterminations del’expression
~~- ~
dont lapartie
réelle estpositive,
et nous poserons, en mettant en évidence lesparties
réelle etimaginaire
de y,Enfin nous
désignerons
par m Je module de p. Nous aurons donc3.
Désignons
par r la distance despoints (x,
y,z)
et(x’, y’, z’)
etenvisageons
la fonction
Cette
expression,
considérée comme fonction des variables x, y, z,vérifie,
onle
sait, l’équation
aux dérivéespartielles
en
chaque point
del’espace
autre que lepoint (x’, y’, z’).
Si donc lepoint _~x’, y’, z’)
est situé sur la surface(S),
si dsreprésente
l’élément de cette surfacerelatif à ce
point
et si l’on pose ,où h
représente
une fonction donnée de laposition
dupoint (x’, y’, z’)
sur la. surface
(S)
et où l’indice(S) indique
que lesintégrations
doivent être étendues àtoute la surface
(S),
lesfonctions r.p et 03C8 joueront,
parrapport
àl’équation
le rôle que
jouent
lespotentiels
des couchessimples
et doubles parrapport
àl’équation
deLaplace.
Supposons
que la fonction h admette des dérivées finies de tous lesordres,
soit H(o) une limite
supérieure
du module de cette fonction elle-même et soit HU)une limite
supérieure
des modules de ses dérivéesd’ordre j (se reporter
au n°2).
Plaçons l’origine
des coordonnées en unpoint quelconque
0 situé sur la sur-face
(S)
etdirigeons
l’axe des z suivant la normale intérieure. Je vais prouver que lesquantités
existeront et que l’on aura les
inégalités
suivantesoù A est un nombre
positif
que l’on peut se donner à l’avance en le choisissant aussipetit
que l’onvoudra, Bj+j’
étant un nombrepositif dépendant
de la valeurchoisie pour A et de la nature de la surface
(S)
mais nedépendant
pas de laposition
dupoint
0 sur cette surface et de la direction de l’axe des x dans leplan
tangent en 0 à la surface.
Avant de démontrer les
propositions précédentes,
notons de suite certainesconséquences qu’il
est très aisé d’en tirer. Il résulte tout d’abord de cesproposi-
sitions et des
équations
que les
quantités
existeront et
qu’il
est aisé de calculer des limitessupérieures
de leurs modules.On s’assurera ensuite que les
expressions
qui
sont des fonctions déterminées de laposition
d’unpoint
variableassujetti
àrester sur la surface
(S)
admettront des dérivées de tous lesordres,
l’onn’éprou-
vera aucune difficulté à calculer des limites
supérieures
des modules de ces déri- vées et l’on verraenfin,
en sereportant
à la définition dusymbole (4)
du n° 2 que les résultats de ces calculspourront
êtreexprimés
au moyen desinégalités
sui-vantes :
où A
représente
le même nombre que dans lesinégalités
de(7)
à(14)
et oùEj
estun nombre
positif analogue
au nombreBj+j, figurant
dans lesinégalités
de(; ) à (~~),
,4.
J’indique rapidementia
démonstration desinégalités (~), (8), (9)
et(10).
Acet
effet je place l’origine
des coordonnées en unpoint quelconque
de la surface(S)
etje dirige
l’axe des z suivant la normale intérieure. Celaposé, décomposons
l’intégrale (t)
du numéroprécédent
en deux autres serapportant respectivement
aux
portions (S’)
et(S")
de la surface(S) (voir
le n°2).
Il est évident que l’inté-grale 03C6’
peut seule être une source de difficultés dans la démonstration desinéga-
lités
( ~ )
et(8) qui
vont nous occuper d’abord. Il suffira donc de considérer cetteintégrale
seule deplus près. Désignons
parx’, y’, z’
les coordonnées de l’élément de surface ds etsoit y’
le cosinus del’angle
que fait la normale intérieure à la sur-face
(S)
aupoint (x’, y’, z’)
avec l’axe des z. Nous auronsoù l’indice
(T) indique
quel’intégration
doit être étendue à l’aire limitée par le cercleLa formule
(i)
donneD’ailleurs,
par
conséquent
d’où,
enintégrant
parparties,
où
l’intégrale simple
est uneintégrale curviligne, prise
dans un sens convenable suivant la circonférence du cercle(1).
.
