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Philosophie. Philosophie et rationalité Denyse Valois

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Collège

Édouard-Montpetit

P l a n de c o u r s

COLLEGE EDOUARD-MONTPETIT

D é p a r t e m e n t N o m d u c o u r s N u m é r o d u c o u r s N o m d u p r o f e s s e u r e

Philosophie

Philosophie et rationalité

340-103-04 Denyse Valois

S e s s i o n A u t o m n e 2 0 0 3

N.B.: L'usage épicène du masculin dans ce texte est une forme neutre: il ne vise qu'une meilleure lisibilité du texte et il ne comporte aucun caractère discriminatoire à l'égard des personnes de sexe féminin.

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« S'interroger sur le sens et la valeur de son existence, dans le monde et la société, sur les problèmes que posent la vie personnelle et professionnelle, les engagements individuels et collectifs auxquels on est confronté, c'est se mettre en situation philosophique. Il n'y a pas de « petite philosophie » opposée aux grands philosophes, ces monuments de la pensée: tout questionnement essentiel aiguise en l'homme et en tout homme la passion de comprendre. »

(Michel Tozzi, Penser par soi-même - Initiation à la philosophie, Lyon, Chronique Sociale, 1994)

« - Quel but avez-vous donné à votre enseignement de la philosophie ? J'en citerai deux: l'apprentissage, par l'élève, de ce que c'est que penser, à savoir ne pas simplement avoir des "idées", des "opinions", mais posséder la maîtrise de leur expression orale et écrite et du discours argumenté; ensuite, l'amour de la philosophie elle-même, c'est-à-dire de la vérité et de sa condition, la liberté, pour elles-mêmes (de sorte que, quoi que fassent mes élèves plus tard, ils seraient libres à l'égard de leur occupation besogneuse, utilitaire, servile, pour porter le regard vers ce qui, dans cette vie fugitive, compte vraiment). »

(Marcel Conche, Vivre et philosopher P.U. F. 1993)

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L A P H I L O S O P H I E C O M M E A R T DE V I V R E I - P R É S E N T A T I O N

L ' E N S E I G N E M E N T O B L I G A T O I R E DE LA P H I L O S O P H I E

Le système scolaire québécois se place parmi les rares systèmes du monde occidental à exiger des cours de philosophie. Des raisons à la fois historiques, culturelles et pratiques expliquent ce choix. Au Québec, la formation de niveau supérieur a toujours privilégié ce champ de réflexion. L'introduction à la philosophie, en effet, amène rétudiant(e) à rejoindre les sources de la pensée. La philosophie, par ailleurs, contribue à la formation de rétudiant(e) en l'introduisant aux dimensions réflexives et critiques qui portent sur le fond des problèmes humains. Quand il arrive au cégep, rétudiant(e) a, pour la première fois, l'occasion d'aborder ces problèmes et d'entrer en contact avec les principes et les théories qui sont à la base de la vie humaine, tant dans sa dimension personnelle que sociale.

L'enseignement de la philosophie poursuit donc de façon particulière, dans le champ de la rationalité et avec ses méthodes propres, une double fin:

- sur le plan personnel, former des individus intellectuellement et moralement autonomes;

- sur le plan social, former des citoyens éclairés et responsables, capables de s'engager dans les grands débats de la cité.

Il s'agit donc d'un moyen privilégié pour s'assurer qu'au-delà de la compétence technique, le système d'éducation participe au développement de la personne humaine.

LA D É M A R C H E P H I L O S O P H I Q U E

Traditionnellement, accéder aux études de philosophie était considéré comme un signe de maturité intellectuelle et cela arrivait au terme de tout un cycle d'acquisition de connaissances. Pour vous aussi, c'est une discipline nouvelle et ce premier cours en sera un d'introduction à la démarche philosophique telle qu'elle s'est constituée en Occident il y a plus de 2 500 ans.

