Avec
et
n r a
mutuelle nationale de retraite des artisans
réussissez
la création de
votre entreprise
Claudie Hamon
Créer son entreprise
Artisans, commerçants, professions libérales
ÉDITIONS JACOB-DUVERNET
2 - CRÉER SON ENTREPRISE
Avant-propos
Réalisez vos ambitions !
"L)NFO AU PLUS PRÈS DE L'INFO" C'est un souci permanent pour toute l'équipe de France Info. Qu'il s'agisse de suivre l'actualité minute par minute, en France ou de l'autre côté de la planète, qu'il s'agisse, à travers toutes nos chroniques, d'aider nos auditeurs dans leur vie quotidienne en ce début de XXI' siècle!
CRÉER SON ENTREPRISE est une idée qui fait rêver des mil- liers de Français. Pourtant, peu de projets aboutissent. Les formalités juridiques et administratives ardues, le financement difficile à trouver et la croissance peu évidente à maîtriser peuvent être décourageants, mais ces difficultés sont sur- montables et, pour chaque type d'entreprise, il existe des réponses adaptées.
CE GUIDE VOUS ÉCLAIRE et vous conseille en reprenant, pas à pas, toutes les étapes de la création d'entreprise. De la protection d'un nom aux formalités d'embauche d'un premier salarié en passant par les diverses aides disponibles, Claudie Hamon permet au créateur de connaître les démarches qui l'attendent et de faire aboutir son projet dans les meilleures conditions.
PASCAL DELANNOY Directeur de France Info
Sommaire
Introduction
Demain, je crée mon entreprise ! 6
CHAPITRE 1 : Les premiers pas
1. Avez-vous le bon profil ? 8
2. Les obstacles à franchir 10
3. Où trouver son idée et comment la protéger? 1 2
4. Transformer son idée en projet 14
5. La petite entreprise plébiscitée 16
6. Bâtir un plan de financement 18
7. Où s'implanter? 20
8. Trouver un toit 22
9. L'exemple du Technopole de Brest 24
10. Faut-il acheter ou louer ses locaux ? 26 11. Vous pouvez aussi louer votre matériel 28
12. S'entourer de spécialistes 30
13. Le CFE, votre premier interlocuteur 32 14. L'étape des formalités d'enregistrement 34 15. L'aide précieuse des chambres consulaires 36 16. Les bons conseils des chambres de métiers 38 CHAPITRE 2 : Les régimes juridiques et sociaux
17. Quel statut juridique pour le travail en solo ? 40 18. Les atouts de l'entreprise individuelle 42 19. Les avantages mitigés du travail en indépendant 44 20. Quel statut juridique pour s'associer ? 46
21. D'autres statuts pour s'associer 48
22. Quel régime fiscal pour votre entreprise ? 50 23. Les atouts fiscaux de la petite entreprise 52
24. Quelle protection sociale ? 54
25. Les régimes sociaux des indépendants 56 26. Des facilités pour le chômeur créateur 58 27. N'oubliez pas le statut de votre conjoint 60
28. Quel régime matrimonial choisir ? 62
29. Pensez à votre retraite dès la création ... 64 30. Les différentes structures juridiques ... 66
CHAPITRE 3 : L'argent
31. Choisir sa banque et son comptable 68
32. Trouver des financements 70
33. Les recettes d'un créateur de start-up 72 34. Les investisseurs qui peuvent vous financer 74 35. Les principales aides à la création 76 36. Des aides spécifiques pour créateurs fauchés 78 37. Comment se financer avec peu de moyens ? 80 38. Des aides pour jeunes, femmes, chômeurs 82 CHAPITRE 4 : La reprise d'une entreprise
39. Se lancer en achetant une entreprise 84 40. Les modes juridiques de reprise d'une entreprise 86 41. Fi nancer la reprise d'une entreprise 88 42. La reprise d'entreprise s'apparente à un héritage 90 43. Ouvrir un commerce en franchise 92 44. Les inconvénients de la franchise 94 45. Se lancer grâce à son employeur... 96 CHAPITRE 5 : Developper son entreprise
46. Embaucher son premier salarié 98
47. Les aides à l'embauche 100
48. L'amenagement du temps de travail 102 49. Les aides à la réduction du temps de travail 104 50. Trouver de nouveaux investisseurs 106 51. S'ouvrir aux techniques et aux idées de son temps 108 52. Explorer les marches étrangers 110 53. Ètes-vous vraiment prêt pour l'export ? 112 54. S associer à des professionnels de l'export 114 55. L'export necessite beaucoup de méthode 116
56. Les conseils^jp;MNRA 118
* -1
Index -T.v.y 120
Demain, je crée mon entreprise !