On conclura
immédiatement
del’équation précédente l’existence
de la quan- titéet, par
suite,
aussi celle deOn calculera ensuite aisément une limite
supérieure
du module de cette expres- sion en fonction de la limitesupérieure
H~°~ du module de la fonction h et de la limitesupérieure
du module de la dérivéeOr,
il estpossible
de mettre cette limitesupérieure
sous la forme d’une fonction linéaire ethomogène
desquantités
H~°~ et H(f). On arrivera donc finalement à unrésultat de la forme suivante :
Cela
posé,
la formule(4)
nous montrequ’en prenant
le rayon R du cercle(2)
assez
petit
on trouvera pour le nombre A une valeur aussipetite qu’on
lejugera
utile. Il va sans dire
qu’en
diminuant le rayon R on fera croître le nombreB,,
mais cela ne
présentera
aucun inconvénient.En
résumé, l’inégalité ( l)
du numéroprécédent
est démontréeOn établira
l’inégalité (7)
enprenant
la dérivée des deux membres del’équation (4)
et en transformant les dérivées des deux dernières inté-grales
du second membre del’équation (4)
d’unefaçon
tout à faitanalogue
à celledont nous avons transformé le second membre de
l’équation (3).
Il est évident que la méthode est
générale,
et que, deproche
enproche,
l’onpourra établir
l’inégalité (7)
pour toute valeur de lasomme j
+j’.
Bien entenduon pourra, si cela est
nécessaire, prendre
le rayon du cercle(2)
d’autantplus petit
que l’ordre des dérivées considérées seraplus
élevé.Il est évident que
l’inégalité (8)
se démontrerait d’unefaçon
tout à fait ana-logue.
L’existence des
quantités (4)
du numéroprécédent
et lesinégalités (g)
et(10)
du même numéro peuvent se démontrer ainsi : les
nombres y et j’
ayant des valeursdonnées;
on commencera par établirl’équation
delaquelle
se déduisentles
inégalités (7)
et(8);
celafait,
onprendra
les dérivées parrapport
à z des deux membres del’équation
obtenue et l’on fera tendre z verszéro,
unepremière
fois en conservant à cette variable le
signe
+ et la seconde fois en lui conservantle
signe
-.5. Pour établir les
inégalités (i i), (12), (~ 3)
et(14)
du n° 3disposons
les axescomme dans le numéro
précédent
etdécomposons l’intégrale (2)
du n° 3 en deuxautres
et~"
serapportant respectivement
auxportions (S’)
et(S")
de la sur-face
(S).
Il est évident quel’intégrale 03C8’
seule a besoin d’être considérée deplus
près.
Cetteintégrale
peuts’écrire,
endésignant par p’ et q’
lesdérivées,
de la fonction
’~1 (x’, y’) qui figure
au second membre del’équation (y
du n°2,
ainsi
On déduira aisément de cette
formule,
au moyen de calculsanalogues
à ceuxqui
ont étéindiqués
dans le numéroprécédent,
en tenantcompte
de ce que lesquantités p’
etq’
sont de l’ordre degrandeur
del’expression
+y’~,
les iné-galités (I I)
et(1 2)
du il° 3.Il ne nous reste donc
plus qu’à
établir lesinégalités (i3)
et( I C~ ).
L’équation (1)
nous donned’ailleurs
il viendra
donc,
enportant
dansl’expression
de la valeur dea2 e- r r
tirée del’équation précédente,
ou bien
d’où,
enintégrant
parparties,
où
l’intégrale simple
est uneintégrale curviligne prise
dans un sens convenablesuivant le contour du cercle
(~~.
La formule que nous venons d’établir et les résultats obtenus au n° 4 conduisent aisément aux
inégalités (13)
et(14)
dun° 3, inégalités qu’il s’agissait précisément
de démontrer.