Cette démarche, comme nous le lisons chez Aristote , commence par Vétonneinent, attitude qui consiste à porter un regard nouveau, différent sur la réalité des choses, des hommes, des idées et à poser des questions fondamentales. L'étonnement suscite une mobilisation de l'intelligence. A nous qui sommes souvent bousculés et pressés de trouver des réponses, la philosophie peut sembler déroutante parce qu'elle insiste davantage sur le questionnement que sur la réponse immédiate. Ce n'est pas par désintérêt pour les réponses que les philosophes approfondissent leurs questions mais c'est qu'ils considèrent qu'une réponse rapide est souvent irréfléchie, ne fait que reprendre l'opinion des autres et relève plus du préjugé que de la vérité. Le philosophe se méfie des « vérités définitives ».

Cela ne veut pas dire que toutes les idées se valent. Au contraire, en discutant nous apprendrons à juger la valeur des idées et à distinguer le clair de l'obscur. Dans ce travail de pensée, il nous arrivera même de réaliser que ce qu'on croyait évident est, à la réflexion, confus et donc insuffisant pour un esprit ouvert.

Que faire alors ? Il s'agit de poursuivre la réflexion et de nouveaux pans de lumière apparaîtront.

On le voit, le cours de philosophie est et n'es! pas un cours comme les autres. Pour que les questions soient significatives, il y aura des connaissances à acquérir, en cela il ressemble aux autres cours. Mais l'objectif principal est de travailler à développer la réflexion personnelle, rationnelle, nuancée et rigoureuse. Il y aura peut-être des moments où vous aurez une impression de piétinement. Dites-vous que

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c'est normal, c'est le signe qu'une question mûrit. Faire de la philosophie c'est exigeant parce que cela requiert un effort soutenu, mais c'est aussi passionnant.

O B J E C T I F S DU C O U R S

1- Comprendre ce qu'est une démarche philosophique et distinguer le type de questionnement et de discours que la philosophie permet, de ceux rendus possibles par d'autres approches de la réalité.

2- Situer l'avènement de la philosophie dans le contexte de l'Antiquité gréco-latine et dans la perspective de la naissance de l'idée de Raison en Occident.

3- Comprendre qu'il est une question à laquelle personne ne peut échapper - et ce, particulièrement au seuil de la vie adulte - celle qui demande: comment vivre le mieux possible? Or cette question ouvre la dimension éthique de la philosophie puisque c'est avec d'autres humains que je devrai rechercher une vie bonne et heureuse. Il importe alors de constater que toutes les réponses à cette question ne s'équivalent pas car toutes n'ont pas les mêmes conséquences sur ma vie, sur mes rapports aux autres et sur le monde que mes actes contribuent à construire. Un des principaux objectifs du cours sera de montrer comment certaines avenues permettent de mieux vivre que d'autres car ce sont celles qui se tiennent au plus près de la vérité.

4- S'initier au traitement philosophique des questions en produisant une argumentation qui respecte l'esprit et les exigences critiques et méthodiques de la philosophie.

2- P R O B L É M A T I Q U E E T CONTENU DU C O U R S

P r e m i è r e partie: N a t u r e et Origines du questionnement pliilosopliique

Ce cours de philosophie est une invitation au voyage dans le temps et l'espace. Nous nous promènerons en Grèce et sur la côte de l'Asie mineure (La Turquie actuelle) et nous verrons comment au Vile siècle avant Jésus-Christ, dans des cités éclatantes de soleil, est apparu le questionnement philosophique.

Toutefois, avant de situer les origines de la philosophie, nous tenterons d'en donner une définition d'ensemble et nous verrons comment le discours philosophique se distingue d'autres types de discours. A cette étape du cours, il s'agira donc pour rétudiant(e) de prendre connaissance de la démarche propre à la philosophie en tant qu'elle se veut un discours rationnel. De proche en proche, nous serons amenés à considérer pour elle-même cette exigence de rationalité et à assimiler quelques éléments de logique qui permettront de définir ce qu'est un concept, un jugement, un raisonnement.

Mais toute cette préoccupation que la philosophie entretient à l'égard de la vérité ne doit pas nous faire oublier qu'à l'horizon de sa démarche se profile un objectif qui est d'abord celui de la sagesse ou encore celui du bonheur. Il s'agit là d'un des axes fondamentaux de la philosophie dont il sera question dès l'ouverture du cours et qui lui donnera son fil.

Dès le début du semestre nous vous proposerons la réflexion d'un philosophe contemporain, F. Savater.

