TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES
G ÉRARD J OUBERT
Contribution à l’étude des catégories ordonnées.
Application aux structures feuilletées
Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 8 (1966), exp. n
o5, p.
I-117
<http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1966__8__A5_0>
© Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1966, tous droits réservés.
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CONTRIBUTION A L’ETUDE DES CATEGORIES ORDONNEES APPLICATION AUX STRUCTURES FEUILLETEES
par Gérard JOUBERT
ET GEOMETRIE DIFFERENTIELLE J anvier 1966
INTRODUCTION
La théorie des variétés
feuilletées,
créée par C. Ehresmann etG. Reeb
puis
étudiée defaçon approfondie
par G. Reeb et A.Haefliger,
aété étendue par C. Ehresmann au cas
topologique général ,
dans le cadrede la théorie des structures locales.
Presque
tous les résultats connusdans le cas des variétés
(voir
parexemple [ 1] )
peuvent êtregénéralisés
au cas des
feuilletages topologiques
localementsimples (voir [9] )’
En
particulier,
la notion fondamentalequi
domine toute lathéorie,
celle
d’holonomie,
peut être définie dans cette théoriegénérale.
Cette no-tion, qui
était bien connue dans le casparticulier
dessystèmes dynami-
ques, permet d’étudier avec
précision
la situation auvoisinage
d’une feuille.Nous donnerons au début du
chapitre
V les éléments de la théoriequi
per- mettent une définitionprécise
de cette notion. Disons brièvement ici que si( T, T’ ) est
unfeuilletage topologique
localementsimple
et cd un ouvert sim-ple,
l’holonomie de( T’, T’ )
relativement à úJ est donnée par legroupoide
des
jets (voir ( 10 J ) , appelé grouporde
transversed’holonomie,
d’un pseu-dogroupe yw d’homéomorphismes
locaux del’espace transverse è:J.
On construit cepseudogroupe
au moyen dechaînes
d’ouvertssimples
reliantdeux ouverts de cv saturés vis-à-vis de la relation
d’équivalence
cano-nique
associée aufeuilletage (T, T’ ) f’.AJ
induit par( T , T’ )
sur w - L’en- semble despoints
d’unetrajectoire
dey~ correspond
à l’ensemble desplaques
de( T , T’ )w appartenant’à
une même feuille de( T , ?’’ ) .
L’origine
de ce travail est alors laquestion
suivantequi
m’a étéposée
par Monsieur Ehresmann :Est-il
possible
de construire unfeuilletage topologique
localementsimple ( T , T’ )
admettant une holonomie donnée ?Plus
précisément,
étant donné unpseudogroupe y d’homéomorphis-
mes locaux d’un espace
topologique E,
existe-t-il unfeuilletage
locale-ment
simple ( T , T’ )
admettant un ouvertsimple
Cù tel que legrouporde
transverse d’holonomie de
( T , T’ )
relativement à co soitidentique
au grou-poide
desjets de y ?
On connait
déjà
urieréponse
affirmative à cettequestion
dans lecas
particulier
où lepseudogroupe y
est obtenu par localisation d’ungroupe H d’homéomorphismes
de E(voir [ 11 J ) :
~
Si G est le groupe
d’automorphismes
durevêtement
universel X d’un espacetopologique
X connexe et localement connexe et si 7T est unhomomorphisme
de Gsur H ,
alors à tout s E G on peut associer un homéo-H
morphisme
s * de E X X = F en posantN
si x E E et y E X . Ces
homéomorphismes
constituent un groupe G’ iso-morphe
à G.Soit F’ l’ensemble
quotient
de F par l’action de G’ . F est muni de deuxtopologies,
latopologie 5’ produit
de celle de E par celle deX
..
et la
topologie Î’
somme de celle des sous-espacesx ~ 1
xX ;
les deuxtopologies
sur F’quotient
de celles de F déterminent sur F’ un feuil-letage topologique
localementsimple
ayant lespropriétés requises.
Pour étudier le cas
général,
il était natureld’essayer
d’ étendre la constructionprécédente,
c’est-à-dire de chercher à construire unpseudo-
groupe
r d’homéomorphismes
locaux de F dont les éléments seraient de la forme( j, s )
oùf
E y et s E G et tels queet de
considérer
l’ensemble F’quotient
de F par II action deI-’
muni de latopologie
T et T’quotient de Ï
etÏl respectivement.
Pour que
( T , T’ )
déterminent sur F’ unfeuilletage topologique
localement
simple
ayant lespropriétés exigées
il faut que, pour toutf
E y,l’ensemble des s E G * tels que
( f , s ) E r
soit convenablement associé àf .