Un processus de longue haleine
T
ous les experts en conviennent : les premiers freins à la création d'entreprise sont avant tout d'ordre psycho- logique et culturel, loin devant les lourdeurs fiscales et administratives si souvent évoquées. La création d'entre- prise est longtemps restée considérée, en France, comme une prise de risque peu valorisante. Heureuse- ment, depuis que les difficultés économiques ont mis sur le devant de la scène le rôle essentiel de l'entreprise comme productrice de richesse et d'emploi, les mentali- tés évoluent.Velléitaires ?
En janvier 2000, une étude Ifop estimait à 13 millions le nombre de Français souhaitant créer une entreprise au cours de leur carrière profes- sionnelle. 3 millions souhaitaient le faire dans l'année même.
LES MESURES ESQUISSÉES CES DERNIÈRES ANNÉES, en par- ticulier lors des États généraux de la création d'entreprise d'avril 2000 (simplification des démarches, allègement de certains coûts...), tendent à le prouver. La France a un important retard à rattraper, reconnaissent les pouvoirs publics.
Objectif affiché : "créer une entreprise doit devenir moins compliqué, moins coû- teux, moins incertain".
Chaque année, dans l'Hexagone, on ne compte que 160 000 à 170 000 créa- tions d'entreprises. Pourtant, si l'on en croit les sondages d'opinion, le nombre de Français souhaitant lancer leur entre- prise ne cesse d'augmenter. Malgré quelques aménagements administratifs, financiers et fiscaux, et un léger regain de la création ces dernières années,
trop de projets restent encore dans les tiroirs, sans passage à l'acte. En attendant la mise en place de l'hypothétique guichet unique, les États généraux de la création d'entre- prise ont déjà débouché sur la mise en ligne des principaux outils de la création. Une "boîte du créateur" est désor- mais disponible sur le site Internet de l'Agence pour la création d'entreprise (www.apce.com). Elle contient tous les documents nécessaires à la création d'entreprise et eUe répertorie notamment tous les autres sites utiles pour le futur entrepreneur.
Du CHOIX DES STATUTS À LA CONQUÊTE DES PREMIERS MAR- CHÉS, en passant par la location de bureaux, on ne s'im- provise pas chef d'entreprise. Avant toute démarche, ce gui- de vous aidera à vous interroger sur vos réelles motivations.
Qu'il s'agisse de votre famille ou de votre proche entourage, ne négligez pas votre environnement immédiat. Lisolement est la maladie infantile du jeune entrepreneur. La création d'entreprise nécessite, en priorité, un soutien psycho- logique solide, une source de financement sûre et "un filet de sécurité" en cas d'échec. Faire cavalier seul revient trop souvent à se priver de l'enseignement de ceux qui se sont dejà lancés dans l'aventure et à perdre du temps, sinon de l'argent.
Le nombre des démarches obligatoires, la diversité des statuts, leurs atouts juridiques, sociaux, fiscaux et la pro- fusion des aides financières ou d'accompagnement peuvent derouter et décourager les meilleures volontés. Ce guide tente d'y mettre bon 0Kire en vous indiquant, tout au long du processus de création de votre entreprise, les organismes et les institutions qu'il est le plus pertinent de contacter. Être bien informé est souvent la clé pour enga- ger son entreprise avec succès et éviter les principaux ecueils. C'est l'ambition de ce guide pratique.