Celui-ci, dans son livre Éthique à l'usage de mon fils, tente de cerner à quelles conditions une belle vie est possible, mais aussi ce qui, presque à coup sûr, peut la rendre impossible. Comme l'écrit un autre philosophe contemporain, Philippe van den Bosch: « La philosophie est pour la plupart d'entre nous une discipline fort étrange et obscure. Elle a pourtant un objet très simple et qui devrait concerner le plus grand nombre, puisque sa vocation première est de se préoccuper du bonheur des hommes. En effet.

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chacun le sait, philosophie veut dire en grec "amour de la sagesse", et la sophia, la sagesse, en son sens originel, n'est rien d'autre que la méthode du bonheur, methodos signifiant le chemin. La sagesse est, strictement parlant, la technique du bonheur »'.

Comme le rappelle Savater, à la différence des autres êtres, les hommes peuvent inventer et choisir en partie leur façon de vivre: ils doivent opter pour ce qui leur paraît bon, pour ce qui leur convient et écarter ce qui leur semble mauvais ou inadapté: « Il est donc prudent, écrit-il, de bien faire attention à ce que nous faisons et d'acquérir un certain savoir-vivre afin de réussir ». Or ce « savoir-vivre » ou plutôt cet

« art de vivre » se nomme aussi « éthique » et nous ramène à l'exigence de philosopher. C'est à partir du texte de Savater que les étudiant(e)s seront invité(e)s à déployer à leur tour une pensée plus libre, nous l'espérons, sur cette difficile question du bonheur.

Temps prévu pour cette partie du cours: environ 28 heures

Matériel: - Un article tiré du Nouvel Observateur d'octobre 1970 et présentant les résultats d'une expérience célèbre inspirée des recherches du psychologue S. Milgram: les faits rapportés dans cet article permettront d'envisager ce que signifie l'acte de penser ainsi que les obstacles qui s'opposent à sa mise en oeuvre.

- Un petit texte de F. Haecker, tiré de son livre : Agression clans le monde moderne, qui apportera quelques précisions sur l'expérience de Milgram.

- Un texte de E. Fromm sur la question de l'obéissance et de l'autorité tiré de son livre : De la désobéissance et autres essais (édité chez Robert Laffont).

- Quelques courts extraits du livre de Michel Tozzi: Penser par soi-même -

Initiation à la philosophie (Lyon, Chronique Sociale, 1994) présenteront rapidement le travail que la philosophie propose à chacun d'effectuer sur ses opinions.

- Un extrait du livre de G. Doyon et P. Talbot sur La logique du raisonnement qui présentera les notions de fait, de valeur et de norme.

- Quelques extraits du livre de Pierre Blackburn sur la Logique de l'argumenta tion (Saint-Laurent [Québec] Éditions du Renouveau Pédagogique, 1994) permettront de définir ce qu'est une démarche philosophique ainsi que les liens étroits que cette discipline entretient depuis le début avec les exigences d'une argumentation rationnelle.

- Quelques extraits du livre de Jean-Claude Clavet et de G.-Magella Hotton:

L'apprentissage philosophique - Notes pour une introduction (Sainte-Foy- Québec-, Les Editions du Griffon d'argile, 1996) nous fourniront une descrip- tion des normes de l'argumentation rationnelle en philosophie.

- Le livre du philosophe F. Savater: Éthique à l'usage de mon fils (Paris, Seuil,

coll. «Points», 1997) proposera à rétudiant(e) une réflexion sur l'art de vivre qui conjugue les thèmes du bonheur et de la liberté. Ce livre constituera la première illustration de la philosophie conçue comme une éthique et constituera le matériau premier de la réflexion personnelle consacrée au lien entre le bonheur et le souci de soi.

Évaluations :

-Première évaluation: un atelier qui vérifiera l'apprentissage des notions vues dans les premiers textes.

(10%)

'p. van den Bosch, La philosophie et le bonheur, Paris, Flammarion, 1997, p. 13.

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-Seconde évaluation : un examen portant sur les textes de départ au cours 3b. (15%)

-Troisième évaluation: un travail de session portant sur le livre de F. Savater et valant 2 5 % de la note finale: des renseignements plus détaillés vous seront donnés au cours pour l'élaboration de cet important travail.