On obtient une telle associationsi, ( Q° ( G’ ) , )
étant legroupoide
inductif
des atlas de G ’ °(voir [ 2 ] )
etcp = (( Q° ( G ’ ) , ) , cp , ( y’ , )) un
foncteur ordonné bien
fidèle, s appartient
à cp( f ).
Si,
dans le casparticulier précédemment envisagé,
on suppose que G = H et que Tr estl’ identité,
on constate quesi, c~ ( f ) désigne
l’ensembledes s E G
qui majore
l’élémentf
de y ’ , on définit uneapplication de y
dans
LI( G’ ) sous-jacente
à un foncteur cp ordonné et bien fidèle et que cefoncteur, qu’on appellera
foncteurmajorant
associé à y’ , est, deplus,
unfoncteur
d’hypermorphismes
saturé(voir ( E ) ) .
Ce dernier résultat incite à penser que,
t y ’, )
étantplus générale-
ment un
groupoides
fonctoriellement ordonné et G’ ° ungroupe,la
connaissance d’un foncteur Cf =(( ~~‘’ ( ~i ~ ) , ) , cp,( y ’ , ))
ordonné et bienfidèle serait
une
première étape
dans la résolution duproblème
suivant :A
Construire un
groupoi’de
fonctoriellement ordonné( y ’ , )
obtenu par localisation du groupe G ’ * et contenant unsous-groupoide régulier équivalent
à
(~0.
-
On
conçoit,
eneffet,
que le foncteurmajorant c~ _ (( ~°(G ’),, ~p , (y, )
A -
associé à
y
° soit une extension du foncteur y. Orprécisément,il
résulte destravaux de C. Ehresmann sur les extensions et les
élargissements
de fonc-teurs que, dans le cas
particulier où P = ( K ’ , p , H ’ )
est un foncteur bien fidèle et H ’ * et K ’ ° desgroupordes,
il esttoujours possible
de construire unfoncteur
d’hypermorphismes saturé p
=( K’ ~ t~, ~ ’ )
et uneéquivalence
_ _
-
o’ _ ( H ’ , cl’ , H ’ ) ,
H * étant unsous-groupofde
deH ’ ,
telsque P ==~.o’.
G" est donc vers l’étude de ces
extensions, lorsque
H ’ ° et K ’ sontplus généralement
descatégories
structurées par un ordreet p
un foncteurstructuré,qu’ il
fallait orienter les recherches.Dans le
chapitre
0 de cetravail,
nous avonsrappelé
les notionsgé-
nérales de la théorie des
catégories
structurées par des ordres(voir [ 8 ] )
~
et des
foncteurs
structuréscorrespondants.
Dans le
chapitre
1 nous avons étudié le passage auquotient (strict)
dans cescatégories.
Les résultats de cechapitre
sontindispensables
pour le suivantqui
traite de l’extension d’un foncteur structuré.Le
chapitre III , qui
utilise certains résultats deII ,
est consacré à l’étude despropriétés
desgroupoides ( F . 0 )
obtenus par localisation d’un groupe G etplus particulièrement
duproblème
duplongement
d’un grou-poide ( F . 0 )
dans un telgroupoide.
Dans le
chapitre IV,
on donne une méthode pour construire un fonc-teur ordonné bien
fidèle
d’ungrouporde ( F .0 )
vers legroupoide
des atlasd’un groupe. On
utilise, ensuite,
cette construction pour résoudreplus complètement
leproblème
abordé dans II et pour déterminerexplicitement
une
projection
dans unecatégorie
de foncteurs ordonnés.Le
chapitre
V estindépendant
duchapitre
III. Les résultats de IVservent à la résolution du
problème
initial dont on aparlé
ci-dessus : unfeuilletage topologique
localementsimple
admettant une holonomie donnéeest construit effectivement.
Chaque chapitre
estprécédé
d’un bref résumé destiné à mettre enévidence les notions et les
propriétés
lesplus importantes qu’il
contient.Les notations
employées, qui
sont brièvementrappelées ci-après,
sont celles du livre de M.
