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B. Mers et océans : entre appropriation, protection et liberté de circulation

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Academic year: 2022

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B. Mers et océans : entre appropriation, protection et liberté de circulation

1) Mers et océans : au cœur d’enjeux géostratégiques 1.1) Une appropriation territoriale source de tensions 1.2) Le principe de libre circulation contesté

1.3) La militarisation des espaces maritimes 2) Protéger les mers et océans

2.1) La dégradation rapide de l’équilibre des mers et océans 2.2) Les mers et océans, des espaces difficiles à contrôler

2.3) Les enjeux océaniques révélateurs des grandes fractures mondiales Études de cas

La mer de Chine méridionale : concurrences territoriales, enjeux économiques et liberté de circulation L’océan Indien : rivalités régionales et coopérations internationales

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B. Mers et océans : entre appropriation, protection et liberté de circulation Pages 18-63

Dessin « Vers une grande muraille de Chine maritime ? » Vidéo « tensions en mer de Chine, C dans l’air, 2016 » Vocabulaire et notions

Acidification des océans Aires marines protégées (AMP)

Biodiversité Capacité de projection

Conférence de Montego Bay (1982) Eaux territoriales

Écosystème marin Espèce invasive

Géopolitique Haute mer

Organisation maritime internationale (OMI) Pêche industrielle

Piraterie Plateau continental

Puissance maritime Sécurité et sureté maritimes

Surpêche Zone contiguë

Zone économique exclusive (ZEE) Problématiques

Pourquoi les mers du globe sont-elles à l’origine de tensions, voire de conflits, entre les États ? Pourquoi la protection est-elle un enjeu pour les grands équilibres planétaires ?

Introduction

La sécurité du commerce mondial est conditionnée par la liberté de circulation des mers et océans malgré les dynamiques d’appropriation des Etats maritimes qui y projettent leur puissance. De plus, la mise en valeur des ressources océaniques peut modifier les équilibres environnementaux. Entre coopérations, tensions et conflits, quelle géopolitique des espaces maritimes ?

1) Mers et océans : au cœur d’enjeux géostratégiques

Carte p52-53 « Appropriation des ressources marines : enjeux et tensions » 1.1) Une appropriation territoriale source de tensions

Croquis 1 p55 « Les divisions de l’espace littoral et marin selon la convention de Montego Bay » Les États s’approprient les mers pour accéder aux ressources, mais aussi pour se protéger. Le droit international de la mer, défini à la conférence de Montego Bay, confère aux États riverains un contrôle souverain sur les ressources présentes dans la colonne d’eau et les fonds marins de leur zone

économique exclusive (ZEE), un espace maritime pouvant s’étendre jusqu’à 200 milles marins de leurs côtes.

De très fortes disparités existent entre États. Certains, comme les États-Unis (12,2 millions de km2) ou la France (10,1 millions de km2), disposent de très vastes ZEE grâce à des littoraux étendus ou à la

possession d’îles à travers le monde. D’autres, comme la Chine, cherchent à repousser les limites de leurs ZEE afin d’accroître leur souveraineté et leur contrôle sur les ressources.

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Photos 3 p38 « L’enjeu du contrôle de la mer »

Étude de cas p36-39 « La mer de Chine méridionale : lutte pour la souveraineté en mer de Chine »

Les ZEE deviennent une source de différends qui peuvent aller jusqu’au conflit entre les États voisins. Ces conflits interviennent quand les frontières sont difficiles à délimiter (mers de Chine orientale et

méridionale) ou qu’une ressource se situe à cheval sur plusieurs d’entre elles (golfe Arabo-Persique). Ils peuvent aussi être liés à la volonté d’un État d’étendre sa souveraineté en ne respectant pas les règles internationales (Chine en mer de Chine orientale et méridionale) ou à l’intrusion d’activités étrangères comme la pêche dans une ZEE (navires asiatiques dans les eaux territoriales mauritaniennes).

1.2) Le principe de libre circulation contesté

Couverture « Les pirates à l’abordage de la mondialisation, Diplomatie n°56 »

Les États défendent le principe de la libre circulation sur les mers et les océans indispensable aux activités de leur flotte militaire, de commerce et de pêche. Dans leurs eaux territoriales et leur ZEE, un libre droit de passage s’exerce pour les navires étrangers. Ce même droit s’applique dans les détroits, le plus souvent grâce à des conventions internationales.

Mais ce principe de libre circulation, notamment dans les détroits où se concentre le trafic maritime, peut-être fragilisé, soit par les conflits entre les États, soit par la piraterie. Le blocage d’un détroit est un moyen pour un belligérant de peser sur un conflit et de l’internationaliser, comme c’est le cas sur le détroit d’Ormuz, enjeu de la rivalité entre l’Arabie Saoudite et l’Iran. La piraterie est quant à elle est très présente en Afrique au large de la Somalie, dans le golfe de Guinée, mais aussi en Asie dans le détroit de Malacca.