Deuxième partie du cours: L'idée de Vérité et de Bonheur dans le questionnement philosophique sur l ' H o m m e de Socrate et de Platon

Au Ve siècle avant Jésus-Christ, Athènes est une société où se développe ce qui nous semble parfois aller de soi: la démocratie. Nous verrons les liens entre la démocratie, l'importance de la parole et la présence d'un questionnement philosophique qui porte sur l'homme et sur ses actes. Il se trouve, en effet, qu'aux yeux de plusieurs réussir, à Athènes, c'est arriver à convaincre les autres citoyens qu'on est le meilleur et, pour ce faire, il arrive qu'on prenne des moyens démagogiques qui relèvent davantage de la manipulation que d'un souci de vérité. Certains « sages », les Sophistes, vont exceller dans cet art de la persuasion au point de faire oublier la nature de la vie sociale et de la justice.

Cet art de la persuasion présente toutes les apparences de la vérité: il est habile, brillant et s'appuie sur les opinions de la majorité. Or il met e n j e u une conception du bonheur et une conception de la connaissance dont les prolongements apparurent si néfastes aux yeux de Platon qu'il entreprit de les réfuter pour leur substituer une réflexion qui lui semblait plus rigoureuse et plus moralement acceptable. Toutefois, avant d'étudier le dialogue de Platon retenu pour ce semestre, VAlcibiacle, nous devrons retracer rapidement les origines de la philosophie en Grèce ancienne en faisant ressortir comment son apparition est contemporaine de Témergence de l'idée de Raison. Un regard rapide sera aussi jeté sur certains aspects de la pensée des Sophistes au siècle de Périclès et une présentation de la vie et de l'enseignement de Socrate, le maître à penser de Platon, achèvera notre préparation à la lecture de VAlcibiacle.

Dans ce dialogue portant sur la nature de l'homme, le personnage de Socrate incarne le retour à l'exigence de vérité pour déjouer le culte de l'apparence, le culte de ce qui a Vair vrai. Le dialogue met en scène deux personnages: Socrate, homme d'âge mûr et Alcibiade, jeune homme qui a tout pour lui: il est beau, intelligent, a des relations et de l'ambition. Alcibiade veut réussir dans la vie publique en rendant les hommes meilleurs. C'est là un projet fort louable. Cependant, Socrate, ce « taon qui pique », va l'amener à réfléchir sur ce qu'est le succès et sur ce qu'Alcibiade sait de ce qui rend les hommes meilleurs et, ultimement, heureux.

De questions en réponses, Alcibiade devient confus et découvre que ce qui lui semblait clair devient obscur et qu'en vérité, il ignore ce qu'il pensait savoir avec tant d'assurance. Avec Socrate il sera conduit à porter la réflexion plus haut et à s'interroger sur la nature profonde de l'Homme, du Juste et du Bien.

D'une certaine façon, Socrate n'enseigne rien, il se contente par la discussion de faire «accoucher»

Alcibiade de ce qu'il sait au fond de lui-même mais que l'emportement à agir avait occulté. Un autre idéal de sagesse et de bonheur peut alors prendre forme.

Avec Socrate, nous apprenons comment l'esprit s'arrache peu à peu à Vopinion (qui est l'idée non fondée, non rigoureuse et parfois, simplement, l'idée reprise à autrui sans discrimination) pour accéder au savoir. La construction du savoir est la seule vraie réponse que l'on puisse faire à l'opinion. En ce sens, Platon reprend la tâche socratique formulée par l'injonction «Connais-toi toi-même», mais pour l'accomplir pleinement. C'est à ce qu'il est convenu d'appeler un système philosophique qu'il nous initiera.

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En effet, partant du point de vue des Sophistes et de l'opinion, Platon démontre qu'il ne convient qu'au domaine du sensible. Ce monde multiple, changeant et confus est incapable, toutefois, de fournir les fondements d'une connaissance nécessaire. Pour y parvenir, il faut accéder au monde intelligible, un et immuable, c'est-à-dire au monde des Idées. Ce monde est défini par Platon comme étant la vraie réalité, une réalité non perçue et pourtant plus réelle que le monde sensible. Pour faire comprendre cette idée, Platon se servira d'un langage imagé, d'un récit: celui de VAllégorie de la Caverne. Avec l'étude de ce passage célèbre, nous prendrons connaissance des grands éléments du système philosophique de Platon en même temps que de quelques-uns des fondements les plus importants de la réflexion qui a traversé l'histoire de l'Occident jusqu'à nous.