Ehresmann« Catégories
et structures »dont,
parailleurs,de
nombreux théorèmes et notions sont utilisés dans ce travail.Je
suis très heureuxd’exprimer
ici maprofonde
et sincèregratitude
à M. C. Ehresmann
qui, m’ayant proposé
lesujet
de cettethèse,
m’a cons-tamment aidé dans mes recherches avec
beaucoup
de bienveillance et de sollicitude. C’ estgrâce
aux directivesqu’il
m’adonnées,
aux excellentsconseils
qu’il
m’aprodigués,
au cours de nombreux et enrichissants entre-tiens,
quej’ai
pu mener ce travail à son terme.Qu’il
trouveégalement
icile
témoignage
de mon admiration.Je
tiens àexprimer
aussi toute ma reconnaissance à M.Jean
Arbaultqui, après
avoir contribué efficacement à ma formationmathématique, m’ a
constamment soutenu dans mon travail de recherche et m’a accordé toutes
les facilités
possibles
pour l’ exécuter.Ma reconnaissance va
également
à ~. RenéLagrange qui
m’a ensei-gné
larigueur mathématique
et me fait l’honneur deprésider
lejury
de cettethèse.
A M. Pierre
Pigeaud qui
aaccepté
de me proposer lesujet
de la 2èmethèse et m’a amicalement aidé dans son
élaboration,
ainsiqu’à
~i. Bernardd’Orgeval
Dubouchetqui
a bien voulu êtreparmi
mesjuges, j’exprime
mestrès vifs remerciements.
Je
n’oublie pas tous lesprofesseurs
duLycée
deDijon,
MM.Pelletier, Euvrard, Paty,
Sauser et Semah dont l’excellentenseignement
a déterminéma vocation
mathématique. Qu’il
me soitpermis
de leurexprimer
mon affec-tueux souvenir.
INDEX DES NOTATIONS
- C’ ( C° , etc...) désigne
une classe C munie d’une loi de compo- sition internepartiellement
définieK ;
lecomposé K ( g, f )
de deux élé-ments de C étant noté
g , f ( g o j, etc... ) .
-
C ’ *
C ’ "dédigne
la classe des élémentscomposables
de C ’ .-Si C -’ est un
graphe multiplicatif,
ou unecatégorie,
la classe des unités est notéeC" 0
et lesapplications
source et but a. ,~3 ( si
C * est sur-monté d’un
signe (A, "’, etc... )
a, et~3
sont surmontés du mêmesigne) .
- Le
groupoide
des éléments inversibles d’unecatégorie
C est.ioté C,~, .
- Soit M ’ * une classe
multiplicative,
K ’ et L ’ » des sous-classesmultiplicatives
de M ’ : :Si
( h’ , f’ ~ f , h )
est un quatuor(c’ est-à-
dire si h’ ,f
etf’ . h
sont définis etégaux)
et si et on écrira- Si L = M on posera
- Si K = L = M on posera
- Les
multiplications longitudinales
et latérales surseront notées
respectivement CI] , tj
et on poseraet
-Si M et M’ sont deux
classes,
unesurjection
de M sur M’ seradésignée
par une seule lettref ,
uneapplication
de M dans M’ par untriplet ( M’ , f , M )
oùf
est unesurjection
de M sur une sous-classe de M’.Lorsqu’il n’y
aura aucunrisque
deconfusion, l’application ( M’ , f , M )
seranotée par la seule lettre
f .
- Si M ° et M’ ’ ° sont des
graphes multiplicatifs (resp.
descatégories)
un néofoncteur
( resp.
unfoncteur)
de M ~ » dans M’ ’ ° seradésigné
par untriplet ( M’ . , l, M .)
oùf
est lasurj ection (ou l’application)
de M dans M’ définis-sant le foncteur
(voir
E déf.22 , chap. I ,
p.15 ) .
Si F est un néo- foncteur de M * dansM’ ~ ,
lasurjection
définissant F sera notée F de sorte que- Si p
=( M’ . , ~, M ’ )
est unfoncteur,
la restrictionde p
àM ~,
seranotée p y et , si
C* ° est unesous -catégorie
dell~t , l’image
de cette sous-catégorie par p
sera notéep ( C - ) -
-Si M ’ ° est une
catégorie
et C une sous-classe deM,
la sous-caté-gorie engendrée
par C sera notée C ’ .- Si p est une relation
d’ équivalence
sur une classeM ,
ondésignera
par p l’application canonique
de M surM /p .
RAPPELS
CONCERNANT LA THEORIE DES CATEGORIES ORDONNEES1. Difinitions générâtes.
Dans toute la suite on
désignera
par :1) ‘mo :
une classe de classes vérifiant les deux conditions :a)
si ME ~o ,
1, alors on a M’é m
pour toute sous-classe M’ de M.b)
si M6 ? et
00 0M’E ll~ ,
alors on a M X M’~ ? .