6. Je
rappelle rapidement
certains résultats quej’ai
établis dans le Mémoire cité au n° 1. Les lettres m et a ayant lasignification qui
leur a été attribuée aun°
2, j’ai
montré que,lorsque l’inégalité
où 6 est un nombre
positif
assezpetit,
estsatisfaite,
la fonction v considérée aun° 1
peut
être obtenue de lafaçon
suivante :Posons
on aura
Il
existera;
en outre, un nombrepositif ~ plus petit
que l’unité et une constantepositive C, tels
que l’on ait tou
~~’ représente
une limitesupérieure
du module de la fonction ttl.J’ai encore montré dans le Mémoire cité
plus
haut que,lorsque l’inégalité (i)
n’est pas
vérifiée,
la fonction ~ peut être calculée de la manière suivante : onposera
et
en
ayant
soin de choisir~o
defaçon
que,pour § = ~o, l’inégalité (i)
soit satisfaiteet que, de
plus,
lepoint
duplan
de la variablecomplexe ~ ayant
pour affixe la valeur de ceparamètre,
pourlaquelle
on veut construire lafonction
soit inté-rieur au cercle ayant pour centre le
point
d’affixe~o
etayant
pour rayon la distance de cepoint
à celui despoints correspondant
aux dilrérents termes de la suite(2)
du n"
1 , qui
en est leplus
voisin. La série(6) représentera
alors pour une valeur convenablede (
la fonctiondemandée,
pourvu que les fonctions soient calculées au moyen deséquations
suivantes :Cela
posé, je
vais prouver que les limites dont l’existence formel’ohjet
du
présent
Travail existeront pourvu que la surface(S)
satisfasse auxhypothèses
énoncées au n° 2 et que la fonction
donnée 03C9,
àlaquelle
la fonction v doit seréduire sur la surface
(S),
admette des dérivées finies de tous les ordres.7. Considérons d’abord le cas où
l’inégalité (i)
du numéroprécédent
estvérifiée et posons
les
équations (2)
et(3)
donnerontLes
propositions
établies dans les numérosprécédents
nousapprennent
que le théorème énoncé à la fin du n° 6 seradémontré,
pour le casqui
nous occupe ence moment s’il est
prouvé
que la fonction admet des dérivées finies de tous les ordres. Pour établir cettepropriété
de la fonction a~désignons,
comme dans lenuméro
précédent,
par~~’
une limitesupérieure
du modute de la fonction 7s et soientd~’,
etâk’
des limitessupérieures
des modules desexpressions
L/inëgaIItë (i)
du n° 3 nous donned’où
ce
qui donne,
ensupposant
comme on en a ledroite
queA ~ ~,
On déduit de
là,
en tenantcompte
del’inégalité (4)
du numéroprécèdent
que l’on aura
quelque grand
que soit t. Il suit de là que la série à termes réels etpositifs
sera convergente. Donc la fonction admettra des dérivées
premières.
Supposons provisoirement
que la sériesoit
convergente
pourvu que l’on aitoù l est un nombre
positif.
Je dis que cette série sera encore convergente pourEn
effet, l’inégalité (17)
du n° 3 nous donned’en
par
conséquent, puisque A C 2,
et, a
fortiori,
et cela
quelque grand
que soit t. Cela prouve que la série à termespositifs
sera convergente.
On conclut de tout ce
qui précède
que la série(3)
seraconvergente
sigrand
que soit
j. Donc,
la fonction a- admettra des dérivées de tous les ordres et le théorèmequ’il s’agissait
de démontrer est établi.8. Il nous reste à étudier le cas où
l’inégalité (i)
du n° 6 n’est pas vérifiée.Considérons,
à ceteffet,
la fonction t~p s’annulant sur la frontière(S)
du do-maine
(D)
et vérifiant dans toute l’étendue de ce domainel’équation
aux dérivéespartielles
où
f (x, y, z)
est une fonction admettant des dérivées finies de tous les ordres dans toute l’étendue du domaine(D),
et où leparamètre 1
est choisi defaçon
que
l’inégalité (I) du
n°6 soit satisfaite. Je dis d’abord que la fonction w admettra des dérivées finies de tous les ordres dans toute l’étendue du domaine(D).
Eneffet,
posons ,...où
représente
l’élément de volume relatif aupoint (x’,y’, z’ ) ,
et où l’indice(D) indique
quel’intégration
doit être étendue à tout le domaine(D).
Nous aurons,dans toute l’étendue de ce
domaine,
et la
fonction,
àlaquelle
se réduit la fonction v sur la surface(S),
admettra des dérivées de tous les ordres.Donc,
en vertu de ce que nous avons vu au numéropré- cédent,
la fonction v admettra des dérivées finies de tous les ordres dans toutel’étendue du domaine
(D). D’ailleurs,
il en est de même de la fonctionil en sera donc encore de même de la fonction w.
.Fâc. de T., 2e S., III.
Cela
posé, désignons
parW~~~, W~k~,
F(O) et les maxima des modules de la fonction c~, de ses dérivées d’ordrek,
de la fonctionf(x,
y,z)
et de ses dé-rivées d’ordre k. Je vais prouver que l’on aura
où
Mk
est un nombrepositif
nedépendant
que de la nature de la surface(S),
del’indice k et du
paramètre ~.
La démonstration de
l’inégalité (2)
est immédiatepour k =1.
Eneffet,
dé-signons
parG(x, y,
z;x’, y’, :’)
la fonction de Greenordinaire ; l’équation (y
nous donnera ’
où d’t est l’élément de volume relatif au
point (x’, y’, z’).
On en dédui td’où
Or on sait que
l’intégrale qui
se trouve au second membre de cetteinégalité
reste inférieure à un nombre
assignable, quelle
que soit laposition
dupoint (x, y, .z)
dans le domaine(D).