Temps prévu p o u r cette partie du cours: environ 30 heures (voir le calendrier plus loin).

Matériel: - Un extrait du livre de M. Larocque et V. Rowell Philosophie - Raison, Vérité

et Connaissance ( Laval [Québec] Éditions Études Vivantes, 1996) et consacré à l'Antiquité grecque et à l'émergence de la philosophie.

- Un extrait du livre de J. Hersch L'étonnementphilosophique (Paris, Gallimard, 1993) portant sur Socrate.

- Pour parfaire leur connaissance du penseur, les étudiant(e)s visionneront le film de R.

Rossellini, Socrate.

- Le texte du dialogue de Platon VAlcibiacle: l'édition retenue est celle publiée par Hachette (Classiques) dans sa collection Oeuvres et Opuscules philosophiques.

- Quelques extraits du livre de Pierre Hadot Qu'est-ce que la philosophie antique? (Paris, Gallimard, 1995) ainsi que des extraits d'un article paru

dans Le Magazine littéraire (no 345) sous le titre « Pierre Hadot: histoire du souci - propos recueillis par F. Ewald ».

- Un extrait du livre d'Erich Fromm, Avoir ou Être (Paris, Robert Laffont, 1978).

- Un extrait du livre de P. Kunzmann, P.P. Burkard et F. Weidmann: Atlas de- philosophie, Le livre de poche, 1993) portant sur la théorie des Idées de Platon.

Évaluations :

-Quatrième évaluation : un atelier de comprehension et de réflexion sur un passage de l'Alcibiade valant 10%

-Cinquième évaluation: un atelier inspiré du questionnement moral de Platon et Savater et valant 15%

de la note finale.

-Sixième évaluation: un examen d'ensemble swy L'Alcibiade de Platon, sur les

extraits du livre de Fromm étudiés à cette occasion et sur l'Alléorie de la caverne valant 2 5 % de la note finale. Cet examen aura lieu à la 15^ semaine de cours et durera 3 heures

3- M A T É R I E L P É D A G O G I Q U E

Matériel: pour ce cours, vous devrez vous procurer les documents suivants que vous trouverez à la Coop du collège:

- un recueil de textes dont le numéro reste à préciser et qui regroupe l'ensemble des extraits dont il a été fait mention précédemment: cet achat est obligatoire.

- le livre de F. Savater, Éthique à l'usage de mon fils (Paris, Seuil,, coll. « points », 1997):

cet achat est obligatoire.

- le livre de Platon, L'Alcibiade majeur (Paris, Hachette, 1980): cet achat est obligatoire.

(8)

- nous vous recommandons d'envisager l'achat d'un petit lexique de philosophie qui vous permettra de résoudre les difficultés que pose parfois la langue des philosophes. Il en existe plusieurs sur le marché: nous vous recommandons le Vocabulaire philosophique d'Armand Cuvillier (Paris, U.G.E., Livre de Poche no 4096); ou encore, le petit Lexique de philosophie, de Josiane Schifres (Paris, Hatier, 1980) ; ou encore, d'Alain Lercher, Les mots de la philoso-

phie (Paris , Belin, 1985).L'achat d ' u n lexique de philosophie est facultatif.

4- M O Y E N S P É D A G O G I Q U E S E T C R I T È R E S D'ÉVALUATION, E X I G E N C E S E T C O N S E I L S

Le cours fera appel à cinq types d'activités pédagogiques: 1) des cours magistraux, dont l'objectif sera notamment d'expliquer les principaux concepts et les textes que nous utiliserons au cours de la session;

2) des discussions sur des questions philosophiques en lien avec les textes à lire 3) des ateliers ou travaux d'équipe en classe 4) des travaux imlividuels, à la maison ou en classe. Ces travaux porteront sur la compréhension et l'analyse des textes vus au cours et exigeront de rétudiant(e) une réflexion philosophique; 5) un examen de synthèse, c'est-à-dire un examen fmal qui aura lieu la semaine, afin de faire le point sur les différents thèmes du semestre.