)!! :
lacatégorie
desapplications ( M’ , f , AU
oùM ,
M’E io (m o
est identifiée à la classe des unitésde ?).
2) 0
la classe desgraphes multiplicatifs
C tels que Ce 0
nt :
lacatégorie
des néo-foncteurs( C’ ’, ~, C*)
tels queC’ ,
C’ é0 3 ) j= o
: la sous-classe deIQ’ 0
formée par lescatégories.
if :
lasous-catégorie pleine
de~I’
formée par les foncteurs.(3l’ et ?
sont identifiés aux classesd’ unités
deh’
et de~’
o 0
respectivement) .
4) P,p :
le foncteur défini parl’application
de
n’ sur ? ;
alors5) P~ :
la restriction de ce foncteurà > ,
c’est-à-diresi
(,"P, c , ~ )
estl’injection canonique.
6) OP :
la classe des classespréordonnées ( M, )
oùM Emet
où0 0
est une relation de
préordre
sur M .OP :
lacatégorie
desapplications préordonnées
c’ est-à-dire la caté-gorie
destriplets (( M’ , ), f , ~ M , ))
=/ tels
queet que,
si x EM, x’ E M
vérifient x’ x , on aitf ( x’ ) f ( x ) . 7) ~o :
la sous-classe de~o
formée par les classes ordonnées.o 0
.0 :
lasous-catégorie pleine
def2P
formée par lesapplications
ordon-nées.
8) P Q p :
le foncteur défini parl’application
de np
surm;
alors9) P ~ :
la restriction de ce foncteurà ~ .
2. Sous-catégories de n utilisées dans la
suite(voir [6 1 appendice).
Pour les définitions des notions suivantes : classes
inductives, sous-inductives, préinductives, sous-préinductives,
on peut se reporter à[4 ] .
1) ~’
=catégorie
desapplications
ordonnées strictes :f E ~’
si et seule-ment si les conditions x’ x et
f ( x ) = f ( x’ )
entraînent x = x’ . 20’1
=catégorie
desapplications
s - ordonnées :f E 0’1
si et seule-ment si les conditions x’ x, x" x et
j( x’ ) = f ( x" )
entrai-nent x’ = x" .
0"
=catégorie
desapplications
ordonnées étalées :f
E.0"
si etseulement
si,
pour tout x E M et touty f ( x ),
il existe x’ xtel que
f ( x’ )
= y.~ 2 - catégorie
desapplications
ordonnéesrégulières C ~" : f E ~ 2
si et seulement
si,
pour tout x E M et tout y Ef ( x ),
la classe desx’ x tels que
f ( x’ )
y admet unplus grand
élément x tel quef~x~ - Y
o = sous-catégorie de 0
dont les éléments sont lesf E fl
tels quepour toute sous-classe C de M on ait :
où
U C
est lacongrégation
de C(voir [ 2 ] ) .
2) Q
=sous-catégorie pleine de .0
ayant pour unités les classes sous-inductives~M,)~n .
5 U- catégorie
desapplications quasi-inductives = ~Ur~ ~S .
IPS
=catégorie
desapplications sous-préinductives : f E 9ps
si etseulement si
( M, )
et( M’, )
sont des classessous-préinduc-
tives et si les conditions x’ x , x" x dans
( M , )
entrainent~S
=catégorie
desapplications
sous-inductives =gUn 9
9
=catégorie
desapplications
inductives =sous-catégorie pleine
de9-Ç
ayant pour unités les classes inductives( M , ) E 00.
3) si h
est l’une descatégories 9 ~, ~PS , ~S ou 9
on pose3. Rappels
concernantles catégories structuréés (voir [ 8 J ) .
On sait que
(m, P5:, 9:, 5:y)
est unecatégorie d’homomorphismes (saturée)
et( ~ , P ~ , ~ , ~,~, )
unecatégorie d’homomorphismes
àproduits
finis
(voir [
8J , II ,
déf.1 ) .
Soit
~=CM,)~n ,
alors s’ =( M’ , oc )
En
est une sous-structure de s dans
( ~i , P ~ , ~ , Siy )
si et seulement si M’ C M et « estl’ordre induit par sur M’
(voir [ 8 J , I ,
déf.7 ) .
Sauf indication
contraire,
ondésignera
une telle structure par la notation s’ =( M’ , ) .
’
Soient s i = ( M i , ) E ~o, i = 1, 2 .