Avez-vous le bon profil ? Portrait-robot du créateur
D
e la maturité et un vrai désir d'indépendance sont deux éléments indispensables. Lorsque la décision est pri- se, la mise en œuvre du projet est de moins d'un an.UNE ÉTUDE RÉALISÉE AUPRÈS DE 1300 CRÉATEURS à l'occasion du Salon des entrepreneurs 1999 (EUROPME/- APCE/Canam) dresse le portrait-robot du créateur d'au- jourd'hui. Elle nous apprend que cette population est loin d'être homogène et que les profils, les motivations et les attentes sont en constante mutation. Les schémas du comportement de l'entrepreneur d'aujourd'hui seraient très proches de ceux d'un salarié indépendant, soucieux de pré- server sa vie familiale. La part des femmes dans la création d'entreprise devient de plus en plus significative, notam-
Petites entreprises
Les entreprises de 0 à 19 salariés représentent près de 4 millions de salariés, soit plus de 30 % de l'emploi salarié. Si on ajoute les non salariés, cette proportion atteint près de 6 millions de personnes, soit plus de 40 % de l'emploi.
ment dans les secteurs du commerce et des services. Ni trop jeune, ni trop impul- sif, avant de se décider, l'entrepreneur est motivé depuis très longtemps. 7 % des créateurs seulement se lancent avant l'âge de 25 ans. Deux créateurs sur trois vivent en couple, mariés ou non. Près de la moi- tié n'ont pas le bac. Un quart a d'ailleurs franchi le pas pour échapper à une situa- tion professionnelle insatisfaisante. La plu- part des créateurs sont des cadres moyens, des employés ou des ouvriers (39%), les demandeurs d'emploi sont également nombreux à se lancer (30%).
Paradoxalement, les entrepreneurs d aujourd hui ne sont pas guidés par le goût du risque. Ils préfèrent suivre leur
intuition, se fier à leur sens d'adaptation et de la créativité et à leur capacité à anticiper.
Des qualités qu'ils jugent essentielles pour réussir une entre- prie. Si les créateurs prennent le temps de réfléchir, la mise en œuvre du projet est
toutefois assez rapide; sept mois leur suffi- sent en moyenne, une fois leur décision arrêtée, pour monter leur entreprise. Plus de 2 entreprises sur 3 sont créées dans le secteur des services et 1 sur 5 dans celui
Près de trois créateurs sur quatre sont des hommes dont l'âge moyen avoisine les 37 ans.
du commerce Ces deux secteurs totalisent d'ailleurs à eux seuls 77 % des créations. Ces entreprises sont en majori- te de très petite taille puisque la moitié d'entre elles fonctionne avec le chef d'entreprise seul et 82 % avec moins de quatre salariés.
REPÈRE
L3 SARL plébiscitée
La structure favorite des entrepreneurs est la SARL (près d'une entrepri- se sur deux). L'entreprise individuelle arrive ensuite (37 %), devant l'EURL 00 %) et la SA (1 aï). Le choix de la structure est déterminé par des cri- tères de protection sociale, de fiscalité et de séparation des patrimoines.
Dans le cas de la SARL, les créateurs choisissent d'être gérants, mais il y a autant de majoritaires que de minoritaires. À noter qu'1 créateur sur 5 tra- vaille avec un membre de sa famille, dans la plupart des cas, le conjoint, celui-ci étant d'ailleurs davantage salarié qu'associé ou collaborateur.
Les obstacles à franchir
Isolement et lourdeurs administratives
p armi les obstacles que vous aurez à franchir, pensez au risque d'isolement et au poids des démarches administratives.
POUR ÉVITER LA FRÉQUENTE SENSATION D'ISOLEMENT, l'entourage est important au démarrage. Avant de se lan- cer, le créateur consulte en priorité son conjoint (72 %),
Le bon choix
Près de 9 chefs d'entreprise sur 10 déclarent avoir fait le meilleur choix et ne seraient que 8% à accepter un emploi salarié à revenus équivalents.
les parents ou les amis. Qu il soit marié ou non, le conjoint est d'ailleurs un sou- tien moral important tout au long de la réalisation du projet et du démarrage de l'entreprise, dans 8 cas sur 10. Sans doute totalement absorbés par leur créa- tion, beaucoup de futurs chefs d'entre- prise se sentent isolés. Très peu d'entre eux font en effet appel à des structures d'aide ou d'accompagnement type pépinière ou techno- pole (moins de 3 %) et très peu appartiennent à des orga- nisations, associations ou clubs de créateurs.
