✤Analyser, interroger, adopter une démarche réflexive : .
✤ Maitriser les savoirs : Démocratie directe / ostracisme / législatif (Boulée) / exécutif (Ecclesia) / Judiciaire (Héliée) / magistrats.
1. Qui pose les fondements de la démocratie? Comment réussit-il cette révolution? (Doc 1 et 2)
D’après le témoignage de Vincent Azoulay, Clisthène est la figure qui a fondé la démocrate à Athènes.
Ce dernier par la mise en place d’un corps civiques à Athènes a permis à l’ensemble de la communauté des citoyens athéniens d’accéder à des magistratures. En effet, avant lui le pouvoir était détenu par des tyrans (personnes qui prennent le pouvoir par la force). L’administration de la cité étant réservée uniquement aux élites (aristocratie). Par la mise en place des 10 tribus Clisthène à permis une mixité dans le corps civique permettant aux habitants de l’Attique d’accéder aux magistratures et donc de s’exprimer à tout moment et à tout propos. Cette révolution démocratique s’appelle l’ « isegoria ». L’isègoria signifie d’abord l’exclusion d’une parole privilégiée et unique, celle du roi, celle du tyran. L’isègoria, ce sont les hommes entre eux, qui débattent ensemble des affaires communes, sans qu’une parole prophétique, prononcée par un homme que son statut place au-dessus des autres, leur dicte leur conduite et en garantisse la valeur.
2. Complétez le schéma ci-dessous à l’aide du document 3. Quelle conclusion tirez vous concernant la démocratie ?
Athènes est une démocratie directe. C’est à dire que les citoyens prennent part directement aux décisions de la cité. L’origine du pouvoir vient donc du démos c’est à dire l’ensemble des 40 000 citoyens. Les différent conseils permettent une séparation des pouvoirs (Les dikastes de l’héliée dispose du pouvoir judiciaire, les 500 citoyens (tirés au sort) du conseil populaire (Boulé) possède le pouvoir législatif et enfin les magistrats disposent des pouvoirs exécutifs et militaires le tout contrôlé par l’assemblée des citoyens (Ecclesia).
Les magistrats
Thème 1. : La démocratie, les démocraties aujourd'hui
Axe 1 : Penser la démocratie : démocratie directe et démocratie représentative
Jalon 1 : Athènes une démocratie directe, une citoyenneté fermée (Histoire / Sciences Politiques)
3. Après avoir décrit et expliquer la procédure d’ostracime montrez en quoi celle-ci protège-t-elle la démocratie. (doc 4)
L’ostracisme est une procédure suivie par l’Assemblée des citoyens (Ecclesia). Les citoyens inscrivent sur un tesson de céramique (ostracon) le nom de la personne à exclure de la cité pour un temps déterminé (10 ans), car il aurait commis une faute grave à l’encontre de la cité. C’est un acte ayant de lourdes conséquences car une fois exilé l’ostracisme par la jouissance de ses droits civiques et la protection de la cité. L’objectif de cette procédure est d’éviter que certains magistrats ne confisquent le pouvoir pour leur propre profit et donc réinstallent une forme de tyrannie.
4. Comment devient-on citoyen? Qui est exclu de la citoyenneté?
Selon la formule frappante de Pierre Vidal Naquet, la cité grecque était un « club d’hommes » fermé sur lui même. Au Ve siècle avant notre ère Athènes aurait ainsi compté entre 40 000 et 50 000 citoyens, tous mâles.
Pour être citoyen il faut avoir réalisé l’éphèbie (service militaire d’une durée de deux ans à partir de 18 ans. Il faut être né de père athénien et de mère fille de citoyen (à partir de 451 avant notre ère Périclés fait adopter un décret qui durcit les conditions d’accès à la citoyenneté par la naissance).
La citoyenneté athénienne est une citoyenneté fermée, il est presque impossible pour un Grec de devenir athénien si ses parents ne le sont pas.
Les habitants d’Athènes ne sont pas tous considérés comme des citoyens. La cité regroupe environ 40 000 citoyens parmi ses 300 000 habitants. Les femmes, les enfants, les métèques et les esclaves ne sont pas citoyens. On dénombre entre 110 000 et 150 000 esclaves pour 40 000 citoyens.
A l’aide des réponses aux questions montrez qu’Athènes est une démocratie directe mais limitée.
La démocratie athénienne du Ve siècle avant notre ère, représente le premier modèle démocratique pour l’Occident. A la fin du Vie siècle avant notre ère Clisthène, un homme politique athénien, créé les dèmes et les tribus. Cette réforme permet à tous les citoyens de l’Attique de participer à la vie politique, exercice jusque là accaparé par les élites vivant dans la ville (« asty »). Par exemple les 500 membres du conseil (la Boulè) sont désormais tirés au sort pour un an dans chaque tribu (50 par tribu). Ces réformes assurent un pouvoir égal à tous les citoyens. La démocratie implique la participation de tous les citoyens aux institutions. Chacun d’eux exerçant à leur tour des responsabilités politiques. Ils peuvent voter des lois à l’assemblée, l’égalité est assurée par le hasard (tirage au sort). Ils peuvent aussi contrôlés les magistrats qui dirigent la cité et les condamné à l’ostracisme si ils ne respectent pas leur serment (exemple des accusations de corruption qui avaient souvent cour à l’époque). La citoyenneté est donc un privilège qui donne des droits ces droits sont politiques (élire, être élu, débattre des sujets de la cité), juridiques (isonomie) et économiques (accès à la propriété).
Cependant cette citoyenneté est exclusive, fermée.
Pour acquérir la citoyenneté les jeunes Athéniens doivent effectuer l’éphébie (service militaire d’une durée de 2 ans). Ces derniers ne forment que 10 à 15% du corps civique (entre 30 000 et 40 000 personnes). Les femmes, les enfants, les esclaves et les étrangers (métèques) sont exclus de la citoyenneté. Cette exclusion se renforce à partir de 451 av. J.-C avec une réforme de Périclès qui instaure le fait d’être né de père citoyen et de mère fille de citoyen.
En conclusion comme le it Vincent Azoulay « la démocratie athénienne est d’une certaine façon un système moins démocratique que le nôtres . La démocratie athénienne ne concerne que 10% de la population. En revanche elle est beaucoup plus démocratique lorsqu’on considère ceux qui ont accès au institutions. Parce qu’il s’agit d’une démocratie directe, et non pas représentative, comme la nôtre ».