Leproduit s 1 X s 2
au sensde
( [ 8 ] , II , déf. 1 )
est la classe ordonnée(MI x m 2
dont l’ordre est leproduit
des ordres de M 1 etAI
*soient X, X’ ~" ,
troissous-catégories de n (ou de DP)
tellesque
~’ , K"
contiennentet
soient contenuesdans
DEFINITION
(voir-[ 8], II ,
déf.3 ) .
Unecatégorie structuré
(resp. ~((~’, H’ ), J(") structurée)
est uncouple (C., s ) ,
où C’ E5:0 s E ~o et s = ( C, ), vérifiant
les conditions suivantes :1 ) si so = ( C ~ ’ ) (sous-structure
de sdéfinie par C~ ) , alors ( so X so, [ f3, a, J , s ) E ~’ (resp. (s, 0
a,s )
EJ{’ , ( so, ,f3, s )
Ef~.’ )
.2 ) si s’ _ ( C ’ * C ’ , ) (sous-
structure de s X sdéfinie par C’ * C’ ) alors ( s,
K,s’ ) FI,
K étant
l’application
de C * C ’ " dans Cqui définit
la loi decomposi-
tion de C ° . Si C * est un
groupoide,
on a la conditionsupplémentaire
sui-vante :
pour
tout g EC * ;
il en résulte queD E F IN IT I O N . On
ap pelle foncteur ~ (~’, ~" )-structuré [ res p. ~ ((~.’, ~~). ~")-
structuré )
untriplet (( C i, s 1), p, ( C. , s )) véri fiant
les conditions sui- vantes :1 ) ( C · , s )
et( C i, s 1 )
sont descatégori es ~ ( ~.’ , ~" ) - struc- turées [ resp. ~ ( ( J(’ , ~’), R" ) - structurées ] .
et
4. Catégories structurées
pardes relations de (pré)ordres utilisées dans la
suite(voir [ 6 J , appendice ) .
a ) Catégorie quasi-pré-ordonnée
=np -
structuréecatégorie quasi-ordonnée = 0-structurée ( 2 ) catégorie
ordonnée= 0 (0’ , 0) -
structurée( 2 ) catégorie
s - ordonnée= ~ ( D’l’ 0) - structurée2
catégorie
assezrégulière n«ÇI 2 .0 2 ),.0) - structurée ( 2)
catégorie régulière = fl (( n2 f2 2 ), n" )structurée ( 2 ) b ) Catégorie sous-préinductive = ~(~,~)-structurée (7)
catégorie
sous-inductive= 9’(9 9S) -structurée
catégorie
inductive= 9 ( structurée ( R )
c ) Groupoide
ordonné =groupoide f2 «.0’ ,.0’ ) , ~ ) -
structuré( 8 )
Groupoide
fonctoriellement ordonné =groupoide 0 «.0’
nOtt ,~· () 0"),(2 )
structuré
( 8
et4 )
’
Grouporde
inductif =groupoide
fonctoriellement ordonnéqui
est unecatégorie
inductive.d )
Les foncteurs structuréscorrespondants
à chacun des casprécédents
sont
appelés
du même nom que lacatégorie correspondante.
R E M A R Q U E . Dans la suite on notera, en
général,
unecatégorie
structuréepar une relation d’ ordre
(C., )
au lieu de( C ’ , s )
avec s =( C, ) .
GENERALITES SUR LES «CATEGORIES ORDONNEES»
QUOTIENT
Soient
~=fC, ~6K , fC’.~~
une catégorieH(K’,K"~-
structurée et /3unerelation d’équivalence bicompatible sur C* telle que
C’//3=
C. soit une catégorie quo-tient strict de C
(voir E
déf. 13, III p. 133 ) . Condition supposée toujours vérifiée dansce chapitre.
Nous allons, dans ce chapitre, chercher des conditions suffisantes sur ~D pour que:
1 )
s/~D= ( C,« ) 6j( ,
oc étant la relation quotient de la relation par j0.2)
(C*, oc )
soit unecatégorie ~ ( ~~’ , ~" )-
structurée.Le cas des catégories (quasi-) (pré-) ordonnée s est d’abord envisagé :
- si /3 vérifie deux conditions appelées
Q1
et~~.