Les critères retenus pour l'évaluation des travaux et examens sont: a) la clarté et la cohérence-, rétudiant(e) doit pouvoir exprimer clairement ses idées et les lier entre elles afin qu'on puisse aisément en dégager le sens; b) la présentation matérielle, elle devra être soignée, car un travail brouillon ou illisibre est déjà en mauvaise position de départ. LES TRAVAUX E T L E S E X A M E N S É C R I T S À LA MINE NE S E R O N T PAS A C C E P T É S . Le travail de session devra, p a r ailleurs, être dactylographié; c) la qualité du français des travaux: rétudiant(e) pourra perdre jusqu'à 10% d'un travail ou d'un examen pour les fautes d'orthographe et de syntaxe qu'on y trouve. Il faut savoir que des problèmes importants au niveau de la langue peuvent compromettre l'obtention du D.E.C. C'est pourquoi, nous invitons les étudiants qui éprouvent des difficultés en français à s'inscrire au Centre d'aide en français dont les locaux sont à la bibliothèque du collège. Ces locaux vous donnent aussi accès au

Centre d'aide en philosophie à propos duquel vous serez renseignés dès le début du semestre.

Le plagiat est formellement interdit. Les règles du département de philosophie et du collège sont claires: « Tout plagiat, toute tentative de plagiat ou toute collaboration à un plagiat entraîne la note 0 pour

le travail ou l'examen en cause. Dans le cas de récidive, rétudiant(e) se voit attribuer la note 0 pour le ou les cours concernés ».

LES TRAVAUX E T L E S E X A M E N S DOIVENT Ê T R E E F F E C T U É S OU R E M I S À LA DATE C O N V E N U E F A R L E P R O F E S S E U R . L ' A B S E N C E À UN E X A M E N OU UN T R A V A I L NON R E M I S E N T R A Î N E LA N O T E 0 E T I L N ' Y A PAS DE R E P R I S E : LA SEULE E X C E P T I O N EST L ' A B S E N C E P O U R CAUSE DE M A L A D I E (IL FAUDRA EN F A I R E LA P R E U V E ) OU T O U T E AUTRE RAISON GRAVE. Cette raison doit être communiquée par écrit. Dans ce cas, l'étudiant(e) doit communiquer le plus tôt possible avec son professeur(e) et, le cas échéant, avec la Direction des services pédagogiques.

Pour ce qui est du travail à la maison, précisons que le ministère de l'éducation décrit ce cours par le code 3-1-3: cela signifie que pour quatre heures de cours, il y a trois heures de travail à la maison chaque

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semaine. Nous rappelons aux étudiant(e)s qu'ils doivent avoir réussi ce premier cours de philosophie avant de pouvoir s'inscrire à tout autre cours de philosophie.

LA P R É S E N C E AU C O U R S EST O B L I G A T O I R E . E L L E SERA V É R I F I É É R É G U L I È R E M E N T . V O I C I UN E X T R A I T DES P O L I T I Q U E S DU D É P A R T E M E N T DE P H I L O S O P H I E Q U ' I L VOUS FAUT R E T E N I R : « Ne sera plus admis au cours tout(e) étudiant(e) qui se sera absenté(e) à plus de 20 % de ses cours ».

L ' A B S E N C E EN CLASSE NE J U S T I F I E PAS LA NON R E M I S E D'UN TRAVAIL: en ce sens, assurez-vous de pouvoir communiquer avec un(e) de vos collègues afin de vous renseigner pour connaître le travail et les lectures à faire pour le cours suivant. « N e réussiront les cours de philosophie que les étudiant(e)s qui seront présent(e)s aux cours, qui effectueront l'ensemble des travaux requis et qui atteindront les objectifs du cours » (extrait des Politiques pédagogiques du Département de philosophie du C.E.M).