En revanche, un créateur sur deux affirme que le démar- rage de son entreprise a été facilité par des relations antérieures, notamment d'anciens clients (61 %). Dans le domaine du conseil, le nouvel entrepreneur fait d'abord confiance aux partenaires traditionnels du chef d'entre- prise : les chambres consulaires pour un créateur sur deux, mais aussi les experts-comptables, les juristes ou les avocats.
Lorsqu'un créateur sous-traite une étude préalable, il confie plus volontiers son étude financière avec prévi- sionnel à un expert-comptable.
Plus de 4 créateurs sur 10 s'estiment handicapés de façon très importante par la lourdeur administrative.
LEs LOURDEURS DES DÉMARCHES ADMI- NiSTRATIVES. L.:action des pouvoirs publics envers les créateurs est jugée très sévè- rement (une note de 6/20). Seulement
4 entrepreneurs sur 10 ont pu décrocher les aides finan- cières de l'État. Mais, contrairement au cliché largement répandu, le financement de départ est jugé facile par une majorité de créateurs (62 %). Par souci d'indépendance, le capital de l'entreprise est d'ailleurs constitué dans 85 % des cas par un apport personnel. Le patrimoine personnel du chef d'entreprise n'est engagé dans cet investissement que dans 4 cas sur 10. Quand il fait appel à une banque, le prêt et l'autorisation de découvert sont assez largement pratiqués.
Les freins à l'embauche vécus par les créateurs ne sont pas dus à la gestion du personnel, mais aux coûts et aux charges pour 8 créateurs sur 10 et à la rigidité de la légis- lation sociale (73 %). Le poids des charges et des impôts est d'ailleurs considéré comme un frein majeur aux pers- pectives de développement, derrière les difficultés de tré- sorerie. Les entrepreneurs d'aujourd'hui sonten majorité satisfaits et enthousiastes d'avoir tenté l'aventure.
Où trouver son idée et comment la protéger?
Savoir faire preuve d'inventivité
c oncrétiser un projet qui tient à cœur depuis de nom- breuses années, exploiter un savoir-faire, une technique particulière ou encore une expérience personnelle, l'idée fon- datrice peut venir de soi mais la presse et Internet sont aussi des sources inépuisables d'information. La lecture régulière des pages "Entreprises" des quotidiens permet une bonne observation de la vie économique et fournit des conseils pratiques. De très nombreux magazines se sont d'ailleurs spécialisés dans la création d'entreprise.
LE GOÛT DE L'OBSERVATION. S'il n'y a pas de méthode particulière, un projet ne se construit pas en restant enfer- mé chez soi. Le créateur doit faire preuve de curiosité et posséder le goût de l'observation. Ces deux qualités sont indispensables à la maturation du projet. C'est encore plus vrai si l'entrepreneur souhaite mettre au point un produit innovant, un processus inédit de fabrication ou un nouveau service aux entreprises ou aux particuliers. Dans ce cas, ces idées ont la particularité de répondre à un besoin non satisfait.
Ces observations notées soigneusement dans un carnet seront une aide précieuse pour évaluer la concurrence et tester l'intérêt du projet. Si le créateur souhaite, par exemple, ouvrir un magasin spécialisé, il lui sera très utile d'interroger sur place la concurrence. Cette étude lui permettra de se faire une opinion du marché local et de jauger ses concurrents. Ces réflexions serviront d'ébauche à la future étude commerciale.
Créer son entreprise
S'installer à son compte, créer ou reprendre une entreprise, bref, devenir son propre patron est un rêve partagé par beaucoup. Mais, pour concrétiser votre projet, un parcours plein d'embûches vous attend : formalités juridiques et administratives, choix de finan- cement et de statut adaptés, protection sociale, achat d'équipement, embauche du premier salarié... Autant de démarches à accomplir avec succès pour un démar- rage réussi. Pour faire de vous un entrepreneur averti, Claudie Hamon répond à toutes vos interroga- tions sur la création d'entreprise et vous aide à vous lancer dans l'aventure.
Claudie Hamon est journaliste environnement à France Bleu où elle tient la chronique Planète bleue.
Elle a tenu plusieurs années la chronique Initiatives entreprises sur France Info.
ISBN 2.84724.000.4
7,47E (49 f)
Éditions Jacob-Duvernet
Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement
sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.
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