(resp.Q,9,),
alors(C*,oe )
estune catégorie quasi- pré- ordonnée; si
( C’ , )
est une catégorie ordonnée et si /0 vérifie,.,
deux autres conditions, soient
Q 2
etQ3,
, alors(i~,m )
est une catégorie ordonnée. On dit dans ce cas que /3 est compatible à droite (resp. à gauche) sur( C’,
).- si
(C*,~ )
est une catégorie ordonnée assez régulière à droite et si /3 ne vérifieque
Q 1
etQ 4, alors ( C’ , « )
est évidemment quasi-pré- ordonnée. Mais dans ce cas on a le résultat supplémentaire suivant : si 7~ est la relation d’équivalence canonique associée~
au préordre « et si ...0( est l’ordre quotient, alors
C.*/7~
est une catégorie quotient stricte de C. et(C*/T~2013)
est une catégorie assez régulière à droite.Ces résultats entraînent alors que, si (C*,~) est une catégorie régulière et si /0 est compatible à droite et à gauche sur
(C*,~
), alors( C’, « )
est une catégorie régu- lière.Enfin dans le cas où
( C’ , )
est une catégorie sous- préinductive, sous-induc-,.,
tive ou un grounoide inductif,
(C’.oc )
est encore une catégorie ou un groupoide du même type de structure, si P est compatible et vérifie une condition supplémentaire adaptée à chacun des cas cités.Une partie des résultats de ce chapitre a été résumée
dans [ 14
1.
Cas ordonné.
L E M M E 1. Soit
s = ( C, ) ED o
et p une relationd’équivalence
surC ;
,°alors
s/ p
=( C/ p , cc )
ED o
et p =slp, p, s ) E ~"si
et seulement si les deux conditions suivantes sontvéri fiées :
Q 1 )
Soientf ,
g,g’
E C tels quef
g et g ~·g’
mod p, alors il exis-te
f’
E C tel quef’ g’
etf’
,~,f
mod p .Q 2 )
Soi entf,
g ,g’
E C tels que gf g’
et g ,g’
mod p , al orsona
f,gmodp.
a)
Condition nécessaire :Soient g,
g’
E C tels que g ,g’
mod p et soitf
E C . Posons x=p ( f j, y = p(g) = p(g’).
- -
~~~~~’
Si g
f g’ ,
alors par définition de « , , on a y « x « y et, comme la relation « estunordre,
y = x; par suiteQ 2
est vérifié.Si
f
g , alors on a x « y =p ( g’ ). Puisque OE
il existef’
E Ctel que
f’ g’ et fi ( f’ )
= x; par suiteQ 1
est vérifié.b)
Conditionsuffisante :
Evidemment,
on a x « x . Soient x , y , z ECI
p tels que x « y et y « z ; par définition de cc , il existef
E x, g E y,g’
E y, h E z tels quef
g etg’
h .D’ après Q
i , il existef’
E x tels quef’ g’,
d’ oùf’
h etx « z.
Soient x, y E
C/ p
tels que x « y et y « x . Ilexiste, d’après
cequi précède, f
E x ,g’ ,
g E y tels queg’ f
g .D’ après Q 2
on a y .--- x , et parsuite la relation « est un
ordre; p E 0"
résulte alors deQ I .
R E M A R Q U E . Si la relation est seulement un
préordre
et si seule la conditionQ 1
est vérifiée alors la relation « est encore unpréordre.
P R O P O SIT IO N 1. Si
(C., )
estquasi-pré~ordonnée
et si les conditionsQ 1
et
Q û (resp. Q 4)
suivantes sontvérifiées.
alors( C’ , cc )
est unecatégorie quasi- préordonnée.
Q ~ ) (res p. Qg»
Soientf, f’
E C * tels quef’ f ;
si e" EC~
est telque mod p
alors il existe ’ te l qu e mod p et
En raison du lemme 1
(remarque),
cc est unpréordre.
-Soient x, y
E C’
° tels que x ocy; alors il existef e x, g E y
tels que/g~
d’oùa(f) a(g), puisque 0 2
est vérifié dans~C’,)(voir
(2)
p.212).
Les relationsa(x) = ~5 [ a(f) ]
eta(y) = ~5 [ a(y) lentrai-
nent
alors Sf~oc ~.(Y);
de même on a/3(~~oc /6(")/~
et0 2
est vérifiédans
( C ’, oc ) .
-Soient
(’y,~~yB~6C’~C*
° tels que xp x x etyr , Y.
C* °étant une
catégorie quotient
stricte deC ’,
il existe( g, f )
E C ’~ C ’ ° tel que~ f/; == ~ ~5 ~;
= y(voir E,
prop.13, III,
p.133). D’après ~il
existetels que et on a :
D’après Q 4 ,
il existeg"
E C tel que eto 3
étant vérifié dansC ,
on ag" , f’
g ,f
et par suitey’ ,
x’ « y . xpuis- que j5 9Il f’ )
=y’ , x’
etj5 ( g , f )
= y , x; il en résulte queO 3
est vérifiédans
E..