Conservez les copies de vos travaux et de vos examens jusqu'à la réception du bulletin final: ces documents peuvent être essentiels lors d'une demande de révision de notes. En cours de session, un(e) étudiant(e) peut demander une révision de notes lorsqu'il (elle) estime que l'évaluation d'un travail ou d'un examen pose problème. À cet effet, l'étudiant(e) devra faire valoir clairement ses raisons et cette demande doit être communiquée dans la semaine de la remise du travail ou de l'examen corrigé. Dans le cas d'une demande de révision de la note finale, seul l'examen final pourra être revu.

En dehors des heures de cours, il est toujours possible de rencontrer son professeur(e). Il est toujours préférable de prendre rendez-vous, ce qui peut être fait au cours ou en laissant un message au bureau. Les heures de disponibilité de votre professeur(e) vous seront communiquées au premier cours.

5- B I B L I O G R A P H I E

Voici une liste de lectures que nous vous suggérons pour compléter le cours: il s'agit là de lectures supplémentaires et non-obligatoires pour parfaire vos connaissances. Les titres accompagnés d'un astérisque (*) désignent des ouvrages dont la totalité ou certains extraits constituent des lectures obligatoires pour le cours.

O U V R A G E S GÉNÉRAUX

Plusieurs maisons d'édition proposent au lecteur de philosophie des ouvrages destinés à lui faciliter l'accès aux auteurs et à leurs oeuvres: il est utile de les connaître. On ne peut nommer toutes les collections disponibles. Signalons aux Presses Universitaires de France (P.U.F.) la collection

«Philosophes» dont les volumes présentent chacun un philosophe, sa vie et son oeuvre (à la bibliothèque, on les retrouve à la cote 108b 834; au moins 69 titres disponibles). Aux éditions Bordas on trouve une collection semblable qui s'intitule «Pour connaître la pensée de ».

La question des lexiques de philosophie a été abordée plus haut. Sachez que vous en trouverez plusieurs à la bibliothèque et qui sont de factures très diverses. Quand il est très élaboré, un lexique peut devenir un

« Vocabulaire » ou un « Dictionnaire ». Mentionnons l'ouvrage classique d'André Lalande, Vocabulaire technique et critique de philosophie (Paris, P.U.F., 1962); mentionnons aussi l'ouvrage plus récent. Les

(10)

notions philosophiques -Dictionnaire (2 vol.) de L'Encyclopédie philosophique universelle, (Paris, P.U.F., 1990).

BARRÈRE, J.-J., Roche, C., Miroir Ô Miroir - Se connaître, Paris, Seuil, coll. « philo », 1996.

BLACKBURN, P., Logique de l'argumentation*, Saint-Laurent (Québec), Éditions du Renou- veau pédagogique, 1994.

CLAVET, J.-C., HOTTON, MâgQW^-G., L'apprentissage philosophique - Notes pour une in- troduction*, Sainte-Foy (Québec), Les éditions Le Griffon d'argile, 1996.

GIULIANI, E., L'amour de la sagesse, Gordes (France), Les Éditions du Relié, 2000.

HERSCH, ].,L'étonnement philosophique - Une histoire de la philosophie*, Paris, Gallimard, 1993 (voir plus particulièrement les pages 27 à 50 sur Socrate et Platon).

JACQUARD, A., Petite philosophie à l'usage des non-philosophes, Montréal, Québec-Livres, 1997.

JASPERS, K., Introduction à la philosophie, Paris, U.G.E., coll. «10/18 », 1971.

LAROCQUE, M., ROWEL, V., Philosophie - Raison, Vérité et Connaissance*,Laval (Québec), Éditions Études Vivantes, 1996.

RUSSELL., B., Problèmes de philosophie, Paris, Payot, 1980.

VAN DEN BOSCH, P., La philosophie et le bonheur, Paris, Flammarion 1997.

VERGELY, B., La philosophie, Toulouse, Éditions Milan, coll. « Les essentiels Milan », 1996.

VERGELY, B., Les grandes interrogations philosophiques*, Toulouse, Éditions Milan, coll. « Les essentiels Milan », 1998.

VERGELY, B., Petit précis de philosophie grave et légère*, Toulouse, Éditions Milan, coll. «Les essentiels Milan », 2000.

VERGELY, B., Les grandes interrogations de la connaissance*, Toulouse, Éditions Milan, coll. « Les essentiels Milan », 2000.