1.3) La militarisation des espaces maritimes

Couverture « Géopolitique et géostratégie des mers et océans, Diplomatie hors-série n°2»

La maîtrise et la surveillance des mers, assurée par les États les plus impliqués dans la mondialisation, sont devenus des enjeux de puissance. Cette capacité de projection nécessite porte-avions, sous-marins nucléaires et navires d’escorte. Seuls les États-Unis (3 300 000 tonnes de bâtiments de combat et de soutien dont 11 porte-avions) sont à même d’intervenir en tout point du globe grâce à une flotte impressionnante. Mais l’Inde (300 000 tonnes) et la Chine (1 200 000 tonnes), en développant leur marine de guerre et en se dotant de bases militaires, s’affirment comme des puissances maritimes.

La compétition pour la domination des mers est particulièrement visible sur les espaces où se

concentrent les tensions mondiales : golfe Arabo-Persique, mers de Chine orientale et méridionale, océan Indien, Pacifique oriental où les puissances sont de plus en plus actives pour défendre leurs intérêts. Mais elles assurent aussi, dans ces espaces, la sécurité et la sûreté maritimes, grâce à leurs patrouilles. Par exemple, les États-Unis et des puissances comme la France et le Canada, encadrent une coopération entre les États d’Afrique de l’Ouest, Obangame Expresss , pour lutter contre la pêche illicite, la piraterie maritime et d’autres activités illégales dans le golfe de Guinée.

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2) Protéger les mers et océans

Photo 4 p57 « Protection de l’environnement ou exploitation des ressources ? » 2.1) La dégradation rapide de l’équilibre environnemental des mers et océans Photo et carte « 5 vortex, grandes plaques de plastiques dans les océans »

Les espaces marins sont soumis à de multiples agressions environnementales. Ils subissent les effets du réchauffement climatique alors qu’ils jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat et le stockage du carbone. Les pollutions sont multiples en provenance soit de la terre (eaux usées, produits chimiques, pesticides et plastiques), soit de l’exploitation offshore (28% des réserves mondiales, 28% de la

production mondiale et 75% des volumes d’hydrocarbures découverts). Le transport maritime apporte aussi ses effets négatifs : marées noires, rejets d’hydrocarbures, dégazages intempestifs et répétés ou introduction d’espèces invasives.

Photo « Chalutage »

Infographie 3 p55 « L’exploitation des stocks de poissons en 2015 »

La pêche industrielle entraîne la diminution des ressources halieutiques. Le chalutage des grands fonds marins, la chasse des baleines des requins qui déséquilibre la chaîne alimentaire, sont particulièrement dommageables. 10% des stocks de poissons étaient surexploités en 1974, 32% en 2018. L’équilibre des écosystèmes marins est profondément remis en cause par l’acidification des océans (qui fragilise la reproduction du zooplancton qui est à la base de toute la chaîne alimentaire océanique) et la perte de biodiversité.

2.2) Les mers et océans, des espaces difficiles à contrôler

Photo 4 p29 « Coopération navale entre les États-Unis, l’Inde et le Japon »

Étude de cas p28-31 « L’océan indien : entre rivalités et coopérations internationales »

La régulation des espaces maritimes nécessite de longues négociations internationales entre les États, sous l’égide des Nations unies. En plus de la conférence de Montego Bay, l’Organisation maritime internationale (OMI) gère le transport maritime afin d’en assurer la sécurité et d’en limiter les impacts environnementaux. L’organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation promeut une pêche qui préserve les ressources.

Cette gestion internationale permet de régler certains litiges territoriaux liés au partage des ressources (Russie et Norvège en mer de Barents, Brunei et Malaisie), mais de nombreux différends restent en suspens et ont des répercussions mondiales (Israël et Liban, mers de Chine). On compte encore aujourd’hui plus de 70 espaces de contestations territoriales, voire de refus d’application des conventions internationales. La gestion internationale a aussi contribué à la protection de l’environnement marin par la création des Aires marines protégées (AMP).

2.3) Les enjeux océaniques révélateurs des grandes fractures mondiales Dessin 5 p29 « Coopération ou rivalité autour des ressources halieutiques »

Les conventions internationales sont souvent difficiles à appliquer car les grands États privilégient d’abord leurs intérêts, par exemple, pour l’exploitation des ressources. De plus, les pratiques illicites sont

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Dossier p56-57 « L’Arctique : un espace convoité, un espace menacé ? » Carte 2 p56 « un espace maritime riche et disputé »

Certaines zones maritimes concentrent des enjeux géopolitiques et environnementaux majeurs. Les mers Méditerranée et des Caraïbes constituent deux zones de fracture entre le Nord et le Sud avec de

nombreux flux de migrants et des trafics de toute nature. L’océan glacial Arctique attise les convoitises des pays riverains et des grandes puissances pour ses ressources minérales multiples. C’est trois espaces ont en commun d’être des milieux naturels particulièrement fragiles.

Conclusion Carte mentale p93

Révisions p92-93 Exercices bac p58-63

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