DEFINITION 1. Soit
(C’, )
unecatégorie (quasi- )ordonnée.
SoitQ2
laconditibn
Q 2
restreinte à( C~, )
etQ 3
la condition suivante :Q 3 ) Si f , g E C ’
° sont tels que : ..f
g ,~x ( f ) ’’‘r a, ( g )
mod p ,~C3 ( f ) ^’ ~3 ( g ) mod p ,
alors on af ’
gmod p .
On dira que p est
compatible
à droite(resp.
àgauche)
sur(C., )
si les conditions
Q
1,Q 2 , Q 3
etQ ~ (resp. Qg)
sontvérifiées.
On dira que p estcompatible
sur( C’, )
s’il estcompatible
à droite ou àgauche.
T H E O R E M E i . Si
( C ’ , )
est unecatégorie (quasi-)ordonnée
et sipest
,..,
compatible
sur( C’ , ),
1 alors(C., cc)
est unecatégorie
ordonnée et( ( C ’ , cc ), p, (C., ) )
est unfoncteur
ordonné.Montrons
déjà
queQ 2
etQ 3
entrafnentQ 2 :
Soient
f ,
g,g’
E C tels que gf g’
etg ’‘~ g’
mod p ; comme p estbicompatible,
on a cx( g )
’’~ ~x( g’ )
mod p et/3( g )
’‘~f3 ( g’ )
mod p . D’ autre1
part
on a et entràinea, ( f ) ’~ a, (g’) mod p
et/3f f ) ’’‘~ ~ (g’) mod pet 0 3
entraîne alorsf ’‘~ g ’
mod p;par suite
Q 2
est vérifiée. Il résulte alors du lemme 1 que « est un ordre sur~oo~ ~oo~
C. * et de la
proposition
1 que( C ’, « )
est unecatégorie quasi-ordonnée;
ilreste à vérifier
O 4 qui
résulte immédiatement deQ 3 .
La dernière affirmation du théorème résulte de la définition de « et despropriétés
de p .REMARQUES.
1 )
La condition0 4
n’ a pas étéutilisée;
mais si elle est vérifiée elleest
compatible
avecQ 3 .
2 )
Les conditionsQ û
ouQ ~
entraînentl’existence
pour certains cou-- -
ples ( y, x ) e C C
° d’uncouple ( g, f )
E C* C ’
°particulier
tel quef
E xet g E y. Ces conditions sont donc
compatibles
avec la condition néces-,..,
saire et suffisante de la
proposition 23
de( 3 )
pour que C ’ ° soit unecatégorie quotient
stricte.,..,
3 )
Si( C ’ , )
est ungroupotde ordonné, (C., cc)
estun groupoide
ordonné.
CAS PARTICULIER.
Supposons
que p soit la relationd’équivalence
asso-ciée à un
sous-groupoMe
D ’ ° de C ’ ° vérifiant la condition( 0 )
de la prop.45 ,
III de E ; alors on a les deux
propositions
suivantes :P RO P OSITION 2. La condition
Q ~ est équivalente
à la suivante :Q ~’ S )
Soientf, f’
E C ’ *tels que f’ f ;
s’il existe g E D ° tel quea, ( g )
=a. ( f’ ) et /3 ( g ) a. ( f ),
alors il existeg’
E D ’ ° tel quea, ( g’ ) _ - ,C~ ( f’ ) et frr f~
avecfrr = gr , fr . g-i.
Q û’ s entraine
évidemmentQ 4
par définition de p .Réciproquement,
siQ 4
estvérifié,
il existeg l’ g’1
E D ’ ° tels quea.(gi) = oc(g), f3 ( g 1) = f3 ( g ), a,(gi) _ ~( f’)
etf" f,
avecf" _
g’1. f’ . g 11. ’,4ais,
commeh = g 11. g E a. ( f’ ) , D ’, a, ( f’ ),
1 ilexiste,d’ après
la condition
( 0 ) , h’ E D’tel que f’ , h = h’. f’, d’ où f "= g 1, f’ , g ~ i , g , g -1 ‘ - g 1. f . h . g - g 1. h . f , g
ou encoref - g , f , g en posant g’=g’l.h’.
·P R O P O SIT IO N 3. Si
( D ’ , )
est ungroupoide
ordonnésemi-régulier,
alorsla
condition Q
1 estvérifiée.
Fn effet,
soientf , g, g’
E C ’ tels quef ~g
et g ng’
mod p . Alors ilexiste h, h’
ED. * tels que( h’, g’, g, h ) ~E~C’/C, D~.