LA P H I L O S O P H I E G R E C Q U E

BASTTINI, Y., Trois présocratiques - Héraclite, Parménide, Empédocle, Paris, Gallimard, 1968 (textes traduits et présentés).

BELLEMARE, A., Genèse de la rationalité occidentale - De Thaïes à Platon, Boucherville (Québec), Gaétan Morin Éditeur. 1997.

BONNARD, A., Civilisation grecque ( volume \ \DeL 'Iliade au Parthénon; volume 2:

D'Antigone à Socrate; volume 3: D'Euripide à Alexandrie), Lausanne, 1954. Publié en format

(11)

de poche dans la collection « 1 0 / 1 8 » .

CHÂTELET, F., Une histoire de la raison, Paris, Seuil, coll. «Points », 1992.

CHÂTELET, F., Platon, Paris, Gallimard, coll. « Idées », 1965.

DE ROMILLY, J., La Grèce antique à la découverte de la liberté, Paris, Éditions de Fallois, 1989. Réédité dans le Livre de Poche (no 4128).

DE ROMILLY, J., Pourquoi la Grèce ?, Paris, Éditions de Fallois, 1992. Réédité dans le Livre de Poche (no 13,549).

DOODS, E.R., Les Grecs et l'irrationnel, Paris, Aubier-Montaigne, 1965.

KOYRÉ, A., Introduction à la lecture de Platon, Paris, Gallimard, 1962.

Premiers dialogues, Paris, Garnier-Flammarion, 1966.

VLklOH, Apologie de Socrate, Criton, Pliédon, Paris, Garnier-Flammarion, 1967.

PLATON, Tliéétète - Parménide, Paris, Garnier-Flammarion, 1967.

PLATON, La République, Livre VU*, notes et commentaires de B. Piettre, Paris, Nathan, coll. « Les intégrales de philo », 1990 (L'Allégorie de la Caverne).

PLATON, Lettre aux amis (Lettre VU), Paris, Éditions Mille Et Une Nuits, 1996.

ROBIN, L., La pensée grecque et les origines de l'esprit scientifique, Paris, Albin Michel, coll. « Évolution de l'humanité », 1963 et 1973.

SAUVAGE, M., Socrate et la conscience de l'homme, Paris, Seuil, coll. « Points », 1997.

VERNANT, J.-P., « Sacrifice. Les mythes Grecs » in Dictionnaire des mythologies et religions des sociétés traditionnelles et du monde antique, Paris, Flammarion, 1981.

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CALENDRIER SCOLAIRE 2003

L U N D I M A R D I M E R C R E D I J E U D I V E N D R E D I

AOÛT

S E P T E M B R E

O C T O B R E

N O V E M B R E

4 5 6 7 8

11 12 1 3 14 H 1 5H

18 M 19 M 20 M 21 M 22 M

26 2 7 2 8 2 9

1

X

2 3 4 5

8 9 10 11 12

15 16 17 18 19

2 2 • 2 3 2 4 2 5 26

2 9 30 1 2 3

6 7 8 9 10

1 3 X 14 JP 15 JP 16 JP 17 JP

20 21 2 2 2 3 24

2 7 28 29 30 31

3 4 5 6 7

10 11 Ve 12 13 14 ER*

17 18 19 20 21

24 2 5 26 2 7 2 8

1 1 2 3 4 5

8 9 10 HR 11 HR 12 HR J 15 HR 16 HR EC

" EUF 18 EC 19 EC 4

2 2 ^ 2 3 2 4 ^ 2 5 X 26 ^

30 31

LEGENDE

^ Début de la session X Congé férié

^ Fin de la session

• Date limite des annulations de cours Me Horaire des cours du mercredi Ve Horaire des cours du vendredi JP Journée pédagogique

M Période de modification de choix de cours H Remise des horaires

Délai pour remise des notes ER* Étude ou reprise de cours

Priorité à la simulation de l'EUF EUF Épreuve uniforme de français

HR Horaire régulier ou évaluation

— ; V '1 EC Examens communs

Collège

Édouard-Montpetit

ADOPTÉ PAR LE CONSEIL D'ADMINISTRATION LE 4 FÉVRIER 2003.

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Références

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