D’autre
part,
on verra, en sereportant
à mon Mémoire cité au n°1,
que ~W~~~est inférieur au
produit
d’une constanteassignable
par F~°~.Donc, puisque
ladirection de l’axe des x est
quelconque, l’inégalité (3)
conduit bien àl’inéga-
lité
(2) pour k
= i.Supposons
quel’inégalité (2)
soit exacte pourk=rz,
et mon-trons
qu’elle
le serait alors pour fi = n + i. Uneapplication
facile du théorème de Green nous donneraPrenons pour
origine
des coordonnées unpoint quelconque
0 situé sur la sur-face
(S), dirigeons
l’axe des z suivant la normale intérieure à cette surface, et posonsOn conclura aisément de
l’équation (4)
et de ce quel’inégalité (2)
estsupposée
être exacte pour
k ~ n
que le module d’une dérivéequelconque
d’ordre nonsupé-
rieur à n de la fonction ~ sera inférieur au
produit
t d’une certaine constante par la sommeoù
et
cela, quelle
que soit laposition
à l’intérieur du domaine(D)
dupoint
pourlequel
la dérivée aura été calculée, On trouve, en tenantcompte
de cette remarqueet en
s’appuyant
sur le théorèmeexprimé
parl’inégalité ( 1 5 )
du n°3,
où a est un facteur
complexe
de module inférieur à i ,Kn
étant une constantepositive assignable
et Q(n) étant le maximum des valeurs quepeut prendre
le mo-dule de
l’expression
lorsque
lepoint
de la surface(S)
et la direction des axesauxquels
se rapportel’expression précédente
varient.Les
équations (4)
et(5)
donneront aisément :où À’ est un facteur
complexe
de module inférieur à i,K;1
étant une constantepositive
assezgrande.
Choisissons lepoint
de la surface(S) auquel
se rapportel’équation précédente
et la direction de l’axe des x dans leplan tangent
en cepoint
à la surface defaçon
que le module dupremier
membre de cetteéquation
atteigne
son maximumz S~~m~ .
Ilviendra,
en supposant, comme nous en avons le droit, queEn tenant
compte
de cetteinégalité,
on déduit deInéquation (5)
où
K;l
est une certaine constantepositive.
On déduit de
l’équation (4 ),
en considérant que la fonction n) s’annule sur la surface(S),
Les
inégalités (6)
et(~)
et la remarque faite Immédiatementaprès
la défi-nition de la fonction
Ï~
conduisent à laconséquence
suivante : le module de chacune desexpressions
restera inférieur au
produit
d’une constantepositive assignable
par la sommeOn déduit, de
là,
au moyen del’équation
qu’il
en sera de même du module de touteexpression
de la formepourvu que l’on aiL
Supposons
maintenant que les axes soientdisposés
d’unefaçon quelconque,
et
désignons
par l’unequelconque
des dérivées d’ordre n + i de la fonc-. tion 03A6. La fonction
satisfera,
dans toute l’étendue du domaine(D),
àl’équation
et l’on déduira aisément de ce que nous avons vu
plus
haut que cette fonctionprendra
sur la surface(S)
des valeurs dont les modules resteront inférieurs auproduit
d’une constanteassignable
par la somme(g).
On conclura de
là,
ens’appuyant
sur uneproposition
démontrée dans notreMémoire ci té au
n° ~ , qu’il
en sera encore de même du module de la fonc- tion ~{n+’~ dans toute l’étendue du domaine(D). Donc,
en vertu del’équation (4), l’inégalité (2)
sera satisfaite. En d’autres termes, il estprouvé
que, sil’inéga-
lité
(2)
a lieu pour k~
n, elle aura encore lieu pour k = n -~-1, et,puisqu’elle
alieu
pour k
= i~ elle estgénérale.
c. Q. F. D.9. Considérons maintenant la série
(6)
du n° 6 etdésignons
par~W~°~
et ~’des limites
supérieures
des fonctions0 ll
L’inégalité ( 2 )
du numéroprécédent
nous donneraOn déduit immédiatement de ces
inégalités
que les sériesont chacune pour rayon de convergence le rayon de convergence de la série
( 6)
du n° 6.
Donc,
pour toute la valeurde 03B6
de module inférieur au rayon du cercle de convergence de la sérieprécédente,
chacune des dérivées de la fonction v parrapport
aux variables x, y, z tendra vers une limite déterminéelorsque
lepoint (x, z) tendra,
sans sortir du domaine(D),
vers unpoint
donné sur la sur-face