Parhypothèse,
il existe
hi, 1 h ’
E n’ * tels quehi h, hi h’, a.(hi) _ /3 ( f)
eta ( h i )
==
a, ( f ) .
Posons alors on a mod p .
2 . ~as ré~u ~ ier.
L E M l~s E 2 . Soit
(C., )
unecatégorie
ordonnée etsoient f
E C ’ et eE C~
tels que e
a,( f ).
Si la classe F ieç ~~ E C ’ ° tels que
g f , a. ( g )
e , admet unplus grand élé»-er~t
h tel quecx ( .h ) =
e, alors ona h - je (pseudoproduit).
Soit
f; e >
la classe descouples ( ~,,, ,’!.’)
EC.*
C ° tels queet Soit alors on a
d’ où g
E F et parsuite g
H .Il en résulte que
( g , g’ ) ( h , e )
dans( C ’ * C ’ , )
et, comme d’autre part on a( h , e ) E ~ f , e j , h .
e = h estégal
aupseudoproduit f
e(voir ( 2 )
def.3
p.214).
PROPOSITION 4.
Supposons
que( C ’ , )
soit unecatégorie quasi-ordon-
née assez
régulière
à droite(voir ( 2 ))
et que les conditionsQ 1
etQ 4
soientvérifiées pour
p. Soit( C; cc)
lacatégorie quasi- préordonnée quotient (voir prop. 1 ).
Soit ’~j la relationd’équivalence canonique
associé aupré-
ordre « . .A ,..,
Alors
estbicompatible,
C. = C.7~
est unecatégorie quotient
N A
stricte de C. et
( C ; -.~ )
est unecatégorie quasi-ordonnée
assezrégulière
à
droite ( --~ désignant
l’ordrequotient
de «par 77).
Deplus,
si q =’i~o ,ô ,
1A ¿
"- - -
alors q
= ( ( C’ , - ),
q,( C ’, ) )
est unfoncteur
ordonné assezrégulier
àdroite
(c’est-à-dire
sif
E C. * et e E C. * sont tels que ea ( f )
alors on aOn a x ~ y
mod 7~,
x, y e C *, si et seulement si xx y et y oc x.Soient x
y E C ° tels que x ~ y7720~7~ ;
10 étant
vérifiédans C ’,
on a
o~~oc S~yJ
eta (y ) oc a(x),
donc5.(x), S~y~
mod 7?; demême,
on a
,C3 ( x ) ,,~, ~ ( y )
mod 7] et 7~ estcompatible
avecâ et A
~
Soient x, y,
x’ , y’
E C. ° tel que x , x’mod ~ ,
y ,~,y’ mod ~
et~ N N
(y, x), (y’, x’)
EC . * C .; 03
étant vérifié dansC.,
on ay’.x’
« y.xet y , x «
y’ .
x’ donc y , x ,y’ ,
x’ mod 7] et parsuite ~
estbicompatible.
N N
N
Soient x E C ° et u
E C~
tels queu ,1, a. ( x ) mod ~ ;
alors on au «
a.(x)
et5, (x)
« u.Soit
f
E C . tel quef
E x ; ilexiste, d’ après Q 1,
e , e’ ECô tels
quemod p et
Puisque (C., )
est assezrégulière
à.droite,
lepseudoproduit
g
= fe
existe.D’autre part,
d’après C,~4,
@ il existef’
1 E C tel quemod p et
D’après
laproposition
4 de( 2 ) ,
on ag > f’ ,
1 d’oùf 3 g y f’ .
Ilrésulte,
en posant y= fi ( g ) ,
que l’on a :et d’où
Comme
a ( g ) = e ,
on aâ, ( g ) =
u ; il résulte alors du cor. 3 de laA ~
prop.
13 ,
III deE , que C ’
° est unecatégorie quotient
stricte de C ’ . Montrons maintenant que( C. , -)
estquasi-ordonnée.
Il est
déjà
immédiat que0 2
est vérifié.Remarquons
ensuite que siX,
Y E C’ sont tels que X -Y,
alors pour tout x E X et tout y E Y on a x « y.A
Soient alors
X , X’ , Y ,
Y’ E C ’ tels que :et
Puisque
C° » est unecatégorie quotient stricte,
il existe xE X,
tels queD’après
la remarqueprécédente,
on ad’ où
-
puisque 0 3
est vérifié dans C ’ . Il en résulte que ’et0 3
est vérifié dans C ’ .Montrons que